Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 13:25

Can 2008 : L’Analyse

L’égalité de point entre le Nigeria et le Mali dans le groupe B pourrait se reproduire d’ici l’issue de cette 3ème phase dans les groupe C et D. Après  un chassé croisé 90 minutes durant. Les deux ont terminé avec quatre points, mais c’est le Nigeria qui accompagnera la Côte d’Ivoire au second tour. Mais dans ces deux matches chaque minute était importante. Avant la 85è minute, alors que les Eléphants menaient les Aigles sur le score de 2-0 et le Nigeria menait les Ecureuils sur le score de 1-0, il suffisait au Mali de réduire le score à 2-1 et que le Nigeria n’aggravât pas le score, pour que le Mali se qualifie.

Malheureusement, le Mali qu’on disait tenir son destin avec 75% de chances de qualification s’est finalement fait clouer au pilori. Comment comprendre ce scénario qui pourrait se reproduire ce soir dans le groupe C et demain dans le groupe D ? Car,  malgré ses deux victoires (4-2) devant le Cameroun et (3-0) devant le Soudan, l’Egypte n’est tout a fait pas encore qualifié pour les quarts de finale. Cependant, son élimination paraissait peu probable. Un seul cas de figure rendrait possible ce retournement de situation, une large victoire de la Zambie sur l’Egypte par au moins 4 buts à 0. Et que dans le même temps, le Cameroun gagne le Soudan. Les Pharaons, les Lions Indomptables et les Chipolopolo Boys auraient alors tous 6 (six) points et la différence de buts se ferait au détriment des égyptiens.

C’est ce que prévoit l’alinéa 4 de l’article 11 du règlement de la Can. « Si deux ou trois nations sont à égalité de points, ce sont les résultats de leurs confrontations directes qui déterminent le classement final ». Ainsi, si la Zambie bat l’Egypte, chacun des trois prétendants (Egypte, Cameroun, Zambie) aura perdu au moins une fois face à l’un de ses rivaux : le Cameroun face à l’Egypte, la Zambie face au Cameroun et l’Egypte face à la Zambie… C’est à ce moment que la notion de « goal average particulier » entre en compte. Puisque ce sera la différence de buts résultant de ces trois affrontements qui déterminera les qualifiés du groupe C. Pour être plus clair, les buts inscrits et encaissés face au Soudan ne seront pas pris en considération dans le décompte final.

En revanche, si la Zambie s'imposait simplement sur le score de  (3-0) face à l'Egypte, ces deux pays seraient à égalité parfaite avec la même différence de buts pondérée (- 1). La Caf prendrait alors en considération la meilleure différence de buts sur l'ensemble des matchs. Y compris face au Soudan. Mais là encore, les deux équipes seraient à égalité avec 7 buts marqués et 5 encaissés. La prime à la meilleure attaque, dernier critère, n'y changerait donc rien. Cas extrême enfin, on départagerait les équipes en fonction de leur fair-play. Celle qui aura reçu le moins de cartons sera donc deuxième et qualifiée pour les quarts de finale. La Zambie en a reçu deux cartons jaunes contre trois pour l'Egypte avant ce dernier match. Autant dire, que Mohamed Aboutrika qui a écopé d'un jaune pour avoir soulevé son maillot après un but, regretterait alors son geste... Qui a dit que le football, c'était simple ?

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 31-01-2008

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 14:51

Can 2008 : L’analyse

 

Les Black Stars étaient très chahutés par leurs supporters après leurs prestations des deux premières journées dans le groupe A. Une crise de confiance qui avait entraîné une certaine tension entre les supporters et les coéquipiers du capitaine Mensah. Les critiques les plus acerbes ont même fusé de partout. N’épargnant ni le sélectionneur, ni la performance individuelle des joueurs. Au point d’ébranler le moral du groupe. Les frères Asamoah (Bafour et Gyan) ont menacé de quitter leurs coéquipiers après les menaces adressées à leurs parents. C’est dire s’ils étaient très attendus lors de leur sortie d’hier lors du match décisif de la 3è et dernière journée du groupe face au Maroc. Un match pour lequel plusieurs observateurs ne donnaient pas le Ghana gagnant. Mettant une pression énorme sur les poulains de Claude Leroy.

