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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 18:04

Santé – Paludisme

 

Le nouveau traitement curatif repose sur la base d’une combinaison de deux molécules (artesunate et amodiaquine). Il coûte entre 140 et 1000 Fcfa pour un traitement complet et efficace…

 

« Grâce à la subvention du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme,  le paludisme simple se traite au Cameroun  avec les Act à un coût compris entre 140 francs le traitement complet d’un enfant de un an  à 600 francs Cfa le traitement complet d’un adulte dans les formations sanitaires publiques. Ils varient entre 235 et 1000 francs Cfa dans les pharmacies d’officine et les pharmacies des formations sanitaires à but non lucratif », confirme André Fils Youmba, le représentant de la Centrale d’approvisionnement pharmaceutique provinciale (Cppa). Les Act (Artemisinum and bassed combined therapy) sont des médicaments fabriqués sur la base d’une combinaison bi-thérapeutiques d’Artésunate et d’Amodiaquine.

Ils sont prescrits par la communauté internationale et adopté par le Cameroun dans le traitement du paludisme simple. « L’homologation au Cameroun de tout médicament antipaludique utilisé en monothérapie par voie orale seront formellement interdite sur l’étendue du territoire national à partir du 1er janvier 2007 », indique la décision 0206 signé par l’ex-ministre de la santé publique. Elle vient ainsi modifier les traitements qui étaient administrés jusqu’ici. La modification du traitement du paludisme, permet de faire face aux résistances du plasmodium aux anciens médicaments. Ce qui a conduit au retrait de 42 médicaments antipaludiques sur le marché. « L’adoption d’un nouveau traitement du paludisme au Cameroun conforme aux approches thérapeutiques actuelles fait suite à la menace permanente d’apparition de résistances des plasmodiums aux molécules utilisées en monothérapie et la manifestation des effets indésirables », souligne André fils Youmba.

 

Femmes enceintes et mioches, cibles

Le paludisme est la première cause de consultation et d’hospitalisation dans nos formations sanitaires. Le taux de prévalence est de : 45,7% chez les enfants de moins 5ans ; 40,7% chez les plus de 5 ans  et 56,9% chez les femme enceinte, selon les statistiques datant de 2004. C’est dire si, le paludisme, d’apparence bénigne fait des dégâts énormes parmi les populations. Il tue surtout les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. « Le paludisme reste la première cause de mortalité dans le monde en général et au Cameroun en particulier à raison d’un taux de morbidité moyen de 46%. C’est aussi la première cause d’arrêt maladie dans les entreprises avec environ 50 % des cas et absorbe 30 % des revenues des ménages », affirme Dr Gertrude Mbita, Chef d’unité Provincial de lutte contre le paludisme. C’est pourquoi, le paludisme a été reconnu problème de santé publique lors du  sommet des Chefs  d’Etats et de Gouvernements à Abuja au Nigeria en avril 2000. Au point de faire de la prise en charge des cas du paludisme l’un des axes stratégiques majeurs. Car, « le Cameroun et ses partenaires à l’instar de l’Oms et les bailleurs de fonds se sont engagés dans le cadre de la stratégie sectorielle du plan du millénaire à réduire le taux du paludisme de 50 % à l’horizon 2010 », confirme Dr Gertrude Mbita.

C’est pourquoi, le gouvernement subventionne à près de 50% deux médicaments Act (Falcomin et Coartem). Mais le Ministère de la santé publique a constaté qu’il y a un réel problème dans sa distribution et pour son bon usage. C’est pour intensifier la sensibilisation qu’un séminaire a été organisé les 21 et 22 avril 2008 à Douala sur le renforcement des capacités des personnels des mass médias pour une meilleure information en matière de prise en charge du paludisme. Une action menée en marche de la 1ère journée mondiale du paludisme qui se célèbre ce 25 avril 2008 sous le thème : « Paludisme sans frontière » et avec pour slogan « Tous ensemble pour lutter contre le paludisme ».

Mathieu Nathanaël NJOG

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 18:01

« Le paludisme est un fardeau socio-économique pour la communauté de par les dépenses qu’elle occasionne », affirme Dr André Arsène Mbita, délégué provincial de la santé publique dans le Littoral. C’était à l’ouverture dudit séminaire. Ce que confirme une étude de l’Oms (Organisation mondiale de la santé) indique que le traitement coûte 10 dollars (soit près de 5000 Fcfa) par jour à chaque famille camerounaise. C’est pourquoi l’Etat a décidé de subventionner deux Act (Falcomin et Coartem) afin de rendre les coûts accessibles. Leurs prix varient entre 140 Fcfa et 1000 Fcfa le traitement complet. Malgré tout les populations ne ressentent pas cet apport dans le traitement du paludisme. A l’hôpital du district de New-Bell, Mme Véronique Assiga Ahanda, Major, reconnaît que « 60% des consultations quotidiennes sont liées au paludisme ». Pour le traitement du paludisme, chaque patient devrait tout d’abord s’acquitter de son ticket de session de 600 Fcfa. Il s’en suit une consultation où le médecin établie tout d’abord un diagnostic. « Il est important parce que tout fièvre n’est pas le paludisme. Le diagnostic permet de savoir s’il s’agit du paludisme et de quel type », affirme Dr Jules Metchendjé Noundui. Il a voue que si c’est un paludisme simple, il prescrit  un traitement Act homologué qui repose sur la combinaison Artésunate + Amodiaquine.

