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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 18:04

Santé – Paludisme

 

Le nouveau traitement curatif repose sur la base d’une combinaison de deux molécules (artesunate et amodiaquine). Il coûte entre 140 et 1000 Fcfa pour un traitement complet et efficace…

 

« Grâce à la subvention du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme,  le paludisme simple se traite au Cameroun  avec les Act à un coût compris entre 140 francs le traitement complet d’un enfant de un an  à 600 francs Cfa le traitement complet d’un adulte dans les formations sanitaires publiques. Ils varient entre 235 et 1000 francs Cfa dans les pharmacies d’officine et les pharmacies des formations sanitaires à but non lucratif », confirme André Fils Youmba, le représentant de la Centrale d’approvisionnement pharmaceutique provinciale (Cppa). Les Act (Artemisinum and bassed combined therapy) sont des médicaments fabriqués sur la base d’une combinaison bi-thérapeutiques d’Artésunate et d’Amodiaquine.

Ils sont prescrits par la communauté internationale et adopté par le Cameroun dans le traitement du paludisme simple. « L’homologation au Cameroun de tout médicament antipaludique utilisé en monothérapie par voie orale seront formellement interdite sur l’étendue du territoire national à partir du 1er janvier 2007 », indique la décision 0206 signé par l’ex-ministre de la santé publique. Elle vient ainsi modifier les traitements qui étaient administrés jusqu’ici. La modification du traitement du paludisme, permet de faire face aux résistances du plasmodium aux anciens médicaments. Ce qui a conduit au retrait de 42 médicaments antipaludiques sur le marché. « L’adoption d’un nouveau traitement du paludisme au Cameroun conforme aux approches thérapeutiques actuelles fait suite à la menace permanente d’apparition de résistances des plasmodiums aux molécules utilisées en monothérapie et la manifestation des effets indésirables », souligne André fils Youmba.

 

Femmes enceintes et mioches, cibles

Le paludisme est la première cause de consultation et d’hospitalisation dans nos formations sanitaires. Le taux de prévalence est de : 45,7% chez les enfants de moins 5ans ; 40,7% chez les plus de 5 ans  et 56,9% chez les femme enceinte, selon les statistiques datant de 2004. C’est dire si, le paludisme, d’apparence bénigne fait des dégâts énormes parmi les populations. Il tue surtout les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. « Le paludisme reste la première cause de mortalité dans le monde en général et au Cameroun en particulier à raison d’un taux de morbidité moyen de 46%. C’est aussi la première cause d’arrêt maladie dans les entreprises avec environ 50 % des cas et absorbe 30 % des revenues des ménages », affirme Dr Gertrude Mbita, Chef d’unité Provincial de lutte contre le paludisme. C’est pourquoi, le paludisme a été reconnu problème de santé publique lors du  sommet des Chefs  d’Etats et de Gouvernements à Abuja au Nigeria en avril 2000. Au point de faire de la prise en charge des cas du paludisme l’un des axes stratégiques majeurs. Car, « le Cameroun et ses partenaires à l’instar de l’Oms et les bailleurs de fonds se sont engagés dans le cadre de la stratégie sectorielle du plan du millénaire à réduire le taux du paludisme de 50 % à l’horizon 2010 », confirme Dr Gertrude Mbita.

C’est pourquoi, le gouvernement subventionne à près de 50% deux médicaments Act (Falcomin et Coartem). Mais le Ministère de la santé publique a constaté qu’il y a un réel problème dans sa distribution et pour son bon usage. C’est pour intensifier la sensibilisation qu’un séminaire a été organisé les 21 et 22 avril 2008 à Douala sur le renforcement des capacités des personnels des mass médias pour une meilleure information en matière de prise en charge du paludisme. Une action menée en marche de la 1ère journée mondiale du paludisme qui se célèbre ce 25 avril 2008 sous le thème : « Paludisme sans frontière » et avec pour slogan « Tous ensemble pour lutter contre le paludisme ».

Mathieu Nathanaël NJOG

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