Pour sortir la tête de l’eau, Micheal Essien a dû puiser dans ses tripes pour porter les Black Stars à la victoire. On l’a vu beaucoup plus remuant, avalant plusieurs kilomètres de terrain pour donner le ton et porter les offensives. Car, le Ghana s’est montré très peu réaliste avant ce dernier match. Deux buts en deux matches. En reprenant ses responsabilités de leader, Micheal Essien a réussi à décupler tous ces coéquipiers au point de retourner la situation d’un match où les Lions de l’Atlas ont dominé les quinze premières minutes. Et au final, on a retrouvé les Blacks Stars, plein de verve et qui trouveront plus d’une fois les chemins de filets. Pour un score final de 2 buts à 0.

Cette reprise en main du rôle de leader par Micheal Essien à ce stade de la compétition va sonner comme une alerte dans toutes les autres équipes. Ce soir, le trio : Mamadou Diarra, le capitaine des Aigles du Mali, Momo Sissoko et Kanouté, devra aussi prendre ses responsabilités pour pouvoir arracher une qualification pour les quarts de finale dans un match déterminant contre la Côte d’Ivoire. Si les poulains de Jodar, estiment détenir 75% de chances de qualification, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils devront monter d’un cran pour l’arracher. Car, malgré la constellation des stars qu’elle regorge, l’équipe nationale malienne n’a toujours pas confirmé toutes les faveurs des pronostics qui étaient siennes avant le début de la compétition. Va-t-elle se transfigurer comme les Black Stars ? En tout cas, le match ne lui sera pas facile, les Eléphants ne vont pas lever le pied, même s’il est possible que Gérard Gili opère un turn over et fasse jouer la majorité des joueurs du banc. Ce qui n’altèrera pour autant pas le jeu de la Côte d’Ivoire, au regard de la qualité de l’effectif. Au contraire, ces joueurs du banc vont même essayer de prouver qu’ils méritent leur place dans le onze majeur.

En tout cas si, le Mali se méprend comme lors de ces deux premiers matches, elle peut se faire déclasser par le Nigeria ou le Bénin qui sont en embuscade. 

 

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 29-01-2008

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 14:46

Can 2008 : Fait Marquant

 

Après la défaite (1-3) des Lions de la Teranga dimanche dernier devant les Palancas Negras d’Angola, le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal a jeté l’éponge.

 

La 26ème édition de la coupe d’Afrique des nations (Can) vient d’enregistrer son premier changement sur le banc technique d’une équipe nationale. S’il ne fait aucun doute qu’une chape de plomb pend sur la tête de plusieurs entraîneurs, jusqu’ici, aucun n’avait encore été limogé. Cela ne saurait plus tarder à l’issue du premier tour. Le temps pour les fédérations nationales de faire le bilan des coaches “ mercenaires ”, souvent recrutés pour conduire les sélections à de meilleures performances. Le sélectionneur des Lions de l’Atlas, le Franco-polonais Henri Kasperczak, n’a pas attendu d’être limogé. Après l’humiliante défaite concédée par le Sénégal devant l’Angola (1-3) dimanche après-midi à Tamalé, en match de la deuxième journée du groupe D, il a aussitôt démissionné de son poste. L’annonce a été faite à chaud aux médias sénégalais dès la fin du match.

Lors de la conférence de presse donnée hier lundi, l’ex-sélectionneur Henri Kasperczak a expliqué avoir démissionné de son poste pour s’être aperçu que les Lions de la Téranga ont joué “ sans âme ” devant l’Angola et surtout que son départ devrait pousser les joueurs à prendre “ beaucoup plus de responsabilités ”. On sait que les chances du Sénégal ne sont pas tout à fait compromises dans ce groupe D. Depuis le premier match, qui avait opposé le Sénégal à la Tunisie (2-2), il a très mal perçu le but d’égalisation concédé dans les dernières minutes de jeu par ses poulains. Pourtant, ils avaient démontré une très bonne réaction après avoir été menés d’entrée de jeu avant d’égaliser et de prendre le dessus. Une prestation qui avait remis El hadj Diouf et ses camarades dans la cour des outsiders pouvant créer la surprise. Au deuxième match, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Il s’est indigné de la facilité avec laquelle celui qu’il qualifie de meilleur gardien de but sénégalais de l’heure encaisse les deux buts tunisiens. Une récrimination qui serait revenue après les buts concédés par Tony Silva face à l’Angola.

