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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 23:42

En Bref...

 

Déféré devant le juge d’instruction depuis lundi 6 juillet 2008, Lazare Atou, le patron du Cabinet éponyme et ses collaborateurs ont été reçus mardi aux environs de 21 heures. A la suite de l’interrogatoire qui s’en est suivie, ils ont été tous libérés. On ne sait toujours pas s’ils restent à la disposition de la justice ou alors aucun chef d’accusation n’a été retenu contre eux. Il pesait contre lui les accusations de destruction de scellés et le refus de déférer à un mandat de comparution devant le juge.

Pour le premier chef d’accusation, Lazare Atou se défend en indiquant que les scellés apposés à la porte de son bureau à la demande de l’ex-Minefi ont été détruits à la suite d’un cambriolage enregistré dans la nuit du remaniement du gouvernement, le 7 septembre 2008. Quant au refus de comparution, il estime que « la lettre du président de la république du 16 janvier 2008 » qui le confirme dans ses missions dans le cadre de la liquidation avait mis de fait un terme à la procédure judiciaire. Par ailleurs, ses collaborateurs, interpellés au même moment que lui vendredi dernier faisaient l’objet d’une plainte pour trouble de jouissance et refus au Cabinet Challenger de mener à bien ses missions dans le cadre de la liquidation de l’ex-Régifercam, ex-Oncpb et ex-Onpc. A l’état actuel de la situation, il ne fait aucun doute que le feu couve sous la cendre. La bataille entre le Cabinet Atou (protégé par la présidence de la République) et le Cabinet Challenger (protégé par le Minfi) est loin d’être achevée.

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 23:34

Trafic de fausse monnaie - Douanes

Une caisse contenant de la matière finie de fabrication des coupures d’Euros et de dollars a été découverte lors d’un contrôle de routine d’un container au port de Douala.

 

Le bureau principal des douanes de Douala Port I a connu une ambiance effervescente lundi 7 juillet dans l’après-midi. Au point de mobiliser toutes les autorités douanières et des forces de maintien de l’ordre territorialement compétentes au Port autonome de Douala (Pad). A l’origine, un coup de filet des éléments de la douane. Un container de marchandises (vêtements et objets divers) importées par le sieur Noubissie Michel a été intercepté pour une fouille minutieuse après son passage au scanner (Hcv mobile). L’inspection par rayon X du container et de son chargement sous le tunnel a permis au scanographe de signaler la présence d’une marchandise autre que celle déclarée. Interrogé, l’importateur a signalé qu’il s’agissait sans autre précision des effets personnels. Ce qui a aiguisé davantage la curiosité des éléments en tenue de la douane qui ont exigé de procéder au dépotage en plein zone portuaire. Un exercice que les éléments de la brigade mobile vont très souvent effectuer hors de la zone portuaire, dans un lieu choisi dans la ville de douala par l’importateur pour le déchargement des marchandises du container.

C’est pendant ce dépotage que l’objet intriguant a été intercepté. Il s’agissait d’une caisse en bois sur laquelle était inscrite la mention « Vip ». L’étranglement de la caisse a permis de découvrir des plaquettes de clichés des coupures d’euros et de dollars ; des sachets de poudre blanches ; et des tubes contenant un liquide que les douaniers ont assimilé au mercure. Aussitôt des prélèvements ont été effectués sur ce matériau qui a permis de dénombrer une quantité de près de 1000 coupures d’une valeur de 100 Euros chacune et 2000 coupures de  dollars. Un peu plus sombre, les plaquettes de dollars n’ont pas révélé la valeur des billets. « Les clichés d’euros et de dollars frisaient des billets authentiques qui nécessitaient tout simplement un nettoyage approprié pour être prêt à l’utilisation », révèle une source de la brigade de gendarmerie port sud. En revanche, l’importateur n’a pas apprécié que les douaniers qualifient le contenu de cette caisse de fausses monnaies. Michel Noubissié a contesté aux douaniers d’avoir l’expertise pour soutenir cette thèse. Ce qui a obligé les douaniers de faire descendre sur les lieux un expert financier dont l’intervention n’a pas permis de confondre l’importateur.

