Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 13:16

Alors qu'elles voulaient regagner le site du drame pour se recueillir, les premières familles ont été retenues au niveau de la barière de sécurité pendant plus de quatre heures.

 

L'émotion était intense hier sur le site d'impact. Une dizaine de membres des familles camerounaises et étrangères amenées par la compagnie Kenya Airways s'est rendue à Mbanga Pongo pour apprécier l'ampleur du drame.

 

Munis de bottes, une combinaison de manteau jaune et gerbe de fleurs à la main, les proches des disparus ont bravé le parcours de combattant dans la forêt de cette mangrove. Motivés et déterminés. " Lorsqu'on t'envoie pour une mission comme celle-ci, il t'appartient d'y arriver ", avoue le capitaine Kessan, inspecteur des Douanes en Côte d'Ivoire. Dans ce crash, son cousin Etienne Tadjio François. Des larmes, des pleurs, des prières et un dépôt des gerbes pour que l'âme des victimes repose en paix.

 

 

" J'ai juste déposé une gerbe de fleurs et prié un peu pour mon frère qui est décédé " ajoute-t-il. Et la délégation a pu reprendre le chemin du retour le coeur soulagé. " Je suis psychologiquement libéré " affirme le capitaine Kessan. Sa compatriote, Mme Mayiwa Marie-Vivianne a perdu sa soeur. Mme Ekandje Nelson, une Camerounaise vivant en France, a perdu son compagnon, père de ses enfants. Ces deux femmes n'ont pas caché leur soulagement. " J'ai le coeur léger désormais, la tête libérée " diront-elles, presque en choeur.

 

Les membres des familles des victimes n'ont pas pu se contenir devant l'ampleur des dégâts. Chacun peut désormais témoigner de la réalité du drame. " C'est la volonté de Dieu. Tel que j'ai vu les débris et l'état du site là, on ne pouvait pas espérer grand-chose. Avec ce qu'on a vu là, même un morceau de bois dans l'avion deviendrait de la poudre. Ce ne sont pas les humains qui résisteraient" précise le capitaine Kessan. M. Ouandji Louis-Roger, Camerounais parti du Kenya, où il réside, a perdu son fils de 27 ans. Ce dernier venait d'achever ses études et devait entamer la vie active. Il trouve la mort alors qu'il était revenu en Afrique saluer sa famille. " Il venait au Kenya pour nous rendre visite après une escale au Cameroun pour saluer sa grand-mère.

 

Le pèlerinage à Mbanga Pongo n'a pas été facile pour la délégation des membres de famille. Quatre heures d'attente et de discussions chaudes avec les forces de l'ordre et les responsables de Kenya Airways. Des incompréhensions. Même la présence de Mme Suzanne Bomback, ministre des Affaires sociales, présente au point de commandement avancé, n'y a rien pu. Il leur était interdit de franchir la barrière de sécurité pour visiter le lieu d'impact. Les responsables de la coordination des secours redoutaient le pire. " Laisser les familles aller sur le site est un gros risque. Sous le choc et l'émotion, on peut enregistrer une situation inattendue", lance un officier supérieur.

 

Dans ce climat, il faut attendre les ordres du gouverneur, Gounouko Haounaye, coordonnateur de la commission centrale des interventions dans cette catastrophe. En attendant cette autorisation, les membres des familles sortent de leurs gongs pour protester contre ce traitement.

 

Au bout du compte, la compagnie Kenya Airways qui s'était organisée pour conduire par groupes de quinze membres les familles éplorées, dans une rotation de trois heures, se contentera d'y conduire un seul groupe. Les autres pourront effectuer le même pèlerinage, ce mercredi.

Le Messager

 

15 Mai 2007

Publié sur le web le 15 Mai 2007

 

M.N. NJOG

Partager cet article
Repost0
16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 13:10

 

Le gouverneur de la province du Littoral a fait une descente sur le lieu du crash pour préparer l'événement.

 

Grande mobilisation à Mbanga Pongo, hier lundi 14 mai. C'est la mi-journée, les travaux sont achevés et les équipes enfourchent leurs matériels lorsqu'on annonce la descente de Gounouko Haounaye, le coordonnateur de la commission centrale des opérations de secours. Il arrive au poste de commandement avancé où le colonel Emmanuel Meka dirige les opérations, sous les regards du préfet du Wouri, Bernard Atébédé et du délégué du gouvernement Fritz Ntoné Ntoné. Le gouverneur félicite les différents responsables des équipes médicales, des forces armées et polices pour le travail abattu jusqu'ici. Il annonce la fin de la première phase des opérations de sauvetage. La seconde phase, précisera-t-il, a pris déjà le relais. Il s'agit du travail d'identification scientifique d'une équipe des médecins étrangers et camerounais spécialisés en la matière.

 

En attendant, un hommage national est annoncé par le gouverneur à la date du vendredi 18 mai. Le travail de reconstitution des corps entamé ne sera pas chose facile. " Car, on peut retrouver les restes d'une même victime dans plusieurs colis rassemblés " indique Mme Ndjal, médecin. C'est le cas des colis 12 et 92 où sont rassemblés les membres d'une fillette de moins de 12 ans. Après les vérifications et les confrontations des différentes équipes intervenant dans cette opération de sauvetage, il sera procédé aux tests de l'Adn.

