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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 14:32

Can 2008 : L’analyse

 

Cette deuxième journée de la 26è édition de la Can a été marquée par le hak trick de l’attaquant des Lions de l’Atlas Soufiane Alloudi est le bourreau des Brave Warriors en ce deuxième match du groupe B. Il prend ainsi la tête du classment des buteurs. En étrillant la Namibie 5 buts à 1, le Maroc a pris une belle option dans la course pour la qualification au quart de finale. Ce qui annonce une 2è journée très difficile dans le Groupe A où la Guinée défait en match d’ouverture par le pays organisateur, entend jouer à fond ses chances. Surtout de corriger les erreurs du premier match. Un match où le Syli national n’a pas pu faire son jeu. Devant la pression du public ghanéen, les protégés de Robert Nouzaret n’ont pas pu gérer la pression. On espère que jeudi prochain lors de leur deuxième sortie face aux Lions de l’Atlas, ils vont jeter toutes leurs armes dans la bataille. C’est le match à quitte ou double pour trouver l’équipe qui accompagnera les Black Stars au second tour. Puisque avec leurs victoires sur la Guinée, les poulains de Claude Leroy vont aborder en toute sérénité la rencontre face à la Namibie, le 24 janvier, afin d’assurer la qualification pour les quarts de finale avant le choc contre le Maroc, l’autre favori, lors de la dernière journée du groupe. Ce sera le 28 janvier. Surtout si les Lions venaient à perdre devant le Syli national. C’est dire que rien n’est encore joué.

Dans le Groupe B, le choc Nigeria – Côte d’Ivoire a satisfait toutes les attentes. Les Eléphants l’ont emporté sur un score étriqué, confirmant leur position de super favori de cette 26è édition. Mais au regard des lacunes qu’ils ont affichées pendant cette rencontre, il est à croire que rien n’est pour autant acquis.

Ils devront encore mouiller le maillot et faire preuve de réalisme ce qui leur a fait défaut devant les Supers Eagles. Surtout que la qualification n’est pas encore assurée. Les deux autres gros calibres : le Mali et le Nigeria sont encore capables de leur faire un pied de nez. Rien n’est joué. Mais ils ont la faveur du calendrier qui les met aux prises avec les Ecureuils le 25 janvier. Lorsque Les deux outsiders Nigeria et Mali se livreront le match couperet. D’autant que le Mali a gagné le Bénin sur la courte des marques 1-0.

Aujourd’hui un autre jour s’élève avec l’entrée en compétition des équipes du Groupe C. Notamment avec le choc Egypte – Cameroun. Les deux favoris devront d’abord en découdre avant d’affronter les journées suivantes les deux petits poucets (Zambie et Soudan) qui voudront chacun se donner une chance de qualification en prenant une bonne option dans le match qui les oppose.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 22-01-2008

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 14:23


Can 2008 : L’Analyse

 

L’affiche du match d’ouverture de cette 26ème Can qui a opposé dans le groupe A, le Ghana de Claude Leroy à la Guinée de Robert Nouzaret a été au-delà du derby sous-régional, un choc entre deux équipes aux potentiels énormes. Elles sont avec le Maroc dans ce groupe A, les trois qui sont en course pour les deux places qualificatives pour les quarts de finale. C’est dire si ce match n’avait rien d'une formalité. Les Blacks stars conduites par Micheal Essien ont eu à se faire peur avec la riposte offerte par un Syli National emmené par l'artiste Pascal Feindouno. C’est sur le fil que les Blacks Stars sont arrivés à bout de leurs adversaires (2-) dans un match épique et très heurté. L pression du match n’a permis aux 22 acteurs de développer un jeu léché. Les protégés de Claude Leroy avaient tout intérêt de bien négocier cette première sortie, histoire d'aborder en toute sérénité la rencontre suivante face à la Namibie, le 24 janvier, et d'être assurés de la qualification pour les quarts de finale avant le choc contre le Maroc, l'autre favori du groupe, le 28 janvier. Rien n’est joué et maintenant on attend la 1ère journée complète aujourd’hui pour être fixé sur la capacité de la Namibie de jouer les trouble-fêtes.

Il en sera de même avec le groupe B où d’emblée Les Supers Eagles affrontent les Eléphants de Côte d’Ivoire, Supers favoris de cette compétition, mais en situation délicate dans un groupe dit de la mort. L’issue de cette confrontation pourrait déterminer la bataille pour les deux places qualificatives des quarts de finales où les Aigles du Mali sont aussi favoris dans cette course. Le petit poucet sera les Ecureuils du Bénin qui vont essayer de jouer faire mentir les pronostics.

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 21-01-08

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 13:52

Can 2008 : Le duel du jour

 

Les Eléphants sont venus à bout des Supers Eagles sur le score étriqué d’un but à zéro comme lors de la demi-finale de la Can Egypte 2006.

 

Salomon Kalou, le petit frère de l’autre et coéquipier de Didier Drogba à Chelsea, va en solitaire, perfore la défense nigériane en passant en revue quatre joueurs et avant de battre le gardien de but Ejide (1-0). Nous sommes à la 67ème minute de jeu. L’équipe de Côte d’Ivoire vient de confirmer qu’elle a un potentiel énorme d’individualités. Un atout sur lequel repose toute la force des Eléphants. En y ajoutant un peu plus de cohésion, de solidarité, de réalisme dans le jeu et surtout une complémentarité de chacun des compartiments, ils seront redoutables.

Avant ce but, le match était très équilibré. Le Nigeria avait démontré une très bonne solidité et solidarité défensive. Très regroupé en défense, Kanu et sa troupe ont joué sur les contres avec des ballons en profondeur pour essayer d’exploiter le talent et la vivacité de ces trois attaquants : Obafeni Martins, Yakubu et Utaka. Trois artificiers qui ont essayé de mettre en mal la défense ivoirienne en vain. Ils se sont résolus à des frappes lointaines sans grands dangers pour le gardien de but Barry. Toutefois, ils ont permis aux Supers Eagles de se procurer les meilleures occasions de but de la première manche. Mieux, la seule occasion véritable de but de cette période survenue à la 19ème min. Un coup franc des 30m de Taye Taïwo est renvoyé par la barre transversale. Grosse frayeur dans les rangs des Eléphants.