Le commissariat de sécurité publique du Pad s’est saisi de l’affaire et a ouvert une enquête. Car le mouvement des devises répond à une procédure bien réglementée qui est loin d’avoir été respecté dans le cas d’espèce. L’importateur a été mis aux arrêts et le container a été scellé à nouveau, plombé et remis à la disposition de la douane pour la sécurisation. Les enquêtes se poursuivent pour révéler les connections de cette nébuleuse qui pourrait impliquer des personnes insoupçonnées à en croire certains responsables de la douane. «Il y a des indices qui nous confortent sur le fait que cela relève d’une connexion d’un vaste réseau qui n’est pas à leur premier coup. Il y a entre autre l’inscription Vip qui veut dire ce que cela veut dire et il y a le comportement ostentatoire de l’importateur qui cache mal qu’il compte sur des soutien haut placés », confie une source policière. Pour l’instant, on sait que le container a eu pour port de départ Hong Kong.

 

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 9-7-2008

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 21:11

Liberté de la presse - Radio et télévision Equinoxe

Quatre jours après la levée de suspension, il a fallu s’armer d’impatience pour vivre cette délivrance. Le suspens a été entretenu durant la journée.

 

Il est 15h30 lorsque Michèle Ebongue, délégué provinciale de la communication et les éléments du commissariat central n°1, conduit par le commissaire de police principale Emile Gousmo font leur arriver à l’immeuble siège de la radio et télévision Equinoxe au carrefour Bonakouamouang. Où ils sont accueillis par Théophile Mbiamou, directeur de la radio et Séverin Tchounkeu, promoteur de la télévision. A leurs côtés une frange du personnel ronge leurs freins depuis les premières heures de la matinée. Le public est aussi au rendez-vous avec les pancartes pour saluer cette réouverture. Les autorités compétentes mettent le cap au troisième et quatrième étage où sont respectivement installés les studios de la télévision et de la radio.  Les officiers de polices judicaires effectuent à la levée des scellées.

Ce sont les appareils couverts de poussiers et de moisissures que l’on découvre. Dans les salles, les intempéries ont eu raisons des installations électriques. Les courants sortis de leurs attaches traînaient à même le sol. Ce qui a contraint Théophile Mbiamou de mobiliser immédiatement son personnel technique. «Belmondo et les autres vous attendez là, on remet les installations électriques et on vérifie le matériel », lance-t-il. Preuve qu’il n’entend pas perdre le temps pour occuper sa fréquence, 93.5 Fm. « Nous avons hâtes de remettre nos machines en marche et reconquérir notre audimat », soutient Tchounkeu. Le démarrage des émissions ne sera certainement pas pour cette semaine. Il y a en amont un gros travail de réglage à faire. A l’instar de la confection des programmes, l’ajustement du personnel restant.

 

Plus de peur que de mal

Mais il faut dire qu’avant la levée des scellés, c’est un sentiment de désenchantement qui s’est emparé du public et du personnel. « La promptitude avec laquelle ils étaient venus sceller contraste avec la lenteur qui caractérise leur retour pour lever les scellés », s’indigne un employé qui déchantait déjà de voir les autorités rouvrir les portes de la radio et de la télévision Equinoxe ce lundi. Ce d’autant plus que nous étions déjà en début d’après-midi.

Au siège du quotidien la Nouvelle Expression, Séverin Tchounkeu, le directeur de publication, installé dans son bureau était beaucoup plus serein. Il attendait le signal des autorités. « On espérait que la levée se ferait dans la matinée, cela n’a pas été le cas, maintenant on attend que cela se fasse cet après-midi. Nous avons la certitude quelle aura bel et bien lieu », déclare Tchounkeu. Avant d’ajouter «Si sur le plan administratif rien n’est fait nous aviserons. Nous sommes en droit administratif et nos avocats Mes Ngallé Miano et Josette Kadji s’y attellent». A la délégation provinciale de la communication pour le Littoral, où nous nous sommes rendus à 14h30, on  nous a assuré qu’il n’y avait aucun compromis, ni dilatoire possible, d’ailleurs que c’est un acquis. Confirmant que la levée des scellés sera faite ce lundi (hier), car le gouverneur lui-même y tient pour éviter des suspicions. « Le retard enregistré a été dû tout simplement du fait que lorsque la notification a été faite à qui de droit, les autorités compétentes étaient en réunion de sécurité », confie notre source.

