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Le MINFI et l’ASAC font bloc pour rattraper le retard du marché camerounais

ASSURANCE

L’Association des Sociétés d’Assurance a tenu son Assemblée générale ordinaire de fin de mandat les 3 et 4 juin 2021 à Douala. Elle a été aussi une session élective. Le Ministre des Finances est venu clôturer les travaux par l’installation du nouveau bureau exécutif élu. Une occasion de jeter les bases d’un partenariat gagnant-gagnant.

Le secteur des assurances joue indéniablement un rôle important dans la santé économique d’un pays. Il en est indéniablement un des poumons. Le gouvernement en est conscient, c’est pourquoi, le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze a tenue à venir personnellement à Douala, clôturer les travaux de l’Assemblée générale ordinaire de l’Association des Sociétés d’Assurances du Cameroun (ASAC) tenue les 3 et 4 juin 2021 à Douala. Marquant ainsi le soutien du gouvernement. «Le soutien du gouvernement va de soi. Pour que vous comprenez bien,… Les assureurs sont comme les banquiers, ce sont les sociétés qui drainent l’épargne. Il y’a dans ce rôle tribuniciens l’intérêt des individus et de l’économie en général parce que c’est grâce à cet épargne que nous finassons les opérations de développement. Vous comprenez que le gouvernement à travers le Minfi soit  très regardant au niveau de ce qui se passe au niveau des assurances», déclarera Louis Paul Motaze, Ministre des Finances (MINFI). Une soutien que l’ASAC a salué à sa juste valeur en remerciant avec emphase cette présence surprise qui a été décidé tard dans la nuit alors qu’à la fin de la première journée des travaux, elle n’était plus espérée.

C’était l’occasion pour le président sortant, Gérard Moulong, de présenter le bilan de ses deux mandats passés à la présidence de l’ASAC. Il va rappeler que malgré le fait que l’économie camerounaise est frappée de plein fouet par la pandémie du Covid-19 et la crise sécuritaire dans les deux régions anglophones, le secteur  des assurances a enregistré une production globale de 210 milliards de FCFA en 2020. Un hausse relative de 0,64% par rapport à celui enregistré en 2019 avec un montant de 209 milliards de FCFA. De même, l’ASAC dispose d’un fonds de 106 milliards de FCFA pour appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre de son Plan Présidentiel de Reconstruction et de Développement des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest  (PPRD NOSO), concernant notamment l’assurance-risque des travaux d’aménagements routiers. Clôturant son propos, il a affirmé que  beaucoup a été fait, et reconnu que beaucoup reste à faire. Ce que, le tout fraichement élu président de l’ASAC, Thierry Kepeden (DG d’Axa Cameroun) qui était déjà 2è vice-président dans la précédente équipe dirigeante, n’a pas fait dans la fioriture pour montrer qu’il a la pleine mesure de l’important chantier qui l’attend et dont il semble aussi avoir des pistes de solutions en définissant sa feuille de route.

Le vaste chantier du nouvel exécutif

«Le constat est simple, et le mandat du nouveau bureau s’inscrit à cela, c’est l’augmentation du chiffre d’affaire du marché de l’assurance au Cameroun», définira le nouveau président de l’ASAC. Pour justifier l’axe principal de son plan d’action, il va juste s’appuyer sur deux chiffres : «A populations et pouvoir d’achat comparable, le chiffre d’affaire du marché des assurances en Côte d’Ivoire en 2020 est de 415 milliards FCFA, or celui du Cameroun est de 210 milliards FCFA. Et il stagne». Avant de souligner que «c’est dire qu’il y a quelque chose à faire». Pour cela, Thierry Kepeden va souligner qu’il y a trois leviers sur lesquels son bureau va travailler : 1- Optimiser les assurances obligatoires qui existent à l’instar de l’assurance automobile à responsabilité civil pour laquelle il va indiquer que 50% des voitures qui circulent ne sont pas assurées et que ce pan est infesté par la fraude des attestations d’assurance. Ce qui exige un travail d’assainissement avec l’appui des forces de maintien de l’ordre. 2- Il y a une loi de 1975 et son décret d’application de 1977, qui obligent une construction d’un coût minimal de 100 millions FCFA de prendre une assurance tout risque chantier contre le risque d’effondrement de cet ouvrage. Ce qui astreint les architectes, Bureaux d’études et sociétés de contrôle technique de prendre à la réception l’assurance responsabilité civile décennale qui couvre leurs responsables en cas d’effondrement de cet ouvrage pendant dix ans. Et de préciser que «Là également, nous avons attiré l’attention du Ministre de Finances, sur le fait qu’alors que les chantiers fleurissent, nous ne voyons pas de retombées sur cette assurance obligatoire. Nous avons proposé que cela soit insérée dans la liasse de documents nécessaires pour obtenir un permis de bâtir», confiera-t-il. 3- Il y a également une loi de finances 2018, qui fait obligation de souscrire l’assurance pour les conteneurs qui sortent du port. Aujourd’hui, on continue de verser une caution en application de l’ancienne réglementation parce que le décret d’application n’a pas encore été signé. Pourtant soutient-il : «Elle va apporter beaucoup de retombées fiscales en termes de TVA et d’augmentation du chiffre d’affaire de compagnies d’assurance donc d’impôt sur les sociétés payés, etc... ».