En revanche, Drogba très court physiquement lui qui est à son premier match après quatre semaines de repos médical et sa bande démontrent tout l’étendu de leur talent individuel. Les belles remontées des balles, aussi bien de la défense que du milieu du terrain, sont gâchées par les attaquants Dindané, Drogba et Salomon Kalou. Ils ont tout le mal d’assurer la dernière passe ou d’ajuster la dernière frappe devant la rigueur et la vigilance défensive d’une défense nigériane dirigée par Yobo.

 

La sortie fatale de Kanu

A la reprise, les deux équipes baissent d’un cran le régime. Les deux équipes s’observent et ont peur de prendre des risques de peur de se livrer aux contres éventuels. Le match se joue au milieu de terrain où les deux équipes se montrent compactes. Il faut attendre les balles arrêtées pour enregistrer les occasions de but. La Côte d’ivoire va même se faire peur à la 49ème minute sur un corner nigérian que Ayegbeni, seul au deuxième poteau, met une tête qui effleure l’équerre des buts de Barry. Dix minutes plus tard, après la sortie à la 55ème mn sur blessure du capitaine des Supers Eagles, Nwanko Kanu, les Ivoiriens répliquent aussi sur une balle arrêtée. A la 59ème mn, un corner trouve Kollo Touré tout seul, au deuxième poteau, son tir transperce la forêt de jambes des défenseurs pour échoir dans les bras du portier Ejide.

Il faut attendre le but de Salomon Kalou à la 66ème mn pour voir le match se débrider. Un but qui viendra libérer les Ivoiriens et tétaniser davantage les Nigérians. Même le gardien de but Barry des Eléphants qui était très fébrile jusque-là, multipliant les bourdes, va démonter plus de sécurité, rassurant ses coéquipiers. Pendant ce temps, Keita, Dindané et Drogba vont multiplier les incursions et les occasions de but, mais n’arrivent pas à saler l’addition. Laissant planer le suspens d’une égalisation que les Nigérians ont eu sur la fin avec des coups francs de 30 m aux arrêts de jeu que Taïwo ne va pas aussi bien négocier que celui de la 19ème mn.

Le choc Nigeria - Côte d’Ivoire, d’hier lundi 21 janvier dans le cadre du premier match du groupe B, était une finale avant la finale. Cette victoire permet à la Côte d’Ivoire d’aborder plus tranquillement la prochaine rencontre, contre le Bénin.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 22-01-2008

 

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 15:10

Groupe C partielle

Il est constitué du Cameroun, l'Egypte, La Zambie et le Soudan. Si les Lions Indomptables et les Pharaons vont avec les faveurs des pronostics, les surprises des petits poucets ne sont ap à exclure.

 

Egypte : Un record à défendre

Placé sous la menace du Burundi malheureusement défait par la Mauritanie lors de la dernière journée dans le groupe II, le tenant du titre a attendu les ultimes minutes du dernier match des éliminatoires pour assurer sa qualification avec une courte victoire, 1-0, sur le Botswana. Depuis 1984, l’Egypte, qui détient le record de participation avec vingt et une (21) phases finales, n’a manqué aucune édition de la Can. Ils n’ont donc manqué que cinq éditions et ont déjà remporté cinq fois le trophée (1957, 1959, 1986, 1998, 2006). Une performance unique que vont tenter d’égaler le Cameroun et le Ghana, déjà vainqueur quatre fois.

Il ne fait aucun doute que les pharaons d’Egypte sont la locomotive des 16 participants à la 26e édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Mais, le tenant du triple record de participation, de victoires et de présences consécutives à une phase finale, demeure avant chaque édition une énigme. Si l’Egypte possède les meilleurs clubs du continent, elle n’est jamais parvenue à confirmer cette domination au niveau de l’équipe nationale. On a même cru que les pharaons étaient incapables d’aller s’imposer à l’extérieur. Et puis vint le sacre  un peu inattendu de Ouagadougou en 1998.

Toutefois, il reste que l’Egypte a raté toutes les qualifications pour une coupe du monde depuis 1990. En dépit du fait que quelques joueurs égyptiens ont aussi pris le chemin des clubs européens qui était présenté comme un handicap. D’autant plus qu’avant, le football égyptien était très autarcique. Si fondamentalement, cette philosophie reste très encrée et continue à influencer la composition de la sélection, ces contre-performances en terre étrangère suscite des réflexions. Puisqu’elles n’en font pas un favori à cette Can 2008 au Ghana. Il y aurait certainement un blocage. Les techniciens ont vite faite de voir la fidélité dans le schéma tactique immuable et très figé. Pourtant tous les observateurs sont d’avis que c’est el football le plus européen du continent.

 

Soudan : La renaissance

Les Eperviers du désert seront à leur 7e participation. Ils restent la grande surprise de cette 26e Can. Ils se sont qualifiés dans le groupe IV dans lequel ils ont terminé à la première place. Un groupe où le favori était la Tunisie qu’ils ont battus lors de la dernière journée, 3-2. Il y avait également les Seychelles et l’Ile Maurice. La dernière apparition du Soudan remonte à 1976 après avoir abrité la première Can en 1957.

En 1962 à la 4è édition, elle déclare forfait à la 3è édition en Ethiopie. En 1963 à la 4è édition, au Ghana, la compétition se joue avec six équipes pour la première fois. Le Soudan revient dans la compétition, arrive en finale et perd devant le Ghana. Maître à domicile de la Can 1970, il remporte son premier trophée en prenant sa revanche devant le Ghana (1-0). Cette 7è édition est marquée par le boycott du Ghana qui accuse l’arbitre éthiopien Tesfaye de la finale de partialité. Les autorités soudanaises les expulsent aussitôt.

Parmi les trois pays fondateurs (Soudan, Egypte et Ethiopie) de la Confédération africaine de football, cette qualification, sonne comme une renaissance du Soudan. Elle n’est pas étrangère au très bon comportement dans les compétitions continentales de ses deux clubs phares que sont Al Hilal et Al Merrikh. Les Eperviers du désert rêvent d’aller relever le défi de l’accusation Ghanéenne de la Can 1970. Un incident que les Eperviers entendent corriger, en faisant mieux, mais aussi en brûlant la politesse.  En remportant cette 26è édition.

