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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 20:24

Le métier n'est pas réglementé au Cameroun. Les textes supplémentaires, supposés accompagner ceux édictés par la Fifa, font cruellement défaut. Le football local en paye le plus lourd tribut.

 

Le Cameroun est confronté à l'exode massif des jeunes footballeurs. Antoine de Padoue Essomba Eyenga, le président de Tkc, accuse sans détour ces “ agents des joueurs qui viennent nuitamment lui piquer ses cadres ”. Ces dernières semaines, le Tkc a perdu Soulé Garba, meilleur buteur du club. “ Je suis sans nouvelle de ce joueur depuis un moment. J’ai appris son départ comme tout le monde. Il est parti sans mon autorisation ”. Le cas de ce club n’est pas isolé. Si certains responsables de club se font complices de ces “ fuites organisées ”, la plupart semble impuissant devant la saignée.

Sur le plan réglementaire, des textes édictés par la Fifa encadrent pourtant l’exercice de la profession d’agent de joueur. A la faveur de cette reforme, la Fifa permet à toutes les fédérations affiliées d'organiser des examens d'obtention de la licence d'agent de joueurs. La Fécafoot s'est arrimée au nouveau contexte. Depuis 2001, elle organise deux sessions annuelles de cet examen. Six ans plus tard, la profession n'est pas sortie de l’ornière. Pourtant, une trentaine d’agents agréés exercent sur le terrain. La fédé fait preuve de mollesse et de laxisme. Malgré de nombreux cas d’égarement, elle n’a pris à ce jour aucune sanction significative à l’endroit des fautifs. A titre d’exemple, les responsabilités sur la fuite des épreuves ayant conduit à l’annulation de la session de mars dernier ne sont pas toujours établies. Aucune sanction n’a été prise contre les auteurs de cette tricherie…

Au Cameroun, les agents de joueurs se sont mués en simples vendeurs de joueurs. La différence n’est pas seulement sémantique. Elle concerne le mode d’organisation et de fonctionnement. Un agent, même en fonctionnement individuel est une entreprise avec des collaborateurs ayant des fonctions administratives. En Suisse par exemple, ils sont dans l'obligation de se regrouper en Chambre des agents de joueurs, pour la défense de leurs intérêts. En France, ils sont enregistrés au ministère en charge du sport.

L'activité d'agent de joueurs au Cameroun est restée jusqu'ici pratiquement dans l'informel. Difficile dans ce cas, de trier le bon grain de l’ivraie. Qui est licencié et qui ne l’est pas ?

 

Source de revenus inexploitée par l’Etat

Globalement, les agents de joueurs signent des conventions collectives avec d'une part les Fédérations qui statutairement font obligation à chaque club d'avoir au moins un agent de joueurs licencié, et aux joueurs de se faire représenter dans les intérêts liés à leur profession par un agent. Notamment, l'obligation pour tout joueur sollicitant un certificat de sortie de se faire représenter par un agent domicilié au Cameroun. Et d'autre part avec les institutions gouvernementales. En contrepartie, les agents de joueurs ainsi mis en pleine activité ont l'obligation de s'acquitter des impôts sur les revenus qu'ils en tirent et la fédération peut alors instituer une taxe annuelle obligatoire comme en Suisse. Et pour tout litige, les fédérations nationales mettent en place une instance arbitrale spécialisée dont tout agent à l'obligation de se référer après signature de la clause arbitrale.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 25-09-2007

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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 20:23

Dans les couloirs d’un métier

La profession est à ses premiers balbutiements. Il faudra qu'elle trouve ses marques dans un système qui prend du temps à se moderniser.

 

Au Cameroun, les agents de joueurs sont confrontés à plusieurs problèmes. La réputation d'escroc qui leur colle à la peau est sans doute la principale difficulté. Elle contribue à récuser leur raison d'être. Les dirigeants de clubs et de joueurs s'en méfient comme de la peste.

Et pourtant, on ne devient pas agent de joueur comme on entre dans un moulin. L'obtention d'une licence est soumise à la réception à un concours organisé par l'association qui gère le football national. Au pays des Lions Indomptables, cet examen est très sélectif. La souscription à une police d'assurance garantie au joueur ou au club se trouvant abusé une indemnisation certaine.

Qu’à cela ne tienne, des imposteurs dictent leur loi au grand dam des joueurs et des clubs très souvent arnaqués. On a même connu des cas de joueurs abandonnés à leur sort dans des pays étrangers. Pour Siméon Songo, un agent agréé, “ ces clandos ” ou “ managers du quartier ” sont plus nombreux que les licenciés. Ils agissent avec d'autant plus de faciliter que quelques membres du bureau exécutif de la Fécafoot sont soupçonnés de délivrer des lettres de sortie aux clubs ou se les font délivrer en lieu et place des agents de joueurs aux enseignes connues. “ La fédération devrait nous laisser faire notre travail ”, dit un autre sous le couvert de l'anonymat. La Fécafoot est accusée de laxisme, sinon de complicité.

Edgar Nuentsa, agréé depuis 2002 mais exerçant cette activité comme "intermédiaire" depuis environ quinze ans, avoue que la mise sur pied de l'association des agents de joueur est freinée par le désintérêt de ses pairs. D’autres problèmes existent. “ Le football camerounais a perdu de l’intérêt en raison de l’exode massif de nos joueurs vers des contrées parfois exotiques telles que le Bangladesh et ce avec la complicité des dirigeants de notre football ”, s’offusque Martin Omgba agent agréé.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 25-09-2007

 

 

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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 20:16

Nuentsa Edgar

 

Après avoir travaillé dans l’informel depuis 1990, il se conforme dès que la Fifa autorise les pays africains à organiser les concours en 2001. Il porte un regard critique sur cette profession.

 

Comment jugez-vous le nombre actuel (30) d’agents de joueurs agréés à ce jour par La Fécafoot ?

