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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 19:40

Lions Indomptables

 

Le Premier ministre et le ministre des Sports et d l’éducation physique et sportive mis à l’index dans le recrutement supposé mafieux de l’entraîneur des Lions.

 

Nous avons été saisi en début du mois de février 2008 par un groupe de camerounais résidant en Allemagne pour dénoncer le tripatouillage qui a émaillé le recrutement de Otto Pfister, comme entraîneur des Lions indomptables. Manœuvre peu orthodoxe à en croire leurs déclarations le nommé Ferdinand Taninche. L’histoire remonte au 2 mai 2007, lorsque S.E. Niels Marquardts, alors ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun est reçu à la primature par Inoni Ephraïm, premier ministre en présence de Augustin Edjoa, ministre des sports. Alors que S.E Marquardts est en compagnie de Mark Dillon, concepteur du projet Syfod (système de football durable), Gweha Ikouam, responsable d’un projet similaire à l’Ambassade des Etats-Unis et de Ferdinand Taninche.  

A en croire ce dernier, Otto Pfister a été recruté à partir d’un vrai–faux projet américain, dénommé Syfod. Il porte sur le développement du football camerounais, la construction au Cameroun d’une dizaine de stades de niveau international, la promotion du Cameroun à l’international et l’organisation de la Can en 2012. Pour crédibiliser l’entourloupette, une équipe composée des américains Mark Dillon, comme manager, Dennis Mitchell comme préparateur physique et Dr John Russell comme médecin, tous ayant occupé des hautes responsabilités dans l’organisation de la coupe du monde 94 ou des Jeux olympiques 88. Par ailleurs, Otto Pfister y est comme entraîneur. En outre, plusieurs photos sont diffusées, où Ferdinand Taninche, homme orchestre est d’Augustin Edjoa dans son bureau ou encore accueillant Otto Pfister à l’aéroport de Nsimalen, sinon en compagnie de Mike Pfister, le fils de son père au bar de l’hôtel Mont Fébé.

 

Imbroglio

Pour Ferdinand Taninche, il est question de prendre sa revanche sur ses commissions de 20% qu’il devrait toucher sur le salaire de son client, Otto Pfister. Surprenant en deux points. D’un le taux de la commission qui est plus élevée que celle prescrit par la Fifa. De deux, l’échange des emails entre lui et celui qu’il accuse d’avoir pris sa place de manager, Mike Pfister. « Le représentant légal de son père ». Et où ce dernier le rassure que ces commissions seront payées dès la fin de la Can 2008. Curieusement, il n’a pas attendu ce délai. Ce qui cache mal une cabale qui consiste à évincer Otto Pfister, qu’on qualifie d’être entraîneur de ministre des sports pour donner plus de chance au recrutement d’un nouvel entraîneur avec la pseudo-complicité de la Fécafoot.

En effet, le 5 février dernier, Christian N., un de ses camerounais rencontre Iya Mohammed à l’hôtel Méridien de Douala pour dévoiler la supercherie qui a conduit au recrutement d’Otto Pfister. On se souvient que ce dernier était classé au 11ème rang sur les 78 postulants au poste d’entraîneur sélectionneur, selon le résultat transféré par la commission mixte (Minjes – Fécafoot) de dépouillement. Ça démarche n’est pas innocente, il a piloté avec échec le dossier de Hors Köppel, malheureux candidat, mais mieux classé que son compatriote Otto Pfister. Un discours qu’apprécie certainement le président de la Fécafoot, lui qui n’a toujours pas digérer le sucre cassé sur son dos par Thierry Augustin Edjoa en recrutant aux forceps Otto Pfister que la Fécafoot n’en voulait pas.

 

Mathieu Nathanaël NJOG.

 

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 13:12

Championnat Provinciale du Littoral

Le championnat provincial de division II prépare sa rentrée. Tous les départements n’ont pas pu faire accéder ses champions.

 

Le stade municipal de Loum accueille samedi 23 février prochain le match de démarrage du championnat provincial de division II, saison 2007-2008 dans le Littoral. L’affiche du jour opposera Ouragan de Loum au nouveau promu As Rayon Sport de Douala. Le championnat se disputera avec 26 clubs au lieu de 31 clubs comme la saison dernière. Cet amaigrissement est en droite ligne avec la politique national qui consiste à ramener le nombre de clubs en championnat provincial à 20 clubs. Elle a bénéficié de la montée de Caïman en Elite one et le transfert de Cetef, Douala Athletic club et Matelots en Elite régional two. A ceux-ci s’ajoutent les équipes reléguées en division III départementale à l’instar de Cordon Rouge, As Estuaire, Stade d’Edéa, Top Stars, Avenir Fc, Etoile Rouge et As Moungo, tous relégués. Curieusement ce dernier a été repêché sans qu’on sache véritablement les critères qui ont sous-tendu cette décision.