Mathieu Nathanaël NJOG

 

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 15:06


Can Ghana 2008


En Afrique, le recours à des sélectionneurs de grand standing est une tendance de plus en plus à la mode. Le casting de la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations organisée au Ghana en est la parfaite illustration. Pour la première fois, on retrouve parmi les têtes pensantes en lice un ancien vainqueur d'une Coupe du Monde de la FIFA, ainsi que plusieurs autres qui ambitionnent d'entrer dans les livres d'histoire en étant sacrés sur différents continents.

 

Au cours du mois à venir, Carlos Alberto Parreira deviendra le premier sélectionneur vainqueur d'une Coupe du Monde de la FIFA à diriger une équipe en Coupe d'Afrique des Nations. Le Brésilien, qui fut champion du monde aux Etats-Unis en 1994 à la tête de son pays natal, s'est également vu confier pour mission par les dirigeants sud-africains de construire une équipe compétitive en vue de la prochaine édition de l'épreuve reine.

Même si les préparatifs de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 en Afrique du Sud restent la principale préoccupation de Parreira, ce dernier pourrait réaliser une grande première s'il parvenait à mener sa jeune équipe jusqu'à la victoire finale, au soir du 10 février. A 64 ans, l'actuel sélectionneur des Bafana Bafana a déjà remporté la Copa America avec le Brésil en 2004, puis la Coupe des Confédérations l'année suivante. Avec un tel palmarès, on pourrait légitimement se figurer que l'ancien sélectionneur brésilien évoluera dans une catégorie à part au cours de cette CAN 2008.

 

Lemerre champion sur deux continents

Mais ce n'est pas le cas. Roger Lemerre, l'expérimenté tacticien de la Tunisie, est le premier sélectionneur à avoir triomphé sur plusieurs continents. Vainqueur du Championnat d'Europe des Nations 2000 avec la France, il était quatre ans plus tard à la tête des Aigles de Carthage lors de leur premier sacre africain. Lemerre était également en charge des Bleus lors du succès en Coupe des Confédérations de la FIFA 2001 et il était l'adjoint d'Aimé Jacquet lors de la campagne mondiale victorieuse de 1998.

Le sélectionneur allemand du Nigeria, Berti Vogts, pourrait bien réussir le doublé Euro/CAN, tout comme Roger Lemerre. Vainqueur de l'Euro 1996 avec l'Allemagne, Vogts est également à créditer d'un titre mondial en 1974, mais en tant que rigoureux latéral droit de la Mannschaft de Beckenbauer. Vogts figure d'ailleurs parmi les trois sélectionneurs allemands en lice dans cette édition 2008, qui se déroule sur le sol ghanéen, à partir du 20 janvier

Uli Stielike aurait du être le quatrième et espèrait lui aussi réussir ce doublé, bien que son titre européen fut acquis en tant que joueur, en 1980. Mais l'ancien joueur du Real Madrid, après avoir qualifié la Côte d'Ivoire pour le Ghana, a dû abandonner son poste pour des raisons familiales. C'est le Français Gérard Gili qui a pris la suite, mais nul doute que si les Elephants devaient triompher dans ce tournoi, une grande part du mérite en reviendrait à l'Allemand.

A la tête du Maroc, Henri Michel s'est tourné vers le football africain depuis de longues années, mais il a débuté sa carrière d'entraîneur en menant la France au titre olympique à Los Angeles en 1984.

Assan Shehata a remporté la dernière édition de la CAN avec l'Egypte. Il est l'un des trois techniciens présents au Ghana à avoir déjà connu les joies de la victoire finale, avec Lemerre et Claude Le Roy, vainqueur avec le Cameroun il y a déjà 20 ans. A la tête du pays hôte, Le Roy devra répondre aux attentes colossales de tout un peuple.

Seul un quart des qualifiés a choisi de faire confiance à un entraîneur africain : l'Angola, la Zambie, le Soudan et l'Egypte. Tout comme Shehata, le Zambien Patrick Phiri a lui aussi déjà participé à une phase finale de la CAN (Lybie 1982), mais la Zambie n'avait pu se hisser au-delà des demi-finales. Cette fois, Phiri espère bien ne pas s'arrêter pas en si bon chemin.

Sources Fifa.com

 

Sélectionneurs présents à la CAN Ghana 2008

Angola - Luis Oliveira Gonçalves

Bénin - Reinhard Fabisch (Allemagne)

Cameroun - Otto Pfister (Allemagne)

Côte d'Ivoire - Gérard Gili (France)

Egypte - Hassan Shehata

Ghana - Claude Le Roy (France)

Guinée- Robert Nouzaret (France)

Mali - Jean-Francois Jodar (France)

Maroc - Henri Michel (France)

Namibie - Ari Schans (Pays-Bas)

Nigeria - Berti Vogts (Allemagne)

Sénégal - Henryk Kasperczak (Pologne)

Afrique du Sud - Carlos Alberto Parreira (Brésil)

Soudan - Mohamed Abdallah

Tunisie - Roger Lemerre (France)

Zambie - Patrick Phiri

 

Palmarès de la CAN et sélectionneurs

1957 - Egypte - Mourad Fahmy

1959 - Egypte - Josef Titkos (Hongrie)

1962 - Ethiopie - Milosevic (Yougoslavie)

1963 - Ghana - Charles Gyamfi

1965 - Ghana - Charles Gyamfi

1968 - Congo-Kinshasa - Ferenc Csandai (Hongrie)

1970 - Soudan - Abdelfattah Hamad

1972 - Congo - Adolph Bibanzulu

1974 - Zaïre - Blagoje Vidinic (Yougoslavie)

1976 - Maroc - Gheorge Mardarescu (Roumanie)

1978 - Ghana - Fred Osam Duodu

1980 - Nigeria - Otto Gloria (Brésil)

1982 - Ghana - Charles Gyamfi

1984 - Cameroun - Rade Onganovic (Yougoslavie)

1986 - Egypte - Mike Smith (Pays de Galles)

1988 - Cameroun - Claude LeRoy (France)

1990 - Algérie - Abdelhamid Kermali

1992 - Cote d'Ivoire- Martial Yeo

1994 - Nigeria - Clemens Westerhof (Pays-Bas)

1996 - Afrique du Sud - Clive Barker

1998 - Egypte - Mohamed Al Gohari

2000 - Cameroun - Pierre Lechantre (France)

2002 - Cameroun - Winfried Schafer (Allemagne)

2004 - Tunisie - Roger Lemerre (France)

2006 - Egypte - Hassan Shehata

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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 15:38

Can/Ghana 2008

 

Le sélectionneur des Lions Indomptables a rendu publique la liste des joueurs qui seront de l’expédition du Ghana pour la coupe d’Afrique des nations. Pas de grandes surprises. Des enseignements.