 

Cette descente du gouverneur a aussi permis de déterminer le lieu des cérémonies qui accueillera les 114 cercueils devant un parterre de plus de 3000 personnes (membres du gouvernement, autorités administratives, de défenses, religieuses, les membres des familles ) " Nous voulons coller l'événement le plus près du lieu de la catastrophe ", précise Gounouko Haounaye, le gouverneur de la province du Littoral pour justifier le choix.

 

Seulement, cette localité, très enclavée, n'offre pas des voies d'accès praticables. A cet effet, le délégué du gouvernement auprès de la communauté de Douala a été mis à contribution pour accélérer les travaux d'aménagement du site.

 

Le Messager (Douala)

 

15 Mai 2007

Publié sur le web le 15 Mai 2007

 

M.N. NJOG.

 

 

Partager cet article
Repost0
16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 13:05

Les sapeurs-pompiers ont réalisé de grandes trouvailles lors de cette huitième journée de recherches.

 

Sept nouveaux fragments de corps ont été retrouvés dans la forêt à la suite d'une intense battue orchestrée par les sapeurs-pompiers. Portant à 151 le nombre de restes de corps des victimes du crash du vol KQ 507 survenu dans la nuit de vendredi 4 au samedi 5 mai 2007. La mangrove est loin d'avoir livré tous les décombres issus de cette catastrophe aérienne. Le ratissage des secouristes ce lundi 14 mai a aussi permis de retrouver la balise de détresse. Cette pièce qui suscite une grande controverse. Son mauvais fonctionnement est à l'origine du retard enregistré dans la découverte tardive de l'épave. D'où dans la polémique survenue après l'orientation des recherches à 150 km dans la ville de Mvengue. Avec cette découverte, les experts sont finalement fixés sur l'état de non-fonctionnement de cette balise de détresse. Car elle a été retrouvée coupée en deux.

 

Autre trouvaille importante : la check-list du pilote. Une sorte de fiche technique de vol que rédige le pilote, après le décollage et pendant la navigation. En attendant que l'on procède au décryptage de ces deux éléments, les experts en aéronautique doutent d'apprendre des révélations de cette fly data recorder du pilote. Certains avis estiment qu'au regard du temps émis avant le crash, le pilote n'aurait pas eu le temps nécessaire pour rédiger cette check-list. Les regards restent fixés sur la carlingue. Certains la disent toujours bloquée dans le cratère ouvert par la chute de l'avion. D'autres ont déjà déchanté. La grande partie du cockpit ayant été retrouvée sur le flanc sud du cratère ouvert par l'impact de la chute du Boeing 737-800 à son contact avec le sol. Depuis le jeudi 10 mai, les sapeurs pompiers ont réussi, après une opération d'évacuation d'eau, de repérer les deux réacteurs de l'avion écrasé dans la mangrove de Mbanga Pongo. Ils sont enfouis à quatre mètres du sol dans ce lac de cratère. Depuis lors, aucune opération de retrait n'a été engagée. On parle d'un manque de matériel adéquat des équipes de sapeurs-pompiers. Mais aussi on attendait l'entrée d'un engin lourd (pelle-mécanique). Cela ne serait plus possible. L'entreprise chinoise des travaux publics, chinoise engagée pour créer la voie d'accès devant mener au lieu d'impact n'y parvient pas.

 

Pourtant, le retrait de ces moteurs est aussi déterminant dans la recherche des causes de ce crash. Les experts américains de Boeing et les experts de l'aéronautique camerounaise et kenyane sont dans l'expectative. Ils pensent même qu'en dessous de ces moteurs, on pourrait trouver la deuxième boîte noire. Celle sur laquelle reposent tous les espoirs. La première boîte noire retrouvée dès le premier jour des fouilles étant celle où les paramètres de navigation de l'avion sont contenus. " Elle peut donner la vitesse de l'avion et son altitude au moment du crash " précise Sama Ignatius, le Directeur de l'Autorité aéronautique. La deuxième boîte à ce titre est la plus importante. " C'est celle où les enregistrements entre le pilote et la tour de contrôle sont contenus. C'est elle qui peut indiquer les circonstances de ce drame aérien " ajoute-t-il.

 

Une expertise Kenyane repoussée

 

En reprenant les recherches ce lundi 14 mai après une journée de repos, les sapeurs-pompiers ont opéré un ratissage plus en profondeur dans la forêt de cette mangrove. Faute de moyens pour tirer les moteurs du cratère qui s'est à nouveau rempli d'eau, le lieutenant-colonel Owono Nlend (commandant de la 20e compagnie des Sapeurs pompiers de Douala) appuyé depuis la fin de semaine par le colonel Béa dit avoir un tire-force pour essayer cette opération. Mais personne ne comprend pourquoi elle n'est toujours pas engagée. Un expert européen envoyé par l'aéronautique kenyane est arrivé sur les lieux avec un matériel pour tenter l'opération. Une moto-pompe d'une grande puissance et plusieurs autres matériels indiqués. On ne lui a pas permis de travailler de concert avec les sapeurs-pompiers. Il lui est reproché de ne s'être pas référé à la haute hiérarchie des forces de défenses conduisant ces opérations. Il est reparti avec son matériel. On espère qu'il se soumettra à la procédure pour que l'opération de retrait des deux réacteurs commence enfin.