 

Des coûts prohibitifs

Forcement pas le Falcomin et le Coartem qui sont deux médicaments antipaludiques subventionnés par l’Etat. Pourtant aussi disponibles dans les formations sanitaires privées confessionnelles et dans les pharmacies d’officine suite à la convention signée le 03 mai 2007. Bientôt aussi chez les relais communautaires de chaque village du Cameroun. A cet effet plus de quinze mille personnes viennent d’être formés pour servir à la prise en charge du paludisme simple. D’ailleurs rappelle un médecin. « Il y a près de 50 médicaments sur le marché, fabriqués sur la base du principe de la combinaison Act ». Conséquence, ce sont des médicaments promus par les délégués médicaux qui sont prescrits. Des médicaments qui coûtent entre 2500 Fcfa et 6000 Fcfa dans les pharmacies privées. Très souvent au-dessus de la bourse des patients. « Nos patients sont des malades indigents, pauvres et essentiellement vulnérables », reconnaît Dr Metchendjé. Au finish, cela représente entre 3100 Fcfa à 6600 Fcfa le prix d’un traitement complet, efficace pour soigner un paludisme simple.

Pour les cas des accès palustres, les médecins exigent la goutte épaisse pour être fixé et un diagnostic différentiel pour savoir le type de paludisme. Ces examens coûtent entre 1000 Fcfa et 2500 Fcfa selon les formations sanitaires publiques. Si le patient présente un paludisme grave, il est hospitalisé pour trois jours au minimum. Ce qui coûte à l’hôpital de District de New-Bell qui a été déclaré Upcs (unité de prise en charge du Sida), 325 Fcfa par jour dans une salle commune de huit lits et 1000 Fcfa par jour dans une salle haut standing. Il va s’ensuivre l’administration d’un traitement à la quinine par voie injectable à partir de la perfusion. « Le prix de la perfusion dépend du contenu, car il faut tenir compte de la symptomatique. Nous administrons deux perfusions par jour et l’Oms recommande même trois perfusions par jour », déclare Dr Métchendje Noundui. Ainsi le coût de la perfusion varie entre 3500 Fcfa et  7500 Fcfa. Soit au total entre 21.000 Fcfa et 45.000 Fcfa.

En somme pour traiter un paludisme grave,  il faut dépenser entre 22.600 Fcfa et 48.100 Fcfa. Pas évident pour atteindre les objectifs du plan stratégique 2007-2010 qui est de réduire de 50% cette maladie au Cameroun.

Mathieu Nathanaël NJOG

 

 

 

 

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 11:42

 

Grâce présidentielle pour les condamnés des émeutes

La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comcidi) vient d’adresser via le vice-premier ministre, ministre de la justice, une demande de grâce présidentielle pour les jeunes gens condamnés à la suite des émeutes de la fin du mois de février. En sa qualité d’organisation de la société civile, elle entend porter ses responsabilités en portant haut les propositions des populations. A ce titre, elle estime qu’au moment où le Cameroun travers une période particulière de son histoire, et profitant de l’actualité politique, elle souhaiterait que le chef de l’Etat saisisse l’occasion de la fête du 20 mai pour accorder cette grâce. « Dans le contexte actuel, un tel geste aurait une grande signification politique et diplomatique et serait d’une importance psychologique mémorable », pense le Comcodi. On se souvient que faisant le bilan des procédures judiciaires engagées à la suite des émeutes de février dernier, Le ministre d’Etat de l’administration territoriale avait donné les statistiques revus et corrigés sur les 1600 personnes arrêtées pendant cette période. De manière officielle, on reconnaît 752 condamnations, et les peines vont de 6 à 24 mois. Parmi lesquels 550 condamnés ont fait appel.

 

Sauver l’image de la profession de psychologue

Une jeune association dénommée « Univers psycho » qui œuvre pour la promotion de la psychologie et des disciplines connexes a organisé du 17 au 18 avril 2008 au centre de formation des personnels de santé de l’hôpital Général de Douala, un séminaire sur « la théorie et la pratique clinique en psychopathologie ». Il a permis de situer la pratique clinique dans le champ de la psychothérapie et de permettre aux participants de s’approprier les savoirs et savoir-faire qui lui sont liés. A cet effet cette formation a porté sur l’organisation limite de la personnalité, conduites additives, rôle et place du psychologue dans un service de pédopsychiatrie. L’opportunité de cette formation certifiant est partie du fait qu’au Cameroun, la psychologie est essentiellement livresque et universitaire. Elle a contribué au renforcement des compétences et des aptitudes des praticiens, mais aussi d’initier les étudiants et chercheurs en psychologie à la pratique clinique. Car en ces vingt dernières années, il n’a été produit que d’excellents diplômés en psychologie. La dimension pratique des enseignements a particulièrement fait défaut. Créant ainsi un grand fossé avec le besoin inestimable de la société camerounaise en la matière. Plus grave, certains pseudo-praticiens exercent en toute liberté la profession de psychologie sans avoir d’acquis, ni universitaire, ni pratique. Au final, ces personnes contribuent fortement à ternir l’image de cette profession.