Cela suscite beaucoup d’inquiétudes. Contrairement à plusieurs pays plus huppés que le Cameroun en matière de football et dans le fonctionnement d’agents de joueurs, nous sommes très étonnés qu’au Cameroun, pour une session du concours où sont engagés quinze candidats, il y a dix admis. Alors qu’en France, il y a 250 candidats et on a à peine dix admis. Personnellement, j’ai obtenu cet examen après avoir composé deux fois. Je peux vous assurer que ce n’est pas un concours facile.

 

Quel commentaire faites-vous donc de ce taux de réussite élevé ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans toutes les fédérations sérieuses, on n’arrive pas à obtenir dix pour cent des admis. Organisé dans les conditions exigées par la Fifa, le taux de réussite ne peut atteindre les deux pour cent. Je mets à défi toutes les administrations qui ont eu à gérer cet examen à la fédération camerounaise de football de me démontrer le contraire.

 

Selon vous, où est le problème ?

Je pense sincèrement que ce sont les méthodes d’organisation de cet examen qui posent problèmes au Cameroun. Les épreuves sont uniques dans le monde. Ils arrivent de Zurich dans la matinée du jour du concours. Il faut aussi dire qu’avec le décalage horaire, des candidats plus futés peuvent s’enquérir chez les relations des pays avec lesquels nous avons près de 24 heures de décalage. Même s’il faut encore être capable de traduire. Toutefois, cet aspect n’est pas évident d’autant plus qu’aucun candidat ne rentre avec les épreuves. Et les questionnaires sont nombreux et à choix multiples. Il est alors difficile de les retenir. Dans ce cas, tout porte à croire que seuls les collaborateurs véreux proches du président de la Fécafoot ou du directeur général voire du secrétaire général peuvent organiser cette fuite.

 

La fédération n’a pas organisé le dernier concours d’agent de joueurs sous le prétexte qu’il y avait fuite. N’est-ce pas la preuve qu’elle veut lutter contre la tricherie ?

Je ne suis pas surpris. Cela vient confirmer ce que j’essaie de vous démontrer depuis. Tout porte à croire que cela a toujours été ainsi. On peut simplement saluer le courage qu’ont eu ceux qui ont dénoncé cet état de chose aujourd’hui, tout en leur exhortant à tenir bon. La crédibilité de la Fécafoot en dépend après tous les soubresauts qui l’ont agitée. Dans la même lancée, je demande au président Iya d’annuler tous les concours antérieurs afin que nous repartions tous au point de départ. Il y a une urgence d’assainissement. Et lorsqu’on regarde l’organisation, le fonctionnement et le niveau du football camerounais, il va de soi que le Cameroun n’a pas besoin de dix agents de joueurs. Le football camerounais n’est même pas encore semi-professionnel. Plus encore, je doute qu’il ait plus de dix clubs qui peuvent avoir le niveau requis.

Quel serait le nombre réel d’agents de joueurs qui sied au football camerounais ?

Ce n’est pas le nombre le plus important. Si tout le monde pense que ce métier est le plus facile, il n’y a pas de problèmes. Il faut que le nombre d’agents de joueurs justifie leur capacité d’avoir le niveau requis d’admission à cet examen. Mais beaucoup ne maîtrisent même pas les règles élémentaires de ce métier. Il y en a qui auraient déjà pu être radiés pour activité illégale. Autant la profession d’agent de joueurs n’est pas incompatible avec une autre profession dans le civil, autant elle est incompatible avec toute responsabilité dans le football. Or, on y voit qui sont membres de club, des associations, des centres de formation de jeunes footballeurs, commissaires de match, membres des commissions et même entraîneurs.

 

Au regard de la liste officielle des agents de joueurs, en connaissez-vous qui ne méritent pas la qualité ?

Sans fioriture, je peux affirmer que des trente agents de joueurs aujourd’hui agréés Fifa au Cameroun, il y a pas plus de dix pour cent qui peuvent revendiquer cette qualité. Parce que je vous le redis, le concours d’agent de joueurs est très difficile. Il n’y a qu’au Cameroun où on le réussit avec une facilité déconcertante. Je pense qu’il y a des personnes qui n’ont pas composé, qui sont agents de joueurs. Sinon, comment comprendre que des Camerounais résidant en Europe viennent au Cameroun passer un examen dont les épreuves sont identiques dans le monde à chaque session. S’ils sont capables de le réussir au Cameroun, ce qu’ils peuvent le réussir dans leur pays de résidence. Sinon tirer vous-mêmes les conclusions.

 

Comment expliquez-vous que la Fécafoot continue de travailler avec des agents non agréés ?

Lorsqu’un groupe de personnes privilégient les intérêts personnels, il ne peut en être autrement. Cette situation est favorisée par certains hauts cadres de la Fécafoot parce qu’ils en jouissent. Et puis, ces mêmes cadres sont eux-mêmes des agents déguisés. Ils profitent de leur position pour favoriser le transfert illégal des jeunes talents et ne s’empêchent pas de détourner à leur propre compte les dossiers de transferts des joueurs de certains clubs. En somme,ils amènent les clubs à travailler avec eux directement qu’avec les agents de joueurs régulièrement agréés. J’ai des exemples où un employé de la Fécafoot a fait mon travail dans un dossier dans lequel j’étais impliqué.

 

La marginalisation des agents agréés n’est-elle pas due au fait que vous n’êtes pas organisés ?

Il est vrai que si nous étions organisés, nous aurions obtenu de la Fécafoot une convention qui définit un cadre de travail pour tout ce qui engagent les agents de joueurs. Mais cela est aussi dû par le fait que certains agents de joueurs n’avaient pas les mêmes objectifs lorsqu’ils remuaient ciel et terre pour obtenir leur agrément. Pour certains, cela est un passe-droit pour servir à d’autres fins. La tentative de regroupement que nous avions essayée n’a pas avancé parce que certains y ont voulu se servir comme tremplin pour aspirer à des positions dans la sphère Fécafoot, ce qui est une entorse à la profession d’agent de joueurs.

Entretien mené 

 

Par par Mathieu Nathanaël NJOG

Le 25-09-2007

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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 22:48

Division I : Bamboutos – Fédéral

 

Les officiels de la rencontre opposant Fédéral du Noun et Bamboutos de Mbouda ont dénoncé une grossière manœuvre de tricherie.

