Lions Indomptables
Le Premier ministre et le ministre des Sports et d l’éducation physique et sportive mis à l’index dans le recrutement supposé mafieux de l’entraîneur des Lions.
Nous avons été saisi en début du mois de février 2008 par un groupe de camerounais résidant en Allemagne pour dénoncer le tripatouillage qui a émaillé le recrutement de Otto Pfister, comme entraîneur des Lions indomptables. Manœuvre peu orthodoxe à en croire leurs déclarations le nommé Ferdinand Taninche. L’histoire remonte au 2 mai 2007, lorsque S.E. Niels Marquardts, alors ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun est reçu à la primature par Inoni Ephraïm, premier ministre en présence de Augustin Edjoa, ministre des sports. Alors que S.E Marquardts est en compagnie de Mark Dillon, concepteur du projet Syfod (système de football durable), Gweha Ikouam, responsable d’un projet similaire à l’Ambassade des Etats-Unis et de Ferdinand Taninche.
A en croire ce dernier, Otto Pfister a été recruté à partir d’un vrai–faux projet américain, dénommé Syfod. Il porte sur le développement du football camerounais, la construction au Cameroun d’une dizaine de stades de niveau international, la promotion du Cameroun à l’international et l’organisation de la Can en 2012. Pour crédibiliser l’entourloupette, une équipe composée des américains Mark Dillon, comme manager, Dennis Mitchell comme préparateur physique et Dr John Russell comme médecin, tous ayant occupé des hautes responsabilités dans l’organisation de la coupe du monde 94 ou des Jeux olympiques 88. Par ailleurs, Otto Pfister y est comme entraîneur. En outre, plusieurs photos sont diffusées, où Ferdinand Taninche, homme orchestre est d’Augustin Edjoa dans son bureau ou encore accueillant Otto Pfister à l’aéroport de Nsimalen, sinon en compagnie de Mike Pfister, le fils de son père au bar de l’hôtel Mont Fébé.
Imbroglio
Pour Ferdinand Taninche, il est question de prendre sa revanche sur ses commissions de 20% qu’il devrait toucher sur le salaire de son client, Otto Pfister. Surprenant en deux points. D’un le taux de la commission qui est plus élevée que celle prescrit par la Fifa. De deux, l’échange des emails entre lui et celui qu’il accuse d’avoir pris sa place de manager, Mike Pfister. « Le représentant légal de son père ». Et où ce dernier le rassure que ces commissions seront payées dès la fin de la Can 2008. Curieusement, il n’a pas attendu ce délai. Ce qui cache mal une cabale qui consiste à évincer Otto Pfister, qu’on qualifie d’être entraîneur de ministre des sports pour donner plus de chance au recrutement d’un nouvel entraîneur avec la pseudo-complicité de la Fécafoot.
En effet, le 5 février dernier, Christian N., un de ses camerounais rencontre Iya Mohammed à l’hôtel Méridien de Douala pour dévoiler la supercherie qui a conduit au recrutement d’Otto Pfister. On se souvient que ce dernier était classé au 11ème rang sur les 78 postulants au poste d’entraîneur sélectionneur, selon le résultat transféré par la commission mixte (Minjes – Fécafoot) de dépouillement. Ça démarche n’est pas innocente, il a piloté avec échec le dossier de Hors Köppel, malheureux candidat, mais mieux classé que son compatriote Otto Pfister. Un discours qu’apprécie certainement le président de la Fécafoot, lui qui n’a toujours pas digérer le sucre cassé sur son dos par Thierry Augustin Edjoa en recrutant aux forceps Otto Pfister que la Fécafoot n’en voulait pas.
Mathieu Nathanaël NJOG.