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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 23:54

Conflit

Une séance d’explication entre la multinationale et les populations a eu lieu samedi dernier à Souza.

 

La privatisation de la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm) a définitivement été close en juillet 2000 par la signature de la Convention de cession de 90 % des actions détenues par le l’Etat dans le capital de cette entreprise, assortie d’un bail emphytéotique sur 78 529 hectares de terres rurales pour une durée de 60 années consécutives et renouvelables. Mais moins de 10 ans après, entre la Socapalm et les populations riveraines le ciel est assez brumeux. Dans les localités de Dibombari et Bonalea situées dans le Moungo, les populations riveraines et les dirigeants de la Socapalm se regardent en chiens de faïence. La tension est perceptible. Quelques personnes dans la localité de Mbondjo ont été citées au tribunal de grande instance de Nkongsamba par la Socapalm qui les accuse de planter des cultures pérennes sur ses terres.

Dans l’ensemble, de Mbambou à Souza en passant par Mbongo, Dibombari, Bomono, Nkapa, Mbondjo, les récriminations sont les mêmes. Les populations dénoncent la non rétrocession des droits et des actifs aux riverains. Sa Majesté Ngom Priso, chef supérieur Bankon depuis 45 se dit être déçu par le traitement que la Socapalm administre aux employés et aux populations riveraines. « Qu’est-ce que les riverains bénéficient de la Socapalm ? », s’interroge-t-il en déclarant que « s’il faut qu’on marche, on va marcher ». Pour Sa Majesté Maka Daniel, chef supérieur de Bomono ba Dadou, « au commencement de la privatisation de la Socapalm en 1998, un Mémorandum avait été adressé au président de la République, Paul Biya, présentant les doléances des populations riveraines. » Dix ans plus tard, l’on n’est sans nouvelle de ce Mémorandum. D’où de nombreuses zones d’ombre aujourd’hui. « Que veut définitivement la Socapalm ? Selon les obligations contenues dans la Concession de cession, la Socapalm doit augmenter de 25 000 à 35 000 ha de plantations de palmiers à huile. En remplaçant le palmier à huile par l’hévéa, la Socapalm prône-t-elle le développement ou l’éradication de la filière palmier à huile ? », se demande une élite de Mbondjo. Il affirme que 1190 ha de terre de la Socapalm à Mbondjo n’ont pas de limites physiques. Ce qui laisse libre cours à l’amalgame observé dans cette localité sur les terres occupées par les populations revendiquées la Socapalm.

 

Désamorcer la bombe

Face à ces multiples incompréhensions nées d’un défaut de communication, une séance d’explication a été organisée à Souza par le député Jean Claude Mpacko entre les différentes parties prenantes. « J’ai été saisi des difficultés que connaissent les riverains avec la Socapalm. Il n’est pas question aujourd’hui de refaire une autre privatisation de la Socapalm. Car celle-ci a déjà eu lieu. Mais il est question de faire le contour de cette privatisation pour que chacun sache où commencent ses  droits et obligations », a-t-il déclaré à l’ouverture de cette journée de communication. Dans son mot de bienvenu, François Nkotti, maire de la commune d’arrondissement de Souza, a apprécié l’initiative. « Il s’agit de faire plus de lumière sur la privatisation de la Socapalm et ses enjeux. Nous souhaitons les travaux similaires avec la Cameroon development corporation (Cdc, Ndlr) », a déclaré François Nkotti.

Cependant, la Socapalm qui est venue « pour beaucoup écouter et apporter l’éclairage nécessaire », a rassuré les populations sur les questions foncières constituant la principale pierre d’achoppement entre cette multinationale et les populations riveraines. « La concession touche l’ensemble des plantations de la Socapalm sauf celles de Edéa sur environ 525 ha », a-t-il déclaré. Pour cette entreprise, la rétrocession des 3% du capital social du personnel est effective  depuis une semaine, représentant les avances sur dividendes. Ce qui correspond à 833 millions Fcfa portés par la Socapalm dont 100 millions Fcfa ont été concédés à la Socipalm qui représente les intérêts des 1700 employés recensés en 2000.

Malgré ces assurances, les populations ont pris entre autres résolutions, leur indemnisation, le renforcement de la plate-forme Socapalm-Riverains, la relecture de la concession et du bail afin que les riverains puissent bénéficier de leurs terres comme c’est le cas à Njombe-Penja.

Noé Ndjebet Massoussi à Souza       

 

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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 23:51

Njombé/Penja

 

La suspension a expiré le 29 mai 2008. Le magistrat municipal retrouvera-t-il son poste ou sera-t-il révoqué ?

Le maire Kingue sous le menace de la révocation

 

Hier jeudi 29 mai 2008, cela a fait trois mois que le ministre de l’administration territorial et de la décentralisation a suspendu Paul Eric Kingue de ses fonctions de maire de Njombe-Penja. Conformément à la loi, la vacance d’un maire ne peut excéder trois mois. Délai au terme duquel le Président de la république est habilité a signé sa révocation. Qu’en sera-t-il donc dans les jours à venir ? La clôture de l’information judiciaire des deux plaintes qui valent au maire Kingué son incarcération reste encore la seule issue probable à cette entourloupette. Puisqu’il revient au juge d’instruction de décider à terme de le traduire devant la barre ou de déclarer le non lieu.