 

Contrôle des projets financés par le C2D

La Dynamique Citoyenne (CD) à travers son point focal (Un Monde Avenir et le Comité diocésain pour les actions sociales et caritatives : placé sous la houlette du CODAS) du Littoral organise du 23 au 26 avril à Douala un séminaire de formations des acteurs de la société civile, membre de son réseau. Au terme de cet atelier, un comité suivi indépendant des projets sociaux prévus dans le Bip 2007 et financés par le C2D (développement désendettement). La société civile du Cameroun représentée au COS/C2d à travers la plate-forme d’information et d’action sur la dette du Cameroun, membre partenaire de dynamique citoyenne, a obtenu le financement d’un projet de suivi indépendant du C2D dont l’objet est de s’assurer entre autre de l’utilisation transparente, équitable et efficiente des fonds investis. Les grandes articulations dudit projet sont :-Un suivi a priori qui porte entre autres sur les dispositifs de maîtrise d’ouvrage, les procédures de passation de marché, la pertinence des mécanismes de choix des secteurs et projets…. - Un suivi de l’exécution des projets et programmes - Un suivi physico financier des réalisations à posteriori. C’est une formation organisée progressivement dans les dix provinces au sein des coordinations provinciales de CD. Il faut dire que la matérialisation de ce projet de financement s’est faite le 29 novembre 2007 à travers une signature d’une convention entre l’ambassade de France, le service de coopération et d’action culturelle (Scasc) et la centrale syndicale du secteur public (Csp), maître d’ouvrage délégué.

 

Enfin une journée mondiale pour combattre le paludisme

La 1ère  journée mondiale du paludisme qui se célèbre le 25 avril 2008, sous le thème : « Paludisme sans frontière » et avec pour slogan « Tous ensemble pour lutter contre le paludisme ». Le Cameroun de concert avec la communauté internationale entend la célébrer de for belle manière. Une série d’activités est au programme : - la sensibilisation des population – l’imprégnation et la ré-imprégnation des moustiquaires – la formation des prestataires et des points focaux et le briefing des professionnels des médias. A cet effet, le ministère de la santé publique à travers la délégation provinciale du Littoral et avec l’appui du projet « Scalping up simple malaria traitement with combinaison of artesunate-armodiaquine » financé par le Gfam, organise un atelier se sensibilisation et de renforcement des capacités de 107 professionnels des medias sur la prise en charge du paludisme qui aura lieu du 21 au 23 avril 2008. Une belle occasion pour s’interroger sur la résistance de la maladie au Cameroun lorsqu’on sait que depuis plus dizaines d’années plusieurs programmes ont été élaborés et des dizaines de millions de francs cfa ont été alloués pour les financer mais la maladie continue de faire des vagues dans le continent en général et au Cameroun en particulier.

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 11:29

Politique - Révision constitutionnelle

Depuis que le communiqué du Sdf appelant a observé une journée de deuil national a été rendu public et relayé par la presse, on observe une certaine apathie des populations. Dans les milieux politiques et au sein des forces vives sociales l’attitude frise même à une certaine indifférence, mieux une résignation. On en est à se demander si Ni John Fru Ndi a encore la capacité de mobiliser les populations comme dans les années 90. Mieux encore, si cela relève d’une peur instaurée au sein de la société par la militarisation des provinces dites rebelles du Cameroun. A cette méthode d’intimidation, on peut ajouter d’autres actions de fragilisation des forces sociales.

Notamment à la mise en résidence surveille de Jean-Michel Nintcheu, président provincial du Sdf Littoral, l’ouverture d’une procédure d’enquête à la division provinciale de la police judiciaire du Littoral pour une dizaine d’acteurs politiques et de la société civile résident à Douala qu’on reproche d’avoir tenue une réunion en prélude à la révision de la constitution et visant à menacer les institution de l’Etat. A cela vient s’ajouter le déferrement de Lapiro de Mbanga à la prison de la même ville juste au moment de cet appel. Curieuse coïncidence. On n’omettra pas la condamnation de bien d’autres, à l’instar de Joe La Conscience et même des milliers de jeunes gens (acteurs ou non) arrêtés dans des conditions confuses pendant les émeutes de fin février où les populations manifestaient contre la vie chère.