 

La fédé sans voix

Mais Kaspersack, un homme pragmatique, avait annoncé avant le début de la Can 2008 qu’il allait au Ghana pour gagner le trophée. Chaque fois qu’il n’a pas atteint ses objectifs, il a tôt fait de rendre son tablier. C’était déjà le cas lorsqu’il entraînait la Guinée en 2006, la Côte d’Ivoire et la Tunisie quelques années plus tôt. Il aurait fait ses valises (dans la nuit de dimanche à lundi), dans l’attente du premier avion qui l’éloignerait du Ghana. Il a avoué son impatience d’aller retrouver sa femme en France. Mais il a refusé de polémiquer sur les questions financières.

Devant cette situation complexe frisant une crise qui pourrait ébranler la délégation sénégalaise, avant le prochain match, la Fédération sénégalaise de football dit avoir pris acte de cette décision. Elle entend se prononcer plus tard. Pour l’instant, les dirigeants de la fédération sénégalaise concentrent leurs énergies à préparer le match décisif de jeudi face à l’Afrique du Sud. Une victoire lors de ce match pourrait leur offrir une qualification pour les quarts de finale. Il faudra pour cela que la Tunisie perde devant l’Angola. Depuis hier matin, son adjoint, Lamine Ndiaye, ancien entraîneur de Cotonsport de Garoua, a pris les rênes de l’équipe en qualité d’intérimaire pour le prochain match du Sénégal, jeudi contre l’Afrique du Sud.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 29-01-2008

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 23:03

Can : Fait marquant

 

Supers favoris en début de cette Can 2008, avec son statut de pays organisateur, le début plus ou moins difficile de la compétition a mis les Black stars en ballottage.

 

Les supporters ghanéens ont exprimé leur déception au sujet de la mauvaise qualité de jeu des Black Stars lors de leur match de la 2ème journée du Groupe A, jeudi, contre la Namibie. En dépit du résultat de 1 but à 0 à l’avantage des Black Stars, la plupart des supporters dénoncent le manque d’agressivité et de sérieux dans le jeu. Ce qui choque le plus les Ghanéens, c’est la disproportion entre les importantes primes mises à la disposition des joueurs par le gouvernement pour les encourager et leur prestation. Le ministre d’Etat de l’Education, des Sciences et des Sports a dans une de ses sorties, affirmé que les joueurs toucheraient d’importantes primes sans donner les détails. Et dans les rues d’Accra, certaines sources avancent 10.000 dollars Us (5 millions Fcfa environs) par match gagné, un chiffre qui semble soulever la colère des supporters ghanéens.

Il y a ainsi eu beaucoup d’attaques verbales contres les joueurs pour n’avoir pas répondu aux attentes des populations. Pour certains supporters des Black Stars, le fait de payer 10.000 dollars par match gagné aux coéquipiers de John Mensah est une “ insulte à l’intégrité des Ghanéens au regard de leur médiocre prestation ”. Devant l’incertitude d’une qualification et sachant l’équipe du Maroc coriace, plusieurs supporters ont même écrasé des larmes après la mauvaise prestation de leur équipe devant la Namibie que tout le pays n’avait pas vendu cher la peau avant d’avoir joué. Certains promettent déjà de ne pas se rendre au stade de peur de piquer une crise. “Je n’irai plus au stade parce que j’ai failli attraper un infarctus lors du match contre la Namibie à cause des nombreuses occasions de but ratées. Vous vous imaginez si les Black Stars perdaient le prochain match, je pourrais mourir ”, avoue un Ghanéen.

 

Claude Leroy sous le feu des critiques

Depuis lors, c’est sur Claude Leroy que toutes les critiques sont portées. Plusieurs langues se délient pour dénoncer la préparation des Black Stars qu’elles qualifient de mauvaise, sans pouvoir l’étayer. Pourtant, en décembre dernier, le Ghana a organisé à Accra un tournoi de quatre nations avant de s’envoler pour les Emirats Arabes où ils ont parachevé leur préparation. D’autres sont portés sur ces choix. C’est le cas des émissions interactives organisées dans les radios et télévisions de la capitale. Et au cours desquelles les auditeurs et téléspectateurs ont tout simplement dénoncé l’incompétente de l’entraîneur, Claude Le Roy, qui selon eux, ne peut même pas faire les bons choix.