Initialement prévue le vendredi 16 mai 2008, l’information judiciaire de Paul Eric Kingue concernant le dossier sur le détournement de dernier public et faux en écriture privée a été clôturée le mercredi 21 mai par le juge d’instruction du tribunal de grande instance de Nkongsamba. Assisté de deux de ses conseils, le maire Kingue a été auditionné sans incident, malgré la forte mobilisation des populations de Penja acquises à sa cause et qui ont assiégé l’esplanade du tribunal. « Il a répondu minutieusement aux questions et plaidé non coupable », affirme Me Réné Manfo, son conseil.

A en croire ses avocats, ils ont confondu ses adversaires en produisant comme preuves de son innocence, les originaux des documents qui ont permis de  révéler le faux établi par ses adversaires pour l’incriminer. Il s’agit pour l’accusation de détournement de derniers publics, de la décision N°25 l’autorisant de débloquer la somme de 1,5 millions de Fcfa relatif à l’organisation matériel de la cérémonie d’installation de l’exécutif et des conseillers municipaux qui a eu lieu le 25 septembre 2007. Une somme perçue par le prestataire Nguimfack Charles comme l’indique le document. «Nous sommes étonnés que l’on dise aujourd’hui que cet argent qui a été directement remis au mandant ait été détourné par le maire. Ce serait encore possible si la cérémonie n’avait pas eu lieu », déclare ses conseils.

 

Confrontation des éléments de preuves

Sur l’accusation de faux en écriture privée, notamment en ce qui concerne la signature du préfet du Moungo, il s’agit du document municipal N°27 portant recrutement à titre temporaire de quatorze jeunes pour un salaire mensuel de 25.000 Fcfa allant de la période du 22 octobre au 31 décembre 2007. Or, le document attaqué porte le N° 28 pour le même libellé et concerne le recrutement de onze jeunes pour la durée du 21 août au 31 décembre 2007. Plus encore, il porte des cachets ovalisés. Toute chose qui rend Me Manfo confiant quant à la suite du dossier. «La cause de mon client reste bien défendable. D’ailleurs nous attendons toujours le document original argué de faux et les preuves du détournement allégué », conclut-il.

Si les conseils du maire Kingue affiche un certain optimisme quant à la précédente plainte, il reste la plainte de pillage en bande. On apprend que l’information judiciaire est close depuis le vendredi 9 mai et communiqué au parquet. Les organisations des droits de l’homme qui s’intéressent à cette affaire s’étonnent qu’une fois de plus le code de procédure pénale  soit violé. « Puisque le parquet n’a que cinq jours pour retourner le dossier assorti de son réquisitoire définitif, ce qu’il n’aurait toujours pas fait pour qu’on fixe le maire et les vingt autres personnes arrêtées dans cette affaire sur leur inculpation ou nom », lance un juriste de l’Acat. L’embarras du parquet viendrait du fait que le dernier témoin à charge, le nommé Ambomo Guy Modeste, tête de file des casseurs, qui est aussi arrêté dans le cadre des émeutes de la dernière semaine de février 2008 à Penja se serait dédié. Il aurait renié les déclarations faite à la brigade. En effet, il ne reconnaît plus avoir été commandité par le maire Kingué. « Je suis choqué du fait qu’étant passé aux aveux et ayant cité nommément les gens pour qui je cassais, ils sont entendus en mon absence », déclarait-il mercredi dernier au hall du Tgi.

 

 

Mathieu Nathanaël NJOG

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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 23:30

Société – Trafic

Vente d’un camion militaire

Un camion-citerne des forces armées a été saisi jeudi 15 mai 2008 à la sortie de la ville de Kribi. Il allait en direction de Limbé où la personne à qui il a été vendu réside.

 

Vendre un camion citerne de l’armée camerounaise est chose impossible pour le commun des mortels. C’est pourtant ce qui alimente les conversations ces derniers jours à Kribi. Jeudi 15 mai 2008, des gendarmes de la brigade routière de la ville ont interpellé le conducteur d’un camion remorquant un camion-citerne militaire. A bord, un militaire en uniforme.  «Ce qui a suscité notre curiosité c’est qu’un engin civil ne remorque pas un engin militaire », affirme l’un des gendarmes. C’est finalement le militaire à bord qui dévoile le pot aux roses après son interpellation. Le propriétaire du camion immatriculé SW 4260 F qui servait de remorque a été convoqué. Mais c’est l’acheteur, de nationalité nigériane, qui a présenté le certificat de vente dudit camion-citerne. Sur ce document, on peut lire que le camion-citerne militaire a été cédé à l’acquéreur par Eliasso Bénaé, frère jumeau du maire de Kribi 1er et fils du regretté général Bénaé, agissant ici en qualité de directeur général de la société Etradi, un établissement de travaux publics.

La remorque et le camion-citerne ont été embarqués par les gendarmes pour être gardés cette nuit-là à la base navale de Kribi, avant d’être conduits le lendemain à la brigade routière. Les autorités militaires de Yaoundé auraient été immédiatement saisies, vu  le « gabarit » du principal acteur. L’officier de police, Anatole Kouessa, qui a signé le certificat de vente, estime avoir été abusé par Eliasso Benae. «Il est venu pour faire signer et sur le certificat c’était marqué que c’est un camion-citerne tout simplement. Comme nous nous connaissons et que nous faisons confiance à la moralité de certaines personnes, j’ai légalisé le certificat sans hésiter », affirme-t-il. 