Mathieu Nathanaël NJOG

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 21:08

Interview Séverin Tchounkeu

 

Le promoteur de la télévision Equinoxe

 

Selon une certaine opinion, la radio et la télévision équinoxe ont été fermées parce que vous n’avez pas respecté le cahier de charge à vous assigner

Nous ne sommes plus à cette étape là. Ce qui nous préoccupe actuellement c’est de savoir comment je vais faire pour remettre la machine à flot. C’est de savoir comment nous allons redémarrer et récupérer notre audience.  Surtout voir comment nous allons nous position sur le marché publicitaire.

 

Malgré la décision de la levée de suspension, la tutelle estime que vous n’avez pas toujours honoré tous les engagements ?

C’est officiel, nous l’avons déjà dit, nous avons payé pour la télévision une somme de 50 millions de francs Cfa. Dès la réouverture nous allons nous employer dans un bref délai pour solder le compte restant.

 

Et qu’en est-il de la radio, surtout que le ministre de la communication a rappelé qu’aucun média n’est en réglé et que vous bénéficiez tous sous la tolérance administrative ?

Il vaut mieux posez la question aux responsables de la radio…Mais à ce que je sache, les responsables se sont acquittés des  100% de la somme exigible. Cela dit, personnellement, je n’ai pas suivi cette sortie du ministre de tutelle. Mais, il faut dire que je n’ai pas à porter un jugement de valeur aux propos du ministre.

 

Beaucoup de personnes restent dubitatif sur ce que sera le contenu éditorial

Il faut juger le maçon au pied du mur. A l’état actuel si je vous dis que ce sera blanc ou noir vous n’avez rien qui vous permette de juger de ma sincérité. Toute la garantie que je peux vous donner, c’est que nous demeurerons les professionnels que nous n’avons jamais cessé d’être. Nous ferons notre travail et rien que notre travail, en professionnel aguerri selon les canons universels de la profession. Nous venons pour faire de la télévision rien que de la télévision. Et Equinoxe télévision est une chaîne de télévision généraliste.

 

Réalisé par Mathieu Nathanaël NJOG

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 21:05

En bref

Le patron du Cabinet conseil Atou, chargé de la sauvegarde des actifs résiduels de l’ex-Régifercam, l’ex-Oncpb et l’ex-Onpc a été transféré avec trois de ses collaborateurs hier lundi 7 juillet du commissariat du 1er arrondissement au tribunal du première instance (Tpi) de Douala –Bonanjo. Ils y ont été conduits à 11 heures pour passer devant le juge d’instruction. Mais jusqu’au moment où nous allons sous presse, ils n’étaient toujours pas passé devant le juge d’instruction. « La situation n’a connu aucune évolution », affirmait un de ses proches. Ce qui porte à croire que Lazare Atou a passé une nuit supplémentaire en garde à vue. Ce qui porte à quatre le total de nuits de garde à vue, après les trois passés précédemment au commissariat du 1er arrondissement. Lazare Atou a été interpellé vendredi 4 juillet avec trois de ses collaborateurs sur ordre du substitut du Procureur de la république. A l’origine une rixe entre ses employés et les militaires en faction devant l’immeuble siège de l’ex-Oncpb. C’est alors qu’ont été dépoussiéré d’autres dossiers en instance. Notamment, la casse des scellés et un mandat d’amener jamais exécuté. Des accusations qu’il dit être des montages de toutes pièces pour le nuire. Toutefois, il faut dire qu’en trame de fond, il y a la bataille entre le Cabinet Atou et le Cabinet Challenger pour l’exécution du mandat de la liquidation des actifs résiduels des ex-sociétés d’Etat sus cités.

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 00:27

Société – Gestion du patrimoine

Liquidation Rncf – Oncpb – Onpc

Le patron du Cabinet Atou et quatre de ses collaborateurs sont aux arrêts depuis vendredi dernier. Au départ une histoire de location de salle par la société Nestlé.