Le nouveau président de l’ASAC reste confiant. «Nous avons exploré tout cela avec le Ministre des Finances, nous avons bon espoir qu’avec leur mise en place et sans compter la possibilité de mettre de nouvelles assurances obligatoires telles que l’assurance multirisque habitation,  assurance incendie pour tous les bâtiments accueillants du publics (les stades, les salles de spectacles, les marchés,…)». Avant de conclure que : «Ce sont des niches possibles d’accroissement du chiffre d’affaire du marché des assurances au Cameroun. Si elles sont mise en œuvre, nous aurions bon espoir d’approcher les chiffres du marché des assurances ivoiriens». Le nouvel exécutif de l’ASAC est convaincu qu’avec la mise en œuvre de ce vaste chantier, cela contribuera à accélérer fortement la croissance du marché camerounais de l’assurance pour le hisser à un niveau beaucoup plus acceptable et plus conforme au potentiel du Cameroun. Conséquence, cela induira mécaniquement des retombées très positive en termes d’investissements, d’emplois nouveaux créés, de consommations, d’impôts divers engrangés par l’Etat. Plus encore, les compagnies d’assurance continueront avec plus de vigueur encore à investir  en soutien de l’économie, notamment à dans de précieux domaines, telle que la participation aux missions obligataires de l’Etat. Ce qui fera que ce soit toute l’économie qui en sorte gagnante.

Fort de cette ambitieuse feuille de route, le MINFI a à son tour marque l’accord de l’Etat d’accompagner l’ASAC à la réalisation de ce noble objectif. «Nous avons déjà regardé avec l’ASAC qu’elles sont ces domaines assurables pour que les sociétés d’assurance vive mieux, parce bénéficiant et contractant de nouveaux contrats d’assurance », assurera-t-il. Et d’ajouter : «Nous sommes tombés d’accord sur un nombre d’actions. Il y a les actions qui relèvent des assureurs, celles qui relèvent de l’ASAC en tant que structure faitière et celle qui relèvent de l’Etat à travers le gouvernement». Avant de poursuivre : «C’est dire qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. En tant que tutelle gouvernementale, j’ai pris des engagements sur ce qu’il y a lieu de faire, pour que le marché des assurances s’accroisse pour le bénéfice de l’économie nationale». Pour autant, le secteur des assurances n’est pas exempt de tout reproche. C’est pourquoi, il a interpellé les assureurs à soigner leur image qui n’est pas toujours reluisante, notamment dans le respect de leurs obligations. Ce que Thierry Kepeden a reconnu en soulignant que «les assureurs ont de leur côté un travail de vulgarisation et de communication important à faire, mais aussi de crédibilisation de leur métier parce que les assureurs doivent aussi balayer devant leurs portes».

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun

 

Nouveau Bureau Exécutif de l’ASAC

Président

Thierry Kepeden (AXA Cameroun)

1er Vice-président

Richard Lowe (Activa)

2è Vice-président

Olivier Malâtre (Allianz)

Trésorier

Georges Léopold Kagou (Saar)

Membres

Norbert Ngniwake (Atlantique assurances),

Jacob Sindze (Area assurances),

Aimryc Kamega (Avam vie),

Esther Tiako (Nsia)

Léonce Augou (Chanas Assurance).

 

 

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