Le communiqué de presse signé le 12 avril 2008 par Ni John Fru Ndi, le Chairman du Sdf appelle au deuil national. Il entend ainsi convier les camerounais ce lundi 21 avril a observé une journée de deuil national pour deux raisons. D’une part en mémoire des enfants assassinés lors des émeutes de fin février 2008 et de d’autre part pour manifester que le peuple marque sa désapprobation contre le coup de forces qui a abouti à la modification de la constitution le 10 avril dernier. A cet effet, il a qualifié les 157 députés Rdpc « d’assassins de la démocratie au Cameroun ».

Dans le même communiqué, le leader du principal parti d’opposition invitait les dirigeants musulmans et chrétiens de dire des prières spéciales dans les mosquées et les chapelles du pays le week-end dernier. En outre, Ni John Fru Ndi invite « les camerounais à rester en alerte, vigilants et prêts à se lever comme un seul homme contre les manœuvres de M. Biya et ses flagorneurs». Par ailleurs, les camerounais sont conviés à arborer des tenues noires pour marquer cette journée que le Charmain Sdf veut de protestation pacifique. Mais sachant les camerounais très imprévisibles, il ne nous reste qu’à attendre de voir ce qu’ils vont nous réserver ce jour.
Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 21-04-2008

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 13:47

Economie- Agriculture

 

La Chambre de commerce d’industries, des mines et de l’artisanat du Cameroun (Ccimac) a servi de cadre le mercredi 15 avril à une réflexion du secteur agricole sur la vie chère au Cameroun.

  

Les agriculteurs sont unanimes, la crise de productivité agricole que traverse le Cameroun est à l’origine de la vie chère. Dans l’optique de juguler à cette situation critique sur le double plans économique et social, la Fédération des unions et Gics des producteurs et consommateurs associés du Cameroun (Fugicproca) s’est réunie en assemblée générale ordinaire le 15 avril 2008 à Douala. A l’occasion, les représentants des groupements d’initiatives communes (Gic) du secteur agricole ont stigmatisé les difficultés qu’ils rencontrent pour atteindre les productions optimales. Ils ont planché sur les stratégies qui vont à l’avenir les permettre de satisfaire la demande locale tout en offrant des coûts de productions accessibles.

Ils ont révélé qu’ils rencontrent les problèmes de financements, de la surenchère des intrants, et de l’écoulement de leurs produits. Les agriculteurs ont fait le constat de la difficulté des agriculteurs à accéder au crédit. Ceci du fait des longues procédures administratives et plusieurs gages qu’exigent les banques. « Très souvent nous sommes confrontés à des problèmes ponctuels que les banques classiques ne peuvent pas résoudre tout suite », souligne un agriculteur. « Pour palier à cet obstacle, nous avions mis une caisse de financement agricole à partir de laquelle nous avions secouru plusieurs membres », affirme Thomas Lekaukeng. Même si les membres se plaignent du taux d’intérêt très élevé, 12%, accordé pour six mois et uniquement remboursable après la vente des produits de la récolte. La Fugicproca a motivé cette initiative par l’attitude de son banquier. « La banque dépôt des avoirs de la fédération n’a même pas cru bon de se faire représenter à ces assises où elle a été convié pour présenter l’état de nos comptes et apporter l’expertise convenue ».

 

Œuvrer pour des intrants à bon prix

Face à ce constat, les agriculteurs ont proposé pour résoudre le problème de financement que vivent avec acuité les agriculteurs dans l’achat des intrants, la production, la récolte, la conservation, la commercialisation et la transformation de transformer la caisse de financement agricole en un établissement de finances. Les agriculteurs ont décidé de s’impliquer directement dans cette transaction. Il est question d’adhérer au projet dans lequel, les agriculteurs viennent avec le concours des partenaires financiers et le soutien du Ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) à travers le programme de reformes du sous-secteur engrais, d’importer une première cargaison de 17 tonnes d’engrais qui serait arrivée en début de semaine au Port de Douala. Un projet géré par le réseau des importateurs et distributeurs d’intrants agricoles dont le président est Thomas Lekaukeng. Les pouvoirs publics comptent ainsi de contrecarrer l’inflation  observée depuis quelques années sur le marché. Car, le sac d’engrais est passé de 10.000 Fcfa à 22.000 Fcfa. « Avec ce projet, nous comptons avec l’épargne collectée d’effectuer des commandes liées à la demande locale », affirme le président du Figicproca.

Le rapport devrait être remis le lendemain au président de la Chambre d’agriculture. Toutefois, on pourrait déplorer la faible participation, avec une vingtaine de représentants des Gics présente. «Le quorum nous satisfait. Surtout qu’il y a certains délégués qui représentent plusieurs Gic de la même localité. Certains ont eu peur de se voir bloquer à Douala par la grève qui était annoncée », déclare Thomas Lekaukeng. On apprendra aussi que le secteur étant truffé des Gics fictifs que montent de toute pièce les cadres du Minader pour détourner les financements, les dispositions prises éviter leur présence. Surtout qu’il représente 50% des Gics opérationnels

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 18-04-2008  

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 13:44

Société – Crea Youth

Un concours est lancé depuis le mois de février dernier sur l’esprit de  créativité des jeunes de 10 à 24 ans des lycée et collèges. Il entre dans sa phase décisive.