 

Le Cameroun a attendu la date butoir du 10 janvier 2008 pour transmettre à la Caf, la liste de ses vingt trois (23) joueurs habilités à défendre les couleurs nationales. Après cinq jours de regroupement à Ouagadougou au Burkina Faso, moins d’une dizaine de séances d’entraînement, un match amical à la clé, et seulement vingt sept joueurs présents sur les vingt huit convoqués, l’Allemand Otto Pfister a tranché. Il a fait le choix de ses hommes. Dans cette liste on remarque très vite au regard de l’utilisation des joueurs qu’il a doublé tous les postes, même si certains ont l’avantage de pouvoir jouer sur plusieurs compartiments au regard de leur polyvalence.

Il va de soit que l’Allemand qu’on connaît comme un entraîneur aux options très défensives a joué une fois de plus la carte de la prudence. Il a privilégié la maturité et l’expérience dans les critères qui ont conduit à ses choix. Des vingt trois lions, seul un amateur figure dans cette liste, le troisième gardien, Janvier Mbarga (Canon Yaoundé), tous les autres sont des professionnels et compte chacun au moins une présélection en équipe nationale. Parmi lesquels, quatre joueurs intégrant pour la première fois l'équipe nationale. Dans l’ensemble, la liste compte huit nouveaux joueurs n’ayant jamais disputé une phase finale de Can avec les Lions.

Les grandes entrées sont celles de Gilles Augustin Binya, de Benfica de Lisbonne (Portugal), et de Alexandre Song Billong d’Arsenal (Angleterre) dans le compartiment défensif ; Alain Nkong, d’Atlente (Mexique) et Paul Tchamba Essola, d’Arsenal de kiev (Ukraine) au niveau du milieu du terrain. Et dans une moindre mesure, Bertin Tomou d’Excelsor Mouscron (Belgique) en attaque. Ce dernier est l’actuel meilleur buteur du championnat belge. Ils ont respectivement contribué de recaler Pierre Ebédé Owona du Fc Metz (France),  Eric Matoukou du Racing Genk (Bélgique), Alexis Enam Mendomo du Club Africain de Tunis (Tunisie), Alain Junior Ollé Ollé, du Club National, (Uruguay) et Christian Bekamenga de Persib Bandung (Indonésie). Les deux premiers étaient de l’expédition égyptienne, alors que les trois derniers sont les grandes déceptions de l’entraîneur de l’équipe nationale espoir dont aucun des joueurs, qui ont qualifié le Cameroun pour les prochains jeux olympiques n’a été retenu. Pourtant, cette compétition devrait servir de préparatoire pour cette grande compétition, ne serait-ce que sur la gestion de l’environnement psychologique.

 

Pour quel onze majeur ?

Maintenant, il reste de voir comment le staff technique des Lions va utiliser ces joueurs pour conduire le Cameroun à un parcours honorable. Surtout que, sur le plan offensif, l’entrée de Samuel Eto’o Fils qui n’aura pas eu le temps d’entraînement nécessaire pour permettre une adaptation efficiente avec la doublure qu’on pourra lui adjoindre peut s’avérer un gros handicap. Sur un autre plan, il sera question de voir comment il va surmonter la grosse fébrilité défensive des Lions, lorsqu’on sait que c’est ce compartiment qui est le tendon d’Achille de l’équipe nationale du Cameroun. Avec notamment, la saturation du capitaine Rigobert Song, pas très utilisé en club et traînant actuellement en stage une douleur à la cuisse.

Il y a aussi et surtout la recherche de ce défenseur axial qu’il faut lui adjoindre. Les associations de Matoukou et de Bikey aux côtés de Song n’ont jamais produit les attentes escomptées. Les multiples combinaisons utilisées jusqu’ici par Otto Pfister pendant le stage de Ouaga laissent entrevoir un duo de départ composé de Rigobert et Alexandre Song. Ce dernier pourrait être substitué par Gérémi Njitap ou Stéphane Mbia. Autre grande difficulté est de retrouver sur le couloir droit, l’explosion que constituait le duo Gérémi Njitap et Lauren Etame Mayer de 2000 à 2002. L’arme fatale ! Car depuis la retraite internationale d’Etame Mayer, toutes les combinaisons utilisées, Njitap en latéral ou en milieu du couloir, n’ont jamais permis de retrouver la même percussion.

Il se dessine, une nouvelle combinaison Gérémi Njitap et Joël Epallé à droite et Timothée Atouba et Achille Emana à gauche, avec dans l’entre-jeu Jean II Makoun et Modeste Mbami. Aux aguets, ils ont des jeunes loups qui leur livrent une forte rivalité. A l’instar de Landry Nguemo, Alain Kong et surtout Stéphane Mbia, lorsqu’il n’est pas reconverti en défense centrale. En attaque, Samuel Eto’o Fils évoluera en centre avant décroché, il sera associé à un attaquant de point plus fixe. Idrissou Mohamadou semble avoir plus d’arguments pour faciliter la symbiose de cette association et pour obtenir l’efficacité espérée. Il a toutefois la forte menace de Joseph Désiré Job et Bertin Tomou.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

 

Liste finale des 23 élus

 

Gardiens :

 

 1. Hamidou Souleymanou - Denizlispor, Turquie

 2. Kameni Idriss Carlos - Espanyol de Barcelone, Espagne

 3. Janvier Mbarga – Canon Sportif de Yaounde

 

Défenseurs

 

 4. Rigobert Song Bahanag – Galatassaray, Turquie

 5. Andre Bikey Amougou – Reading FC, Angleterre

 6. Gilles Augustin Binya – Benfica Lisbon, Portugal

 7. Timothée Atouba Essama – Hambourg, Allemagne

 8. Benoit Angbwa – Saturn Moscou, Russie

 9. Bill Tchato – Qatar Sport Club, Qatar

10. Alexandre Song Bilong – Arsenal, Angleterre

11. Geremi Njitap – Newcastle, Angleterre

 

Milieux

 

