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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 13:47

Economie- Agriculture

 

La Chambre de commerce d’industries, des mines et de l’artisanat du Cameroun (Ccimac) a servi de cadre le mercredi 15 avril à une réflexion du secteur agricole sur la vie chère au Cameroun.

  

Les agriculteurs sont unanimes, la crise de productivité agricole que traverse le Cameroun est à l’origine de la vie chère. Dans l’optique de juguler à cette situation critique sur le double plans économique et social, la Fédération des unions et Gics des producteurs et consommateurs associés du Cameroun (Fugicproca) s’est réunie en assemblée générale ordinaire le 15 avril 2008 à Douala. A l’occasion, les représentants des groupements d’initiatives communes (Gic) du secteur agricole ont stigmatisé les difficultés qu’ils rencontrent pour atteindre les productions optimales. Ils ont planché sur les stratégies qui vont à l’avenir les permettre de satisfaire la demande locale tout en offrant des coûts de productions accessibles.

Ils ont révélé qu’ils rencontrent les problèmes de financements, de la surenchère des intrants, et de l’écoulement de leurs produits. Les agriculteurs ont fait le constat de la difficulté des agriculteurs à accéder au crédit. Ceci du fait des longues procédures administratives et plusieurs gages qu’exigent les banques. « Très souvent nous sommes confrontés à des problèmes ponctuels que les banques classiques ne peuvent pas résoudre tout suite », souligne un agriculteur. « Pour palier à cet obstacle, nous avions mis une caisse de financement agricole à partir de laquelle nous avions secouru plusieurs membres », affirme Thomas Lekaukeng. Même si les membres se plaignent du taux d’intérêt très élevé, 12%, accordé pour six mois et uniquement remboursable après la vente des produits de la récolte. La Fugicproca a motivé cette initiative par l’attitude de son banquier. « La banque dépôt des avoirs de la fédération n’a même pas cru bon de se faire représenter à ces assises où elle a été convié pour présenter l’état de nos comptes et apporter l’expertise convenue ».

 

Œuvrer pour des intrants à bon prix

Face à ce constat, les agriculteurs ont proposé pour résoudre le problème de financement que vivent avec acuité les agriculteurs dans l’achat des intrants, la production, la récolte, la conservation, la commercialisation et la transformation de transformer la caisse de financement agricole en un établissement de finances. Les agriculteurs ont décidé de s’impliquer directement dans cette transaction. Il est question d’adhérer au projet dans lequel, les agriculteurs viennent avec le concours des partenaires financiers et le soutien du Ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) à travers le programme de reformes du sous-secteur engrais, d’importer une première cargaison de 17 tonnes d’engrais qui serait arrivée en début de semaine au Port de Douala. Un projet géré par le réseau des importateurs et distributeurs d’intrants agricoles dont le président est Thomas Lekaukeng. Les pouvoirs publics comptent ainsi de contrecarrer l’inflation  observée depuis quelques années sur le marché. Car, le sac d’engrais est passé de 10.000 Fcfa à 22.000 Fcfa. « Avec ce projet, nous comptons avec l’épargne collectée d’effectuer des commandes liées à la demande locale », affirme le président du Figicproca.

Le rapport devrait être remis le lendemain au président de la Chambre d’agriculture. Toutefois, on pourrait déplorer la faible participation, avec une vingtaine de représentants des Gics présente. «Le quorum nous satisfait. Surtout qu’il y a certains délégués qui représentent plusieurs Gic de la même localité. Certains ont eu peur de se voir bloquer à Douala par la grève qui était annoncée », déclare Thomas Lekaukeng. On apprendra aussi que le secteur étant truffé des Gics fictifs que montent de toute pièce les cadres du Minader pour détourner les financements, les dispositions prises éviter leur présence. Surtout qu’il représente 50% des Gics opérationnels

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 18-04-2008  

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