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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 17:56

Can : Analyse XVI

 

On ne l’annonçait pas favori malgré sont statut de détenteur du titre. Mais dès l’entame de la compétition, tous les observateurs se sont ravisés. Et tout le monde s’est accordé que l’équipe égyptienne jouait bien, qu’elle était forte, qu’elle était la meilleure techniquement et tactiquement, et même la meilleure physiquement. Les résultats sont là pour le soutenir. En six matches, ils ont gagné cinq et concédé un match nul dans une rencontre sans enjeu que les coéquipiers d’Abou Trika ne se sentaient pas l’obligation de gagner. C’était le troisième match de groupe face à la Zambie.

Auteurs d'un parcours sans faute, marqué notamment par une démonstration contre la Côte d'Ivoire en demi-finales (4-1), les protégés de Hassan Shehata ont tout simplement présenté la formation la plus équilibrée aussi bien offensivement que défensivement. Rien à redire. En conservant son titre de champion, le sixième de son histoire, aux dépens du Cameroun (1-0) n’est qu’un succès logique. Le capitaine Kamel Hassan et ses coéquipiers ont dominé cette rencontre même sur le plan mental que physique qui étaient les qualités fortes des Lions indomptables. N’eût été la grande forme du portier Kameni camerounais, le Cameroun aurait pris une cinglante défaite comme à l’entame du premier tour. Il a été décisif sur deux face à face. Devant Meteeb, à la 19ème et la 35ème minute devant Moawad. Et puis il y a eu la rescousse de la base du montant droit sur une tête de Hosni à la 61ème.

La défense, point faible des Lions Indomptables depuis le début de l'épreuve, la défense a de nouveau flanché. La faute à une erreur de Song, qui va céder au pressing de Mohamed Zidan. Cela va démontrer l’autre visage du potentiel égyptien. D’autant qu’affronter une équipe deux fois dans une même compétition et plus encore à la finale est la chose la plus difficile. Les arguments deviennent plus tactiques que techniques. D’ailleurs, si la première confrontation en match d’ouverture du groupe C avait mis en exergue la capacité collective et technique des poulains de Hassan Shehata, le second s'est joué sur des arguments tactiques. Si les Lions ont opposé une résistance, c’est parce qu’ils ont pris conscience de leurs limites. Conséquence ils ont fait valoir la prudence en espérant bénéficier comme lors de la demi-finale contre le Ghana à l’opportunisme de sa ligne offensive. Mal leurs en a pris. Mais il n’y a pas lieu de s’offusquer pour autant de la performance du Cameroun qui a eu un parcours admirable, contrastant avec la qualité de son jeu. Mais avec, les Lions ont prouvé qu’il y a de la ressource pour l’avenir et que le Cameroun pouvait aussi offrir un jeu cohérent. On l’a vu lors de la finale, mais aussi à la deuxième manche lors de la demi-finale contre le Ghana et même à la deuxième manche contre l’Egypte lors du match du premier tour. A chacune de ces fois, les adversaires des Lions se sont avisés.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 12-02-08
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