12. Achille Emana – Toulouse, France

13. Jean Joel Epalle – Bochum, Allemagne

14. Landry Nguemo – AS Nancy, France

15. Stephan Mbia Etoundi – Rennes, France

16. Jean II Makoun, Lille, France

17. Modeste Mbami – Olympique de Marseille, France

18. Alain Nkong, Atlente, Mexique

19. Paul Tchamba Essola, Arsenal de kiev, Ukraine

 

Attaquants

 

20. Samuel Eto’o Fils – Barcelona, Espagne

21. Bertin Tomou – Excelsor Mouscron, Belgique

22. Mohamadou Idrissou, Duisbourg MSV, Allemagne

23. Joseph Désire Job – Nice, France

* En Gras les joueurs étant à leur première Can

 

Les recalés

1.    Pierre Ebédé Owona – FC Metz, France

 2. Eric Matoukou – Racing Genk, Belgique

 3. Alexis Enam Mendomo – Club Africain de Tunis, Tunisie

 4. Alain Junior Ollé Ollé, Club National, Uruguay

 5. Christian Bekamenga – Persib Bandung, Indonésie

 

 

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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 13:21

Can/Ghana 2008

 

Le stage préparatoire des Lions indomptables aura lieu au Burkina Faso du 4 au 16 janvier 2008. Précédemment prévu pour se dérouler à Nairobi la capitale du Kenya, les troubles liés à la suite des élections présidentielles y et pour beaucoup.

 

A trois semaines de la coupe d’Afrique des nations qui démarre le 20 janvier prochain au Ghana, le sélectionneur national, l’Allemand Otto Pfister a rendu publique une liste de 28 joueurs en vue du stage de préparation qui démarre le 4 janvier au Burkina-Faso. Dans cette liste on retrouve quatre gardiens de but parmi lesquels, Janvier Mbarga le seul joueur amateur du groupe, 9 défenseurs, 10 milieu de terrain et 5 attaquants. Parmi les 28 joueurs retenus, 13 étaient au match amical contre la sélection de Galice. Le stage s’achève le 14 janvier mais avant la liste des 23 joueurs devant représenter le Cameroun à la Can sera connu le 10 janvier comme le veut la Caf. L’une des surprises c’est l’absence de Valery Mezague, le joueur de Havre pourtant en verve jeudi dernier contre la sélection de Galice. Mais l’invité surpris est sans conteste le jeune joueur de Arsenal, Alexandre Song.

 

Quatre pour trois places

Dans les buts, c’est sans surprise qu’on retrouve le nom d’Idris Carlos Kameni et sa doublure Souleymanou Hamidou. Par contre on note le retour dans la tanière de Pierre Ebede Owono, le gardien remplaçant de Metz qui avait disparu de la sélection nationale depuis la dernière coupe d’Afrique des nations en Egypte. Janvier Charles Mbarga, le capitaine et dernier rempart de Canon de Yaoundé bénéficient une fois de plus de la confiance de Otto Pfister après qu’il ait pris part au stage en Allemagne. Le joueur de Canon de Yaoundé, auteur d’un début de saison extraordinaire, est le seul ambassadeur du championnat national MTN Elite One dans cette liste, et ce au détriment de Patrick Amour Tignyemb le portier du Tonnerre et valeureux capitaine des Lions Espoirs qualifiés pour les JO 2008. C’est dire que le staff des Lions n’a pas respecté son engagement d’amener à la Can 18 professionnels et 5 amateurs. Dans ce compartiment Otto Pfister va être obligé de laisser un gardien.

Notre pronostic porte sur Pierre Ebede Owono.

 

Neuf pour une place

En défense, ils seront neuf à prendre part au stage du 4 janvier, pour l’essentiel c’est des habitués de cette sélection des Lions indomptables. Eric Matoukou l’un des bénéficières du récent match des Lions à Vigo. Le défenseur du Racing Club de Genk a profité des défections de plusieurs joueurs dans la défense des Lions pour s’imposer puisqu’il est parmi les joueurs a avoir joué 90 minutes contre la sélection Galicienne. La surprise du chef n’est autre que Alexandre Song Bilong qui bénéficie d’un temps de jeu appréciable avec Arsenal leader du championnat Anglais de première division. Le neuve du capitaine Song intègre cette défense (ou milieu) des Lions au moment opportun, pour le compte du stage final. Peu d’observateurs avaient vu venir cette sélection, puisque le protéger d’Arsene Wenger qu’on attendait plus chez les Espoirs n’avait fait aucune liste des Lions ces derniers temps, même pas sous Nyongha. Benoit Angbwa Ossoemeyong signe son grand retour après une éclipse qui commençait à inquiéter l’intéressé. Alexis Enam Mendomo, l’un des trois Lions espoirs de cette liste va tenter de décrocher une place dans cette défense des fauves d’Afrique. Quand on sait qu’il y a quatre postes en défense pour 8 joueurs, c’est-à-dire le titulaire de chaque porte et sa doublure, on comprend aisément qu’un joueur parmi les 9 sera obligé de quitter ses Camarades au soir du 14 janvier.

Notre pronostic porte sur : Andre Bikey Amougou.

 

Dix pour huit places

Dans l’entre-jeu, Alexandre Morfaw et Alexandre Song sont deux juniors ayant pris part à la dernière Can juniors de janvier 2007 au Congo Brazza. Le milieu de terrain est le compartiment qui comprend le plus de joueurs dans la liste du technicien Allemand. Ils sont 6 milieux défensifs et 4 milieux offensifs pour 8 places. Ollé Ollé Alain Junior, milieu de couloir gauche est récompensé de ses efforts avec les lions espoirs. Tout comme Paul Essola Tchamba le pensionnaire d’Arsenal Kiev en Ukraine qui a positivement surpris lors du dernier match des lions en Espagne. Alain Mosely Nkong, l’ancien capitaine de Canon de Yaoundé est lui aussi crédité d’une bonne prestation en fin de match en Espagne et pourrait être celui qui va animer le milieu de terrain des lions, par sa pointe de vitesse, la puissance de sa frappe et la précision dans la passe, des atouts nécessaires pour un milieu offensif. Le très remuant Jean Joël Epallé auteur d’un bon début de saison avec son club Bochum va nourrir les mêmes ambitions dans l’entre jeu des Lions indomptables. Gilles Augustin Binya utilisé depuis l’arrivée d’Otto Pfister comme arrière latéral (droit) va devoir bagarrer pour arracher une place de milieu récupérateur quand on sait que jusque-là Jean II Makoun et Stéphane Mbia sont des potentiels titulaires au poste. Au quel cas Otto Pfister qui ne cache pas sa sympathie pour le joueur de Benfica sera retenu comme la doublure de Geremi Njitap au couloir droit de la défense, ce qui ne fera pas les affaires d’un autre défenseur. Deux joueurs du milieu de terrain parmi les 10 joueurs retenus ne seront pas retenus à la fin stage.

