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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 21:02

Marché Logpom - Douala

L’association des commerçants du marché suscite des convoitises depuis le décès de son président. Le concessionnaire est accusé de torpiller le processus.

 

Samedi 21 juin 2008, les éléments du commissariat du 12ème arrondissement font une descente au marché Logpom pour empêcher de la réunion de l’association des commerçants dudit marché. Cette présence aura l’effet d’un pétard mouillé puisque la réunion ira jusqu’à son terme « La police n’a pas pu interrompre la réunion du fait de l’opposition des représentants du concessionnaire », reconnaît un commerçant. Mais deux protagonistes seront interpellés ; Mohammed, un des collaborateurs du concessionnaire et Michel Ndé, le fondateur de l’Ascomar, actuellement à la touche.  Ce dernier est à l’origine de la présence policière. Il a dénoncé le caractère illégal de la réunion parce que les organisateurs n’ont pas obtenu l’autorisation de tenue de réunion du sous-préfet. « Il brandit pour cela une mention qui ressort sur le recépisé de légalisation de cette association qui tient lieu lorsqu’on organise une assises électorale. De même il s’appuie aussi d’une lettre du préfet qui date de mai 2006 lorsque l’Ascomar était en pleine crise. Cette prescription n’est plus valable depuis que les autorités ont installé un nouveau bureau », Déclare Yombo Hamidou le régisseur.

Michel Ndé redoutait pour cela que cette réunion de samedi se mue en une élection pour compléter le bureau des commerçants suffisamment étiolé. « Avec le décès du président et du censeur auxquels il faut ajouter la démission du secrétaire général et du trésorier, il ne reste que deux personnes dans ce bureau, la vice-présidente et le commissaire aux comptes qui plus est, ne sont pas des commerçants, même s’ils détiennent des boutiques inopérationnelles au marché. Et cette réunion avait pour but d’élire des personnes déjà préparées à l’avance pour compléter le bureau », soutient Michel Ndé.

La vice-présidente de l’Ascomar, Mme Elise Zamfack dément : «L’ordre du jour de la réunion a porté sur l’hygiène et la salubrité ; et la sécurité du marché. Il était alors question que tous ensemble nous arrêtions une solution commune ». La réunion de samedi dernier était très courue, la salle de réunion avait fait le plein d’œuf. Les commerçants avaient hâte de résoudre les problèmes ce marché. Car le marché Logpom n’est pas éclairé et sur le plan de la sécurité dispose de deux vigiles ce qui n’est pas suffisant au regard du nombre d’entrées que compte ce marché. D’ailleurs certains reprochent au bureau d l’Ascomar son inertie. « Depuis l’élection du nouveau bureau en 2006, elle n’a organisé aucune réunion de commerçants pour réfléchir sur les problème du marché. Parce qu’il s’est laissé inféoder par le concessionnaire qui ne se contente pas seulement d percevoir ses 1500 Fcfa par mois sur les 300 commerçants que compte ce marché. C’est cette même léthargie qui fait que la vice-présidente n’a pas pu organiser les obsèques du président », souligne Michel Ndé.

Quant au bureau des commerçants, il lui est reproché d’être seulement très active lorsqu’il faut collecter les frais de gardiennage. Pourtant, face à l’insécurité grandissante, une circulaire de la vice-présidente d’il y a quelques semaines demandait aux commerçants des hangars de ne plus laisser les marchandises sur les comptoirs. En réplique, Michel Ndé est accusé d’inciter les commerçants à l’incivisme. « Il demande aux commerçants de ne pas payer le gardiennage et même les taxes communales indirectes. En outre, orchestre la déstabilisation de l’Ascomar. C’est ainsi qu’il se passe un temps pour la tête défile d’une association dissidente l’Adescom qui a été interdite par le préfet et parfois pour celui d’un collectif fictifs des commerçants », indique  Yombo Hamidou. Il n fait pas de doute que l’animosité entre Ndé Michel et le régisseur est à son paroxysme. Au point qu’ils arrivent régulièrement aux coups de point. C’est le cas, il y a deux semaines, le régisseur et ses collaborateurs ont roué de coups Ndé Michel. «Tout simplement parce que je suis venu intervenir pour un commerçant, le nommé Etienne Achindati, un ancien député de la Menoua à qui il avait délivré une facture non-conforme de paiement de la taxe communale indirecte. Ils n’ont pas papércié que je vienne dévoiler le faux qu’ils font régulièrement pour distraire les recettes », affirme Michel Ndé.

Mathieu Nathanaël NJOG

 

 

 

 

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