Le Messager (Douala)

 

15 Mai 2007

Publié sur le web le 15 Mai 2007

 

Mathieu Nathanaël Njog

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 13:45

Vigiles

 

Le métier fait courir les filles mères

La gent féminine grossit de plus en plus les rangs du personnel des sociétés de sécurité. Même si elles sortent essentiellement des couches démunies, elles gagnent aussi en crédibilité.

 

Derrière les grilles d’entrée de la société Getma, Clarisse, 29 ans, arborant un pantalon bleu et une chemise blanche (tenue de travail de la SGI (Surveillance général industrielle) est confortablement assise derrière un bureau. C’est la réception. Elle est chargée de consigner dans un gros registre les entrées et sorties du personnel et de filtrer les entrées des visiteurs. Une tâche apparemment facile qui aurait pu revenir à une secrétaire, mais la société Getma a opté pour une société de gardiennage. “ Certains usagers n’entendent pas se soumettre aux procédures d’usage pour franchir mon poste. C’est une question de respect de la femme ”, révèle Clarisse.

Le phénomène prend des proportions dans la majorité d’entreprises. “ Il est plus motivé par les exigences des clients. Ils préfèrent les femmes aux hommes à ces postes-là”, avoue Hervé Bakadal, chef d’agence Vigilcam security and service. Cette préférence est aussi portée dans le gardiennage du jour dans les domiciles privés. “ Cela donne l’allure de baby sitter ”, dit Hervé Bakadal. Toutefois, il précise que les propriétaires tiennent à l’éducation de leurs enfants. C’est pourquoi ils exigent que ces filles aient un niveau scolaire minimum de Bepc. “ Cela répond au profil du poste, car il faut savoir répondre au téléphone ”, précise Bakadal.

Au-delà de la demande des clients, les sociétés de gardiennage affichent depuis 1999 une volonté de mixer leur personnel. Pascal Nkengbakouyack, directeur général de l’Agence camerounaise de commerce et de services et d’intérim (Acsi), revendique l’initiative de l’intégration des femmes dans les sociétés de gardiennage. Du temps où il était directeur régional Centre-Sud-Est à Africa security (juin 98 - janvier 2003), il décide de lancer le recrutement des femmes dans le gardiennage. “ Je m’étais rendu compte que les hommes et les femmes rencontrent les mêmes problèmes d’emploi ”, explique-t-il. Mais il y a aussi cet élan de répondre au combat des féministes pour favoriser l’équilibre de genre avec l’intégration de la femme. “ Nous refusons d’être misogyne. S’il y a les femmes dans l’armée pourquoi pas dans les sociétés de gardiennage ”, s’interroge Hervé Bakadal. “ La loi interdit la discrimination de sexe ”, indique Nkengbakouyack. Et puis, il y a aussi la volonté de résoudre un problème social. “ Toutes les femmes qui viennent à nous sont des filles situationnistes. Soient elles sortent d’une rupture soit elles sont des mère-célibataires ”, précise Hervé Bakadal.

Pourtant elles finissent par s’imposer dans les sélections. “ Le major de la première promotion était une femme. On comprend que c’est un secteur nouveau où elles ont plus à prouver que les hommes ”, dit Nkengbakouyack. Avant d’ajouter : “ sur le terrain, elles ont une qualité au-dessus des hommes, elles sont plus assidues et plus engagées.” “ Chez nous, elles ont plus de responsabilité. Ce sont elles les chefs de poste. Conséquence, elles sont parfois plus rémunérées ”, indique Hervé Bakadal. Mais, il reconnaît que les femmes ont d’autres difficultés dans ce métier. “ Elles sont permissionnaires à souhait et accusent toujours des soucis de santé. ”

 

Une formation plus souple

Sur le plan de la formation, les femmes bénéficient de quelques souplesses. “ Ma formation n’était pas très rude ”, reconnaît Clarisse, mère de deux enfants. “ Nous faisons beaucoup plus dans la théorie et le secrétariat ”, avoue Kepseu, 27 ans, mère de deux enfants et chef de poste à Vigilcam. “ Elles ne subissent pas les épreuves physiques autant que les hommes. Elles subissent plus les cours théoriques. Pour nous, la femme reste une femme ”, affirme Bakadal. En revanche, à Panthère security, on ne fait pas une grande différence dans le processus de recrutement et de formation des hommes et des femmes. “ De prime à bord, il faut être capable de soulever une charge de 50 Kg ”, avoue Hortense Nguidjol Esse, ancienne championne du Cameroun d’haltérophile 2001 et 2002. Ce back-ground a facilité son recrutement et favorisé son ascension dans cette profession. Après ses premières années comme agent de terrain où elle a goûté au gardiennage de nuit pendant un mois, elle a gravi des échelons. Aujourd’hui elle a été élevée au grade de “commando”, chargée de la formation.