Notre pronostic porte sur : Alain Junior Olle Olle et Alain Nkong

 

Cinq pour quatre places

En attaque, le staff dirigé par Otto Pfister a cru bon de retenir seulement cinq attaquants. Parmi les cinq attaquants, Samuel Eto’o est celui qui est à priori certain de faire la Can. Les trois autres places restantes seront disputées par quatre joueurs : Bertin Tomou Bayard, Idrissou Mohamadou, Joseph Désiré Job et l’artificier en chef des Lions espoirs, Christian Bekamenga. C’est d’ailleurs un secret de Polichinelle que le choix sera fait en fonction de la disposition de chaque attaquant à jouer avec Samuel Eto’o.

Notre pronostic porte sur : Bertin Tomou Bayard.

 

Absences

Au regard de cette liste publiée, quelques absences remarquables : Valery Mezague qui espérait saisir l’occasion de cette Can pour rebondir véritablement et Jean-Hugues Ateba Bilayi crédité d’une bonne prestation contre Galice.

 

Anciens pensionnaires

Otto Pfister et son adjoint Gweha Ikouam Fils auront donc dix jours pour voir à l’œuvre ces joueurs et prendre la meilleure décision au moment de faire la liste des 23 lions pour la Can. La date butoir pour communiquer les listes à la Confédération Africaine de Football (Caf) est fixée au 10 janvier délai de rigueur. Parmi les joueurs retenus, 11 ont participé à la dernière coupe d’Afrique des nations au Caire, il s’agit de : Rigobert Song, Samuel Eto’o, Geremi Njitap, Idriss Carlos Kameni, Souleymanou Hamidou, Jean II Makoun, André Bikey, Timothée Atouba, Bill Tchato, Benoit Angbwa et Ebedé Owono. Modeste Mbami et Achille Emana étaient du rendez-vous de 2004 en Tunisie, alors que Joseph Désiré Job a participé à la victoire du Cameroun en 2000. Ils sont dont 14 dans cette liste à avoir déjà goûté aux délices d’une participation à une coupe d’Afrique des nations et nourrissent certainement l’ambition d’ajouter une autre participation à leurs palmarès.

 

Guy Nsigué (Source Camfoot )

Lifting de M.N. NJOG

 

Liste des 28 élus pour le stage final :

Gardiens :

 

 1. Hamidou Souleymanou - Denizlispor, Turquie

 2. Kameni Idriss Carlos - Espanyol de Barcelone, Espagne

 3. Pierre Ebede Owona – FC Metz, France

 4. Janvier Mbarga – Canon Sportif de Yaounde

 

Défenseurs

 

 5. Rigobert Song Bahanag – Galatassaray, Turquie

 6. Eric Matoukou – Racing Genk, Belgique

 7. Andre Bikey Amougou – Reading FC, Angleterre

 8. Gilles Augustin Binya – Benfica Lisbon, Portugal

 9. Timothée Atouba Essama – Hambourg, Allemagne

 10. Alexis Enam Mendomo – Club Africain de Tunis, Tunisie

 11. Benoit Angbwa – Saturn Moscou, Russie

 12. Bill Tchato – Qatar Sport Club, Qatar

 

Milieux

 

 13. Geremi Njitap – Newcastle, Angleterre

 14. Alexandre Song Bilong – Arsenal, Angleterre

 15. Achille Emana – Toulouse, France

 16. Jean Joel Epalle – Bochum, Allemagne

 17. Landry Nguemo – AS Nancy, France

 18. Stephan Mbia Etoundi – Rennes, France

 19. Jean II Makoun, Lille, France

 20. Alain Junior Olle Olle, Club National, Uruguay

 21. Modeste Mbami – Olympique de Marseille, France

 22. Alain Nkong, Atlente, Mexique

 23. Paul Tchamba Essola, Arsenal de kiev, Ukraine

 

Attaquants

 

 24. Samuel Eto’o Fils – Barcelona, Espagne

 25. Bertin Tomou – Excelsor Mouscron, Belgique

 26. Mohamadou Idrissou, Duisbourg MSV, Allemagne

 27. Joseph Désire Job – Nice, France

 28. Christian Bekamenga – Persib Bandung, Indonésie

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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 13:10

Affaire de corruption dans le football camerounais
Phase-Match-Astre-Sable.jpg
Phase de match de division I entre Astres et Sable 

 

 

Depuis des semaines, l'actualité sportive nationale est dominée par une forte odeur de corruption constatée au cours de la rencontre Bamboutos FC de Mbouda et Fédéral FC de Foumban, disputée pour le compte de la 30e journée du championnat de 1ère division au stade de la Réunification de Douala.

 

1- Bamboutos FC paie le prix de sa maladresse
A ma grande surprise, l'Association des clubs de première division n'aurait pas fait entendre sa voix. Du moins, à la lumière des parutions que j'ai lues sur cette affaire. Pourquoi vais-je m'acharner contre elle ? Simplement, parce que son membre est interpellé et condamné à évoluer désormais en ligue départementale. L'Acpd ne doit pas abandonner Bamboutos FC qui a paniqué, joué de maladresse et d'inexpérience. Aucune équipe camerounaise ne peut se targuer de n'avoir jamais été contactée dans des périodes difficiles et incertaines des fins de saison. Sans doute que Bamboutos FC a été pénalisée pour avoir mis à nu, soit par ignorance soit par l'urgence du résultat, les méthodes connues de tous. Plus grave, comment l'Acpd n'a-t-elle pas commenté pour la rejeter la décision prise par la Fecafoot confirmant tous les résultats des matchs antérieurs tout en attribuant, drôle de Père Noël, des points et des buts au futurs adversaires de Bamboutos FC ? Une sentence qui rappelle les fâcheuses et  scandaleuses affaires de Prévoyance FC de Yaoundé partie de la 1ère place pour le bas du classement en 1992 ou plus loin dans l'histoire, Diamant FC de Nkongsamba, virtuellement champion national de D2, sanctionné pour avoir aligné son gardien titulaire venu de  Balmayo FC sans libération, justifiait-on.