 

“ A la 82è minute de jeu, le capitaine de Bamboutos s’écroule tout seul à l’entrée de la grande surface du but du portier de Fédéral. Le ballon est mis hors du terrain en guise de fair-play. Le central ordonne l’entrée sur l’aire de jeu des équipes de secouristes. Le joueur refuse d’être transporté sur le brancard. Alors qu’il est conduit hors de l’aire de jeu, le défenseur arborant le dossard N°5 de Fédéral est à côté. Le soigneur de Bamboutos lui glisse dans un geste mal dissimulé un objet que le joueur glisse tout d’abord dans son short. Le public dans un tolet de dénonciations va lancer des cris de désapprobation. Imperturbable, le joueur va glisser l’objet dans sa culotte pour l’enfiler par la suite dans ses bâts. Le match est relancé et sur une offensive anodine de Bamboutos, le capitaine de Fédéral Kouna Rim, lève le pied, sa défense avec; et Bamboutos inscrit le troisième but. Le directeur sportif de Fédéral outré va proférer des menaces de mort à son défenseur dossard N°5 ”, raconte un des arbitres du match. La rencontre s’achève sur la victoire de Bamboutos 3 buts à 2. Une victoire qui permet à Bamboutos d’amorcer sa difficile sortie de la zone relégation. Fédéral, avec 26 points, occupe la 17è et avant dernière position au classement. L’équipe du Noun se sait condamnée.

 

Retour sur les faits

Pourtant, à la pause Bamboutos mène sur Fédéral 2 à 0. A la seconde période, fédéral remet les pendules à 2-2. Alors que l’on s’achemine vers les vingt dernières minutes, la panique s’empare du banc technique de Bamboutos et de ses dirigeants. Ils ne tiennent plus sur leurs places dans les tribunes. Les encadreurs et les dirigeants communiquent à travers les grilles. C’est alors que le public est surpris de voir le défenseur dossard N°5 de Fédéral abandonné sa défense où Bamboutos a amorcé une offensive pour s’exécuter à l’appel de l’entraîneur Anaba de Bamboutos, placé dans son cadre technique, côté opposé. Curieux ! Mais personne ne saura jamais l’objet de leur conversation. A sa suite, c’est au tour du capitaine Kouna Rim, de Fédéral d’aller dans le même scénario s’entretenir avec l’entraîneur de Bamboutos sur la ligne de touche proche du banc technique adverse, alors que le match suit son cours.

Pour le grand public, présent ce dimanche 16 septembre à l’occasion de cette 30è journée au stade de la Réunification, ce match a été entaché par un acte de corruption flagrant. Les trois arbitres sont unanimes qu’il y a eu au cours de cette rencontre des gestes anormaux frisant la tricherie et la corruption, même s’ils disent n’avoir pas d’éléments justificatifs. “ Ce qui s’est passé est une honte pour les dirigeants de Bamboutos. Ils ont bafoué l’éthique sportive. Le public n’avait pas besoin de ce triste spectacle. Au pire, il pouvait négocier le match dans les vestiaires ”, lance Jean-Marie Endeng Zogo. Ce dernier que nous avions saisi au téléphone au moment où nous allions sous presse, affirme avoir reçu une multitude de coups de fils téléphoniques. Des intimidations pour avoir dénoncé ces faits sur les antennes des radios de la capitale économique. “ Des personnes anonymes m’ont demandé de me taire et de ne pas me mêler de cette affaire, sinon je recevrais des représailles ”, affirme Endeng Zogo. Trop tard, car, Tombi A Roko, le président de la commission centrale des arbitres, présent au stade n’a pas pu rester indifférent devant cette flagrante mascarade qui contribue à ternir l’image du football camerounais. “ C’est pourquoi, à la fin du match, il a fait cosigner aux officiels de la rencontre un rapport descriptif de ce spectacle ignominieux ”, confie un responsable de l’Acaf Littoral. Rapport qu’il a pris sur lui d’acheminer personnellement aux instances fédérales compétentes pour appréciations.

Il faut dire que cette fin de championnat requiert de la part de la Fécafoot beaucoup de vigilance. Pour traquer les actes pareils des joueurs, encadreurs et dirigeants et éventuellement ceux des arbitres qui se montreront partiaux, afin de les punir sévèrement. Mais, peut-on évoquer ce cas sans faire allusion aux cas des matches Astres – Sable et Coton – Cps de Bertoua de cette phase retour.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG et Alain NOAH AWANA

Le 18-09-2007

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9 septembre 2007 7 09 /09 /septembre /2007 20:10

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Horst köppel, une expression de l'entraîneur sur le banc de touche


Lions Indomptables

Limogé en juin 2006 de ses fonctions à Mönchengladbach, Köppel, 59 ans, pourrait  reprendre du service aux commandes des Lions Indomptables. Il faisait partie de la short list des cinq candidats favoris sur un total de 80 candidatures retenues. Sa mission est énorme, car, il devra à court terme mener l’équipe national à la Can 2008 au Ghana. Une mission difficile au regard du temps de préparation qui lui reste. Surtout que le calendrier Fifa des matches internationaux ne donnent pas plusieurs opportunités de regroupement des joueurs. Mais à long terme, il a la lourde mission de reconstruire l’équipe nationale pour donner une lisibilité de qualification pour la Can et le mondial 2010.


Depuis vendredi 7 septembre, l’annonce est faite sur le nouvel sélectionneur des lions indomptables. Le technicien allemand Horst Köppel a annoncé au magazine allemand Sport Bild qu'il allait devenir le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale du Cameroun. « J'ai trouvé un accord avec la Fédération de football du Cameroun sur un engagement jusqu'à l'après Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Vu comme cela se présente, je devrais commencer en octobre. »
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5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 18:11

D II Littoral / Barrages 2007

Litige de qualification

 

Les croisées destinées à déterminer le représentant du Littoral au tournoi Interpoules sont entachées par une affaire sulfureuse opposant Douala IIème à Douala athletic club, dans la sous-poule " C". 