 

Lazare Atou, le patron du Cabinet éponyme qui se réclame être détenteur d’un mandat de la mission de sauvegarde et de gestion des actifs résiduels de l’ex-Rncf, l’ex-Oncpb et l’ex-Onpc est dans les mailles de la police. Depuis vendredi 4 juillet, il est placé en garde à vue au commissariat du 1er arrondissement de  Douala avec trois de ses collaborateurs. Ils ont été interpellés à la suite d’une rixe qui a opposé ses collaborateurs aux militaires qui ont la charge de garder l’immeuble siège de l’ex-Oncpb. Saisi, le Procureur général de la Cour d’appel de Douala, le magistrat Djodo a instruit le Procureur du tribunal de première instance (Tpi) de Douala-Bonanjo d’interpeller les agitateurs.

Mission exécutée par le substitut n°3, le magistrat Noah Bikele. Ils sont accusés de trouble à l’ordre public, de destruction de scellés, d’opposition au Cabinet Challenger corporation audit firm, représenté par François Tchakui, « nouveau mandant ». Mais il a été aussi remis sur la table, le mandat d’amener issue da la décision de justice du 12 décembre 2007. Dans laquelle on  lui reproche d’avoir refusé de déferrer au mandat de comparution du 22 novembre 2007 décerné contre lui par le juge d’instruction n°3 du Tgi du Wouri. Elle fait suite à une plainte du ministre des finances qui repose sur les accusations de « détournements de derniers publics ». Notamment la braderie du patrimoine de l’Etat dans la gestion des actifs de l’ex-Oncpb, l’ex-Rncf et l’ex-Onpc.

Plusieurs tentatives d’exécution de ce mandat d’amener se sont déjà soldées par un échec. La dernière remonte au 1er avril 2008, lorsqu’une descente de la division provinciale de la police judiciaire du Littoral (Dppjl) conduite par le commissaire principal Vincent Nga Minkoa avait eu l’effet d’un pétard mouiller. (Voir Le Messager du 2 avril 2008). Faisant passer Lazare Atou pour un intouchable.

 

Les faits

L’immeuble siège de l’ex-Oncpb a connu une ambiance effervescente de 11 à 14 heures, vendredi dernier. Tout est parti avec la décharge du matériau d’aménagement apporté par la société Nestlé. Les responsables butent sur une interdiction d’accès. Les militaires en faction dénient au cabinet Atou la capacité de délivrer les autorisations dans la gestion du patrimoine de l’ex-Oncpb. « C’est alors que les responsables de Nestlé se réfèrent au Cabinet Atou qui fait intervenir les gros bras pour affronter les militaires et qui font entrer le matériel destiné à l’aménagement de la salle de conférence qu’elle a loué à 500.000 Fcfa pour trois mois au cabinet Atou pour la réalisation de quatre émissions télévisées. Le cabinet Challenger qui a un mandat du ministre des finances signé le 8 avril pour « recenser et sécuriser les avoirs de la liquidation de l’ex-Oncpb, l’ex-Rncf et l’ex-Onpc » saisi le Procureur général. C’est ainsi que le substitut n°3 descend sur le terrain. M. Bep, le représentant du Cabinet Atou affirme qu’« il détenait un mandat signé du président de la république du Cameroun », révèle le constat d’huissier. Sur insistance du substitut n°3 les mandats du cabinet Challenger sont produits. Interrogé sur l’occupation des bureaux supposés être scellés conformément à l’ordonnance n°1425 signé du président du Tpi de Douala Bonanjo, Me Issufu, conseil du cabinet Atou et M. Bep ont déclaré que c’est une décision de justice qui avait ordonné la levée des scellées. Une décision qu’ils ont promis de produire ultérieurement.

 

Focal

Bataille des communiqués

Le 4 janvier 2008, le ministre des finances Essimi Menye signé un communiqué rappelant que son prédécesseur avait mis fin au mandat du cabinet Atou « Le ministre des finances rappelle au public qu’il a été mis fin aux mandats confiés au cabinet conseil Atou, relatifs à la sauvegarde et la gestion des actifs des liquidations Regifercam, Oncpb et Oncpc depuis le 03 Avril 2007 ». Le ministre des domaines et des affaires foncières enfonce le clou par un autre communiqué dans le quel il précise qu’il n’a donné « aucun mandat au cabinet conseil Atou pour la sauvegarde et la gestion des actifs des liquidations Regifercam, Onpc et Oncpb » Le Mindaf précise même « qu’en sa qualité de gestionnaire du patrimoine de l’Etat, il, a déposé plainte auprès des autorités judiciaires compétentes contre Me Atou et autres pour faux et usage de faux et détournement des derniers publics en coaction de détournement ».