On lui propose pour le prochain match de mettre sur le banc l’attaquant Asamoah Gyan que la nation tout entière met à l’index. Cible principale des critiques, on lui reproche d’avoir manqué de nombreuses occasions nettes de but lors du match contre la Namibie. On cite ainsi de faire d’autres attaquants comme Haminou Dramani et Ahmed Barro. De même qu’on demande de faire entrer un peu plus tôt le jeune footballeur Andre Dede Ayew, fils de la légende du football ghanéen Abedi Pele.

Pendant ce temps, Claude Le Roy, qui ne réagit toujours pas, regrette l’absence au prochain match de Laryea Kingston (suspendu pour cumul de cartons jaunes). Il reconnaît que cette absence va l’obliger à changer de tactique. Espérons qu’il a mis à profit les quatre jours qui l’ont séparé du match contre le Maroc pour pourvoir obtenir une qualification et si possible de terminer à la première place.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG à Nkongsamba

Le Messager du 28-01-2008

 

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 23:01

Can : Un match avec…

 

Le match Cameroun – Zambie (5-1) a été suivi chez Gambo Haman avec une pensée pour le président de la Fécafoot, Iya Mohamed, proche de la famille.

 

A la résidence du préfet du département du Moungo ce samedi 26 janvier 2008, le match Cameroun – Zambie est très attendu. Après voir présidé plusieurs cérémonies au cours de la journée, Gambo Haman regagne ses pénates. Tronquant son costume sombre pour un lin blanc, des chaussures et un chapeau de même couleur. Il invite le reporter à le rejoindre dans un confortable canapé. Autour de lui, son épouse Gambo Roukayatou, petite sœur de Iya Mohammed, et Mohammed Iya Salim, le fils du président de la Fécafoot, sont attentifs aux moindres informations.

Lorsque la composition du Onze des Lions est donnée, tous les trois membres de la famille s’étonnent de l’absence d’Epallé. “ Pourtant, il s’est bien battu lors du dernier match ”, lance Gambo Haman. Il s’étonne également que le portier Kameni ait été reconduit. “ Tant que Nkono est là, Kameni ne peut pas être au banc ”, répond le jeune Salim. Le jeu s’emballe et lorsque Samuel Eto’o manque de reprendre de la tête une transversale de Njitap, Mme Gambo file le scoop. “ Eto’o a cherché avec qui parier 50 millions Fcfa pour la qualification des Lions en quart de finale. Faute de parieur, il a promis cette somme à l’équipe en cas de qualification. ”

Le Cameroun inscrit un premier but. Mais, l’enthousiasme est mesuré. Les séquelles de la défaite des Lions face à l’Egypte (2-4) sont encore vivaces. Le 2ème but, à la 31ème minute, est l’œuvre de Job, préféré à Idrissou. Chez nos hôtes, la flamme régionaliste renaît. “ Maintenant on va dire que c’est mon frère Idrissou qui a tué l’équipe la dernière fois ”, lance le préfet. Le 3ème but camerounais, inscrit à la 43ème minute par Achille Emana, sert de prétexte pour un petit retour dans le passé. Gambo Haman nous apprend qu’au collège Libermann (Douala), il était le cadet de Marcus Emana, le père du buteur. “ Marcus était brillant élève et le meilleur de tous dans les activités périscolaires ”, se rappelle Gambo Haman.

A la pause, le préfet et son épouse, certains de la victoire des Lions Indomptables, s’éclipsent pour exécuter une des cinq prières quotidiennes que recommande l’Islam. A leur retour quelques minutes après la reprise, le match est suivi avec peu d’intérêt. Les commentaires se déportent sur l’actualité du football camerounais. L’union sacrée autour du président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est vite nouée. Madame Gambo s’étonne de l’élan de haine entretenu sur Iya Mohammed. Pourtant, affirme-t-elle, “ il s’efforce à gérer avec dévouement et une transparence certaine ”. A titre d’exemple, “ aucun membre de la famille n’a jamais profité de sa position de président de la Fécafoot,”, affirme l’épouse du préfet. De plus, déclare-t-elle, son frère ne perçoit aucun salaire à la Fécafoot, ni aucun frais de mission. Toutefois, dans les échanges, elle reconnaîtra que Iya Mohammed subit les griefs de sa passivité et de son indolence à sanctionner ses collaborateurs les plus décriés. Le coup de sifflet final survient sur cette discussion. Le Cameroun a étripé la Zambie (5-1). La soirée chez le préfet du département du Moungo s’achève, non sans avoir discuté des chances des Lions à franchir l’étape des quarts de finale. Ici, on garde l’espoir…