 

1- Une affaire qui pourrit la ligue

Demain, jeudi 6 septembre 2007, est programmé le démarrage des barrages du championnat de 2e division poule du Littoral. Un démarrage hypothétique au regard du litige qui oppose en ce moment Douala IIème à Douala Athletic club (Dac). L’affaire a été portée au niveau des instances fédérales. Lundi 3 septembre 2007, la commission nationale d’homologation et discipline (Cnhd) devait statuer sur le dossier. Elle a demandé à cet effet de surseoir au démarrage des barrages. Avant même que son verdict ne soit connu, le bureau exécutif de la ligue provinciale a anticipé en statuant sur ce dossier non sans fustiger l’ingérence de la Cndh : “ Alors que, ni le bureau exécutif, ni la commission provinciale d’homologation et de discipline de la ligue n’ont été saisis, une injonction est partie de la commission fédérale sur la base d’une plainte anonyme du président de As Douala IIème. La ligue condamne fermement la légèreté de la commission nationale d’homologation et de discipline pour manquement et violation des règles de procédure. ”

Au final, l’homologation de la commission provinciale des matches de la 11e journée a été entérinée sur le score acquis sur le terrain. Simplement, l’arbitre Bekale Ebong de la rencontre est suspendu de toutes les compétitions organisées par la Fécafoot jusqu’à la prochaine assemblée de la ligue provinciale pour mauvaise tenue des documents. Le commissaire de ladite rencontre, Rév. Pasteur Edimo Enama est radié de toutes les compétitions organisées par la Fécafoot. Et la décision de suspension des entraîneurs Jean Spliant Youdom et Soné de Douala Athletic a été levée. Leur intrusion avérée sur l’aire de jeu lors de cette rencontre a trouvé des circonstances atténuantes, étant rentrés dans l’aire de jeu pour calmer leurs propres joueurs.

Toutefois, c’est l’expectative au niveau de la ligue provinciale et des clubs concernés. Car, la décision très attendue de la Cndh pourrait remettre tout en cause parce qu’elle prévaudra sur celle prise par la ligue. Le président de Dac, Ngalle Noumangue, écoeuré par la tournure et les rumeurs folles dont il ferait l’objet, et malgré la première place qu’occupe son équipe dans cette poule “ C ” menace de retirer son équipe de ses barrages. Pendant ce temps, As Douala IIème, troisième au classement, ne déchante pas, puisque l’équipe du président Bachirou prépare activement les barrages, confiant qu’ils sont dans leur bon droit.

 

2- Des duels en perspective

Avec 23 points, Douala IIème espère qu’en remportant ce match en salle, il passera de la troisième à la première place avec 25 points et mettrait Dac en ballottage avec Camrail (deuxième au classement) puisque les deux équipes auront 24 points chacun. Seul le goal différence particulier devrait dans cas prévaloir. Mais en attendant que se concrétisent ces espoirs de Douala IIème, au stade actuel, le public est convié jeudi 6 septembre dès 10 heures, au stade de la réunification pour vivre une journée fou fou foot. Avec en levée de rideau le match opposant As Matelos à Camrail Fc. Ce dernier est un jeune loup aux dents longues qui s’est invité à cette cour des grands. Puis suivra à 12 heures, le duel entre Douala Atheltic club et Aigle Royal de Nkongsamba. Le premier est à sa troisième participation d’affiler à cette phase de la compétition et le second a hâte à retrouver l’élite après avoir effleuré la dissolution. Ensuite, il y aura deux derbies. D’abord, celui opposant Dynamo de Douala à Authentic Fc. Ce dernier n’est autre que le club de Balog John, l’ex-président des Bon ba djob, l’année de la relégation en 2001. Et l’affiche mettant aux prises deux frères ennemis viendra clôturer la journée de ces quarts de final aller. Il s’agit de la confrontation, Léopard de Douala et Caïman de Douala. Des étincelles en perspective.

 

 

3- Une histoire de falsification

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à la 11e journée du championnat de la 2e division poule du Littoral. Dans la sous-poule “ C ”, l’affiche oppose Douala Athletic Club à Douala IIe. Les deux clubs sont en course pour les deux places qualificatives des barrages, derrière Camrail Fc, alors premier au classement. Le match s’achève sur un score nul (1-1). Il est émaillé de quelques incidents. Conséquence d’un arbitrage très partial et flagrant de Bekale Ebong. C’est ainsi qu’après avoir accordé un penalty égalisateur à Douala IIe, il va à la 85e minute, refuser le deuxième but de Dac. “ Un but marqué tout à fait régulièrement par Douala Athletic, mais injustement refusé par l’arbitre ”, comme le mentionne la décision du bureau exécutif.

Les joueurs de Dac se ruent autour de l’arbitre Bekale. Pour éviter tout incident préjudiciable, les entraîneurs Youdom et Soné rentrent “ dans l’aire de jeu pour calmer leurs propres joueurs et permettre au match de se poursuivre dans le plus grand calme ”, reconnaît la même décision. Approché pour s’enquérir de l’incident, Bekale affirmera aux responsables de la ligue et collègues arbitres, qu’il n’a pas été agressé. Curieusement, son rapport qui parviendra à la ligue vingt-quatre heures plus tard et acheminé par le délégué du match mentionne qu’il a été agressé par les entraîneurs de Dac. Simplement, après audition et enquête, il sera établi que ce rapport a été rédigé à la fin du match au siège de As Douala IIe dès la fin du match, avec la complicité de deux autres arbitres ne faisant pas partie du trio des officiels du match. Interpellé par René Black Mpondo, le secrétaire général de la ligue, Bekale falsifie son rapport dans le bureau de ce dernier devant témoin.

Il se trouve qu’une copie de ce rapport a été remise aux dirigeants de As Douala IIe. L’arbitre et le commissaire de la rencontre se rejettent la responsabilité de cette infraction. On soupçonne alors les dirigeants du club As Douala IIe d’avoir corrompu les officiels. Ce qui justifierait cette décision du bureau exécutif d la ligue. Il estime par cet acte vouloir sauver l’éthique qui aura prévalu jusqu’ici, mais aussi de rester dans le respect des exigences du calendrier.