 

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le 11-05-2007

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 13:34

Evacuations à Mbanga Pongo

 

La recherche de la carlingue est bloquée

La carlingue et les moteurs sont toujours introuvables. Le ministre des Transports camerounais est enfin arrivé sur le lieu du drame. Les équipes n’ont pas travaillées hier.

 

Il est 17 heures ce samedi 12 mai 2007 lorsque le ministre des Transports, Dakolé Daïssala sort de Mbanga Pongo où des responsables d’administrations publiques en service à Douala l’ont conduit pour enfin toucher la réalité du doigt. “ Il nous a bluffé. Il nous a caché sa détermination d’aller jusqu’au site. Nous nous imaginions qu’il devrait s’arrêter au point de commandement avancé ” lance une autorité. Le ministre et toute sa délégation ont l’air éreintés. Ils dégoulinent de sueur ; leurs vêtements sont trempés. Tout le monde n’a d’yeux d’apitoiement que sur le ministre Dakolé. “ On a peur qu’il fasse une hypo ”, indique un secouriste.

Abattu sur un morceau de bois, une petite bouteille d’eau fraîche à la main, le ministre essaie de surpasser sa fatigue apparente. “ Les gens ont exagéré, la distance dans la forêt n’est pas aussi longue ”, estime-t-il. Seulement, pour tenir le coût de ce chemin du combattant, le comité local l’avait bien encadré, (médecins, secouristes et soldats). Cela ne l’a pas empêché de trébucher sur le parcours. Il repart des lieux sans donner ses impressions. “ Nous venons constater si toutes les mesures sont mises en œuvre dans cette intervention et apprécier la capacité de l’Etat de réagir en pareille circonstance. Pour la discipline gouvernementale, nous avions décidé que seul le gouverneur de la province du Littoral est habilité de donner la position officielle. Cela vaut pour l’image de l’Etat ”, précise-t-il. Dans tous les cas, Dakolé Daissala, le ministre des Transports, aura battu tous les records. Il est le seul membre du gouvernement à avoir atteint le site d’impact, bien évidemment une semaine après le drame.

 

145 fragments de corps rassemblés

Sur le terrain, il a pu vivre la continuité des opérations de sauvetage. Pendant sa visite, six fragments de corps et deux corps entiers (celui d’un Chinois et d’un médecin Américain identifiés) ont été retrouvés et évacués à la morgue. Ce travail est le fruit d’un ratissage des sapeurs pompiers effectué à plus de 250 m à l’intérieur de la mangrove. Ce qui porte à 145 le nombre total de fragments de corps rassemblés après cinq jours de recherche. Impossible de préciser combien de corps ont déjà été identifiés jusqu’ici.

Le Comité local de sauvetage a pris une pause hier dimanche. Mercredi dernier, les sapeurs pompiers estimaient pourtant avoir récupéré la quasi-totalité des restes de corps se trouvant en surface. C’est pourquoi ils se sont décidés, dès le jeudi 10 mai, à axer les recherches dans le cratère ouvert dans la mangrove de Mbanga Pongo par l’impact de la chute d’une partie de l’épave du Bœing 737-800 de la Kenya Airways. Tous les espoirs sont portés sur la sortie de la carlingue (ensemble formé par la cabine d’un avion et le poste de pilotage).

Quarante-huit heures plus tard, seules quelques feuilles de la coque de l’avion y sont tirées. Les experts américains de Bœing, Kenyans et Camerounais de l’aéronautique ne cachent pas leur déception. Ils espéraient que sortiraient de ce lac de cratère suffisamment d’éléments (moteurs, l’autre boîte noire, cockpit) pour faciliter l’avancée des recherches sur la cause du crash.

Ce n’est que partie remise pour les sapeurs pompiers. Les opérations d’assèchement et d’aspiration d’eau du cratère ont permis tout simplement de constater que la partie solide de la carlingue et certainement du moteur sont à quatre mètres du sol. Et les équipes des sapeurs-pompiers n’ont pas le matériel nécessaire pour essayer de les retirer. Certains sont mêmes sceptiques sur leur capacité à retrouver un objet à conviction dans cette cavité. En tout cas, les équipes de sauvetage disent attendre que la route qui est en train d’être ouverte dans la forêt par la Crbc, la société chinoise des travaux publics, soit livrée. Cette route permettra que le matériel lourd (pelle mécanique par exemple) adaptée pour la fouille de ce cratère puisse être utilisé.

 

 

Par Mathieu Nathanaël Njog 

Le 14-05-2007 

Erratum

 

Dans notre édition N° 2370 du lundi 14 mai 2007 dans l’article « La recherche de la carlingue est bloquée »   une erreur malencontreuse nous a fait écrire que le ministre des transports Dakolé Daïssala s’était rendu sur le lieu du drame. Il s’agit en lieu et place tout simplement du secrétaire d’Etat à la santé, Alim Hayatou. Nous nous excusons à l’égard de tous ceux que cette malencontreuse erreur a causé du tort.

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 13:25

   

Les ministres freinent les opérations de secours

 

Les travaux de secours ont connu un ralentissement hier à Mbanga Pongo.