Cet engin viendrait du parc automobile de la famille Bénaé et serait là depuis des années au regard de l’état du véhicule qui présente des traces de rouille. Une source policière révèle que « si cette famille dispose encore des engins militaires, ce n’est pas de leur faute car après le décès du général, une commission venue de Yaoundé est passée recenser le matériel qui appartenait à l’armée. S’ils ont laissé d’autres engins militaires, cela veut dire que cela appartenait au général Bénaé. C’est courant dans l’armée que certains hauts gradés achètent aux enchères les véhicules de l’armée. Mais si rien ne prouve que ce camion-citerne appartenait au général, il y’a lieu de s’inquiéter sur la complaisance de cette commission descendue ici à Kribi et une enquête doit être ouverte pour déterminer les responsabilités ».

Le camion SW 4260 F a été libéré mercredi 21 mai par le commandant de la brigade routière après de nombreuses tractations avec le propriétaire. Ce dernier estime qu’il n’y est pour rien car son camion est venu faire une livraison à Kribi et, au retour, il lui a été proposé un marché qu’il n’a pas pu refuser vu l’importance du gain. Eliasso Bénaé, quant à lui, reste serein, même s’il a été entendu mercredi 21 mai par le commandant de la brigade routière de Kribi.

Sévère KAMEN Le Messager du 23-05-2008

 

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 21:28

Initiative

L’association pour les enfants préférés (Apep) s’enracine progressivement. Un appel de fonds est ouvert pour les nationaux.

 

L’initiative est novatrice, la première au Cameroun certainement. Si jusqu’ici elle a eu besoin des apports extérieurs pour sa mise en place, la promotrice, la sœur Antoinetta appelle aux soutiens des  familles et des sociétés citoyennes.  Samedi 17 mai 2008, l’Association pour les enfants préférés (Apep) a organisé une cérémonie de la pose de la première pierre pour la construction du bâtiment d’extension de son centre d’accueil. Cérémonie à l’honneur du couple néerlandais Kess et Marüa. Le couple s’active à la recherche des fonds dans les associations et organismes néerlandaises pour soutenir cette action. Il vient d’y séjourner durant deux semaines, pendant lesquelles Kess et Marüas ont contribué à l’amélioration du cadre de vie des pensionnaires.  Notamment, par la peinture du bâtiment qui abrite le foyer de l’Apep à Ndog Mbea par Nyalla à Douala. Un séjour que le couple néerlandais a apprécié à sa juste valeur, tout en se réjouissant de contribuer à réaliser le rêve de sœur Antoinetta. Une enseignante qui est au Cameroun depuis une quarantaine d’années, pendant lesquelles, elle a servi au collège Saint Esprit et au  collège Libermann de Douala, avant de se consacrer à l’humanitaire.

Eprise pour les familles ayant en leur sein un enfant handicapé mental, elle va se lancer dans la mobilisation des camerounais pour soulager les parents concernés. Ce qui justifie la mise ne place de l’Apep. Car, ces naissances sont taboues et perçues comme des effets mystiques. « La naissance des enfants affectés par des troubles mentaux causent très souvent des troubles graves dans les couples, entraînent des séparations, sinon des crises graves au point que les familles concernés se réfugient dans les regroupements religieux, lorsqu’elles ne confient pas à des tradipraticiens », affirme Soeur Antoinetta. Des exemples sont légions. « La naissance dans un foyer d’un enfant handicapé mental est considéré comme un tabou. On se souvient qu’une haute personnalité de la ville de Douala a noyé ses deux enfants handicapés mentaux dans le Wouri pour se débarrasser, il y a quelques années », témoigne le porte-parole de l’Apep. D’ailleurs, le président de l’Apep a trois enfants déficients mentaux.

Mais l’Apep veut se distinguer de tous les centres d’encadrement des enfants issus des couches défavorisées. C’est ainsi qu’elle se spécialise dans la réinsertion sociale des enfants handicapés mentaux. « Nous récupérons des enfants ayant à partir de 14 ans, mais aussi moins dans les cas de forces majeurs. Il s’agit pour nous par de peur de les voir replonger dans un état de déficience grave, de donner une change de réinsertion à ses enfants qui ont passé 6 à 7 ans d’éducation dans les centres d’accueils et qui ont été remis aux familles », soutient sœur Martha, encadreur principal. Ceci par la formation aux petits métiers : agriculture, élevage, maçonnerie et l’artisanat.

 

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 21-05-2008

 

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 23:06

 

Vie quotidienne

Assassinat de Tchambake

Il sera inhumé ce week-end. Les enquêtes sur son assassinat se poursuivent. Le tribunal de grande instance de Bertoua a ouvert une audition judiciaire. Le directeur général de First Oil entendu.

 

L’assassinat du directeur général de Delta Petroleum Cameroon, une entreprise de commercialisation de produits pétroliers, continue de faire des vagues. Michel Tchambake a été abattu le mercredi 30 avril 2008 devant son domicile à Douala aux environs de 20h30 par trois personnes non encore identifiées. La levée de son corps a eu lieu hier, jeudi 15 mai 2007, à l’hôpital général de Douala. Au moment où la famille, inconsolable, s’apprête à l’inhumer ce week-end, les cherches se poursuivent. Dans son entreprise, plusieurs employés ont perdu le sommeil. Chez les partenaires et concurrents, la sérénité n’est plus de mise, surtout que la justice s’est saisie de l’affaire. Le tribunal de grande instance (Tgi) de Bertoua a entamé la semaine dernière l’audition de plusieurs personnes. Tandis que certains continuent d’être auditionnés à Douala.