 

C’est ce vendredi 18 avril est la date limite de dépôt des œuvres du concours « CreaYouth ». La cérémonie de remise des prix aura lieu le 25 avril prochain à l’hôtel Hilton au cours d’une cérémonie solennelle. Elle entre dans le cadre de la célébration de la 8ème journée mondiale de la propriété intellectuelle, qui a lieu chaque 26 avril. Elle est placée sous le thème : « l’innovation et le respect de la propriété intellectuelle ».

  Le « CreaYouth » est un programme pilote dont le but est de susciter la manifestation d’un esprit de créativité au sein de la jeunesse. Il sera soutenu par la promotion d’un outil destiné à faciliter l’appropriation de la propriété intellectuelle par cette tranche de la population : « Le petit livre de la propriété intellectuelle ». Ce programme étalé sur une période de cinq ans (2008-2012) est dans sa phase de lancement. A cet effet, il a été circonscris à un seul pays dont les résultats après évaluation, permettront d’envisager son extension à un ou plusieurs autres pays. Le Cameroun, au regard de sa position de pays siège de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) et de l’engouement suscité par la propriété intellectuelle, a été retenu au titre de pays pilote.

 Il découle du constat que nonobstant les actions des organisations et administrations nationales ou internationales de propriété intellectuelle, force est de relever que les politiques et programmes qu’elles élaborent sont très peu connus des populations qui cependant, en subissent les effets au quotidien. Cet état des choses tient au fait que toutes les actions de vulgarisation entreprises sont quasi-orientées vers un public adulte, pour l’essentiel constitué de leurs personnels, des professionnels du domaine au mieux des opérateurs économiques. « Consciente de ce que la stimulation de la créativité, de la culture de la propriété intellectuelle doit se faire dès le bas âge, l’Appia a cru bon de devoir concevoir un programme de sensibilisation exclusivement adressé à la jeunesse, pour orienter son attention et l’initier aux concepts, mécanismes et procédures usuelles en cours dans ce domaine », affirme Annie Njock, administratrice du projet.

 

Le contenu

Les thèmes sur lesquels les candidats doivent concourir sont : le droit d’auteur – la marque – la contrefaçon – le sida – la corruption – l’immigration clandestine – la pédophilie – l’accès aux  médicaments. Les catégories retenues sont : Littérature (nouvelle et poésie), art graphique (bande dessinée, peinture, affiche), musique, architecture et vidéogramme pour ce qui est des œuvres de l’esprit. Mécanique, physique, chimie, électricité, dessin ou modèle industriel pour ce qui est des créations industrielles. Les critères d’éligibilité sont : Nouveauté, faible coût de production, adaptation à l’environnement  local. Les œuvres seront appréciées sur un barème de 10 points. Les meilleures œuvres devront faire prévaloir la créativité.

Rappelons quelques exemples de l’appropriation de la propriété intellectuelle par des jeunes. En 2006, un élève du lycée technique de Kumba, fabrique un véhicule de deux places utilisant le moteur d’un groupe électrogène. Il avait par ailleurs parcouru une distance de 20 kilomètres en guise de démonstration aux bons yeux des autorités locales. L’année suivante, en 2007, Mubarak Muhammed Abdullahi, 24 ans, étudiant en physiques à Université de Maiduguri au Nigeria, construit un  hélicoptère dont la coque est réalisée à partir des restes d'avion issus du crash d'un Boeing 747.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

 

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 13:26

Aéronautique

 

Le Cameroun abrite depuis hier 16 et ce jusqu’au 18 avril 2008, la 3ème session de la Coscap. Les experts et directeurs de l’aviation civile de la Cemac/ Sao Tomé et Principes entendent trouver les solutions aux entraves du blocage au démarrage de ce programme.

 

« Bien que toutes les dispositions administratives aient été prises, le démarrage du projet n’est toujours pas effectif », affirme Ignatius Sama Njuma. Par la suite, le directeur général de l’Autorité Aéronautique du Cameroun, hôte de cette 3ème session du comité  de direction du programme de supervision de la sécurité  aérienne en Afrique centrale, dénommé Coscap Cemac/Sao Tomé et Principes va exprimer son inquiétude sur son avenir. «Cette situation risque de s’étendre sur les trois années prévues pour la durée du projet », avant d’inviter ses pairs à mettre à profit ces assises de Douala. « C’est par conséquent une préoccupation à laquelle les travaux de notre 3ème réunion devraient trouver issue ». Une invite qui a été aussi celle du ministre des transports Gounoko Haounaye. « Nous devons donc conjuguer nos efforts, mettre en commun nos moyens et au besoin nous faire violence pour qu’aucune entrave, aucun obstacle ne vienne hypothéquer le plein développement du projet…Que sorte de ces travaux des résolutions viables pour sa mise en oeuvre».