Ces huit places ont été remplacées par quatre clubs. On note aussi la montée de AF Baré Bakem, dans le Moungo ; Chantier Naval FC dans le Nkam, As Rayon Sport dans le Wouri. Il va alors s’ajouter aussi Arap Fc de Douala, malheureux finaliste des barrages dans le Wouri qui a été choisi pour compenser l’absence d’un champion dans la Sanaga-Maritime. On se souvient que le championnat départemental de division III dans la Sanaga-Maritime a été interrompu par des décisions préfectorales et judiciaires. Après que les responsables de la Fécfaoot se soient entêtés à ne pas appliquer les décisions de justice qui contraignaient le président de la ligue départemental de cette ligue à intégrer le club sportif de la Sanaga-Martime (Cs Sama), exclu arbitrairement.

 

Gestion arbitraire

À la Fécafoot, les décisions sont généralement prises de manière unilatérale. Et le bureau exécutif de la ligue provinciale y excelle, malgré le courroux des présidents de clubs dénonçant leur exclusion dans la gestion du football. “ Il faut dire que ces gens de la ligue du Littoral sont incorrigibles. Ils ne font qu’à leur tête. Sous d’autres cieux, ce sont les présidents de clubs qui décident de la marche du football, ici nous leur demandons simplement de nous impliquer, mais ils nous considèrent comme leurs valets ”, décrie un dirigeant de club. La ligue a convoqué une réunion avec les présidents de clubs ce mercredi 20 février 2008. C’est à cette occasion qu’ils seront informés entre autres des modifications apportées dans le déroulement du championnat, notamment des formules de montée et de descente.

Le lendemain jeudi 21 février, le bureau de la ligue rencontrera les arbitres dans une réunion qui s’annonce houleuse. Asong François Michelin, le président provincial de l’Association camerounaise des arbitres de football (Acaf) dit ne pas encore être au courant de cette réunion. Ce qui pourrait conduire à un boycott, lorsqu’on sait que les arbitres du littoral brillent par une solidarité jusqu’ici inébranlable. Tout compte fait, pour le président Asong, si cette assise a lieu, il s’agira d’emblée de revendiquer le paiement des arriérés des indemnités des arbitres pour la saison 2007 qui s’élèvent à près de 3 millions Fcfa. “ Nous avions été obligés l’année dernière de passer par perte et profit les arriérés des années écoulées, qui s’élevaient à plusieurs millions de francs cfa afin que nous repartions sur des bases saines. Les responsables s’étaient alors engagés à payer régulièrement nos indemnités. Malheureusement, la réalité était tout autre puisque nous sommes à près de 3 millions Fcfa concédés aussi bien à la phase aller qu’à la phase retour et pendant les barrages ”, relève Asong François Michelin. 

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 20-02-2008

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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 18:11

Coupes africaines

Les matches aller du dernier tour préliminaire de la Mtn champions league et de la coupe de la confédération se jouent ce week-end. Les plénipotentiaires camerounais sont respectivement  Cotonsport de Garoua et Union de Douala ; Astres de Douala et Mount Cameroon de Buea.

 

Disputer le tour préliminaire des coupes africaines et cela depuis les trois dernières années, traduit le très faible niveau du championnat national et par ricochet les mauvaises performances des clubs camerounais en compétitions africaines. Difficilement les équipes camerounais franchisent le cap des huitièmes de finales. « C’est lamentable d’en parler mais, il faut dire que depuis trois ans le Cameroun n’arrive pas à classer un, voire deux clubs au niveau des éliminatoire en poules, équivalent de quarts de finale », souligne un arbitre international camerounais. Quatre clubs camerounais ont la lourde mission de défendre les couleurs camerounaises et de faire mieux cette année. Les plénipotentiaires camerounais sont : Cotonsport de Garoua et Union de Douala en ligue des champions; Astres de Douala et Mount Cameroon de Buea à la coupe de la confédération.

Cotonsport de Garoua, le champion du Cameroun en titre et porte-flambeau a quitté le Cameroun mardi dernier en direction du Burundi où il devra affronter dimanche prochain le Vital’O. Le Manager général de Cotonsport, le Français Denis Lavagne a un grand défi à relever cette saison. Celui de conduire le septuple champion du Cameroun à un parcours honorable dans cette Mtn champions league 2008. Depuis la finale de la coupe de la Caf perdue en 2002, le club emblématique de Garoua n’a plus jamais franchi le cap des quarts de finale d’une compétition africaine. L’année dernière encore, le club s’est fait éliminé au deuxième tour éliminatoire des huitièmes de finale de la ligue des champions par la JS Kabylie, 1-5 sur l’ensemble des deux rencontres (aller et retour). Reversé à la coupe de la confédération, les cotonniers vont à nouveau se faire éliminer au même stade de la compétition par le Club Sfaxien qui remportera plus tard la ligue de la confédération. Depuis le début de saison, malgré un début de championnat laborieux pour cette équipe qui a dominé le championnat camerounais en remportant successivement les cinq derniers titres de champion, Denis Lavagne a travaillé dans cet optique. « L’objectif est d’atteindre au moins le niveau des éliminatoires en poules », affirme Amadou Ngomna, le capitaine.