Au moment où nous allions sous presses, nous avons appris que l’arbitre Bekale est revenu à la charge en envoyant un rapport circonstanciel dans lequel il accuse le secrétaire général de la ligue d’être l’auteur de la falsification de son rapport du match. Une accusation qu’il devra encore prouver. Toutefois, René Black Mpondo prend un sérieux coup dans cette affaire où on le soupçonne de complicité. L’avenir nous en dira.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 05-09-2007

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 14:58

Ligue départementale de la Sanaga-maritime

Litige

Bell-J-A.jpg
La ligue départementale de la Sanaga-Maritime vient de faire appel d’une décision du tribunal de première instance d’Edéa, la condamnant dans une affaire l’opposant à l’ancien Lion indomptable
.

 

Le 24 septembre prochain, la Cour d’appel du Littoral va statuer sur l’affaire opposant Joseph Antoine Bell et la ligue départementale de football de la Sanaga-Maritime, à la suite de l’appel interjeté par David Nyamé Mabongue, président de cette ligue. Il interjette appel à une décision de justice le condamnant à accepter l’affiliation du club sportif Sanaga-Maritime dont Joseph Antoine Bell est le président. Cette condamnation est assortie d’une amende de cent mille Fcfa (100.000 Fcfa) à verser à cette équipe par journée de match non programmée. Le juge d’instance a aussi décidé l’arrêt du championnat départemental de division III.

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter au 30 juin dernier lorsque les fils et filles de la Sanaga-Maritime décident de concrétiser un projet sportif de grande envergure. Il s’agit de mettre sur pied une association multisports qui permettra de porter ce département dans la cour des grands des différentes disciplines sportives olympiques. Pour un départ, un club de football est mis sur pied avec l’ambition d’accéder en première division dans les trois années à venir. Mais aussi la construction d’un stade omnisports à Edéa. Le projet ne laisse pas indifférente la classe politique, économique et sportive de ce département qui adhère au projet. Comme membres du conseil d'administration, on note déjà quelques personnalités à l’instar de Louis Yinda, Dg Sosucam ; Louis Bapès Bapès, Minesec ; Charles Metouck, Dg de la Sonara ; René Mbayen, Dg de la Camship ; Isidore Biyiha, Dg de Guichet unique ; et Loga Emmanuel, haut cadre à Saga. La liste est loin d’être exhaustive.


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Procès en sorcellerie

Depuis lors, ce projet est combattu par des mains tapies dans l’ombre. Selon ses promoteurs; il s’agit des personnes qui ne souhaitent pas voir ce département se distinguer dans la sphère sportive nationale. D’autres voient à l’œuvre des nombreux ennemis de l’ancien gardien de but de l’Olympique de Marseille logés dans les sphères dirigeantes de la Fécafoot. Après avoir enregistré l’affiliation du club en remettant un reçu établi sur une feuille volante, les responsables de la ligue départementale de la Sanaga-Maritime multiplient des subterfuges pour justifier la disqualification du club sportif Sanaga-Maritime. Raison évoqué : Joseph Antoine Bell purge depuis 2005 une suspension de cinq ans de toutes les activités de la Fécafoot. Son crime, être président de As Babimbi Club ayant enregistré un forfait général en 2005.

Une incongruité pour les conseils de Joseph Antoine Bell. Ceux-ci évoquent entre autres que : - Joseph Antoine Bell n’était pas président du club au moment des faits – il n’a jamais été notifié de cette décision –. Il a été commis par la Fécafoot pour conduire l’équipe nationale de Beach Soccer à la Can à Durban et au mondial à Rio en 2006. Pis encore, soutiennent-ils, même au cas où Joseph Antoine Bell écoperait de cette suspension, cela ne saurait entraver l’affiliation du Club sportif Sanaga-Maritime. “ Plusieurs présidents de clubs du championnat d’élite ont déjà été suspendus en cours de saison, pour autant leurs clubs n’ont pas cessé d’exister. ” 

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 29-08-2007

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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 13:48

Championnat de vacances

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Les inter-quartiers entament leur dernière ligne droite. Passion, engagement mais aussi grandes sont les inquiétudes des organisateurs.

 

1- La problématique de l’organisation

Organiser un championnat inter-quartier en période de vacances n’est pas chose facile. Contrairement aux apparences. Les promoteurs doivent faire face à la lourde procédure administrative qui conduit à l’obtention de l’autorisation. Elle comprend une batterie des documents : - Demande d’autorisation à la délégation provinciale des sports et de l’éducation physique compétente. - Demande d’autorisation de manifestation à la sous-préfecture territorialement compétente. Autorisation d’utilisation du terrain de football indiqué – Présentation des statuts et règlements régissant le championnat – police d’assurance souscrite – Liste des dirigeants.

Une procédure pas du tout évidente à en croire les organisateurs et sur le plan financier nécessite près 200.000 Fcfa de dépense global. Mais, certains organisateurs réussissent toujours à contourner la procédure. Ainsi il pilule de nombreux championnats illégaux dans la cité. Lorsque les promoteurs ne réussissent tout simplement pas à éviter de s’acquitter des charges lourdes. Notamment en obtenant des polices d’assurance de pacotille ou s’abstenant à souscrire une police. « Dans ces conditions, il faut espérer que la compétition se déroule sans accident grave », indique un cadre du Minsep. Autre dépenses et pas des moindres la location du stade sollicité, l’aménagement des infrastructures et l’acquisition de la logistique (impression des licences, feuilles de matches, matérialisation du stade à chaque journée). De quoi rappeler aux aventuriers de s’abstenir. « Nous avions voté un budget prévisionnel de 6 millions Fcfa avant le démarrage», affirme Charly Manga, président de Deido Match 2007.