Seulement depuis l’entame de sa phase administrative en décembre 2006 à N’djamena (Tchad), siège du programme, son démarrage n’est toujours pas effectif et à l’allure où évolue sa concrétisation, une ombre brumeuse plane. «Il y a entre autre choses, le climat social qui n’est pas propice ces dernier temps au Tchad et il y a la lenteur des pays membres à s’acquitter de leur cotisation», avoue Eddie-Justin Mbanza, président du comité de direction projet. C’est pourquoi il se susurre au sein des participants l’éventualité de l’ouverture d’un centre pilote des opérations dans un autre pays membres. Il y a la pression des bailleurs de fonds et des partenaires financiers qui apportent leur soutien afin que ce programme se concrétise. Car, ce projet Coscap s’achève en juillet 2010 et devra déboucher à la création de l’Agence sous régionale de supervision de la sécurité aérienne et du maintien de la navigabilité des aéronefs en Afrique centrale.

 

Les enjeux

Le programme Coscap est conçu par l’organisation de l’aviation civile internationale (Oaci). Il fait suite aux audits de supervision de sécurité organisée dans les pays membres depuis 1999. Il a permis de révéler des lacunes et des insuffisances grave dans le ciel des sept Etats membres.  Notamment : - l’absence et ou l’inadaptation de la réglementation technique – Le faible niveau d’activités de l’administration de l’aviation civile – l’expertise limitée du personnel technique, à l’occurrence celle des inspecteurs en sécurité – la prolifération des compagnies aériennes dotées d’aéronefs mal entretenus – et les difficultés de financement du secteur. Ce qui explique le nombre de catastrophes aériennes survenues dans cette sous-région.

Les chiffres sont plus encore parlants. Alors que la moyenne mondiale des taux d’accidents d’avion se situe selon l’Oaci à 1,03 pour un million de décollages, en Afrique, cette moyenne est de 9,7. Désastreux ! Constant qu’aucun pays membres de la Cemac ou de  l’Umoa n’est à même à satisfaire de manière adéquate aux obligations de sécurité, l’Oaci a initié ce projet dont l’objectif est « renforcer les capacités de supervision de la sécurité aérienne de nos pays et d’améliorer la sécurité de l’aviation civile dans notre espace aérien », affirme Gounoko Haounaye. D’autant plus que dans trois ans, l’Oaci entend à ce qu’aucune région dans le monde ne doive présenter une moyenne qui soit le double de la moyenne mondiale. Gros défi pour l’Afrique.

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 17-04-2008

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 13:19

Société – Conduite

 

Une conférence débat organisée le vendredi 11 avril 2008 par le Bureau Douala La Référence de la Jeune chambre international (Jci) sur le thème : « Le permis de conduire et les accidents de circulation au Cameroun » a révélé les conséquences des irrégularités qu’on observe dans l’obtention du précieux sésame.

 

« Il y a belle lurette que le permis de conduire au Cameroun n’a plus de valeur. Et pour cause, il n’y a pas de différence entre celui qui l’achète et celui qui réussit à son examen puisque même ce dernier est soumis à la corruption», affirme Dieudonné Nyoumssi, Pdg des Autos-écoles françaises du Cameroun (Afc). Il va déduire que dans ces conditions, « il n’y a plus de mérite puisqu’ au finish chacun paie un prix pour se faire délivrer un permis de conduire ». Une situation qui a fini par gangrener toute la filière et rendre de faux tous les permis de conduire. Puisque des autos-écoles aux cadres du ministère du transport, en passant par les conditions d’examination, aucun maillon de la chaîne n’est épargné.

Sur le terrain, le constat est alarmant. Les formations sont de plus en plus dévoyées, puisque dans le secteur plus de la moitié des autos-écoles existantes sont illégales. Elles naissent en marge de la réglementation et n’ont pour seul credo que la délivrance des permis de conduire par tous les moyens. « On les reconnaît à leurs prix de formation défiant toute concurrence», déclare un expert. Plus encore, relève-t-il, plusieurs autos-écoles ne disposent pas du matériel nécessaire pour assurer une formation adéquate. C’est le cas pour les permis de catégories C et D. Le Pdg du groupe des autos-écoles françaises revendique être le seul a disposé des véhicules (minibus et camion) appropriés pour assurer la formation des candidats aux permis de conduire équivalents.

 

Discrédits

« A la délégation des transports lorsqu’une auto-école concurrente présente un candidat pour ces catégories, on le renvoie sous le prétexte que seule l’auto-école française y est habilité. Mais cela ne relève que des artifices pour monter les enchères », dénonce Dieudonné Nyoumssi. Curieusement, les responsables compétents du ministère des transports délivrent régulièrement et à la pelle des permis dans cette catégorie et bien d’autres sans que les candidats soient présentés par l’auto-école compétente. Le représentant d’Area rappelle que les examens du permis de conduire devraient être théoriques et pratiques. « C’est un instrument de la circulation d’où son importance, malgré les contours qui entourent son obtention ». Les auto-écoles déplorent aussi le fait qu’ils ne sont pas intégrés dans le jury d’évaluation des candidats et que  les candidats sont  évalués avec un matériel dépassé alors qu’ils sont formés avec du matériel de pointe.