 

Jeudi 10 mai, la quatrième journée des opérations de secours à Mbanga Pongo connaît un relâchement. Les travaux prévus pour démarrer dans les premières heures de la matinée au regard de leur complexité débutent à 12 heures. Les responsables chargés de coordonner les travaux étaient absents. Retenus par les membres du gouvernement (Bakang Mbock, Emmanuel Edou, Jean-Baptiste Bokam, Mebé Ngo'o et Badel Ndanga Ndinga) dans des réunions. Une délégation ministérielle qui est allée lorgner Mbanga Pongo dans la nuit sans daigner palper l'évolution des interventions de secours et la réalité que livre le point d'impact, afin de mieux mesurer le volume du travail effectué et à effectuer.

 

Pourtant, le plus dur est à venir : l'opération d'aspiration et d'assèchement du cratère à partir duquel, les équipes des experts de l'aéronautique kenyane, camerounaise et américaine de Boeing pourraient avancer dans leurs travaux de recherche des causes de ce crash. Ils comptent obtenir de cette opération la deuxième boîte noire et d'autres éléments pertinents. Les sapeurs-pompiers, en revanche, espèrent pouvoir évacuer les corps des passagers encore coincés dans l'épave de l'avion ensevelie dans ce cratère créé par l'impact d'une partie de l'avion. Et dont on estime la profondeur à plus de 15 m dans le sol.

 

Pour y parvenir, il faut pouvoir tirer de cette excavation la carlingue de l'avion et probablement son moteur. " Une épreuve difficile, car le cratère est rempli d'eau et de boue ", reconnaît un expert. C'est pourquoi les sapeurs-pompiers, espérant avoir récupéré la quasi-totalité des corps et morceaux de corps humains dans la forêt de cette mangrove après trois jours d'intense activité, ont programmé de s'attaquer à cette partie à partir d'hier jeudi. Malheureusement, les opérations ont pris du retard. Elles n'ont pu débuter qu'à 12 heures. Et le capitaine Francis Ekosso affichait sa détermination à en finir même s'il fallait y passer la nuit. A 17 heures, lorsque nous quittons Mbanga Pongo, l'assèchement du cratère avait avancé, mais les pompiers étaient loin de dompter cette grande cavité. Des dix motos-pompes réquisitionnées pour cette opération, seules six voire sept fonctionnaient à merveille, laissant inquiets les experts en aéronautique kenyans. Ils n'ont eu de cesse de multiplier les recherches et de relever les indices pouvant leur permettre d'affiner leur rapport.

 

Les experts Kenyans ont découvert au bord du cratère l'une des boîtes à outil de l'avion. Cela conforte leur position sur le fait que la bande d'enregistrement n'est pas loin. Malheureusement la fouille demandée à cet endroit boueux et fortement accidentel n'a pas eu de suite favorable. En revanche, quatre autres débris de corps humains de passagers ont été retrouvés en surface hier jeudi. Ce qui porte total à 128 colis mis à la morgue.

 

On a par ailleurs noté un déficit dans la fourniture en repas froid de récupération de ce jour. Ce qui a obligé la commission de la logistique à offrir une récupération approximative aux 700 personnes (60 sapeurs pompiers, 100 gendarmes, 150 militaires, 250 policiers, 100 assistants médicaux (Samu, ambulanciers, croix rouges, assistance sanitaires du Cameroun et secours et charité et des volontaires) ainsi mobilisées pour cette opération avec du pain rassis et du reste des provisions de la veille. Le préfet du Wouri Bernard Atébédé a reconnu que cela pourrait être dû au fait qu'il n'a pas eu le temps matériel pour relancer les partenaires sociaux qui ont offert cet approvisionnement jusqu'ici. Parce que retenu dans la suite de la délégation ministérielle.

Le Messager (Douala)

11 Mai 2007

Publié sur le web le 11 Mai 2007

Mathieu Nathanaël Njog

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 13:18

 

Un passager a appelé au secours...

 

La mère d'un passager affirme que son fils a appelé des proches et a dit avoir besoin de secours.

 

Le comité de coordination des secours a mis en place un centre d'accueil, d'écoute et psychologique des familles au cercle municipal de Douala. Une décision prise à la suite de l'arrivée au Cameroun des membres de familles éplorées. Dans cette opération, la compagnie Kenya Airways a permis à plusieurs parents, conjoints, frères et amis de rejoindre le Cameroun depuis lundi 7 mai.

C'est le cas de Mme Siré Sylvie, partie de la Côte d'Ivoire depuis trois jours pour avoir une idée claire sur les circonstances du drame et sur le sort de son mari, Siré Cyriaque, opérateur économique. " Mon mari était essentiellement parti et toujours dans un avion. Et sa compagnie préférée était la Kenya Airways. La plupart de ses activités l'amenaient en Afrique du Sud. Je suis venue au Cameroun pour essayer de savoir si je peux repartir avec les restes de mon époux pour lui réserver des cérémonies dignes ", indique-t-elle. Jusqu'à cet instant, le nom de son mari ne se retrouve toujours pas sur le listing des morceaux de corps identifiés.