Le procureur de la République près le Tgi de Bertoua s’intéresse au fait que le fils de Younoussa Abbo, ancien gérant de la station service First oil de Garoua-Boulaï dans la province de l’Est, a divulgué l’information de l’assassinat de Tchambake tôt dans la matinée du 1er mai. Il aurait en effet saisi Saïdou Djibrilla, le fils de El Hadj Djibrilla Hama Adama, propriétaire du site où est implanté la station service censée acquise par Delta Petroleum, pour l’informer de l’assassinat de Michel Tchambake Mbomeke. Qui l’a informé ? Pourquoi ? Et comment ? Autant d’interrogations que veut élucider le tribunal. Dans la foulée, le directeur général de First Oil, M. Yonn Lissom, a été entendu à la division provinciale de la police judiciaire du Littoral à Douala.

 

Exploitation de stations à Garoua-BoulaÏ et à Batouri

La nouvelle de l’assassinat de Tchambake se répand à Garoua-Boulaï le 1er mai 2008, jour où devait entrer en vigueur le contrat de bail signé entre Delta Petroleum Cameroon et El Hadj Djribilla pour l’exploitation de l’ancienne station service de First Oil Cameroon à Garoua Boulaï. Il était reproché à First Oil des arriérés de location de cet espace. La durée du (nouveau) contrat d’exploitation conclu avec Delta… était de trois ans pour un montant de 10.800.000 Fcfa. Les dirigeants de First Oil Cameroon n’auraient pas appréciée cette cession. Ce qui justifie la descente faite par des responsables de cette entreprise dans la province de l’Est du 25 au 28 avril dernier deux avocats et deux huissiers.  

«J’étais parti pour dire au bailleur que nous allons lui payer les 4 millions de Fcfa de dettes que nous lui devons. Tout en lui rappelant que nous sommes liés par un contrat qui court jusqu’à 2022 », affirme M. Yonn Lissom, le directeur général de First Oil. L’opposition s’est faite non seulement par une notification adressée par Me Nguepie, huissier de justice à Bertoua, mais aussi par une information adressée à la cour d’appel de Bertoua, pour s’opposer à l’expulsion de First Oil du site. «La décision en elle-même est contestée du fait que le contrat qui nous lie est accompagné par deux avenants qui disposent que c’est le tribunal de grande instance de Douala qui est compétent en cas de litige », précise Yonn Lissom.

Le directeur général de Fist Oil Cameroon avait par ailleurs fait adresser une sommation interpellative à Roger Nzekou Megnango, administrateur des biens de la succession Nzekou, propriétaire du site de la station service exploitée par Delta Petroleum Cameroon à Batouri. Une station service acquise à la suite de la cessation d’exploitation par la société First Oil qui avait, le 21 juin 2006, adressé une suspension provisoire d’exploitation de ladite station service.

 

On cherche les vrais commanditaires

Si l’on se réfère aux deux notifications (celle valant pour le site de Garoua-Boulaï et celle concernant la station de Batouri), les conseils de First Oil Cameroon prétendent qu’en plus d’être lié par un contrat avec ses créanciers, ils auraient obtenu du tribunal de grande instance du Wouri une décision qui ordonnait la suspension des poursuites individuelles, ou que pourraient entreprendre les créanciers de First Oil Cameroon. « Et qu’à l’heure actuelle ma requérante entend régler ses arriérés de loyers et reprendre ses activités », sur ces mêmes sites, lit-on sur les notifications.

Curieusement, quarante huit heures après ces notifications, le Dg de Delta Petroleum est abattu. On s’étonne à la direction générale de First Oil que l’on oriente les soupçons vers elle. Les responsables de cette entreprise indiquent qu’ils n’avaient aucun problème avec Delta Petroleum. « On ne saurait éliminer un Dg d’une société concurrente pour une affaire de station service que cette société n’occupe d’ailleurs pas. Que représentent une ou deux stations service ? D’un intérêt très faible », affirme une source interne à First Oil, avant de poursuivre : «Delta Petroleum n’a aucun dossier contre First Oil, et inversement. En outre, nos gros intérêts qui sont nos installations industrielles sont exploités par tous les concurrents de la filière». A First Oil, l’on est convaincu que les commanditaires de l’assassinat de Tchambake veulent brouiller les pistes en orientant les investigations vers Yonn Lissom et ses collaborateurs. Quoi qu’il en soit, il revient à la justice de démêler l’écheveau.

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 16-05-2008

 

 

 

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 22:48

Abus

Un déclarant en douanes et consultant économique la Société générale de surveillance l’a floué.

 

«J’ai été à la présidence de la république, j’ai rencontré plusieurs ministres, j’ai même saisi les magistrats, tous trouvent le dossier intéressants, promettent d’intervenir pour que je rentre dans mes droits, mais après chacun se débine. On dirait que la Sgs est d’une puissance tel que chacun qui s’y frottent se pique », affirme Job Moudiki Ngea, le plaignant. Il accuse la Société générale de surveillance du Cameroun (Sgs) de s’être appropriée son projet sur la sécurisation des recettes douanières. Son projet déposé dans la perspective de son recrutement, permettait à la Sgs de mettre en place une stratégie de réduction des fuites économiques aux dédouanements, la mise en place des visas Sgs et des contrôles efficaces, mais surtout à la mise en place de la Déclaration d’importation au détriment de la licence d’importation en vigueur à l’époque. Quatorze ans plus tard, il trinque toujours, après un recrutement de façade et une promesse d’indemnisation de 3 millions Fcfa, qui aurait été détournée.