 

Astres, exempt pour la troisième fois

Cette année encore, il sera accompagné dans cette Mtn champions league par Union Sportive de Douala. Les verts et blancs de Douala se sont retirés depuis lundi dernier à Buea pour une mise au vert. Malgré le limogeage de son entraîneur principal Bonaventure Djonkep, il y a dix jours, son adjoint Gérard Mbimi a repris les commandes. Son parcours ses deux dernières années en compétitions africaines a été à chaque fois éphémère. Engagée en ligue africaine, l’année dernière, l’Union Sportive de Douala a été éliminé par l’équipe nigériane Kwara United (2-1 et 2-3) au second 1/6ème de finale. L’équipe veut faire mieux. «En Essayant d’aller le plus loin possible. Notamment atteindre le stade des poules, nous sommes conscients que cela ne sera pas facile »,  avoue un dirigeant. C’est la lourde mission assignée à l’entraîneur Gérard Mbimi, qui sera soutenu  dans sa tâche par l’entraîneur national des lionceaux Juniors, Alain Wabo dit « Capello » affecté par le ministère des sports et de l’éducation physique pour cette campagne africaine. Les dirigeants ont grand espoir sur ce duo à la réputation établie pour reconstituer une équipe des Nassara conquérante. La délégation s’envole ce vendredi pour le Togo où l’attend Asko de Kara.

Des quatre équipes camerounaises engagées en compétitions africaines, seules les Astres de Douala ne disputent pas cette première phase éliminatoire. Ils sont exempt et devront attendre le second tour. Des faveurs du tirage au sort qui bénéficient ainsi au club du président Pierre Nguekam pour la troisième fois consécutive. « Que voulez-vous, c’est notre chance», lance un administrateur du club. Pendant ce temps, Mount Cameroon de Buea, l’autre club engagé en coupe de la confédération s’envole ce vendredi aussi pour Brazzaville au Congo où il  va affronter la Jeunesse sportive de Talangaï. L’équipe sera dirigée par Engelbert Mbarga, l’entraîneur national adjoint Junior. A peine désigné par le ministère des ports pour appuyer l’encadrement technique, on va lui fourguer le bébé après que les dirigeants de l’équipe et l’entraîneur principal Etienne Sockeng soient arrivés à une fin de collaboration.

Mathieu Nathanaël NJOG

 

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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 12:06
MTN elite one - Mount Cameroon

C’est au moment d’entamer les coupes africaines que les dirigeants choisissent de se séparer de leur entraîneur principal.

Dimanche 10 février 2008, alors que Mount Cameroon dispute le match avancé de la 13ème journée contre le Tkc (1-3) à Yaoundé, la nouvelle tombe comme un couperet, Etienne Sockeng n’est plus l’entraîneur de Mount Cameroon. Mais les versions divergent sur la nature de la séparation. Pour des sources proches des dirigeants de l’équipe, “ l’entraîneur Sockeng a été limogé pour mauvais résultats ”, apprend-on. Le club est 11ème au classement avec 14 points en douze matches, pour trois matches gagnés, cinq matches nuls et quatre défaites. L’équipe a attendu la 6ème journée pour enregistrer sa première victoire. Et depuis lors, les résultats du club vont en dents de scie. Conséquence, sa position au classement est fluctuante d’une journée à l’autre entre la 11è place (de premier non reléguable) et la zone de relégation.
En revanche pour les proches de l’entraîneur Etienne Sockeng, injoignable depuis lors, “ il est arrivé à une séparation à l’amiable avec les dirigeants du club”. Pour soutenir leur argumentaire, ils disent que le malaise date depuis la saison dernière. Et la non amélioration des conditions de travail qui sont allées de mal en pis ont été la goûte d’eau de trop. “ Sockeng déplorait les conditions de travail difficiles. Pas de moyens de travail et pas de recrutement conséquent alors que tous les meilleurs joueurs de l’année dernière sont allés chercher fortune ailleurs. Aussi bien en Europe, Asie, Afrique que dans d’autres clubs camerounais ”, soutient un proche de Sockeng, avant d’ajouter : “ Ne voulant pas abandonner les joueurs dans la rue, il a profité de l’arrivée de l’entraîneur affecté par le ministère des sports pour jeter l’éponge. Car les conditions de travail étaient devenus exécrables pour espérer de meilleurs résultats”.