Les membres du gouvernement arrivés à Douala mercredi 9 mai sont allés à la rencontre des familles hier jeudi à l'hôtel Sawa où ils sont logés. Il était question de leur témoigner la compassion et le réconfort du gouvernement. Au cours de cette visite, les familles ont interpellé l'Etat sur le dédommagement des passagers décédés, notamment sur le remboursement des fortes sommes d'argent qu'ils détenaient sur eux et dont la plupart étaient des crédits contractés auprès des banques. En réponse, il leur a été avoué que la compagnie Kenya Airways est couverte par des polices d'assurances y afférentes. " L'un pour l'avion vide et l'autre pour les passagers de la compagnie. "

Les membres des familles se sont aussi interrogés sur la responsabilité de l'Etat du Cameroun au regard de la lenteur des recherches, d'autant qu'elle n'aurait pas permis de sauver des éventuels survivants. Pour soutenir cet argumentaire, une femme de nationalité indienne a révélé sur les antennes du poste national que son fils était à bord du vol KQ 507 de Kenya Airways parti d'Abidjan pour Nairobi via Douala. Ce dernier, dans un entretien téléphonique avec un tiers il a lancé un appel de détresse. " Il a dit qu'il se trouvait quelque part, un endroit qu'il ne pouvait pas situer et avait besoin de secours. " En recoupant l'information, la mère avoue qu'il y avait plusieurs autres voix de détresse de personnes s'exprimant en anglais. Alors, elle s'interroge s'il n'y a pas la possibilité de retrouver encore des survivants.

En toute réponse, les membres du gouvernement de l'expédition de Douala ont tout simplement affirmé qu'une équipe technique de secours était à pied d'oeuvre au lieu d'impact pour évacuer les corps, rechercher si possible les rescapés, retrouver la deuxième boîte noire et sortir la carlingue enfouie dans le cratère. Par la suite, la délégation ministérielle a donné injonction au comité local de coordination des opérations de secours d'organiser une descente des familles à Mbanga Pongo pour qu'elles apprécient elles-mêmes du doigt la réalité de l'accident.

 

Question sur l'appel au secours

La déclaration de cette mère indienne pourrait relancer le débat sur le retard accusé pour retrouver le lieu où s'est écrasé l'avion. Et la possibilité de retrouver des survivants si le lieu de l'accident avait été repérée plus tôt. Seulement au regard des évacuations des colis envoyés à la morgue par les équipes de secours jusqu'à ce jour, les secouristes ne croient pas qu'il y ait pu avoir un passager vivant. " Les équipes de secours n'ont retrouvé jusqu'ici que des morceaux de chairs humaines ou des corps mutilés et déchiquetés. Moins d'une dizaine de corps ont été récupérés entiers et ils ont été retrouvaient ensevelis dans la boue de cette mangrove ", explique un responsable du corps des sapeurs pompiers. Quelques autres corps décapités ont été retrouvés accrochés sur les arbres à l'intérieur de gilets de sauvetage. Même les corps des pilotes qui ont réussi à se faire éjecter de l'avion n'ont pas été retrouvés entiers.

Il reste toutefois constant que la défaillance dans la recherche de cet aéronef retrouvé quarante-huit heures plus tard pose des interrogations sur les compétences en matière de sécurité aéronautique au Cameroun. Mais aussi un manque de coopération de plusieurs entreprises compétentes. A l'instar des sociétés de télécommunications qui auraient pu à l'aide des équipements qu'ils dispose de repérer les clients utilisant le roaming. Car, il y des portables continuent à sonner parmi les objets de valeurs retrouvées sous scellés.

 

Le Messager (Douala)

 

11 Mai 2007

Publié sur le web le 11 Mai 2007

 

Mathieu Nathanaël Njog

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 13:11

Après trois jours de recherche, les secours ont pratiquement terminé le rassemblement des débris de corps éparpillés en surface. Mais le cratère n'a toujours pas livré son mystère.

 

Il est environ 14 heures ce mercredi 9 mai lorsque les sapeurs-pompiers décident de sortir de la mangrove de Mbanga Pongo. Le colonel Owono Nlend, commandant de la 20e compagnie des sapeurs-pompiers de Douala sort de la brousse et annonce que la fouille en surface est épuisée. " Tous les débris de corps en surface ont été enlevés ", affirme Francis Ekosso, capitaine des sapeurs pompiers. 43 nouveaux morceaux de corps des passagers du vol KQ 507 Kenya Airways ont en effet été retrouvés hier. Des morceaux de corps en état de putréfaction et dégageant une odeur pestilentielle. Les unités d'intervention médicale ont multiplié des actions de décontamination et de désintoxication des secouristes.

Au total, 124 colis assemblés en trois jours. Mais il est toujours difficile de déterminer avec précision le nombre des corps de personnes qu'on pourrait reconstituer. On signale près de 70 morceaux de corps identifiés. Des reconstitutions pourront être faites dans les prochains jours.

Il reste à percer le mystère du cratère ouvert par l'écrasement d'une partie de l'avion. Depuis le début des secours le lundi 7 mai dernier, toutes les tentatives d'aspiration de l'eau et d'assèchement se sont révélées inefficaces. Le cratère présente une quantité importante d'eau en surface et contient de la boue en profondeur. " Il reste à trouver une autre technique plus efficace ", lance Bikele Pierre Aimé, lieutenant colonel de gendarmerie de retour du site du drame. Mais le capitaine Francis Ekosso reste confiant sur l'efficacité de la technique d'assèchement à l'aide des motos-pompes. " J'ai sondé le cratère et j'ai touché un objet dur à moins d'un mètre de profondeur. En démarrant l'opération très tôt le matin avec plusieurs motos-pompes, il est évident qu'on y découvre des choses ", martèle le capitaine Francis Ekosso.