 

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG à Nkongsamba

Le 28-01-2008

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 22:53

Can : L’analyse

 

 

A ce jour, toutes les seize (16) équipes en lice dans cette Can 2008 ont disputé leurs deux premières rencontres. Soit au total seize matches pour 54 buts inscrits, pour une moyenne de 3,37 buts par match en valeur relative. Preuve qu’à ce stade de la compétition, la Can 2008 est la plus offensive. A l’exception du Nigeria qui est menacé de sortir de la compétition comme l’Afrique du Sud à la Can 2006, sans avoir marqué le moindre but, toutes les équipes ont inscrit au moins un but. Cet indice témoigne de l’engagement des rencontres, très souvent pleines de rebondissements. La quasi-totalité ayant été des matches de très hautes factures, en dépit du match d’ouverture que les spécialistes ont qualifié d’approximatif. Une appréciation qu’on a très vite fait de mettre sur le compte de la pelouse du stade qui avait de l’herbe très haute. Le bilan provisoire présente treize victoires et trois matches nuls parmi lesquels l’unique score vierge qui a sanctionné le match Nigeria – Mali (0-0).

Dès ce lundi 28 janvier, le groupe A entame la phase des matches de clôture du premier tour. Des matches décisifs pour la qualification pour les quarts de finale. Ce qui explique que la Caf programme les deux matches de groupe à la même heure pour éviter toute compromission possible. Autant dans le groupe A que dans toutes les autres groupes, on s’achemine vers des épilogues difficiles avec plusieurs équipes à égalité de points. Ce qui augure des surprises désagréables. Un piège à cons où pourrait être pris le pays organisateur. Les Black Stars sont dans une situation inconfortable. C’est dire que le Ghana de Micheal Essien n’a pas droit à l’erreur ce soir face au Maroc. En cas de défaite face au Maroc, et avec une brillante victoire guinéenne face à la Namibie, on assisterait alors à un séisme avec la sortie au premier tour du pays organisateur. Une première. Dans les trois autres groupes, on s’achemine vers des égalités de points de deux, trois ou des quatre équipes.

Dans ces éventuels cas, on va se référer à l’alinéa 4 de l’article 11 du règlement de la Can pour les départager. Ainsi, si deux ou trois nations sont à égalité de points, ce sont les résultats de leurs confrontations directes qui déterminent le classement final. Ainsi, si la Zambie bat l’Egypte, chacun des trois prétendants (Egypte, Cameroun, Zambie) aura perdu au moins une fois face à l’un de ses rivaux. C’est à ce moment que la notion de “ goal avérage particulier ” entre en compte. Car ce sera alors la différence de buts résultant de ces trois affrontements qui déterminera les qualifiés du groupe C. Pour être plus clair, les buts inscrits et encaissés face au Soudan ne seront pas pris en considération dans le décompte final.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 28-01-2008

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 23:40

Can Ghana 2008 : L’analyse

L’Afrique tout entière n’en revient pas devant l’humiliante défaite du Cameroun face à l’Egypte (4-2) dans cette première sortie des équipes du groupe C. Surtout que le Cameroun a été mené 3-0 avant la pause. Des buts inscrits avec une facilité déconcertante. Remettant en question le véritable niveau de l’équipe nationale du Cameroun. Dans un élan patriotique, certains supporters de l’équipe du Cameroun mettent cette défaite sous le coup d’un faux pas. Et croient dur comme fer à la qualification des Lions indomptables pour le second tour. Mais comment comprendre cette prestation qui frise la déculottée ? Il faut dire que les choix tactiques de Otto Pfister ont été mis en déroute par une équipe des Pharons entreprenante, créative, collective, athlétique et explosive. Composée essentiellement de jeunes joueurs.