Il a connu les sommets
Dans les conditions similaires, lors de la saison 2007, le club a réalisé avec lui sa meilleure saison en championnat. Faisant de lui l’homme de la providence. Après avoir échappé à une rétrogradation et une dissolution avant le démarrage du championnat 2007, le club est sacré champion honorifique de la phase aller, avec un parcours sans défaite. En fin de saison, l’équipe termine à la 3ème place au classement général avec 66 points, derrière Cotonsport de Garoua 75 points et Union sportive de Douala 70 points. En 34 matches, il aura gagné 19, fait neuf matches nuls et concédé six défaites. Inscrivant 47 buts contre 23 buts encaissés. En coupe, Mount Cameroon est éliminé au stade des demi-finales par Astres de Douala. “ Je pense qu’il faut maintenant que les élites du Sud-Ouest viennent à notre secours. Parce que comme vous voyez nous n’avons même pas les primes de match. Mais nous jouons pour honorer cette équipe. Sans moyens, nous sommes dans le haut du classement, c’est un exploit ”, déclarait Matu Ayuk, le capitaine de Mount Cameroon de Buea à la fin de la phase aller du championnat de l’année dernière.
La situation ne s’est pas améliorée et il était difficile de parvenir aux mêmes résultats malgré les exigences des dirigeants. Depuis dimanche dernier, l’entraîneur national adjoint des Lionceaux juniors, Engelbert Mbarga, désigné par le ministère des sports et l’éducation physique pour renforcer l’encadrement technique a aussitôt pris les commandes pour remplir sa mission. Il affirme travailler sereinement dans l’optique de faire un bon résultat au Congo en match aller des préliminaires de la coupe de la confédération.
 

Par Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 14-02-2008

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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 17:56

Can : Analyse XVI

 

On ne l’annonçait pas favori malgré sont statut de détenteur du titre. Mais dès l’entame de la compétition, tous les observateurs se sont ravisés. Et tout le monde s’est accordé que l’équipe égyptienne jouait bien, qu’elle était forte, qu’elle était la meilleure techniquement et tactiquement, et même la meilleure physiquement. Les résultats sont là pour le soutenir. En six matches, ils ont gagné cinq et concédé un match nul dans une rencontre sans enjeu que les coéquipiers d’Abou Trika ne se sentaient pas l’obligation de gagner. C’était le troisième match de groupe face à la Zambie.

Auteurs d'un parcours sans faute, marqué notamment par une démonstration contre la Côte d'Ivoire en demi-finales (4-1), les protégés de Hassan Shehata ont tout simplement présenté la formation la plus équilibrée aussi bien offensivement que défensivement. Rien à redire. En conservant son titre de champion, le sixième de son histoire, aux dépens du Cameroun (1-0) n’est qu’un succès logique. Le capitaine Kamel Hassan et ses coéquipiers ont dominé cette rencontre même sur le plan mental que physique qui étaient les qualités fortes des Lions indomptables. N’eût été la grande forme du portier Kameni camerounais, le Cameroun aurait pris une cinglante défaite comme à l’entame du premier tour. Il a été décisif sur deux face à face. Devant Meteeb, à la 19ème et la 35ème minute devant Moawad. Et puis il y a eu la rescousse de la base du montant droit sur une tête de Hosni à la 61ème.

La défense, point faible des Lions Indomptables depuis le début de l'épreuve, la défense a de nouveau flanché. La faute à une erreur de Song, qui va céder au pressing de Mohamed Zidan. Cela va démontrer l’autre visage du potentiel égyptien. D’autant qu’affronter une équipe deux fois dans une même compétition et plus encore à la finale est la chose la plus difficile. Les arguments deviennent plus tactiques que techniques. D’ailleurs, si la première confrontation en match d’ouverture du groupe C avait mis en exergue la capacité collective et technique des poulains de Hassan Shehata, le second s'est joué sur des arguments tactiques. Si les Lions ont opposé une résistance, c’est parce qu’ils ont pris conscience de leurs limites. Conséquence ils ont fait valoir la prudence en espérant bénéficier comme lors de la demi-finale contre le Ghana à l’opportunisme de sa ligne offensive. Mal leurs en a pris. Mais il n’y a pas lieu de s’offusquer pour autant de la performance du Cameroun qui a eu un parcours admirable, contrastant avec la qualité de son jeu. Mais avec, les Lions ont prouvé qu’il y a de la ressource pour l’avenir et que le Cameroun pouvait aussi offrir un jeu cohérent. On l’a vu lors de la finale, mais aussi à la deuxième manche lors de la demi-finale contre le Ghana et même à la deuxième manche contre l’Egypte lors du match du premier tour. A chacune de ces fois, les adversaires des Lions se sont avisés.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 12-02-08
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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 17:32

Can 2008 : fait marquant 16

Les Eléphants ont été la grosse déception de cette 26ème coupe d’Afrique des nations. Pas seulement parce qu’ils ont été éliminés au stade des demi-finales, mais pour avoir subi deux lourdes défaites lors des deux derniers matches.

 

Ils étaient donnés supers favoris avant le début de la Can et même après le premier tour. Mais Drogba et ses coéquipiers n’ont pas pu concrétiser les pronostics jusqu’au bout. Pis encore, les Eléphants ont par deux fois effleuré la correctionnelle. Comme le dit Joseph Antoine Bell, consultant de Rfi pendant la Can 2008, la deuxième défaite (2-4) face aux Blacks Stars, ne compte pas beaucoup parce que “ c’était un match de classement. Généralement, l’une des deux équipes n’est pas très présente ”. Le cœur n’était plus à l’ouvrage, le principal objectif, la finale étant raté, il va s’en dire qu’en coulant devant l’Egypte (4-1), cette défaite était retentissante. Pour une fois dans cette compétition, elle affrontait une équipe d’égal niveau. “ L’on n’attendait pas forcément une telle défaite des Eléphants même s’il y a une petite explication”, souligne Joseph Antoine Bell.