Dès ce matin du jeudi 10 mai, toutes les opérations de secours seront plus concentrées sur ce cratère d'une circonférence de près de 5 mètres de diamètre et aux bords duquel émergent une aile de l'avion et quelques débris. C'est sous cette aile que les sapeurs-pompiers ont retirée le dernier corps de la journée. On espère, aussi, dans les profondeurs de ce cratère en pleine mangrove, retrouver la deuxième boîte noire.

 

Le folklore de cinq membres du gouvernement

Mercredi 9 mai, il est 19 heures lorsque cinq membres du gouvernement camerounais arrivent finalement au lieu du drame. Cinq jours après le crash survenu dans la nuit de vendredi 4 au samedi 5 mai. Il s'agit de Catherine Bakang Mbock, Emmanuel Edou, Bokam Jean-Baptiste, Edgar Alain Mebe Ngo'o, et Badel Ndanga Ndinga. Pourtant, Chirau Ali Mwakhere, ministre des Transports kenyan, est au Cameroun depuis samedi 5 mai. Il était parmi les premières personnes à aller à la découverte du lieu du drame.

Les cinq membres du gouvernement de l'expédition de Mbanga Pongo hier sont arrivés sur les lieux au moment où toutes les opérations étaient achevées. Les autorités administratives et les forces armées et police restées pour les accueillir ont dû trimer deux bonnes heures pour les attendre. Aucune déclaration sur l'objet de leur descente et aucune visite des différentes étapes pour évaluer les problèmes que rencontre la coordination. Pourtant, ils sont nombreux.

La commission de coordination des opérations de secours n'a toujours pas perçu le moindre radis de la commission de crise mise sur pied à Yaoundé. Une commission située à 300 km des réalités du terrain. La commission locale doit faire des appels aux partenaires sociaux pour bénéficier du matériel et des repas froids. " C'est à se demander si ces cinq membres du gouvernements sont venus plus pour jouer leurs cartes personnelles ", dira un officier des Fap.

Mardi, à 10h, un jeune garçon de 25 ans est mort par noyade alors qu'il essayait de traverser un cours d'eau à la nage pour atteindre le site du drame, échappant à la vigilance du dispositif sécuritaire mis en place.

 

Le Messager (Douala)

Publié sur le web le 10 Mai 2007

Mathieu Nathanaël Njog

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 13:10

L’évacuation prend du plomb dans l’aile

Déjà 78 paquets de chair confectionnés. Mais le travail reste lent et pénible.

 

Des corps, morceaux de chairs et de ferraille sont progressivement retrouvés dans la mangrove de Mbanga Pongo au fur et à mesure que les jours passent. Les équipes de secours ont réussi à rassembler des corps mutilés, déchiquetés ou entiers dans 50 housses d’évacuation hier mardi. Un chiffre en nette augmentation au regard des 28 housses conduites vers la morgue de l’hôpital Laquintinie de Douala le lundi 7 mai 2007 à de la première journée de sauvetage. Les équipes d’intervention ont mis le turbo et même amélioré leurs méthodes de travail. Les sapeurs pompiers sont chargés de la recherche et du conditionnement des corps. Les militaires et les gendarmes, quant à eux, sont chargés de les sortir de la mangrove tandis que les équipes médicales et les secouristes (Samu, croix rouge et autres organismes) les évacuent vers les morgues des hôpitaux de Douala où les espaces ont été prioritairement réservées.

Pour atteindre ces chiffres, le commandant de l’unité des sapeurs-pompiers a pris la direction des opérations. Il a interdit la présence des volontaires au lieu d’impact. Les populations volontaires ont été orientées dans la battue à la recherche des corps. La battue de mardi 8 mai a permis de découvrir dans un rayon de 100 m de mètre dans la mangrove boueuse des corps de plus en plus reconnaissables. C’est le cas de celui de l’arbitre international Omgba Zing Martin, du pilote et bien d’autres.

Cette opération est pour autant confrontée à des difficultés énormes, en dépit des dons en gangs et en masques qu’offrent quelques entreprises de la place. Les manœuvres organisées pour vider le cratère de son plein d’eau afin d’atteindre l’épave qui s’y est enfouie à près de 15 m dans la terre se sont avérées vaines. Jusqu’à trois motos-pompes ont pourtant été utilisées ! La profondeur du cratère a atteint la nappe d’eau de la mangrove et favorise une remontée permanente et intarissable de boue. Surtout lors de la marrée haute. Il est prévu de mobiliser une quinzaine de motos-pompes ce mercredi. Devant cette difficulté, les sapeurs-pompiers ont opté pour la battue. Celle-ci s’est avérée plus fructueuse puisqu’elle a permis de découvrir plusieurs corps éparpillés. Cette option a conforté les secouristes sur le fait qu’un nombre important de corps se retrouve davantage à la surface de la mangrove que dans le cratère où tous les regards étaient rivés. Les secouristes ont ainsi pu retrouver en fin de soirée un corps mutilé accroché à un palmier à travers un gilet de sauvetage. Plusieurs autres corps ont été retrouvés en dessous des pieds des palmiers.