En 1994, la Sgs vient d’être agrée pour rentabiliser les recettes douanières dans les différents ports du Cameroun. Il est reçu par le directeur général Philippe Berbera. Dans la perspective d’un recrutement comme consultant commercial, le Dg de la Sgs Cameroun l’annonce la création dans les jours prochains d’un service commercial. Il lui demande de faire des propositions concrètes pour animer ce service afin d’être plus efficace. Ce qu’il dépose une semaine plus tard. Philippe Berbera aurait été subjugué, ce qui l’oblige de convoquer une réunion immédiate des cadres à en croire M. Njembele, un de ses proches collaborateurs de l’époque. Trois plus tard de retour des congés, le projet est mis in extenso en application. Sans pour autant satisfaire le contrepartie du recrutement de M. Moudiki Ngea Job. Malheureusement, nous n’avions pas pu obtenir un éclairage de la Sgs sur ce dossier. On nous a oppose un non recevoir.

 

Dilatoire

Il faut attendre le 26 mai 1996, lorsque le ministre de la culture Toko Mangan prend connaissance du dossier et saisi le nouveau directeur général de la Sgs Marc Lapointe pour que cette société respecte ses engagements. Cette intervention est suivie de celle du Colonel Douala Massango, alors commandant de la légion de gendarmerie du Littoral. « Le Dg de la Sgs ordonne à Mme Njoke, directrice des ressources humaine mon recrutement immédiat », affirme-t-il. Après m’avoir offert un bureau, La Drh me demande en fin de journée d’attendre une lettre de prise de service qui n’arrivera jamais. Bluff ! Se sentant désabusé, Job Moudiki Ngea saisi en 2001 la maison mère en Suisse et réclame en réserve des poursuites judiciaires une compensation financière en réparation du préjudice.

Le dossier est renvoyé à la direction de Sgs Cameroun pour appréciation. Aussitôt, il est convoqué par Marc Lapointe, le Dg de la Sgs à cette date aurait ordonné qu’on lui paye en guise d’indemnités 3 millions de Fcfa. Sept ans plus tard, il attend toujours. Il dépose une plainte le 29 octobre 2002 au tribunal de grande instance du Wouri. Celle-ci est classée trois semaines plus tard pour le motif de  «faits non établis». Il décide alors de saisir à nouveau toutes les institutions compétentes pour intervention. Jusqu’à la présidence de la république, en vain.

Mathieu Nathanaël NJOG

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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:26

15 mai 1957 – 15 mai 2008 :

 

Par Enoh Meyomesse

 

Le mercredi 15 mai 1957 est une date historique au Cameroun. Ce jour-là, notre pays s’était doté de son tout premier gouvernement. Le chef de celui-ci, et en même temps, premier Premier ministre du Cameroun, avait été André-Marie Mbida. C’était un gouvernement composé de quatorze ministres et secrétaires d’Etat, en plus du Premier ministre. Qui étaient ces personnes ?

Ce gouvernement avait vu le jour à l’issue des élections du 23 décembre 1956, pour l’Assemblée Territoriale du Cameroun, ATCAM. Cette assemblée avait été élue avec pour mission d’étudier le projet de statut du Cameroun déposé par le gouvernement français, conformément à la loi Cadre-Deferre du 23 juin 1956, qui, d’une part, accordait l’autonomie interne aux territoires coloniaux français d’Afrique Noire, d’autre part, octroyait le pouvoir législatif aux assemblées territoriales telle que l’ATCAM l’était. En conséquence, il était convenu qu’à l’issue de ses travaux, l’ATCAM se transformerait en Assemblée législative du Cameroun, ALCAM. Composée de 70 députés, l’ATCAM du 23 décembre 1956 avait apporté pas moins de 60 amendements au projet de statut déposé par le gouvernement français, bref , avait véritablement « camerounisé » celui-ci. Ce qui, on l’image bien, n’avait pas été du goût de Paris. Malgré tout, le statut du Cameroun, tel qu’adopté par l’ATCAM, avait été promulgué par le gouvernement français, le 16 avril 1957, donnant ainsi naissance, par la même occasion, ce jour-là, à l’Etat semi-autonome du Cameroun.

La nouvelle assemblée dénommée, désormais, ALCAM, Assemblée législative du Cameroun, s’était réunie, pour la première fois, le 10 mai 1957, et avait fait de cette date-là, la première fête officielle du Cameroun, en lieu et place du 14 juillet, jour de la fête nationale française, qui se célébrait, jusque-là, au Cameroun.

André-Marie Mbida avait été consulté par le haut-commissaire Pierre Messmer,  dimanche 12 mai 1957 à 17 heures, en vue de former le premier gouvernement du Cameroun. A sa sortie d’audience, André-Marie Mbida s’était, aussitôt, installé dans les locaux du service des finances, qui allaient être transformés, par la suite, en Premier ministère. Dès lundi le 13 mai 1957 au matin, André-Marie Mbida a entamé ses propres consultations en vue de la formation du gouvernement. Il a, ainsi, reçu Jules Ninine, président de l’ALCAM et député du Nord Cameroun à l’Assemblée Nationale à Paris, Ahmadou Ahidjo, au nom du groupe de l’Union Camerounaise, lui-même élu de l’ALCAM, Djoumessi Mathias, au nom des Paysans Indépendants et également élu de l’ALCAM, Charles Assale, au nom de l’Action Nationale, élu également de l’ALCAM, Charles Okala, élu de l’ALCAM non apparenté, et d’autres parlementaires présents à Yaoundé. Le 14 mai, au soir, André-Marie Mbida avait achevé la formation du premier gouvernement de l’histoire du Cameroun, et l’avait porté à la signature de Pierre Messmer, haut-commissaire de la République française au Cameroun, conformément aux dispositions du statut du Cameroun promulgué le 16 avril 1957.