Avec cet argent, l’association des jeunes de Déido (Ajed) sous label duquel Charly Manga organise ce championnat a réussi à construire une tribune couverte de 100 places. « On avait l’ambition de construire deux tribunes des deux côtés latéraux du stade, mais les moyens ont fait défaut », déclare Charly Manga. Pour rentrer dans leurs frais, l’entrée de l’enceinte de l’école publique est payante (100 Fcfa) indépendamment des frais d’accès à la tribune (100 Fcfa). Cela permet ainsi lors des journées de grande affluence de faire des recettes avoisinant les 20.000 Fcfa. Et espérer amortir les charges. « A la fin il faudra aussi bien désintéresser, même symboliquement les membres du comité d’organisation », reconnaissent tous les promoteurs.

 

2- Enjeux financiers

Mais les principales sources de revenus dans les championnats de vacances proviennent de l’affiliation des clubs, l’achat des licences. Respectivement de 25.000 Fcfa par club et 1000 Fcfa par joueur à Déido Match 2007. A cela s’ajoute les pénalités des équipes. Voilà ce que doit s’acquitter les trente six (36) équipes affiliées (reparties en quatre poules) pour disputer la compétition jusqu’à la fin. Soit la phase championnat et la phase coupe. L’un des plus moins coûteux et les mieux primés avec 200.000 Fcfa, un trophée et un ballon mis en jeu pour le champion et de même pour le vainqueur de la finale. 100.000 Fcfa pour le vice-champion ainsi que pour le finaliste. 40.000 Fcfa pour les champions de poules. « C’est une expérience malheureuse au niveau financier, mais une grande satisfaction au regard de l’émulation des jeunes et du spectacle fourni. Surtout que nos équipes sont issues des différents quartiers du Canton Déido et ses environs, ce qui explique cette forte mobilisation et ambiance chaude », affirme Charly Manga.

Ailleurs, les organisateurs n’offrent pas les mêmes conditions de participation. C’est le cas de Relance Foot de la Cité-Cicam où l’affiliation est de 20.000 Fcfa par équipe, la licence 1000 Fcfa, la participation à la phase de coupe revient à 25.000 Fcfa par équipes en plus des pénalités : 500 Fcfa pour le carton jaune par joueur et 1000 Fcfa pour le carton rouge. Les primes prévus sont de 150.000 Fcfa pour m’équipe championne, pour la coupe, elle reste une incertitude. « Tout dépendra de la mise des équipes engagées dans la phase de la coupe »,  indique Julien Moulite le promoteur. Ce qui peut expliquer le peu d’engouement. En cette édition 2007, le nombre des équipes a doublé, il a été de dix-neuf (19) engagées en phase championnat. Pour la phase coupe, c’est encore l’imprécision. « Seules deux équipes se sont acquittées à ce jour de leur participation en coupe. Mais il faut dire qu’il y a douze équipes qui ont donné leur accord de principe », précise Julien Moulite.

Pourtant, le stade Cicam est l’un, sinon le meilleur stade  de la ville de Douala. Ces dimensions sont aux normes réglementaires, c’est pourquoi les équipes évoluent avec le nombre joueur requis pour un match de football (11 x 2). Contrairement aux stades l’école publique de Déido, celui du stade Marion de Bassa ou celui de Casmando. Pour ne citer que ces quelques championnats parmi les plus populaires de la ville de Douala, les plus prisés,  malheureusement qui se jouent sur les terrains accidentels et réduits. Où les équipes alignent dix (10) joueurs par équipes.

C’est le cas du championnat Wouri Est 2007. Pour emprunter à la circonscription électorale où le promoteur est tombé par deux fois aux investitures internes Rdpc pour les législatives. Ce championnat de Vacances est organisé par Hervé Emmanuel Kom. Un championnat très couru et dont la particularité est d’avoir plusieurs catégories (Minimes – cadet tes – Juniors). Il regroupe un total de 44 équipes (12 minimes, 16 cadettes et 16 juniors).  Cet intérêt s’explique par l’importante cagnotte que met en jeu le promoteur. « Cette année il a mis en jeu 3 millions à repartir aux différentes équipes qui se seront distinguées dans chacune des catégories. Il faut dire qu’elle est en baisse, car les années dernière, elle était de 5 millions Fcfa », déclare  Robert Banini, le secrétaire général. En revanche, les équipes paient 20.000 Fcfa pour l’affiliation chacune, 1000 Fcfa de frais de licence par joueur chez les minimes, 1500 Fcfa chez les cadets et 2000 Fcfa chez les juniors. En plus des pénalités 500 Fcfa par carton jaune écopé, et 1000 Fcfa  par carton rouge. « Notre objectif n’est pas de se faire l’argent, mais d’occuper les jeunes pour leur éviter la débauche en cette période de vacances scolaire où ils sont les plus exposés à tout sorte de vice. D’ailleurs plusieurs clubs finissent le championnat avec d’énormes dettes sans que cela nous offusque », lance John Moni, le président délégué du championnat Wouri Est.

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3- Gestion des recettes

La gestion financière est l’une des critères de crédibilité d’un championnat et d’un promoteur. On voit bien qu’il y a ceux qui y viennent pour se remplir les poches et d’autres dans la mobilisation de la jeunesse. Dans le passé on n’a vu les promoteurs se volatiliser dans la nature avec la caisse, ne permettant pas au championnat d’arriver à son terme. D’autres cas sont portés devant les unités des forces de maintien de l’ordre pour arbitrage. Ce sont notamment, les cas des revendications des équipes vainqueurs, lorsqu'elles reclament la totalité ou contestent le montant des primes reçues. Ce manque de crédibilité entraîne très souvent des batailles entre plusieurs candidats pour l’organisation d’un championnat de vacances sur les mêmes stades. Par exemple, c’est ce qui a conduit au changement de dénomination du championnat de vacances de l’école publique de Déido Antérieurement dénommé Deido Foot, et organisé par la section Ojrdpc de Douala 1er, il est devenu Deido Match dès cette édition 2007 après avoir changer de promoteur. Désormais organisé par l’Ajed, une fédération des associations du Canton Déido qui ont reçu à reprendre l’organisation l’Ojrdpc à l’issu d’une âpre bataille que même le Sous-préfet n’est pas parvenue à trancher. Les deux parties ont été renvoyées chez le chef supérieur du Canton Déido qui a départagé les deux parties.

