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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 18:41

 
Crime crapuleux -
Loum

La messe de veillée de la nativité du 24 décembre 2008 a été sanglante pour les fidèles de la paroisse Saint Jean Marie Viannet de Loum.

 

Dans la matinée du 25 décembre 2008, le presbytère de la paroisse Saint Jean-Marie Viannet est pris d’assaut par une horde de fidèles en larme et pratiquement inconsolables. La majorité n’a pas dormi depuis la nuit dernière après la découverte, aux environs de une heure de la nuit, du corps inanimé et baignant dans le sang du père François Xavier Mekong, Vicaire de cette paroisse. Aussitôt un épais nuage de mélancolique s’est abattu sur la communauté catholique de l’arrondissement de Loum. «Lors de notre messe de la nuit, sans savoir pourquoi, nos chants et prières étaient mornes, malgré tous les efforts l’engagement des chrétiens et choristes», affirme une fidèle qui est partie de la paroisse de Loum Chantier pour compatir. Pendant ce temps, les éléments de la brigade de gendarmerie de Loum et les éléments de la section scientifique de la division régionale de la police judiciaire (Drpj) aussitôt alertés sont partis de Douala avec à leur patron, le commissaire principal Vincent Minkoa Ngah pour mener les enquêtes. Ils ont relevé toutes les indices nécessaires et multiplient les prises de vue pouvant les conduire à élucider les circonstances du drame et même vers le ou les meurtriers. Dans la foule massée devant le presbytère, plusieurs interrogations fusent : Qui l’a tué ? Pourquoi ? Avait-il des démêlés avec quelqu’un ? Autant d’interrogations qui sont jusqu’à ce jour sans réponse. Conséquence même le jeudi 25 décembre 2008, aucune messe n’a pu être dite dans cette paroisse.


 

La trame de l’affaire

Dans la matinée du mercredi 24 décembre 2008, l’Abbé François Xavier Mekong dit la messe de baptême qui ira de 10 heures à 12 heures 30 minutes lorsqu’il quitte ses ouailles. Il regagne son bureau qui donne sur sa chambre au presbytère. Il devait aller à 14 heures dire la messe à la chapelle de Mabombé, un village de Loum. Mais avant il devait dîner, le couvert qu’a mis la ménagère traîne encore dans la salle commune de séjour. Et comme à son habitude, il signale toujours son absence auprès de son curé. Ce qui n’est pas le cas. Aux environs de 18 heures, ne le voyant toujours pas arrivé l’abbé Thomas Moukam, le curé qui avait à le remettre un courrier avant de se rendre aussi à Bonkeng, un autre village de Loum s’en ira dire la messe de 19 heures. «Il va confier le courrier à un garçon de cœur de le remettre au vicaire dès son retour», raconte Yves Wanda, le moto taxi man du presbytère. A son retour aux environs de 22 heures, il est intrigué de trouver les fidèles dans le désempare. Et pour cause, la messe de la nativité est hypothèque puisqu’ils ne voient ni le vicaire, ni le curé. Et personne n’a de leurs nouvelles. Pis encore, leurs deux téléphones sont fermés. C’est alors qu’il va parer au plus pressé en substituant le vicaire pour la messe de la nativité à la paroisse saint Jean-Marie Viannet.

A la sortie, aux environs de 0h30 minutes, c’est alors qu’inquiet, il va trotter dans sa tête plusieurs hypothèses. «A un moment j’ai cru qu’il avait voyagé précipitamment  et qu’il n’a pas pu me joindre parce que pendant les homélies le téléphone est éteint. Ne trouvant pas de message au répondeur cela m’intrigue plus. Alors je demande à Abessolo, notre conducteur de regarder à travers les fenêtres de son bureau et de sa chambre. Ce qu’il fait et ne voit aucune présence. C’est alors que je demande de regarder par la fenêtre de ses toilettes. C’est alors qu’il revient en sanglot », affirme le curé Moukam. C’est alors que les fidèles présents cassent les deux portes qui mènent dans ses appartements et on retrouve les clés à même le sol et le corps étendu à la douche baignant dans le sang. Avec un entaille au front et une blessure profonde au cou, et des éraflures sur le corps. Un sceau d’eau de 15 litres sous la douche dans lequel l’eau du robinet coulait à faible pression pour donner l’impression qu’il y a quelqu’un sous la douche. Les autorités administratives et des forces de l’ordre sont aussitôt saisies. Les enquêtes sont aussitôt ouvertes. La ménagère aurait affirmé qu’elle a entendu un cri d’orfèvre étouffé venait du dehors. Rendu à la véranda, elle va trouver un monsieur qui donnait l’impression  d’attendre d’être reçu par le vicaire. En revanche la porte du bureau du vicaire était rabattue comme lorsqu’il se repose et ne veut être dérangé.

Mathieu Nathanaël NJOG à Loum

 

 

 

 

 

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