 

2- L'excellence sacrifiée

 

Le comportement éhonté de certains apprentis sorciers de Mbouda est symptomatique de l'ambiance des fins de saison. Il convient de remonter le cours de l'histoire pour appréhender l'origine du mal. Avant 1973, année au cours de laquelle l'Aigle royal de Nkongsamba, sous la houlette de M. Ferdinand Nkoungou Edima, Préfet du Moungo, disputa la Coupe d'Afrique des clubs champions, il était impossible de glaner le titre de champion du Cameroun en lieu et place -et même- de certaines équipes de Douala et Yaoundé. De même, disputer une finale de Coupe du Cameroun n'était pas donné au premier venu. Seules les équipes ayant l'onction de la Fecafoot pouvaient prétendre jouer devant le Chef de l'Etat. Dans ces conditions, pour avoir une place au soleil, il n'y avait qu'un pas à franchir celui de la motivation.  Une  motivation contraire à l'éthique et à la morale. Tout y passe sous des formes inimaginables, parfois, en complicité avec toutes les parties impliquées (dirigeants de clubs, fédération et tous les corps de métier). Le culte de l'effort a foutu progressivement le camp pour céder la place désormais à la facilité. N'a-t-on pas déjà entendu que des joueurs ont offert des pots de vin pour une présélection ? N'a-t-on pas entendu des témoignages de dirigeants sur des cas de corruption avérés ? Qu'a-t-on fait dans l'intervalle ? Bamboutos FC apparaît comme le maillon faible de la chaîne.

Dans sa double casquette d'acteur et d'enseignant et indépendamment des éventuelles instructions de sa hiérarchie, la réaction du Ministre des sports et de l'éducation physique Augustin Edjoa dans cette affaire, pourrait se justifier dans la mesure où ceux d'en face ne sont pas tous des "saints".

 

3- Sensibilisation et réflexion sur une politique sportive nationale

De ce qui précède, Bamboutos Fc est une victime expiatoire d'un système entretenu depuis des lustres. Si l'équipe de M. Iya Mohamed veut sévir, le moment est venu d'organiser une réflexion sur les causes, les motivations et les effets de la corruption dans le milieu footballistique. La sanction prise à l'encontre de Bamboutos FC est un signal fort. Mais, je crains que ce ne soit un coup d'épée dans la mer parce que le missile utilisé serait simplement à tête chercheuse. Profitons des interpoules pour expérimenter la lutte contre la corruption en milieu sportif.

L'urgence commande de réfléchir sur une véritable politique sportive pour éviter la surprise ou de compter simplement sur "nos" génies en voie de disparition ou simplement abandonnés pour diverses raisons. Notre défaite face à la Guinée équatoriale est une autre preuve supplémentaire que nous reculons chaque jour davantage. Les "Lions", bien que âgés, ont accumulé beaucoup de compétitions. La récupération physique dans un rendez-vous de Coupe africaine des nations n'est pas évidente à cause des délais entre les matches. A cela,  l'environnement de l'équipe, probablement affecté par la récente décision de suspension de deux joueurs (Ngom Kome et Meyong Ze) pourrait jouer sur le moral du groupe. Ce n'est pas nouveau.

Les querelles de clocher souvent enregistrées entre les dirigeants de la Fecafoot, les brouilles entretenues dans les relations Fecafoot et Ministère des sports et de l'éducation physique expliqueraient partiellement nos piètres performances aussi bien sur le plan local qu'international. Que de fois brillions-nous par la distraction en oubliant l'essentiel à savoir : tourner le dos à l'amateurisme en repensant profondément l'organisation de nos associations et des compétitions nationales. Revoir l'effectif des équipes aussi bien en première division que dans les divisions inférieures. Former des formateurs et des dirigeants de sport. Engager des réformes audacieuses, peu importe le prix à payer notamment l'instauration des cahiers de charges aux associations sportives. Initier et encourager des partenariats avec des sociétés de transport, D’hôtellerie, de communication et d'information etc.

Concevoir une politique technique nationale cohérente avec en bonne place la formation des encadreurs techniques de haut niveau. Mettre de l'ordre et accompagner techniquement et matériellement les centres de formation en évitant de s'ingérer dans leur fonctionnement tout en encourageant le jumelage avec d'autres centres. C'est peut-être un début de solution à l'exode maîtrisé des talents en herbe c'est-à-dire que les transferts se négocieraient dans le cadre de la coopération entre les centres de formation ou/et des clubs étrangers.

 

A lire et analyser les décisions prises par les instances disciplinaires, on a l'impression d'encourager le culte du moindre effort. Nous devons nous débarrasser des points acquis sur tapis vert quelque que soit la cause de l'absence d'une équipe sur le terrain. Pour y parvenir, la Fecafoot en relation avec l'AC (Association des Clubs) doit engager des pourparlers pour la prise en charge, par exemple, des frais de transport et éventuellement s'assurer des  paiements réguliers des engagements pris par les clubs auprès des joueurs et encadreurs techniques. Au Gabon, sauf modification récente des textes, les frais de transport étaient supportés par l'Etat. L'Acpd qui n'est pas une émanation de la Fecafoot mais l'inverse, ne mesure pas l'importance de ses pouvoirs. Sa voix ne porte pas. Le constat est amer lorsque je me rappelle les circonstances qui furent à l'origine de sa naissance. Nous pensions à un contrepoids pour faire entendre la voix des autres corps de métiers. On se rend plutôt compte que les fédérations ont la primauté sur les associations. A tort.

 

4- Quelques cas de corruption jamais sanctionnés

 

 

4-a- Unité FC-Stade de Mélong à Nkongsamba

 

L'arbitre central est brutalisé par un joueur de Stade de Mélong à la suite de son expulsion. Compte tenu de l'enjeu pour l'Aigle royal de Nkongsamba, les autorités sportives de la ville négocient avec Unité FC et remettent des enveloppes aux officiels pour enterrer le dossier.

 

4-b- Aigle de Nkongsamba-Tonnerre de Yaoundé

 

Mécontent du score de parité (1 but partout), le Président de l'Aigle exige, séance tenante, à la fin du match, le remboursement de son enveloppe supérieure au 500 000 FCFA reçus par  l'arbitre.