En revanche, les Lions “ domptables ” n’ont pas pu opposer la moindre réplique. Même pas sur ce qui leur sont reconnues comme forces : les qualités physiques et mentales qu’on dit à nul autre pareil. Le capitaine Song et ses camarades ont fait preuve d’une faiblesse mentale en paniquant dès le premier but égyptien. Au point d’offrir à l’équipe adverse un second but. On a vu des joueurs camerounais s’égarer dans leur positionnement, multipliant des erreurs individuelles et collectives. Développant un jeu sans fondement, ne s’appuyant sur aucun liant entre les lignes. Les joueurs camerounais, pourtant sociétaire des clubs européens ont tout lamentablement fait preuve d’un manque de professionnalisme. Une équipe qui a eu tout le mal a trouver ses marques, asseoir son jeu et trouver sa cohésion.

Il y a aussi eu la défaillance du coaching. Le banc est resté amorphe et sans voix. Preuve que nous n’avions jamais tiré les leçons de nos précédents échecs, notamment devant les équipes qui passent pour être les bourreaux des Lions. A l’instar de la Russie, le Japon et de l’Egypte dont la rapidité, la collectivité et la vélocité dans le jeu ont toujours mis en mal celui des Lions.

Cette équipe de Lions en panne d’inspiration, sans capacité d’agressivité et sans véritable régulateur du jeu, n’a pas su attendre dans ses quarante mètres. Tout en laissant l’adversaire le jeu pour asseoir un regroupement défensif, fait d’agressivité. Ce qui aurait permis de mettre en difficulté l’organisation du jeu offensif des poulains de Hassan Shehata et de repartir sur des contres, en exploitant au mieux, ses individualités.

En somme, la prestation des Lions lors de cette première sortie, vient étaler au grand jour les limites de l’improvisation et l’impréparation qui caractérisent la gestion des grandes compétitions au Cameroun. On vient de se rendre compte que malgré les discours, les Lions ont eu une préparation ankylosée.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 24-01-2008

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 23:33

Can Ghana 2008 : Fait marquant

Le sélectionneur Neerlandais Arie Schans des Braves Warriors peine à faire oublier son prédécesseur Zambien, Ben Bamfuchile, décédé le 28 décembre 2007.

 

La Namibie a fait son entrée dans cette Coupe d’Afrique des nations 2008 lundi 21 janvier devant le Maroc, l’un des favoris du groupe B. Au final, c’est à une sévère défaite qu’elle est soumise (5-1). Une mauvaise entame pour son retour dans ce grand rendez-vous continental du football. Dix ans après . Il est vrai que le Maroc est un gros calibre. Mais la Namibie qui venait dans cette compétition pour ne pas être ridicule a payé la crise de préparation qu’elle a traversée depuis sa brillante qualification en septembre 2007. Dans ces conditions, les Brave Warriors sont arrivés dans cette Can avec le statut d’épouvantail. Une position que cette équipe partage dans les pronostics avec le Bénin et le Soudan.

La prestation produite lors du match d’ouverture a confirmé que les poulains de Arie Schans sont encore un groupe inexpérimenté pour une si haute compétition. Pas suffisamment armés pour conquérir les deux premières places du groupe B qualificatives pour les quarts de finales. Cela s’explique par les conditions matérielles difficiles et la prise de fonction tardive de son nouveau sélectionneur, le Neerlandais Arie Schans, 57 ans. Il est arrivé au chevet de la sélection namibienne le 4 janvier dernier alors que les joueurs étaient déjà en stage sans entraîneur. A la suite du décès de leur entraîneur Zambien, Ben Bamfuchile, le 28 décembre 2007. Le Neerlandais avait avoué a à son arrivée qu’il ne connaissait pas l’existence de la Namibie encore moins était capable de la situer sur une carte d’Afrique. Puisqu’il a particulièrement exercé en Asie.

En dépit de cette méconnaissance du football africain et de son équipe, le lendemain il était au banc de touche pour diriger son premier match. La Namibie a alors été laminée par l’Egypte dans un match amical (3-1), le 5 janvier. Le 12 janvier, à huit jours du démarrage de la Can, les Brave Warriors prennent le tarif presqu’identique (3-1) devant les Lions de la Téranga. Ces deux matches de préparation n’auguraient pas une bonne performance dans ce grand rendez-vous continental.