Pour le président de Déido Match 2007, leur intention est loin de se mettre plein les poches. Ce championnat qui est une vitrine, se veut aussi catalyseur de toutes les synergies des jeunes du Canton Déido vers des actions sociales de développement. « Ce que nous pourrons réaliser comme bénéfices, nous allons l’affecter à la réfection de cette école publique de Déido. Cette école porte les souvenirs d’enfance de la plupart d’entre-nous. Et aujourd’hui, cette école est dans un état de délabrement total. C’est la désolation pour nous autre », lance Charly Manga. Au stade Marion de la cité-sic, Hervé Emmanuel Kom y a construit en 2001 une tribune à 6,5 millions Fcfa qui en fait la fierté des utilisateurs de ce stade. Mais ils attendent impatiemment l’aménagement de cet air de jeu très accidentel. « On sait que les populations attendent cela avec impatience. Le promoteur en est conscient, il envisage dès la fin des vacances de concrétiser le projet d’aménagement de ce stade avec l’apport d’un partenariat qu’il vient de décrocher », dit Jean Moni.

 

4- Violence

Il reste que les championnats de vacances sont des terres fertiles, où la violence est courante. Notamment en cette période où les éliminatoires battent leur plein. La passion déferlante conduit à des débordements et très souvent pour un rien. Des actes qui découlent des querelles et des rivalités entre les jeunes des différents quartiers, mais surtout aux paris qu’elles suscitent. Au championnat Relance Foot du stade Cicam, des actes de violences et des matches qui ne sont pas allés jusqu’à leur fin sont déjà enregistré. Au championnat Wouri Est du stade Marion, les contestations bruyantes des décisions d’arbitres sont récurrentes. « Tout ceci s’explique par le fait que les jeunes viennent d’horizon divers, avec des cultures, des mentalités et des éducations différentes », explique Robert Banini.  Pourtant dans la plupart des championnats de vacances, les commissions d’arbitrage sont dirigées par des arbitres de division 1. A l’instar de Mandeng Bakaly à Relance Foot, Ngo Loulouga à Wouri Est. Ils ont la charge d’utiliser leur entregent pour faciliter la collaboration des arbitres des divisions. Une chance que Déido Match n’a toujours pas, faisant recours aux personnes éprises par l’arbitrage, sans justifier une qualification avérée. Ce qui peut aussi expliquer le faible montant du droit d’arbitrage que doivent s’acquitter à chaque match les équipes dans ce championnat (1000 Fcfa par équipe). Pourtant là où les arbitres de divisions sont sollicités il est de 2000 Fcfa par équipe.

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5- Respect du calendrier

S’il y a en ce moment, une situation qui turlupine les promoteurs des championnats de vacances, c’est le respect du calendrier. Outre la recherche des primes pour ceux qui n’ont pas encore décroché de sponsor ou ceux qui ne sont pas sous le joug d’un mécène. Car, chaque promoteur s’est engagé au moment de l’obtention des autorisations de clôturer leur championnat respectif avant le début de la rentrée (le 3 septembre 2007). Une condition sine qua non sur laquelle les autorités compétentes disent ne pas transiger. Mais sur le terrain, l’on observe une gestion à deux vitesses. Il y a ceux qui se conforment et il y en a qui, clôturent leur championnat des semaines après. Curieusement ses finales de clôtures sont présidées par ces mêmes autorités.

Dans la lancée des championnats de vacances en bonne voie dans le respect du calendrier, se retrouve actuellement, le championnat de vacances Akwa Foot qui se joue au stade Mbappé Lepé. Ainsi que le championnat de vacances de Casmando qui se dispute au sein de l’enceinte de Cafrad et est organisé par la synergie jeunes de ce centre. Ce dernier championnat a joué ses demi-finales aller samedi 18 août 2007 et les matches retour sont prévus pour ce mercredi 22 août.

Mathieu Nathanaël NJOG

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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 13:31

Culture/Patrimoine

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Du 5 au 13 août 2007, la communauté belloise a commémoré le 93e anniversaire de l’exécution du roi Rudolf Duala Manga Bell. Alors que son patrimoine est altéré.

 

Depuis 1936, soit 50 ans déjà que sur initiation de la communauté Belle Belle, l’on commémore chaque année la mort de Rudolf Duala Manga. “ Tet’ekombo 2007 ”, a encore rendu hommage à cet homme exécuté par les Allemands. Avec lui, ses compagnons de combat (Ngosso Ding, Martin Paul Samba, Madolla) pendus le même jour (8 août 1914) et de ses plus proches collaborateurs. Pour que le Cameroun tout entier se souvienne des martyrs morts pour la patrie. Dommage que la cérémonie soit encore réduite à la communauté belloise, mieux Sawa. Pourtant ce martyr est l’un des premiers nationalistes africains. Car, son combat n’était pas celui d’un chef de communauté, mais celui de la défense de l’intégrité nationale. A ce titre, il a été élevé au rang de héros national en 1985 par le président de la République en reconnaissance de la justesse de son combat. Il n’en demeure pas moins que son histoire et son œuvre sont rentrés dans le patrimoine culturel camerounais. En témoigne aussi les livres d’histoire qui l’ont révélé aux jeunes générations. Présentant une fresque émouvante de la vie et de la mort de l’un de ses nationalistes les plus valeureux. En mettant en exergue ses exploits, son courage, sa bravoure pour le montrer en exemple et immortaliser son combat.

Malheureusement sur le terrain on se rend bien compte que le patrimoine légué par Rudolph Duala Manga Bell n’est ni identifié, ni restauré, ni préservé et ni valorisé comme le veut le décret N°98/003 du 8 janvier 1998, portant organisation du ministère de la Culture et précisant les missions de la direction du patrimoine culturel. Ils stipulent que cette dernière est chargée, conformément à l’article 24, dudit décret entre autres “ du suivi des opérations d’identification, de restauration, de préservation et de promotion du patrimoine culturel. ” Il est resté une simple affaire du canton Bell, mieux de la communauté Sawa.