Mais pour le cabinet Atou, la  correspondance du Secrétaire général de la présidence de la République du 16 janvier 2008 adressé au ministre des finances vient mettre fin à l’imbroglio. « J’ai l’honneur de vous faire connaître que le Président de la République vous demande de bien vouloir rapporter votre décision de suspendre le mandat du Cabinet Atou dans la réalisation de sa mission de gestion et de préservation des actifs des liquidations ». Malgré tout le ministre des finances signe un mandat le 8 avril 2008 au Cabinet Challenger corporation audit firm.

 Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 7-07-2008

 

 

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 00:21

Société – 2ème sommet

Chefs de sécurité

Les professionnels ont donné à voir le nouveau visage de la sécurité.

 

Organisé par le syndicat national des professionnels de la sécurité du Cameroun (Synaproscam),  le 2ème sommet des chefs de sécurité s’est tenue à Douala du 2 au 5 juillet 2008. Il avait pour thème : « Pour des stratégies de sécurité corporative performantes ». Au cours des travaux, les participants ont eu à échanger les expériences avec les experts camerounais de la sécurité. Il en ressort que la sécurité connaît une nette évolution au Cameroun, même si une unanimité s’est faite sur l’absence d’une culture de sécurité dans notre pays.

La sécurité est passée du gardiennage avec des vigiles dissuasifs, un secteur où était prisé les originaires du Grand nord à une sécurité globale de réduction des risques et des dangers dans une organisation ou entreprise. « C’est pourquoi la sécurité n’est plus simplement physique, mais matériel, sanitaire, environnementale, alimentaire, hygiénique et pharmaceutique », un syndicaliste. Il va de soi que « cette activité est destinée de plus en plus aux agents réfléchis, ayant une connaissance académique minimale », soutient Sylvain Nkouekam, Risk manager. Malheureusement, les sociétés de gardiennage n’y contribuent pas beaucoup. « Le Cameroun compte une centaine de sociétés de gardiennage parmi lesquels il n’y a que deux qui peuvent répondre aux normes exigibles pour assurer effectivement la sécurité. Corollaire, on y forme plus de bandits contre que nous que d’agents de sécurité», affirme Paul Pierre Nyope, le chef de la sécurité au groupe Alcan Alucam.

 

Facteur économique

Au jour d’aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que la sécurité est d’une  importance indéniable, car elle est d’une conséquence économique efficiente dans une entreprise. « Lorsque le nombre d’accident est élevé dans une entreprise, ce sont des coûts supplémentaires de prises en charge, mais aussi avec des intérimaires à recruter », relève Albert Pakbe II, consultant et formateur en hygiène et sécurité des entreprises (Hse). Il faut pour cela assurer la formation de tout le personnel sur la connaissance des activités de l’entreprise et se procurer du matériel de pointe pour assurer la sécurité interne et externe.

Cela nécessite une étroite collaboration avec les inspecteurs de travail. Ils ont à veiller sur le matériel acquis par les entreprises pour assurer la sécurité. «Ils ont beaucoup de travail mais n’en exerce que 20%. Ils font preuve d’un grand laxisme généralisé », soutient Pakbe.  Dans les aéroports par exemple, il y a une sécurité sonore à garantir, ce d’autant plus que la nuisance sonore est une insécurité. Seule 80dba sont admis alors que les avions émettent 110dba, ce qui nécessite le port des casques appropriés. Au sortir d’usine, les agents de sécurité doivent veiller au respect d’heures de conduite et à la conformité du camion à rouler. Une inspection qui doit se poursuivre lors des contrôles policiers. Ce qui exige la mise en place des contraintes et processus à respecter. Mais cela s’accompagne d’une volonté du patronat.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

 


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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 00:17


Société - Hôpitaux publics

La réunion décisive de mercredi avec le ministre de la santé publique s’est soldée par un échec. La grève est maintenue.