 

La mémoire du héros

Depuis lors, l’enthousiasme de la qualification s’est évanoui et les Namibiens qui croient toujours au miracle espèrent que leur sélection nationale ne sera, au pire, tout simplement pas ridicule. Et pour cause, la préparation n’était pas celle souhaitée. Alité depuis le mois de novembre, avant de décéder le 28 décembre dernier, son ancien sélectionneur Zambien, Ben Bamfuchile, le héros qui a réussi à qualifier la Namibie pour la Can après tant d’échecs n’avait pas permis de démarrer la préparation à temps. Il meurt à 47 ans des suites d’une maladie à Kitwe, au nord de la Zambie, sans pouvoir exaucer son dernier vœu. Celui d’accompagner les Brave Warriors au Ghana. Ce qui aurait été sa deuxième Can comme entraîneur après avoir été l’adjoint de Kalusha Bwalya sur le banc Zambien au Ghana en 2000.

Il y a un an, Bamfuchile avait pris en main les Braves Warriors de Namibie, bousculant les pronostics, en la qualifiant pour Ghana 2008 devant des favoris telle que la Rd Congo. Mais, au mois de novembre, alors qu’on le disait malade, une rumeur folle annonce sa démission. Elle sera démentie car, jamais on est parvenu à prouver que cette démission avait été remise. Une chose est certaine, profitant de son aura, il a commencé à dénoncer les conditions matérielles qui étaient les siennes à Windhoek. Ce qui n’était pas au goût des dirigeants du football zambien. D’ailleurs, espérant toujours sa guérison, la fédération namibienne a attendu son décès pour recruter un autre entraîneur.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 24-01-2008

 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 23:21

L’analyse

 

Après l’opération punitive des Pharaons sur les Lions “ domptables ” (4-2) hier à Kumasi et la victoire des Chipolopo sur Les Faucons de Jédiane (1-0), c’est la fièvre dans les états-majors du groupe D qui clôturent ce mercredi 23 janvier 2008 les matches d’entrée en compétition de la 26è Coupe d’Afrique des nations (Can). La Tunisie, le Sénégal, l’Afrique du Sud et l’Angola, les quatre équipes de ce groupe D, se valent. Ce soir, la Can nous offre, contrairement aux précédents jours, deux affiches équilibrées. Ce groupe D est celui des retrouvailles et des revanchards. La Tunisie a perdu une finale continentale (0-2) contre l’Afrique du Sud à Johannesburg en 1996. Le Sénégal a accusé un coup de pouce des arbitres dans un quart de finale perdu devant la Tunisie, pays organisateur en 2004.

Au stade Tamale, la Tunisie affronte le Sénégal, un duel comme on en vit depuis le début de cette compétition. Roger Lemère, sélectionneur de la Tunisie et Henri Kaspersack, sélectionneur du Sénégal, doivent puiser dans leurs qualités de stratège. Ce qui n’est tout à fait pas évident. Les choix et la tactique de Lemère sont très discutés. C’est dire s’il joue gros et n’a pas intérêt à se louper dans cette Can. Une élimination dès le premier tour serait sans doute intolérable. Pour relever ce défi, il va s’appuyer sur une équipe rajeunie avec quelques jeunes prometteurs. A l’instar de Yassine Chikhaoui (Fc Zurich) et Amine Chermiti (Etoile du Sahel). En face, son homologue, Kaspersack, non plus n’a pas droit à l’erreur. Comptant sur ses vingt-deux professionnels, menée sur le terrain par l’insaisissable El Hadji Diouf (de Bolton), il devrait atteindre au moins le niveau de la demi-finale comme en 2006.

Le match Afrique du Sud – Angola, annonce un autre duel. L’Angola souhaite s’affirmer sur le continent. Avec quinze des vingt-trois joueurs qui étaient en Allemagne, le sélectionneur Luis Oliveira Gonçalves pourra s’appuyer sur l’ossature qui a dominé les qualifications de la Can. En face, elle aura une équipe d’Afrique du Sud en pleine construction à deux ans de la première Coupe du monde africaine. Toutefois la sélection de Carlos Alberto Parreira doit commencer à donner quelques gages de sécurité à ses supporters. Eliminée dès le premier tour en 2006 sans avoir marqué le moindre point, ni le moindre but, les Bafana Bafana, sans Benny McCarthy, n’auront évidemment pas le droit de rentrer au pays sur un échec. Même s’il ne faut pas attendre de miracles de l’équipe de Parreira, on attend que les Bafana Bafana se montrent convaincants en allant loin.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 23-01-2008

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 22:47

  

Fait marquant

Alors qu’on accusait le pays organisateur d’avoir laissé l’herbe haute en faveur des Black Stars lors du match d’ouverture, son sélectionneur, Claude Le Roy, n’a pas mis les gants pour fustiger l’état des pelouses.