Comme si cela ne suffisait pas relèvera-t-on, les tests médicaux que doivent subir les candidats handicapés ou les candidats de 55 à 60 ans pour renouveler leurs permis ne sont jusqu’ici pas exigés. Seul compte, le pot de vin que doivent recevoir les responsables du ministère des transports. 15000 Fcfa au lieu de 6000 Fcfa pour le renouvellement, et 7000 à 12000 Fcfa au lieu de 5000 Fcfa pour le retrait d’un nouveau permis. Et Dieudonné Nyoumssi de conclure : « Le ministère des transport est le plus corrompu du gouvernement, c’est celui où tout se paie ».

Les conséquences de toute cette dérive sont fâcheuses. Car c’est la source de la majorité des accidents de circulation qui fait 2000 morts, 4000 blessés, 47 millions Fcfa de frais de sinistre et près de 3 milliards francs Cfa de dépenses à l’Etat par an. « Les accidents de la route sont majoritairement dus à la mauvaise conduite », soutient Sabine Ombang, la représentante de la Fondation Jane and Justice qui œuvre dans la sécurité routière. Des constats qui sur le plan touristique rendent le Cameroun une destination peu recommandée. « Car beaucoup de touristes meurent sur nos routes », soutiennent les pénalistes. Pis encore, le permis de conduire camerounais, n’est plus convertible dans l’espace Schenguen.

Mathieu Nathanaël NJOG

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 14:27

Société – Droit de l’homme

 

Après trois ans de conflit interne la Ligue des droits et des libertés repart sur des bases saines. Avec Samuel Wasnyo comme nouveau Président du conseil d’administration.

 

« Après la période de crise qui a semé le doute, la Ldl va reprendre son nouvel envol, c’est l’espoir qui se lit dans vos yeux », conclut Charlie Tchikanda directeur exécutif réélu. C’était à la clôture des travaux très houleux de l’Assemblée Générale ordinaire de fin de mandat de la Ligue des Droits et Libertés (Ldl) tenu à Douala le samedi 12 avril 2008 au siège de l'Acat Littoral. Le rapport d’activité des trois dernières années le relève sans fioriture. « Les activités au cours de la période 2005-2007 ont été menées dans un contexte particulier, marqué par de graves dissensions entre les membres qui ont engendré une crise sérieuse, mettant à rude épreuve la vie de l’association ».

Tout est partie des assises de l’assemblée générale de 19 mars 2005 à Bafoussam au terme de laquelle de profondes reformes structurelles et fonctionnelles ont été apportées «pour une meilleure lisibilité des actions et un fonctionnement optimum des différents organes ». Notamment avec la création d’un conseil d’administration, (qui est un organe d’orientation et de contrôle) et une direction exécutive (qui l’organe d’exécution et de gestion). Ces reformes n’ont pas été du goût de tous les membres à l’instar de l’ancien président, qui a pris sur eux non seulement de les contester bruyamment, mais d’organiser la dissidence et de faire main basse sur le patrimoine de l’association. Plusieurs procédures judiciaires seront initiées aussi bien en correctionnelle qu’au civil. Il a fallu attendre le 16 juin 2006 pour que les nouvelles structures retrouvent leur légitimité et un fonctionnement normal. Au final, la Ldl va aménager dans un nouveau local en décembre 2006 et relancer de plus belle ses activités.

 

Dénonciation des abus

Ce regain de vitalité va se caractériser par un redéploiement sur le terrain. C’est le cas de la visite des prisons de Bafang, Bangangté et de Foumbot. Au cours desquels deux types de problèmes majeurs ont été relevés : « La surpopulation et par ricochet la promiscuité carcérale dont 80 à 90% des détenus sont constitués des prévenus en attente de jugement, - et le manque de moyens de transport pour acheminer les prisonniers des pénitenciers secondaires à Bafoussam ». Par ailleurs, elle a mis en place un projet d’assistance juridique et judicaire pour faire bénéficier aux populations les droits reconnus dans les instruments juridiques nationaux et internationaux notamment les droits d’accès à une justice libre indépendante, équitable et impartiale.

Malheureusement, la Ldl reconnaît rencontrer d’énormes difficultés. « Par peur du gendarme, de l’autorité administrative est très enracinée dans les mœurs de la région. Conséquence, les populations revendiques très timidement leurs droits quand ils sont violés et rechignent à ester en justice à causes des procédures longues et complexes ». Toutefois, elle a une dizaine d’affaires en instance dans les différentes juridictions de l’Ouest pour des  infractions allant des violences policières aux outrages à la pudeur sur des mineurs en passant par les tortures, homicides involontaires, violences conjugales, licenciements abusifs, des exécutions de justices et les litiges fonciers.