 

« Sauf un décret du président de la république allant dans le sens de leurs revendications, sinon rien n’arrêtera le personnel médico-santinaire vacataire », soutient une responsable du Synpems (Syndicat national du personnel médico-sanitaire) du Cameroun. C’est la position maintenue à l’issu de la rencontre annoncée de décisive de mercredi 2 juillet avec le ministre de la santé publique. «La grève aura belle et bien lieu le mardi 8 juillet. Vous comprenez que la rencontre avec le ministre de la santé publique a accouché d’une souris. Aucune de nos revendications n’a été satisfaite », affirme Balla Balla, le président du synpems. A l’hôpital Laquintinie de Douala, c’est la grande effervescence au sein du personnel médico-sanitaire vacataire. Le personnel temporaire multiplie les actions de mobilisations pour le respect de la menace de grève annoncée pour le 8 juillet. Hier jeudi, des équipes de sensibilisations sillonnaient encore les différents services.

Bien avant le mercredi, il a été enregistré des mouvements de protestations, certes de faible amplitude. Quarante heures plus tôt, le mardi matin, c’était la bousculade des délégués syndicaux des différents services et du personnel vacataire pour soit se faire enregistrer, soit déposer les listes des syndiqués auprès de la présidente provinciale du personnel temporaire au sein du Synpems pour le Littoral. Le vendredi 27 juin, la réunion entre les responsables du synpems et le ministre de la santé publique s’était déjà achevé à queue de poisson. Ce qui a contraint les responsables de la centrale du Synpems de se référer au Premier ministre. A l’occasion, le Premier ministre, Ephraim Inoni aurait demandé que soit effectué le recensement du le personnel médico-sanitaire vacataire sur l’ensemble du Cameroun.

Le personnel fonctionnaire ne semble pas concerné par cette grève. « Revendiquer d’accord, mais avant, il faut que chacun fasse correctement son travail. Car c’est ce personnel temporaire qui est la pieuvre de tous les mots de l’hôpital Laquintinie. Il rackette voire arnaque dangereusement les malades », lance un major. En réplique, le personnel temporaire estime que « le personnel fonctionnaire n’a pas les mêmes problèmes. Il est immatriculé et préserve leur statut ce qui est compréhensible », lance une délégué syndicale.

Les revendications portent sur la contractualisation des plus de 10.000 personnels médico-sanitaires comme l’avait promis le Chef de l’Etat lors de son discours de mars, au cours duquel il a pris d’importantes mesures visant à améliorer les conditions de vie des camerounais dans l’optique de lutter contre la vie chère. Les syndicalistes citent aussi les résolutions prises dans les négociations qui avaient suivi la grève synpems du 9 juillet 2007. Dans la litanie des revendications, il y a aussi le non respect des montants de salaire à allouer aux temporaires dans certains hôpitaux publics. Un coup d’œil dans les fiches révèle que le personnel temporaire de l’hôpital Laquintinie à un salaire qui varie de 43.000 Fcfa à 58.000 Fcfa.

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 4-7-2008

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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 23:58

Colombie

L’ex-sénatrice colombienne a été libérée mercredi par l'armée régulière après plus de six années de captivité dans la jungle.

 

L'otage franco-colombien des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), enlevé le 23 février 2002, a été récupérée par un hélicoptère avec trois Américains et onze militaires, a annoncé le ministre de la Défense Juan Manuel Santos. L'audacieuse opération de sauvetage a été menée par des soldats se faisant passer pour les employés d'une ONG. Elle constitue un coup d'éclat pour le président conservateur Alvaro Uribe, critiqué à maintes reprises pour son intransigeance envers les Farc. Dans sa première déclaration publique en tant qu'ex-otage, sur les ondes de radio Caracol, Ingrid Betancourt a remercié Dieu et les soldats colombiens et espéré voir dans sa libération un "signe de paix" pour la Colombie.