 

Manque de brancards

Les secouristes sont par ailleurs confrontés à un réel problème d’évacuation parce que dépourvus de matériels suffisants. Il manque par exemple des brancards. Un manquement relevé par les responsables compétents depuis le lundi 7 mai. Les équipes de secours avaient alors cinq brancards pour sortir les corps du site d’impact au poste de rassemblement, soit près de deux kilomètres de chemin sinueux et impraticables. A tel enseigne qu’il s’est posé pendant les deux premiers jours une menace d’abandon des corps pourtant déjà empaquetés. Les secours ont travaillé hier encore avec simplement huit brancards. Une cause des lenteurs de l’opération d’évacuation. Outré, le préfet du Wouri, Bernard Atébédé, responsable de la logistique a demandé au délégué provincial de la santé pour le Littoral, Arsel Mbida Fouda, de rassembler au plus vite les brancards dans les différents hôpitaux de Douala pour rendre efficace le travail d’évacuation ce mercredi. Faute de quoi la décomposition des corps va être une menace pour la suite de cette opération.

Dans la même lancée, la communauté urbaine de Douala s’est engagée à entamer les travaux de reprofilage de la voie, de la station Tradex au lieu du drame. D’autant que l’accès est très difficile sur le tronçon accessible aux véhicules. 

 

Par Mathieu Nathanaël NJOG

Le 09-05-2007

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 13:06

Evacuations dans la confusion

 

Des opérations de sauvetage émaillées d'insolites

 

Depuis l'annonce de la découverte des débris de l'avion Kenya Airways disparu après son décollage dans la nuit de vendredi 4 au samedi 5 mai, c'est la grande effervescence pour les opérations d'assistances sanitaires éventuelles. Mobilisées d'abord aux environs de Lolodorf ou de Mvengue dans la province du Sud, ils ont aussitôt mis le cap sur Mbanga Pongo.

 

Les équipes de secours à pied d'oeuvre sont constituées sur le plan médical du Samu, de l'Ong Assistance sanitaire du Cameroun, des ambulanciers des différents hôpitaux de Douala et Yaoundé. Sur le plan technique, on retrouve des sapeurs pompiers de Douala renforcés par près d'une trentaine d'éléments venus de Yaoundé. Mais il y a aussi environ deux cents jeunes gens et filles spontanément mobilisés, entre autres, pour des raisons de curiosité. " Nous tenions à arriver au lieu du drame et voir cette événement qui restera tristement historique ", avoue un groupe de jeunes sur le retour. Certains secouristes trompeusement volontaires espèrent gagner quelque chose à la fin.

 

Malgré tout, ces jeunes ont contribué à ouvrir, à l'aide des scies à moteur et machettes, le chemin dans cette mangrove. Mais plusieurs d'entre eux ont été pris en flagrant de délit de distraction des objets de valeurs retrouver au lieu du crash. Certains ont été pris avec une tôle de l'avion, aux premières heures de la matinée. D'autres ont été surpris avec un ballot de vêtements, lorsqu'ils n'étaient pas arrêtés avec des portes-monnaies à l'instar de ce jeune retrouvé avec 650 euros (422.500 Fcfa) ! Il faut dire que tous ceux qui ont été conduits au poste installé au dernier périmètre de sécurité ont été mis en garde-à-vue. Pour éviter que cette opération prospère même au sein des forces de l'ordre, il a été établi un poste où chaque élément admis à franchir le périmètre de sécurité devait déclarer ses biens et, au retour, était soumis à une fouille systématique au terme de laquelle plusieurs sont passés à la trappe.

 

A côté de tout ce monde, il y a eu une forte assistance de la coopération française et américaine. Deux Français de l'équipage de repérage, dépêché le samedi 5 mai de Toulouse à bord d'un hélicoptère spécialisé pour des missions spécifiques de détection des avions disparus continuent de travailler en toute discrétion au sol. On les vu aller acheter une nouvelle moto-pompe pour vider l'embouée pour contribuer à retirer la partie de l'épave ensevelie et par ricochet les corps. Cet appareil venait s'ajouter aux deux autres affrétés par l'équipe des sapeurs-pompiers. De même qu'on a aperçu l'officier supérieur Souza, (Américain) dans l'exploration et l'analyse du lieu d'impact.

 

Il faisait partir de l'équipage de l'hélicoptère dépêché depuis le Gabon par les autorités américaines pour appuyer les recherches de cet avion de Kenya Airways disparu. Au sortir de cette mangrove, il a affirmé à ses homologues camerounais le rôle que devra jouer la coopération franco-américaine dans cette opération de secours. " La France va aider à l'identification des corps et l'Amérique va déployer un matériel de pointe pour permettre à l'identification de l'avion. "

 

Le Messager (Douala)

8 Mai 2007

Publié sur le web le 8 Mai 2007

Mathieu Nathanaël Njog

 

Partager cet article
Repost0