Les Eléphants ont ainsi laissé s’évanouir tout le bien qu’on avait construit autour de leur potentiel. On peut citer entre autres, la légion du championnat anglais constitué de Drogba et Kalou, deux grands talents Chelsea; Kolo Touré et Eboué deux titulaires d’Arsenal, et celle de la Liga que constitue Yaya Touré du Fc Barcelone, Arouna Koné du Fc Séville. On peut y ajouter Keita sociétaire de Lyon, Boka de Stuttgart et Zoro du Benfica. La liste de cette constellation de stars dans le groupe des 23 Ivoiriens était à elle seule une promesse de spectacle et surtout de réussite. Mais Gérard Gili, appelé en dernière minute pour remplacer l’entraîneur Néerlandais Ulrich qui est rentré au chevet de son fils (finalement décédé), n’a pas pu faire de sa cohorte de vedettes une véritable équipe. Le casting en or s’est achevé par un flop monumental.

Pourtant, la Côte d’Ivoire possédait tous les arguments pour remporter une deuxième Can, mieux disputer sa deuxième finale consécutive de la Can. Mais au final, cette occasion que les observateurs croyaient belle a été gâchée. Cet effectif de rêve avait négocié le premier tour brillamment, en faisant plier le Bénin (4-1) ou en assommant la Guinée, en quart de finale (5-0). Ces débuts faciles et un ticket pour les demi-finales obtenu sans forcer contre la Guinée ont aveuglé les Eléphants, trop sûrs de leur force. Devant l’Egypte, il fallait opposer une cohésion et un fond de jeu qui leur a cruellement fait défaut.

Au finish, la Côte d’Ivoire coule (4-1) en demi-finale sans pratiquement opposer la moindre résistance dans cette rencontre où les Eléphants rencontraient véritablement leur première contrariété. Quarante-huit heures plus tard, la Côte d’Ivoire conduite par Didier Drogba sombrait une seconde fois (2-4) face au Ghana au match de classement. Encaissant huit buts en deux matches et devenant la deuxième mauvaise défense de la Can 2008 avec neuf buts concédés, il ne fait pas de doute que le gâchis est énorme. Qui peut le plus peut le moins, dit l’adage.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager de 12-02-2008

 

 

 

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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 14:13

Can Fait Marquant XV

 

L’attaquant Amr Zaki auteur de quatre buts dans cette Can a échappé à une noyade. Toutefois, il faut dire que pendant cette Can, la délégation égyptienne a immolé une vache en sacrifice.

 

Mercredi 6 février 2008, nous sommes à la veille des matches des demi-finales, la nouvelle retentit comme un coup de tonnerre dans tout le Ghana, le joueur égyptien Amr Zaki a été sauvé de justesse d’une noyade. En effet, après avoir déjeuné avec toute l'équipe dans un restaurant libanais de Kumasi, les joueurs de l’équipe égyptienne se baladent au bord de la piscine lorsque un de ses coéquipiers s’amuse à le pousser dans le bassin d’eau. Son coéquipier ignorait qu'il ne savait pas nager. Il a fallu une action de sauvetage de ses coéquipiers pour le sortir de cette situation cocasse. Sinon c’est sous un prisme de deuil que ce match se serait joué la demi-finale d’hier.

Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. Mais c’est dans un climat de crispation que les joueurs ont regagné leurs chambres, lorsque leur coéquipier était placé en observation dans un centre hospitalier sous l’assistance attentive des médecins de la délégation égyptienne. Cet incident venait s’ajouter à un autre survenu avant le match des quarts de finale entre l’Egypte et l’Angola. Lundi dernier alors que les deux équipes étaient aux vestiaires, l'attaquant égyptien Mohamed Zidan va s’étouffer pendant l’échauffement. Après s’être tordu la cheville à l’entraînement. Malgré la pression de ses coéquipiers, il choisira de ne pas prendre de risque.

Il a fallu que les autorités sportives portent la prime à 20 000 dollars (100 millions Fcfa) en cas de victoire contre la Côte d'Ivoire pour que l'ambiance revienne au sein de la délégation égyptienne. Cet incident n’a pas désarçonné pour autant l’entraîneur des Pharaons Hasan Shehata. L’infortuné a bien figuré parmi les onze entrants. Le sélectionneur des champions d'Afrique, gardait confiance au regard de l’historique des confrontations entre les deux équipes. Sur les dix rencontres ayant opposé les deux équipes, soit dix matches en phase finale de la Can et un match amical en août dernier, les Pharaons se sont imposés huit fois, soit deux fois aux tirs au but, contre un nul et une seule victoire pour les Eléphants. Cela lui a donné raison, puisque l’Egypte va une fois de plus prendre le dessus sur la Côte d’Ivoiren, sur un score éclatant de 4 buts à 1. Faisant mentir les pronostics qui donnaient les Eléphants favoris. Avec cette brillante victoire qui s’achemine faire un deuxième sacre consécutif qu’il pourrait faire de lui le premier entraîneur africain à le réaliser. Evidemment, en cas de victoire finale, devant le Cameroun qui reviendra en revanchard après l’écrasante défaite 4-1 infligée aux Lions à l’entame des matches dans le groupe C.