L'ancienne candidate écologiste à l'élection présidentielle colombienne de 2002 est apparue ensuite sur la base aérienne de Catam, près de Bogota, rayonnante et apparemment en bonne santé. Elle y a été accueillie par sa mère, Yolanda Pulecio. Les deux enfants de la sénatrice, Mélanie et Lorenzo Delloye, ont quitté Paris dans la soirée à bord d'un avion affrété par la France pour rejoindre leur mère, en compagnie du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

 

22 minutes et 13 secondes

Betancourt n'avait plus donné signe de vie depuis une vidéo diffusée par la rébellion le 30 novembre 2007, où elle apparaissait amaigrie et affaiblie dans un camp de la jungle. Elle a raconté comment elle avait elle-même été dupée par les militaires en pénétrant, menottée, dans l'hélicoptère. Ce n'est qu'ensuite, à bord de l'appareil, qu'elle a vu ses ravisseurs désarmés et entendu un officier lui annoncer: "Vous êtes libre."

L'opération, de l'atterrissage de l'hélicoptère à la neutralisation des deux guérilleros qui étaient à bord, a duré 22 minutes et 13 secondes, a déclaré le général Freddy Padilla, chef des forces armées colombiennes. Les deux rebelles ont été placés en détention. Le ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, a expliqué que les renseignements militaires avaient infiltré le mouvement de guérilla dans la jungle de la province de Guaviare (sud). Des soldats se sont présentés comme les membres d'un groupe humanitaire chargé de convoyer les otages par hélicoptère vers un autre camp pour y rencontrer le nouveau chef des Farc Alfonso Cano.

Le président Uribe a salué une opération "comparable aux plus grands moments de l'histoire humaine mais sans effusion de sang et sans aucun coup de feu". Avant la libération d'Ingrid Betancourt et des trois Américains, on estimait à une quarantaine le nombre d'otages "importants" détenus par les Farc. Dans son allocution télévisée, avec Ingrid Betancourt à ses côtés, Uribe a rappelé sa détermination à tout faire pour libérer les autres otages. Les trois otages américains - Marc Gonsalves, Keith Stansell et Thomas Howes - employés par le groupe de défense Northrop Grumman, avaient été capturés en 2003 après la chute de leur avion dans la jungle lors d'une opération anti-stupéfiants.

 

Ils ont atterri dans la nuit à San Antonio, au Texas.

Le président américain George Bush, dont le pays fournit une aide financière et logistique importante à son allié colombien, a téléphoné et rendu hommage à Uribe, un "dirigeant fort".

A Paris, Nicolas Sarkozy, qui avait fait de la libération de Betancourt une priorité de sa présidence, a remercié le président colombien, entouré par les enfants de l'ex-otage et sa soeur Astrid. "Aujourd'hui s'achève un calvaire de plus de six années. Ingrid est en bonne santé", a déclaré le président français, saluant une "opération extrêmement brillante, très intelligente" de l'armée colombienne.

 

Chavez Félicite Uribe

Ingrid Betancourt, qui est âgée de 46 ans, était devenue le symbole de la souffrance des otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie, la mobilisation de ses proches ainsi que sa double nationalité franco-colombienne ayant contribué à médiatiser sa lutte sur le plan international. Sa libération a été accueillie unanimement par un grand soulagement en France, où des mairies affichaient depuis des mois son portrait sur leur fronton. Après avoir fait en espagnol le récit de sa libération, Ingrid Betancourt a adressé un message en français en remerciant son deuxième pays de l'avoir "accompagnée toutes ces années". "Je vais très vite être avec vous, je rêve d'être en France", a-t-elle ajouté.

Les Farc, qui ont perdu en mars leur chef Manuel Marulanda et leur numéro deux Raul Reyes, subissent à nouveau un sérieux revers. Les présidents du Chili, du Brésil et du Pérou ont présenté l'opération de la Colombie comme un progrès pour la paix et la démocratie. Le président socialiste vénézuélien Hugo Chavez, aux antipodes d'Uribe sur l'échiquier politique, a téléphoné au président colombien pour le féliciter, a annoncé la télévision de Caracas. Chavez avait obtenu la libération de plusieurs otages des Farc en début d'année. Il avait appelé le mois dernier les chefs de la guérilla à libérer les otages sans conditions. Les Farc réclamaient que la Colombie retire ses troupes d'une vaste zone dans la jungle pour faciliter les négociations. Uribe, dont le père a été tué dans une tentative d'enlèvement des Farc, a refusé d'accepter, offrant simplement la création d'une zone démilitarisée plus réduite surveillée par des observateurs internationaux.

