Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:15

Commune Njombe-Penja

Le Conseil municipal de la commune rurale de Njombé-Penja s’est finalement tenu jeudi 8 et vendredi 9 mai 2008 sous haute mobilisation d’une patrouille mixte de militaires, gendarme et policiers. Bilan une arrestation.

 

Précédemment prévu pour le vendredi 2 mai 2008, le conseil municipal qu’on annonçait comme celui de destitution du maire de la commune rurale de Njombe-Penja incarcéré depuis plus de deux mois avait été reporté. Finalement, il s’est tenu le jeudi 8 et  vendredi 9 mai 2008 tout d’abord à la salle des actes de la commune et par la suite au magasin municipal de la gare de Penja. Un changement initié à l’insu de Mme Bebey Mbelle Komba Esther, 1er adjoint au maire, assurant l’intérim depuis l’arrestation de Paul Eric Kingue. Placée devant les faits accomplis, elle s’y est opposée avant d’abdiquer.

L’ordre du jour cette fois portait sur l’examen du compte administratif 2007. Malgré quelques observations critiques des conseillers municipaux, sur le fait que c’est le compte administratif 2006 qui devait être examiné, les autorités ont au forceps réussit à faire valider le compte administratif 2007. « Nous avons d’emblée demandé que soit clairement dissocier dans les écritures de ce compte administratif, la gestion du maire sortant, l’honorable André Ndono Mbanga et celle du maire entrant Paul Eric Kingue, en vain », déplore un conseiller. Il poursuit : « Cette manœuvre visait à brouiller les éclairages que le conseil voulait avoir sur les 94 millions Fcfa que n’avait pas pu justifier le maire sortant lors de son dernier conseil municipal d’avant élections ».

La deuxième journée du conseil a été marquée par la présence du préfet Ngambo Haman, accompagné par le colonel Nguete Nguete, commandant du groupement de gendarmerie du Moungo. Une présence surprise qui s’est justifiée, avec l’arrestation du conseiller municipal Etienne Ngaleu. Plusieurs autres conseillers, c’est le cas de Ngallé Moussolé et Noé Moumié ont échappé aux mailles du sergent « Nettoyeur », ainsi surnommé dans la ville, parce que chargé de traquer les pro Kingue aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la ville. Plusieurs autres se sachant traqués ont tout simplement choisi l’exil, à l’instar de S.M. Jacques Njanga du village Njanga Bona Songa.

 

L’avenir de l’hôpital de Penja en jeu

Selon certaines indiscrétions, l’arrestation de M. Etienne Ngaleu, a été faite sans aucun mandat, tout simplement à la demande du Commandant du groupement de gendarmerie du Moungo. Il ramènerait sur la table un dossier clos qui date de 2006. A l’époque, Etienne Ngaleu, Surveillant général de l’hôpital communautaire de Penja avait été interpellé pour délit d’initier. Il s’était procurer un ordinateur de l’hôpital. Sa famille avait déboursé 600.000 Fcfa à la compagnie de gendarmerie de Mbanga pour obtenir sa libération. Mais pour certains conseillers, l’arrestation de ce collègue qui est du clan des conseillers adversaires du maire Paul Eric Kingué cache mal d’autres visées. Car, elle fait suite à l’arrestation du Dr Victor Kamé, médecin chef dudit hôpital.

Plusieurs y voient en effet, une manœuvre échafaudée depuis quelques mois pour aboutir à la vente de l’hôpital communautaire de Penja. D’autant plus que, un des membres du comité de gestion, Dr Ndje Ndjock, résident en Europe, propose de reprendre entièrement ledit hôpital pour en faire la Fondation de la familiale Ndje Ndjock. « C’est dans cette perspective qu’il avait fait construire une morgue à côté de l’hôpital. Par ailleurs, la coïncidence de ses arrestations avec sa présence au Cameroun n’est pas innocente», fait remarquer un conseiller. Un achat qui divise le comité de gestion, auquel s’oppose véhément le maire de la commune de Njombe-Penja et une frange des habitants. L’élu conclut que « M. Mpondo, le Pca du Comité de gestion étant décédé, l’hôpital est ainsi entièrement décapité et les uns et les autres peuvent aisément arriver à leurs fins ». L’acquéreur potentiel estime que c’est, le seul moyen de sauver cette formation sanitaire. Surtout d’intéresser les partenaires étrangers qui sont prêts à investir d’énormes sommes d’argent pour sa réhabilitation et le doter des équipements modernes de références.

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 14-05-2008

 

Partager cet article
Repost0

commentaires