 

Une vache en sacrifice

Quelques mauvaises langues ont vite fait une analyse superstitieuse. En y voyant un “ sacrifice ” des Pharaons avant chaque rencontre. Il faut dire qu’en matière de sacrifice, les pharaons d’Egypte ont choisi d’immoler une vache qu’ils ont offerte aux indigents du quartier jouxtant leur hôtel de résidence. Dans un climat festif qui a enchanté tous les joueurs. Les responsables de la délégation égyptienne disent emprunter cette pratique des prescriptions du coran. Rappelant au passage que ce n’était pas la première fois qu’ils se soumettaient à ce rituel. Lors de la Can 2006 organisée par l’Egypte, les pharaons immolaient une chèvre après chaque match et l’offraient aux couches défavorisées. Et cela leur avait porté bonheur. Cela semble à nouveau leur réussir dans cette Can qu’il survole alors qu’on n’en faisait pas des favoris. Qu’en sera - t-il à la finale?

 

Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 08-02-08

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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 13:52

Can : Analyse XV

 

Cette exclamation a été faite par les zaïrois après la victoire du Canon de Yaoundé au stade de Kinshasa devant le Bilima (3-0) à la coupe d’Afrique des clubs champions en 1980. Après le nul (2-2) au match aller à Yaoundé. Certainement que les Ghanéens pensent de même. Eux qui ont les souvenirs de la coupe d’Afrique des clubs champions remportés en 1965 à Kumasi par l’Oryx de Douala après avoir éliminé Hearts of Oak en demi-finale (2-1). Claude Leroy que le Cameroun gagne pour la deuxième fois (après 92 avec le Sénégal : 1-0) depuis son départ du Cameroun ne pense pas autrement.

La confrontation Ghana – Cameroun est restée un match sans éclat comme on s’imaginait bien. Les deux équipes n’avaient jusqu’ici véritablement pas fait preuve d’un jeu rassurant après des débuts peu convaincants dans cette compétition. Elles ont essayé de monter en puissance au fil des matches. Bien sûr chacun dans son style. Les Black Stars n'ont jamais affiché une grande solidité et ont énormément dépendu de leur doublette Essien-Muntari. Malheureusement l’absence de Mensah a contraint Essien de rétrograder à l’axe central. Et l’équipe en a souffert. Il a manqué aux Blacks Stars dans son entre-jeu pour dynamiser son animation offensive. Par ailleurs, c'est à un Cameroun plein d’ambitions mais affichant toujours ses lacunes défensives qu’on a observé. Faisant preuve d’un jeu très prudent dans l’ensemble et qui a su exploiter avec merveille une contre-attaque bien menée pour trouver la faille.

Conscient des enjeux, les Lions et les Black Stars ont joué dans le même registre, en accordant une importance primordiale aux résultats. La manière, si elle séduit et enthousiasme, ne fait pas gagner pour autant. Et ce que chacune des deux équipes a privilégié, c’est d’abord et par-dessus tout, la victoire. Autant que faire se peut, les Lions ont été présents lorsque c’était nécessaire et efficace quand il l’a fallu. Au finish, le Cameroun a fait valoir sa solidité mentale.

Pour la manière, il a fallu attendre la deuxième demi-finale. Celle qui a opposé la Côte d’Ivoire et L’Egypte (1-4). Le remake de la finale de la Can. Les deux équipes ont fait preuve d’une animation de jeu attractive, une cohésion admirable et un jeu en mouvement efficace. Malgré sa constellation de stars, la Côte d’Ivoire qui avait les faveurs des pronostics et de l’assurance, mais un gardien fébrile jusqu’à preuve du contraire, en ont fait les frais. Pis, le gardien titulaire Barry sera contraint après blessure de céder sa place à son remplaçant Louboué à la 35ème minute. Mais alors mené par (0-1) contre le cour du jeu par l’Egypte. Un os sur lequel ils sont tombés.

Quintuple vainqueur et détenteur de l’épreuve, les pharaons ont surpris par la transfiguration d’une équipe qui cherchait encore ses marques dans la phase éliminatoire de la Can. Et dont on ne vendait pas chère la peau. Ils ont des qualités techniques et un esprit d’équipe difficilement pris en défaut. En faisant parler son immense expérience, l'Egypte a démontré que si le talent individuel était ivoirien, le métier a été une arme essentielle pour les poulains de Shehata. Et la Côte d’Ivoire a craqué (1-4)

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le 08-02-2008 

Statistiques : Bilan après les demi de finale

 

Rendez-vous : 1/2 finales - Jeudi 7 Février

18h00 : Ghana / Cameroun (0-1) Stade Ohen Djan – Accra

Buteurs :

Cameroun : Nkong (71ème)