Le mercredi 15 mai 1957, André-Marie Mbida obtenait, par 56 voix pour, 10 voix contre et 4 abstentions, l’investiture de son gouvernement par l’ALCAM.

Ce gouvernement à l’œuvre, s’était mis à travailler, de manière collégiale, ainsi que l’exige la démocratie. André-Marie Mbida ne décidait pas seul, il prenait la peine de débattre de toutes les questions portant sur le fonctionnement du pays, en conseil des ministres. C’est ainsi qu’au cours du conseil du 6 juin 1957, trois projets de décrets ont été présentés et débattus. Il s’agit : 1/- d’un projet de décret fixant les conditions dans lesquelles sera organisé, par la suite, et fonctionnera le contrôle financier de l’Etat sous tutelle du Cameroun ; 2/- d’un projet de décret relatif à la vente des objets et effets immobiliers saisis pour assurer le recouvrement des impôts ; 3/- d’un projet d’arrêté modifiant les tarifs de session de certaines catégories de matériel végétal.

Au cours de ce conseil des ministres, il avait été décidé que le directeur du contrôle financier de l’Etat du Cameroun, un Français du nom de Truitard, partirait en mission de vérification de la comptabilité du secteur de modernisation du cacao. Enfin, les conseils de ministres, sous André-Marie Mbida, se tenaient toutes les semaines.

André-Marie Mbida limogé, son successeur, Ahmadou Ahidjo a, tout au début, perpétué cette pratique, puis, une fois l’indépendance obtenue a, purement et simplement, abandonné celle-ci. Quant au successeur d’Ahmadou Ahidjo, Paul Biya, il a transformé les rares conseils des ministres qu’il se décide à organiser quand le cœur lui en dit, parfois après deux ans, en monologues ennuyeux, au cours desquels ils parle, tel Dieu le Père aux pauvres pêcheurs que sont les membres du gouvernement, puis se lève et s’en va.

 

Le Gouvernement

Premier ministre Chef du gouvernement : André-Marie Mbida

Vice-premier ministre Chargé de l’Intérieur : Ahmadou Ahidjo

Affaires réservées et études : Mathias Djoumesi

Finances : Njoya Arona

Affaires économiques : P. Kotouo

Travaux Publics : Michel Njiné

Transport et Mines : V. Ahanda

Education Nationale : Adama Haman

Santé : Alfred Mandon

Agriculture : M. Marigoh Mboua

Travail et Lois Sociales : Gaston Medou

S.E. Information : Germain Tsala Mekongo

S.E. Fonction Publique : Antoine Logmo

S.E. Intérieur : François Biyo’o

S.E. Budget : Olinga

S.E. Agriculture : Talba Malla

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:20

Succession

Canton Bassa du Wouri

L’installation du Chef de 1er degré a eu lieu dans un décor fortement militarisé et sous fond de boycott des populations autochtones.

 

Du carrefour Ndokoti au lieu des cérémonies au cœur du village Ndogbong, il fallait se familiariser à l’omniprésence d’un important détachement d’un bataillon mixte de militaires, gendarmes et policiers fortement armés, appuyé avec le véhicule anti-émeute surnommé « Abraham ». Cela témoignait des moyens déployés pour mater toutes velléités de perturbations. Car, avant ce jour solennel, une bonne frange de la population souche avait mis en place des stratégies pour empêcher la tenue de cette mobilisation. «Nous avons changé d’avis et opter pour des voies pacifiques.  Nous avons tout simplement estimé que le chef de l’administration ne mérite pas qu’on sacrifie la vie des fils et filles de ce village pour lui. Croyez-vous qu’on puisse installer un chef accepté avec une telle militarisation, c’est la preuve que la population ne se reconnaît pas en lui », affirme un des candidats à la succession.

Une résignation qui a permis la tenue le Samedi 10 mai 2008, de la double cérémonie d’installation officielle et d’intronisation de Sa Majesté Mbody Epée Gaston, Chef supérieur de 1er degré et roi du Canton Bassa du Wouri. En toute sérénité.  Elle a été présidée par Bernard Atébédé, le préfet du Wouri. Malgré la mobilisation des autorités administratives, politiques et traditionnelles, il s’est profilé un air de boycott des populations autochtones, faiblement mobilisées et des chefs traditionnels des vingt trois villages que compte ce Canton. Puisque seuls quatre de ces chefs  étaient présents. Même la présence de S.M. Salomon Songue Madiba, le chef supérieur Bakoko et président du Ngondo, n’a pas suffit pour justifier son acceptation par cette Assemblée générale des chefs traditionnels du Wouri. «Le Ngondo avait fait le déplacement de Manoka pour les obsèques du chef et l’intronisation du nouveau chef de cet île. La présence du président du Ngondo n’était qu’à titre personnel au regard de ces affinités avec Gaston Mbody », souligne le chef Lendi.