 

4-c- Epervier FC d'Ebolowa-RAIL FC de Douala

 

La Fecafoot dans un tour de prestigitation aux interpoules en 1988, recale Rail FC, 4e au classement pour favoriser PWD de Kumba du regretté Président Fayez classé 5e. Comme si cela ne suffisait pas. Un tournoi triangulaire est organisé entre Epervier d'Ebolowa,  Bamboutos et Rail FC. Bamboutos FC négocie avec l'arbitre central tandis que Rail FC contacte Epervier. Pour avoir remis une enveloppe à un dirigeant d'Epervier et face à l'engagement des joueurs adverses sur le terrain, Rail FC profite de la pause pour re-négocier. Finalement, l'intermédiaire est retrouvé et consigne transmise à la bande de Mbita (ancien joueur de Canon) qui se laisse battre sur le score de 2 buts à 0. La mi-temps avait duré plus de 20 minutes. Un illustre spectateur, le Ministre de la jeunesse et des sports Ibrahim Mbombo Njoya, actuel Roi des Bamoun, n'y avait rien compris.

 

4-d- Rail FC-Union sportive de Njombé

 

L'avant-centre de l'USN et meilleur buteur du championnat de D2 dans le Littoral est pris la main dans le sac. Deux billets de 5 000 FCFA trempés de sueur retrouvés dans son short. La Fecafoot innocente le coupable à cause de l'absence du Délégué de match au moment du constat des faits par le Commandant de la brigade de gendarmerie de Njombé.

 

Fernant NENKAM

-Dirigeant de sports/Ecole itinérante du CIO 1989

-Dirigeant de clubs football et handball (1984-1996)

-Initiateur et membre fondateur de l'ACPD

-Ancien Membre des commissions techniques de la

FECAFOOT

 

 

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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 15:32

Afrique

 

L’OIM salue le lancement le jeudi 4 octobre d’un « Guide d’accueil pour les jeunes footballeurs africains » élaboré par l’ONG Culture Foot Solidaire, basée à Paris, et par l’Union des Clubs Professionnels de Football (UCPF).

 

Ce guide sera distribué dans les clubs professionnels de football en France afin de faciliter l’intégration des jeunes footballeurs africains dans l’univers du football européen et de les informer sur leurs droits et les services auxquels ils ont accès. Il comprend différents types d’informations : comment utiliser le métro, où demander de l’aide si leurs rêves s’évanouissent, etc.

C’est là la première initiative concrète dans le cadre des recommandations du rapport Belet du Parlement européenne et du livre blanc du sport de la Commission européenne, qui s’attaquent à la question de l’intégration des sportifs – hommes et femmes – non européens.

Ce guide est le fruit des nombreuses activités de Culture Foot Solidaire visant à soutenir les jeunes footballeurs. Cette ONG, présidée par Jean-Claude Mbvoumin, est également active au Cameroun où elle informe et soutient les jeunes footballeurs et les clubs à travers tout le pays.

De nombreux jeunes footballeurs africains attirés en Europe par des promesses de gloire et de fortune finissent par être exploités ou abandonnés. Cette année, l’OIM a aidé 34 adolescents ivoiriens séquestrés dans le sud du Mali,dont les parents ont été escroqués par un agent malhonnête qui prétendait envoyer ces jeunes en Europe. En France, Culture Foot Solidaire est en contact direct avec près de 800 jeunes Africains abandonnés par des trafiquants, des intermédiaires et des clubs de football.

« On a dernièrement beaucoup parlé de l’exploitation des jeunes footballeurs africains et il est encourageant de voir une organisation telle que Culture Foot Solidaire agir dans ce domaine. Dans le cadre des efforts mis en œuvre par l’OIM en matière de sensibilisation à cette forme particulière d’exploitation en Afrique de l’Ouest, nous travaillons avec Culture Foot Solidaire pour nous attaquer à ce problème de manière innovante. Nous devons désormais nous assurer que nous disposerons des fonds nécessaires pour agir » explique Richard Danziger, qui dirige l’unité de lutte contre la traite de l’OIM.

Le lancement de ce guide aura lieu au siège de l’UCPF, 88 avenue Kléber, à Paris, en France.

 

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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 20:29

Assainir

 

Agent de joueur. La profession est la plaque tournante d’un vaste marché planétaire dont le point culminant est le mercato (période dédiée aux transferts). Corollaire du football-business, l’agent de joueur est devenu incontournable dans le football moderne d’aujourd’hui. Arrimé à la donne mondiale, depuis environ six (6) ans avec l’officialisation d’une pratique jusque-là informelle, le Cameroun ne semble pas tirer profit des potentialités de cette activité. Les joueurs, cible principale, et les clubs, consommateurs de ce nouveau marché, peinent à tirer les dividendes attendues. Pour expliquer le paradoxe, certains pointent un doigt accusateur sur la Fécafoot, agent de régulation du marché. D’autres stigmatisent la moralité douteuse des agents, soupçonnés de privilégier les affaires au détriment des intérêts des joueurs. Et que dire du comportement de certains joueurs prêts à tout accepter pour fuir “ l’enfer ” local ? Et ces dirigeants de clubs, souvent complices des transactions illégales ? Une chose est sûre, la pratique du métier d’agents de joueurs fonctionne mal. Les responsabilités sont partagées entre les différents acteurs. Tous coupables, dirait-on. Personne n’est propre. Que faire ? Une seule chose, assainir !

La fédération s’y emploie… à son rythme. Après l’annulation de la session de mars dernier, à cause de la fuite des épreuves, la Fécafoot a mis sur pied (le 25 juin) une commission sur le statut du joueur. Une petite évolution susceptible de donner plus de visibilité à ceux qui produisent le spectacle. Du côté des agents, on pense de plus en plus à se regrouper pour mieux défendre leurs intérêts. Les clubs, acteurs incontournables, sont appelés à rejoindre le mouvement. Mais, face aux intérêts égoïstes et parfois divergents des uns et des autres, quels résultats peut-on attendre ? Le Messager prend le prétexte du concours de demain pour faire un tour dans le monde du métier d’agent de joueurs au Cameroun, ses difficultés, ses joies et peines, le rôle trouble de la fédé et des clubs. Objectif : ouvrir un vrai débat autour de la gestion de notre football, pour le faire entrer dans la modernité.

 

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