Si la libération de Betancourt affaiblit la position des Farc déjà amoindrie par les revers militaires et les défections, les rebelles détiennent encore de nombreux otages, évalués à plusieurs centaines. Le plus vieux mouvement rebelle d'Amérique du Sud, né dans les années 1960 des luttes des paysans contre les grands propriétaires terriens, ne compterait plus que 9.000 combattants contre 17.000 auparavant. Les enlèvements constituent aujourd'hui avec le trafic de cocaïne l'une de ses sources de financement. Pour l'analyste Michael Shifter, du Dialogue interaméricain, un centre de réflexion de Washington, "le gouvernement colombien a profité de la faiblesse et du désordre au sein des Farc pour mener à bien sa mission".

 

"C'était un énorme pari, mais il a fonctionné."

 

Par Hugh Bronstein

BOGOTA (Reuters)

Version française Jean-Stéphane Brosse

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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 19:10

Evasion Prison centrale de Douala

Au quartier de la gare, la tension est vive. Les habitants sont remontés contre la bavure qui a coûté la vie à un des jeunes. Bouyam René Mireille, 23 ans, vendeur de friperie au marché central a succombé de ses blessures hier mardi à 6 heures du matin alors qu’il était admis en réanimation à l’hôpital Laquintinie. 

Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, le quartier de la gare a subi une rafle en règle d’une patrouille mixte des forces armées. En effet, cette nuit là, une deuxième vague de détenus amorce une évasion après celle de dimanche après-midi. Deux détenus réussissent l’exploit de s’échapper. A en croire Mohamadou Bachirou, le Sous-préfet de l’arrondissement de Douala IIème, territorialement compétent, les deux évadés ont pris en otage les occupants d’une maison à qui ils ont intime l’ordre de les cacher. Ce sont leurs cris qui ont orienté la patrouille mixte qui a ouvert le feu. Faisant deux morts supplémentaires et un grièvement blessé. Ce qui a porté le nombre de fugitifs abattus à dix-sept.

Les populations du quartier dont les maisons jouxtent la prison centrale de Douala entretiennent la polémique sur le cas de ce blessé. D’autant plus qu’il est innocent et a succombé de ses blessures. Au cours de la battue organisée dans ce quartier, la patrouille mixte a déniché un des évadés dans la chambre du jeune Bouyam. «Il dit avoir été menacé par une personne qui a cogné sa porte dans la nuit et l’a contraint de l’héberger. Et dès que la patrouille a cogné à sa porte, il a aussitôt dénoncé cette présence», témoigne Serge Didier Noubissi, bailleur de la victime. C’est alors que les éléments de la patrouille mixte les ont maîtrisé au sol avant de tirer sur eux à bout portant. Il s’en est sorti avec les intestins hors de la cavité abdominale. Admis en réanimation, il va rendre l’âme 24 heures plus tard. Son bailleur soutient mordicus que : «Ce n’était pas un évadé, je suis prêt à le crier haut et fort. C’était mon locataire et je me suis évertué à le dire aux hommes en tenue en vain. Ils ont plutôt menacé d’ouvrir le feu sur moi. N’eût été l’épouse du chef de quartier on m’aurait aussi abattu». 

A l’hôpital Laquintinie, c’était le désarroi au sein de la famille éplorée. Elle voulait transporter la dépouille immédiatement à Banfelou par Bafang pour les obsèques. Mais, elle a buté aux difficultés financières. La famille disait pourtant avoir obtenu du préfet du Wouri des assurances pour que les administrations compétentes prennent en charge les obsèques. Mais il n’en a rien été. Un autre se trouve dans la même situation, c’est le jeune Elomé Ebéné René, visiteur qui a reçu une balle perdue dans la jambe droite pendant les échanges de coup de feu entre évadés et gardiens de prison. Mme Kongo, la mère adoptive que nous avions rencontrée à Laquintinie se plaint d’être  aussi abandonné à son propre sort.

Mathieu Nathanaël NJOG

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