 

La bataille de succession est loin d’être terminée

Tout compte fait, cette installation vient mettre fin à cinq années de vacance de trône. C’est depuis le 1er mai 2003, à la suite du décès de S.M. Mbody Conrad que le Canton Bassa du Wouri s’est enlisé dans une guerre de succession. Une vielle tradition ! Même l’arrêté du Premier ministre, du 31 août 2007, confirmant la désignation de S.M. Mbody Epée Gaston comme chef supérieur de 1er degré n’a jamais apaisé les tensions. Au contraire ! Les ¾ des membres du conseil de sage qui élisent le chef supérieur n’ont jamais enterré la hache de guerre. Soutenus par une majorité des élites, Ils ont multiplié des démarches auprès des autorités compétentes et même de la plus haute hiérarchie de l’Etat pour dénoncer cette désignation. Une désignation qu’ils ont toujours qualifié d’« arbitraire », parce que ne reflétant pas l’issu des élections du conseil des sages qu’ils disent n’avoir jamais eu lieu.

Le préfet du Wouri ne manquera pas au cours de cette installation d’adresser un appel à la paix des braves. « Voici le jour que le seigneur fit, c’est un jour de gloire pendant lequel toute la communauté fête l’achèvement de ce qui a commencé. Tout pouvoir vient de Dieu. La tâche n’aura pas été facile pour le choix de ce chef », déclare le préfet du Wouri. Ce qui n’a pas manqué de susciter des hués dans le public. Signe d’une hostilité encore vive,  et d’une bataille de  succession qui est loin d’être terminée. « Gaston Mbody est le chef de l’administration, car pour les Nsa’a que nous sommes, nous n’avons pas de chef », lance un fils Lognyu, qu’on présente comme la famille régente. Avant d’ajouter : «On va rétablir la lignée royale même après lui. Atébédé ne sera plus là pour saquer la us et coutumes de la plus importante communauté du Wouri, sur les plans de l’occupation territoriale et démographique, puisque le Canton Bassa s’étend sur les 2/3 du département du Wouri».  Il est limité à l’Est par Déido, au Nord-Est par Bonapriso, à l’Ouest Par Japoma, et au Nord par Ndoghem. Il faut dire que S.M. Mbody Epée Gaston est le 4eme chef du Canton Bassa. Il est avocat au barreau du Cameroun dans le civil.

Mathieu Nathanaël NJOG

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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:15

Commune Njombe-Penja

Le Conseil municipal de la commune rurale de Njombé-Penja s’est finalement tenu jeudi 8 et vendredi 9 mai 2008 sous haute mobilisation d’une patrouille mixte de militaires, gendarme et policiers. Bilan une arrestation.

 

Précédemment prévu pour le vendredi 2 mai 2008, le conseil municipal qu’on annonçait comme celui de destitution du maire de la commune rurale de Njombe-Penja incarcéré depuis plus de deux mois avait été reporté. Finalement, il s’est tenu le jeudi 8 et  vendredi 9 mai 2008 tout d’abord à la salle des actes de la commune et par la suite au magasin municipal de la gare de Penja. Un changement initié à l’insu de Mme Bebey Mbelle Komba Esther, 1er adjoint au maire, assurant l’intérim depuis l’arrestation de Paul Eric Kingue. Placée devant les faits accomplis, elle s’y est opposée avant d’abdiquer.

L’ordre du jour cette fois portait sur l’examen du compte administratif 2007. Malgré quelques observations critiques des conseillers municipaux, sur le fait que c’est le compte administratif 2006 qui devait être examiné, les autorités ont au forceps réussit à faire valider le compte administratif 2007. « Nous avons d’emblée demandé que soit clairement dissocier dans les écritures de ce compte administratif, la gestion du maire sortant, l’honorable André Ndono Mbanga et celle du maire entrant Paul Eric Kingue, en vain », déplore un conseiller. Il poursuit : « Cette manœuvre visait à brouiller les éclairages que le conseil voulait avoir sur les 94 millions Fcfa que n’avait pas pu justifier le maire sortant lors de son dernier conseil municipal d’avant élections ».

La deuxième journée du conseil a été marquée par la présence du préfet Ngambo Haman, accompagné par le colonel Nguete Nguete, commandant du groupement de gendarmerie du Moungo. Une présence surprise qui s’est justifiée, avec l’arrestation du conseiller municipal Etienne Ngaleu. Plusieurs autres conseillers, c’est le cas de Ngallé Moussolé et Noé Moumié ont échappé aux mailles du sergent « Nettoyeur », ainsi surnommé dans la ville, parce que chargé de traquer les pro Kingue aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la ville. Plusieurs autres se sachant traqués ont tout simplement choisi l’exil, à l’instar de S.M. Jacques Njanga du village Njanga Bona Songa.

 

L’avenir de l’hôpital de Penja en jeu

Selon certaines indiscrétions, l’arrestation de M. Etienne Ngaleu, a été faite sans aucun mandat, tout simplement à la demande du Commandant du groupement de gendarmerie du Moungo. Il ramènerait sur la table un dossier clos qui date de 2006. A l’époque, Etienne Ngaleu, Surveillant général de l’hôpital communautaire de Penja avait été interpellé pour délit d’initier. Il s’était procurer un ordinateur de l’hôpital. Sa famille avait déboursé 600.000 Fcfa à la compagnie de gendarmerie de Mbanga pour obtenir sa libération. Mais pour certains conseillers, l’arrestation de ce collègue qui est du clan des conseillers adversaires du maire Paul Eric Kingué cache mal d’autres visées. Car, elle fait suite à l’arrestation du Dr Victor Kamé, médecin chef dudit hôpital.