 

Abandonné aux orties

Pourtant l’un des symboles de ce court règne (1908-1914) du roi Rudolf Duala Manga Bell (12e de la dynastie), mais à l’immense héritage, est la Pagode. Située en plein cœur de Bonanjo où on trouve quelques bâtiments remarquables datant de la colonisation. C’est dans cette résidence royale que l’administration allemande est venue le capturer et l’emmener manu militari au camp miliaire allemand en territoire Bell (Bonanjo). Nous étions alors le 10 mai 1914, Rudolf Duala Manga Bell est arrêté à Douala sous l’inculpation “ de haute trahison et incitation à la rébellion.” C’est dans ce camp que va se dérouler le procès sommaire de 3 heures de temps. Il est présidé par le juge Niedrmeyer. La Cour le déclare coupable et le condamne à mort par pendaison. Il sera exécuté samedi 8 août 1914 à 16 heures et enterré dans le cimetière indigène (bois des singes). Il en va de même de son secrétaire Adolf Ngosso Din.

Le palais royal du chef Duala. Construit en 1905 par les Allemands, est la de résidence au roi des Bell, Auguste Manga Ndumbè (père de Rudolf Manga Bell), en est l’architecte et le propriétaire de la Pagode à Bonanjo. Elle a été habitée par deux rois Bell uniquement, Rudolf Manga Bell et son père Auguste Manga Ndumbè (1897-1908).

La Pagode est l’un des bâtiments les plus emblématiques de la ville de Douala tant pour son histoire que pour sa qualité architecturale. La dénomination Pagode vient de l’écrivain français Louis Ferdinand Destouches, plus connu sous son nom de plume de Louis Ferdinand Céline qui a séjourné à Douala de 1916 à 1917 et qui désignera ainsi cette résidence royale dans son roman “ Voyage au bout de la nuit. ”

Depuis 1920, elle est occupée par différents locataires. Même si elle demeure la propriété de la famille royale. A ce jour, elle est devenue un centre des affaires, que plusieurs opérateurs économiques occupent. La façade principale est occupée par un centre de massage et de rééducation (Kinecam), son aile droite est occupé par le Café des arts, l’aile gauche est occupé par une agence de voyage (Sdv voyage) et à l’arrière un centre médical privé et une société d’envoi et de réception de courrier à international. Le hall de cette Pagode a été aménagé par Marilyne Duala Bell (l’une des petites-filles de Duala Manga Bell), pour servir d’espace culturelle de référence, dénommé doual’art. Il propose et appuie la mise en œuvre des politiques artistiques et culturelles municipales. Initiateur et noyau d’un réseau de créateurs contemporains d’Afrique centrale, doual’art propose également son expertise à d’autres villes de la sous-région. 

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le 22-08-2007

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1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 21:01

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Littoral/Football

Les présidents de clubs de deuxième division du Littoral menacent d’arrêter la suite du championnat si la Ligue ne les reverse pas la subvention de la Fécafoot. Cette menace de boycott fait suite à celle des arbitres.

 

L’association des clubs de deuxième division rencontre l’exécutif provincial de la ligue ce mercredi après l’échec de jeudi 26 juillet. A cette occasion, le président Ngango Otto avait manqué le rendez-vous avec les présidents de clubs de deuxième division. Un lapin que ces derniers n’avaient pas apprécié. Ils avaient alors décidé de donner une dernière chance au président de la ligue, faute de quoi, ils ne disputeraient pas la 10è journée, prévue cette semaine. Ils réclament les 200.000 Fcfa, représentant la subvention que l’exécutif fédéral de la Fécafoot avait décidée d’octroyer à chaque club de deuxième division. Une subvention obtenue de haute lutte par l’association des clubs de deuxième division de la ligue provinciale du Centre. Ceci, après avoir bloqué le démarrage du championnat dans cette province pendant plusieurs semaines.

Alors que dans les différentes ligues provinciales, les clubs sont entrés en possession de leur dû, dans la province du Littoral, les subventions ont été confisquées par l’exécutif provincial sous le prétexte qu’elles compensent les dettes que les clubs doivent à la ligue. “Une décision prise de manière tacite et unilatérale, là est tout le problème. Ce qui frise même une tentative de détournement ”, dénonce un responsable de club.

Par ailleurs, les présidents de clubs ne consentent accepter cette retenue. “ Il n’est pas question de faire dans la confusion. Nous ne savons pas ce que représente l’ardoise de chaque club et la subvention ne saurait faire l’objet des ressources financières de la ligue. Les clubs ont déjà d’énormes difficultés de fonctionnement et les présidents de club sont pour la plupart les seuls financiers. 200.000 Fcfa ne représentent rien devant les millions que nous engloutissons par saison. De grâce, qu’on ne nous prenne pas pour des vaches à traire ”, clame un président de club.

 

Une gestion très agitée

Toutefois, les présidents de club sont divisés sur la décision à prendre. Les clubs nantis et ceux en pôle position au classement, caressant l’espoir des barrages et peut-être le ticket des Interpoules, ne souhaitent pas le débrayage du championnat. Ils se sont retrouvés hier au siège de la ligue pour adopter une position commune.

La nouvelle équipe dirigeante de la ligue provinciale de football pour le Littoral n’a pas brillé par une gestion révolutionnaire comme elle l’avait annoncée. Elle a déjà essuyé une grève des arbitres à la 5è journée. Ils entendaient remettre ça à la phase retour. Mais la médiation de Tombi à Roko, président de la commission centrale des arbitres et membre du conseil provincial de la ligue, a payé. Le 29 juin dernier, la ligue provinciale et l’Association camerounaise des arbitres de football (Acaf) antenne Littoral étaient à la table de négociation. La pomme de discorde portait sur les primes impayées de la saison 2006 et de la phase aller de la saison 2007. La médiation a débouché sur une levée de la menace de boycott des arbitres. Ils ont décidé de passer à perte et profit les arriérés des indemnités de désignation de la saison 2006 qui s’élèvent à deux millions quatorze mille (2.014.000) Fcfa. “ Cette décision a été prise à l’unanimité des arbitres pour montrer que ce n’est pas la cupidité qui nous anime ”, affirmait François Michelin Assong.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le 01-08-2007

 

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