Cartons jaunes : 73ème Song (Cameroun)

Cartons rouges : 90ème Bikey (Cameroun

 

21h30 : C. Ivoire / Egypte (1-4) Stade de Baba Yara de Kumasi

Buteurs

Egypte : Fathi (12ème) ; Zaki (62ème et 66ème) et Abou Trika (90ème)

C.Ivoire : Keita (63ème)

 

Classement des attaques

1. Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte (14) - 4. Ghana ; (7)

 

Nombre de buts : 92 (en 30 matches) – Moyenne : 3,06 buts par match

 

Classement des buteurs - Nombre de buteurs : 52

05 : Eto’o (Cameroun)

04 : Manucho (Angola), Hosni et Amr Zaki (Egypte),

03 : Drogba et S. Kalou (C. Ivoire), Abou Trika (Egypte) ; Alloudi (Maroc)

02 : Van Heerden (Afr. Sud), Job, Njitap, Mbia et Nkong (Cameroun), Kader Keita (C. Ivoire), Zidan et Fathi (Egypte), Muntari, Agogo et Essien, (Ghana), Feindouno (Guinée), Brendell (Namibie), Yakubu (Nigeria), Santos et Ben Saada (Tunisie), Katongo (Zambie)

Nombre de buts sur penalty : 11

03 : Eto’o (Cameroun) ; Hosny (Egypte)

01 : Asamoah Gyan et Agogo (Ghana) ; Kanouté (Mali); Feindouno (Guinée), Tarik Sektioui (Maroc)

Nombre de buts contre son camp : 01 Ali Khider (Soudan)

 

Nombres de Cartons Jaunes : 97

02 : L. Kingston (Ghana) ; Diarra (Mali); Katongo (Zambie) ; Bayal Sall (Sénégal) ; Jaidi (Tunisie) ; Odemwinge (Nigeria) ; Moawad, Goma’a et Abou Trika (Egypte)

 

Nombre de Carton Rouge : 03

01 : Feindouno (Guinée) ; Mensah (Ghana) ; Bikey (Cameroun)

 

Rendez-vous :

Match de classement - Samedi 9 février

18h00 : Ghana – Côte Ivoire - Stade de Baba Yara de Kumasi

 

Finale - Dimanche 10 février

18h00 : Cameroun - Egypte Stade Ohen Djan - Accra

 

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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 12:36

Can 2008: Analyse 14

 

Ce jour redescend dans l’arène le quatuor des demi-finales. Les équipes de cette quadrature vont s’affronter en deux matches décisifs. Le bal sera donné par le duel Ghana – Cameroun. Deux équipes qui ont tout à prouver et qui se valent. Après des débuts peu convaincants, elles semblent s’améliorer. Bien sûr chacun dans son style. Hormis leur match contre le Maroc (2-0), les Black Stars n'ont jamais affiché une grande solidité et dépendent encore trop du rendement de leur doublette magique Essien-Muntari. Par ailleurs, les Lions indomptables ont attendu l’entame  des matches à élimination directe pour soudainement faire valoir leur sursaut d’orgueil. Difficile, cette fois encore, d’appréhender avec certitude ce que sera la prestation des poulains de Otto Pfister. Mais tout porte à croire que c'est un nouveau Cameroun qu’on retrouve. Les ambitions retrouvées du Cameroun ne doivent toutefois pas masquer les difficultés d'une défense qui est la plus poreuse des demi-finalistes avec 7 buts encaissés.

Les Black Stars ont des ressources, pour exploiter cette faille, même si la réussite offensive ne suit pas. Considérés comme les brésiliens du continent, ils ne sont pas encore parvenus à jouer dans leur registre propre. Ils se contentent d’assurer l’essentiel. La victoire. Et la rétrogradation d’Essien du milieu pour l’axe de la défense va encore leur handicaper. Au moins ils jouissent d’un atout non négligeable, le soutien du public. Un atout pour l’équipe, mais attention à l’effet boomerang. Car  on sait qu’il peut facilement basculer en sens contraire.

Conscient des enjeux, les joueurs Ghanéens risquent de jouer sur le même registre que les camerounais en accordant une importance primordiale aux résultats. Car, la manière si elle séduit, si elle enthousiasme et si elle propulse chez les bookmakers, elle ne fait pas gagner pour autant. Et ce que chacune des deux équipes désirent par-dessus tout c’est vaincre. En étant présent quand c’est nécessaire, et efficace quand il le faut. Tout se jouera sur le mental.

Pour la manière, il faudra attendre la deuxième demi-finale. Celle qui mettra aux prises la Côte d’Ivoire et L’Egypte. Le remake de la dernière finale. Soldée aux tirs au but. Les deux équipes ont fait preuve d’une animation de jeu attractive, une cohésion  admirable et un jeu en mouvement efficace. Avec sa constellation de stars, la Côte d’Ivoire a pris depuis trois ans du poids, de l’assurance, de l’expérience au point de devenir un ensemble potentiellement le plus fort du continent. Jusqu’à preuve du contraire, c’est plutôt le poste de gardien qui pose problème. Mais ils sont tombés sur un os, l’Egypte.