 

Les observateurs avertis du football sont repartis du match d’ouverture de la coupe d’Afrique des nations (Can 2008) dimanche 20 janvier dernier avec une grosse déception. L’herbe de la pelouse était très haute, au point que certains avaient même cru que cela faisait partie d’une stratégie du pays organisateur pour mettre en difficulté le Syli national. Une situation qui a mis l’aire de jeu du stade Ohene Djan d’Accra sur les feux nourris de nombreuses critiques de la part des commentateurs. Surtout que ce stade va accueillir en plus de tous les matches du groupe A, un match de quart de finale, un match de demi-finale et le match de la finale au soir du 10 février.

Cet état peut expliquer le spectacle approximatif que les équipes ghanéennes et Guinéennes ont livré lors de ce match. Pourtant on connaît leur jeu très fluide. Henri Kaspersack sans principalement mettre à l’index l’état de la pelouse, a reconnu que son équipe a joué son plus mauvais match depuis qu’il tient les rênes de cette équipe. Son homologue du Ghana, en dépit de sa position d’entraîneur de la sélection du pays organisateur du tournoi, n’est pas allé du dos de la cuiller pour fustiger le mauvais état de la pelouse de l’Ohene Djan sports stadium d’Accra. Selon Claude Leroy, le sélectionneur français des Black Stars, cette dégradation du terrain l’a obligé à modifier profondément la tactique de jeu de son équipe. “ Tactiquement, ça change tout pour nous. Nous avons un jeu très technique basé sur des redoublements de passes, il s’agit de trouver des solutions extérieures, de travailler en triangle, bref, ce sur quoi on s’est entraîné durant des semaines et des semaines… Ce qu’on n’est désormais pas capable d’appliquer sur le terrain ici à Accra. Alors qu’on est le pays organisateur, ce qui est quand même assez extraordinaire ”, s’offusque Claude Leroy.

 

Pas de faveur pour les Blacks Stars

L’équipe du Ghana n’était pas à sa première déconvenue avec le comité d’organisation. La veille du match déjà, la demande d’entraînement sur l’aire de jeu de Claude Leroy et ses joueurs avaient buté à une fin de non recevoir. Peut-être cela aurait servi de tirer au plus vite la sonnette d’alarme. “ C’est invraisemblable! C’est d’une légèreté, d’une incohérence… c’est ahurissant qu’une pelouse soit dans cet état, avec les efforts qui ont été faits au Ghana, les milliards qui ont été dépensés pour des stades ”, a déclaré Claude Leroy sur Rfi. Et certaines langues pensent que cela a été maintenu par la seule volonté des membres du comité d’organisation de favoriser l’aisance des chorégraphes de faire de la gymnastique.

Mais au moment où les équipes du groupe A entament les deuxièmes matches de groupes ce jeudi 24 janvier, l’état de la pelouse a été considérablement amélioré. Puisque les agents d’entretiens ont été commis d’urgence à la tâche. On espère que les deux matches : Maroc – Guinée et Ghana – Namibie vont être de véritables régales. En tout cas, on attend de vivre des meilleurs spectacles que ceux que ces équipes ont produits lors des matches précédents de ce groupe. Surtout que ces matches sont aussi bien déterminants que des matches pièges d’autant plus que pour ceux qui ont gagné (Ghana et Maroc) leur premier match, la qualification est au bout en cas de victoire. Au cas contraire, tout sera remis en cause pour les troisièmes et derniers matches de groupe. Et pour les défaits (Guinée et Namibie) de la précédente journée, une seconde défaite est synonyme de recalage. Et les derniers matches seront tout simplement de match de gala.

 

 Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 24-01-2008

 

Partager cet article
Repost0