Plusieurs y voient en effet, une manœuvre échafaudée depuis quelques mois pour aboutir à la vente de l’hôpital communautaire de Penja. D’autant plus que, un des membres du comité de gestion, Dr Ndje Ndjock, résident en Europe, propose de reprendre entièrement ledit hôpital pour en faire la Fondation de la familiale Ndje Ndjock. « C’est dans cette perspective qu’il avait fait construire une morgue à côté de l’hôpital. Par ailleurs, la coïncidence de ses arrestations avec sa présence au Cameroun n’est pas innocente», fait remarquer un conseiller. Un achat qui divise le comité de gestion, auquel s’oppose véhément le maire de la commune de Njombe-Penja et une frange des habitants. L’élu conclut que « M. Mpondo, le Pca du Comité de gestion étant décédé, l’hôpital est ainsi entièrement décapité et les uns et les autres peuvent aisément arriver à leurs fins ». L’acquéreur potentiel estime que c’est, le seul moyen de sauver cette formation sanitaire. Surtout d’intéresser les partenaires étrangers qui sont prêts à investir d’énormes sommes d’argent pour sa réhabilitation et le doter des équipements modernes de références.

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 14-05-2008

 

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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:08

Arbitraire

Brigade de gendarmerie de Nylon

Hier matin, un jeune de 21 ans, présumé agresseur  a passé plus dix huit jours dans les cellules de la brigade de gendarmerie de Nylon. Sa famille dénonce l’extorsion de fonds et des abus divers.

 

L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) antenne du Littoral a saisi le 7 mai 2008, le Procureur de la République du Tribunal de première instance de Douala « pour dénoncer une fois de plus un cas de violation flagrante des droits des éléments de la brigade de gendarmerie de Nylon » sic. Le cas récent est celui du jeune Essongo Marius Trésor, 21 ans, arrêté depuis le 26 avril 2008. Tout d’abord accusé d’avoir arraché le sac d’une dame, il est désormais présenté comme un braqueur de grand chemin, auteur de plusieurs agressions avec violence sur ses victimes. Depuis lors, le jeune et sa famille subissent les humiliations et abus insoutenables. Plus de 100.000 Fcfa ont déjà extorqué à la famille et une amie de la famille a été abusée pour obtenir sa libération en vain.

Les enchères sont allées croissantes au point d’obliger la famille à saisir une organisation des droits de l’homme. Une démarche qui n’aurait pas plu aux responsables de cette brigade qui auraient décidé de corser le chef d’accusation de Essongo Essoua. Même la demande de transfert du commandant de la Compagnie de gendarmerie de Douala IIème, hiérarchie directe ne s’est pas faite dans les délais. « Dans la matinée, la Compagnie a sollicité le transfert pour sa compétence du dossier, du suspect et de l’enquêteur. Ce n’est que tard dans la soirée du 6 mai 2008 que le transfert a été effectué avec l’appui d’un dossier fictif », écrit l’Acat au Procureur. Puisqu’il n’apparaît plus dans le dossier le motif de son arrestation. «Le  dossier que j’ai géré est clos, puisque j’ai conduit les deux parties à la conciliation. Mais les habitants du quartier Sogboum ont accouru à la brigade pour activé toutes les plaintes en veilleuse», réplique l’adjudant chef Njanja Robert.

 

La famille dénonce

Pour autant, selon Mlle Nzom Essoua Jeanne d’Arc, l’aînée du jeune Essongo Essoua, son frère a été arrêté le 26 avril aux environs de 19 heures par deux hommes en civil qui l’ont remis au 1er adjoint du commandant, l’adjudant chef Njanja Robert, en patrouille au niveau de Elf axe lourd. Informée, elle a retrouvé la patrouille mixte de gendarmes et militaires dans un bar à la station service Tradex Mboko. Ils vont faire chemin ensemble jusqu’à 5 heures du matin. « Après plusieurs jours de tractations, et après qu’il ait demandé que je l’appelle chéri, il va aller plus loin et demander que si je faisais ce qu’il demande il va libérer mon petit frère. En plus, le commandant Njanja a demandé la somme de 130.000 Fcfa », déclare Mlle Nzom Essoua. Le 29 avril 2008, 100.000 Fcfa sont remis au commandant dans son bureau en présence de la dame supposée avoir perdu son sac. « Il m’a fait une décharge dans un carnet de la brigade de gendarmerie », affirme Mlle Nzom Essoua. Mais le jeune ne sera pas remis en liberté faute des 30.000 Fcfa supplémentaires représentant les frais de libération. Mais le lendemain s’étant procurer la somme, il lève les enchères et réclame 50.000 Fcfa. «Il n’en est rien de tout cela.  Pourquoi aurais-je fait cela ? », s’interroge Njanja Robert.

C’est alors que le commandant de brigade est saisi par la famille. Il dira n’être pas au courant de ce dossier, mais ni fera rien pour que la procédure soit mise au claire et la culpabilité du jeune véritablement établie. En revanche, lorsque la Compagnie de gendarmerie de Douala IIème, hiérarchie directe, est saisie par l’Acat, la brigade de gendarmerie de Nylon considère cela comme un crime de lèse majesté. Le dossier de transfert qui est alors monté n’a plus rien avoir avec celui de vol d’un sac de femme, il s’agit désormais d’un « Wanted » recherché pour plusieurs agressions. Le dossier transféré au parquet a été renvoyé vendredi 9 mai à la brigade de Nylon pour auditions des plaignants, complices, et certifiés les certificats médicaux légaux des personnes agressées. Essongo Essoua a été renvoyé hier devant le procureur du Tgi.

Mathieu Nathanaël NJOG
Le messager du 13-05-2008

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