Quintuple vainqueur et détenteur de l’épreuve, les pharaons ont surpris par la transfiguration d’une équipe qui cherchait encore ses marques dans la phase éliminatoire. Et dont on ne vendait pas chère la peau. Ils font preuve des qualités techniques et un esprit d’équipe difficilement pris en défaut. En faisant parler son immense expérience, l'Egypte a démontré que si le talent individuel sera certainement ivoirien, le métier pourrait bien être une arme essentielle pour les coéquipiers de Mohamed Abou Trika.

La seule certitude, c’est qu’au terme des deux rencontres les plus acharnées de toute cette compétition certainement, il n’y aura à chaque fois qu’un seul vainqueur à l’arrivée. On le voit bien, Chacune peut l’emporter.  

 

Mathieu Nathanaël NJOG

 

Rendez-vous : 1/2 finales       - Jeudi 7 Février

 

18h00 : Ghana / Cameroun                      Stade Ohen Djan - Accra

 

Historique des matches : Ghana - Cameroun

Dla 98: Eliminatoire JO: 3-1

Can 82: Match 1er tour: 0-0

Can 00: Match 1er tour: 1-1

 

21h30 : C. Ivoire / Egypte               Stade de Baba Yara de Kumasi

 

Historique des matches : Egypte - Côte d’Ivoire

Can 70: Match 3e place: 3-1

Can 74: Match 1er tour : 2-0

Can 80: Match 1er tour : 2-1

Can 84: Match 1er tour : 2-1

Can 86: Match 1er tour : 2-0

Can 90: Match 1er tour : 1-3

Can 98: Match ¼ de finale : 0-0 (5-4 t.a.b)

Can 06: Match 1er tour : 3-1

Can 06: Finale : 0-0 (4-2 t.a.b)
Août 98: Match amical: 0-0

 

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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 12:33

Can 2008 : Fait marquant 14

 

Le capitaine des Eléphants a échappé à une exclusion pour la suite de la Can. Un signal fort avant la demi-finale de ce soir.

 

La peur des supporters ivoiriens était fondée après la polémique entretenue sur la désignation du ballon d’or africain 2007. Didier Drogba, l’un des nominés est sorti de ses gongs après la cérémonie. Il a déclaré qu’un haut responsable de la Confédération africaine de football (Caf) lui avait prévenu qu’il en était le lauréat. Le capitaine des Eléphants absent à la cérémonie de Lomé au Togo a souhaité que son épouse l’y représente. Le goléador ivoirien s’est alors offusqué que la distinction soit revenue finalement à Fréderic Oumar Kanouté, l’attaquant des Aigles du Mali. Les supporters ivoiriens ont exprimé leurs craintes de voir la Confédération africaine de football (Caf) “monter ses arbitres” pour fausser le résultat du match de la demi-finale qui va opposer l’Egypte à la Côte d’Ivoire.

La sortie médiatique de Didier Drogba n’a pas laissé la Caf indifférente. La commission de discipline de la Caf réunie mardi dernier, estime que la Caf a été diffamée. A en croire Constant Omari, responsable de la commission de discipline de la Caf, l’attaquant ivoirien mérite une sanction. Mais le fait que l’attaquant de Chelsea n’ait pas dévoilé son interlocuteur l’a placé en sursis. “Nous avons écouté et lu avec une attention toute particulière, les propos de l’international ivoirien et je peux vous dire qu’il n’a pas prononcé une seule fois le nom du président, ou celui d’un autre membre du Comité exécutif”, a-t-il déclaré le Congolais Constant Omari Selemani. Pour lui, “les personnalités de la Caf sont nombreuses. Il (Drogba, Ndlr) a laissé planer le doute, sachant que le doute jouait à son avantage”. La commission de discipline de la Caf n’a donc plus prononcé la sanction de Drogba.

Le capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire l’a échappé bel. La commission de discipline de la Caf envisageait d’exclure l’attaquant ivoirien du reste de la Can 2008. Mais ce n’est que partie remise. La fédération ivoirienne de football (Fif), en revanche ne l’a pas échappé. Elle a reçu “une note” ferme, en guise d’avertissement de la commission de discipline de la Caf. Elle fait les frais des banderoles brandies dans le stade de Sekondi avant le match Côte d’Ivoire contre Guinée (5-1). Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : “Caf, tricheuse, voleuse, Drogba meilleur africain”. Ces banderoles jugées “outrageantes” avaient été retirées par la police sur instruction du responsable de la sécurité de la Caf, le Camerounais Abel Mengué. La Commission de discipline a rappelé à la fédération ivoirienne que conformément aux règlements, elle était responsable des agissements de ses supporters dans un stade.

Aux dernières nouvelles, la haute personnalité de la Caf qui aurait informé Drogba de ce qu’il était le ballon d’or africain 2007 serait le responsable de la communication, Habuba Souleymane. Certaines langues y avaient vu la silhouette du président Issa Hayatou. 

 

Par Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 07-02-2008

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