Sur les litiges fonciers, la Ldl suit avec attention six conflits saillants : Ceux opposant la communauté Bandjoun à Fotso Victor dans la plaine de Togodjo (Bandjoun), la communauté Bororo à Fotso Victor dans la zone agropastorale de Tchada II (Baleng), la communauté Bangang Fondji à Blaise Pascal Talla, entre les villages Banyabo et Bandoubo dans le District de Bassamba, entre les villages Fontem (Sud-ouest) et Fongo Tongo (Ouest) et l’envahissement de la zone de pâturage sur les monts Bamboutos par les groupements Bangang, Balatchi et Babadjou.


Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 14 - 04- 2008

 

 

 

 

 

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 15:40

Gaz domestique

Le trafic consistant à faire diminuer des quantités dans les bouteilles du gaz domestique gangrène la filière depuis une vingtaine d’années dans la capitale économique. Enquête.

 

La Légion de gendarmerie du Littoral détient dans ses cellules depuis le lundi 7 avril 2008 le sieur Charles Essomè, et un de ses employés. Ils ont été pris la main dans le sac, alors qu’ils étaient en pleine action de diminution du gaz d’une bonbonne de 12,5 kg. Le procédé consistait à l’aide d’un détendeur et d’un manomètre à transvaser le gaz pour obtenir des bouteilles remplies de moitié, ensuite injectés dans le marché. 150 bouteilles ont été saisies. Les deux trafiquants les revendaient dans la ville de Douala aux prix variant de 6500 Fcfa et 7000 Fcfa, pénurie oblige, au lieu des 6000 Fcfa homologués. L’atelier du faux était savamment dissimulé à l'arrière d’une boutique. M. Essomé avoue se livrer à cette activité depuis 3 ans.

Tout est parti à la suite des soupçons récurrents des usagers qui trouvaient la durée de vie de leur bouteille de gaz anormalement courte. “ Nous croyons souvent à la sorcellerie. Cette situation date des années. Ces derniers temps lorsque nous allions le confondre, monsieur Essomè était plutôt violent ”, lance Mama Sophie. Selon plusieurs témoignages, la boutique de Charles Essomè connaît des querelles régulières avec les usagers abusés. “ Curieusement, toutes nos plaintes sont restées vaines aussi bien auprès des autorités de forces de l’ordre et administratives compétentes ”, déplore Sondi, un des plaignants.

 

Gangrène

Pour l’Organisation des Droits de l'Homme et de la Protection du Citoyen (Odhpc), ce trafic d’enfûtage illégal de gaz est une grande maffia entretenu depuis une vingtaine d’années. “ Les autorités savent la réalité sur le terrain, mais ne font rien pour nous accompagner dans la lutte pour l’éradication de cette mafia ”, souligne Prince Nasser Kemajou, son président. Il reconnaît d’ailleurs que “ Les acteurs détiennent de solides soutiens dans l’administration ”, avant d’ajouter “ Nous avions mené des descentes sur le terrain qui nous ont permis de démanteler plusieurs acteurs de ce trafic mafieux. Nous avons saisi les administrations compétentes en vain ”.

Selon l’un des rapports, le 14 juillet 2007, l’Odhpc fait une descente au quartier Bepanda Casmando où le sieur Taboue procède à son domicile à l’enfûtage du gaz domestique et industriel. Son magasin et ses ateliers d’enfûtage sont situés au rez-de-chaussée de cet immeuble de deux niveaux où plusieurs familles locataires sont installées. Près de 300 bouteilles pleines et vides de diverses capacité (12 kg, 18kg et 25 kg) appartenant aux sociétés Texaco, Total, Sctm et Elf Gabon y sont retrouvées. Pour se défendre, le propriétaire présente son agrément de distributeur de la Texaco. Seulement pris au dépourvu, il requiert par téléphone l'intervention d'une de ses relations, en la personne de l’Officier de police Ondoa Cyrille, qui serait en service à la Direction de la surveillance présidentielle (Dsp). A ce témoignage de l’Odhpc, s’ajoutent celui de plusieurs autres personnes rencontrées dans la rue avouant que les structures d’enfûtages sont présentes dans leurs quartiers (Bépenda onmisports, Village axe-lourd, Bonabéri et Bassa,…).

Mais pour les équipes de la délégation provinciale du Commerce du Littoral qui sont à l’origine de ce gros filet, tout comme pour l’Odhpc, la tromperie sur la marchandise n’est pas le seul fait répréhensible. Il y a le risque et la dangerosité de manipulation du gaz dans un environnement inapproprié sur les vies humaines. “ Il suffit qu’un enfant passe négligemment avec une bûchette allumée au moment de l’enfûtage pour provoquer une explosion et qui va embrasser en un laps de temps tout le quartier”, indique Prince Nasser Kemajou.

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le Messager du 14-04-2008

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