Dédouanement des véhicules
Le Directeur générale des Douanes, ci-devant PCA du Guichet Unique des Opérations du Commerce Extérieur a fait le déplacement express de Douala le lundi 19 novembre 2018 pour tenir une réunion d’urgence avec les différents acteurs de la place portuaire pour désamorcer la tension.
Dans la perspective d’une marche pacifique que projetaient d’effectuer le lundi 19 novembre 2018 les opérateurs et importateurs des véhicules d’occasion, partant du Guichet Unique des Opération du Commerce Extérieur (GUCE) pour les services du Gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a saisi les autorités portuaires compétentes pour trouver des solutions rapides qui permettraient d’étouffer le mouvement d’humeur qui était projeté afin d’éviter que dans le contexte socio-politique actuel des activistes ne profitent se mettre en exergue. Personnellement, il a fait une descente au siège du GUCE dans la matinée en compagnie du Secrétaire exécutif du GICAM pour s’enquérir des dispositions urgentes prises. Il sera satisfait de constater le Directeur générale des Douanes, Fongod Edwin Nuvaga, ci-devant PCA du GUCE a fait le déplacement de Douala pour y tenir en urgence une réunion de crise avec toutes entreprises parties prenantes, les Aconiers, les différents syndicats des professionnels actifs dans le secteur et les représentants des opérateurs intermédiaires.
Il s’agissait de répondre aux récriminations des opérateurs et importateurs qui portaient sur les énormes lenteurs des procédures de dédouanement des véhicules d’occasion. Ce qui engendrait des pénalités douanières importantes dont ils estimaient n’être pas à l’origine, mais du fait des défaillances du nouveau système de déclaration 100% électronique. Mais aussi de la très forte dégradation de la voirie menant au parc aux véhicules d’occasion. En effet, depuis le 1er novembre 2018, le Guichet Unique a décidé d’automatiser à 100% la procédure de dédouanement des véhicules d’occasion au port de Douala. Ce nouveau système suppose que l’opérateur économique soumette sa demande en ligne et qu’il fasse directement le paiement soit par la banque SCB, soit par Orange Money, soit en continuant à payer au guichet où la SGS a ouvert des comptes. Seulement, la première semaine, il y a eu quelques perturbations avec le système de paiement d’Orange money.
Par la suite, il y a eu des couacs dans le traitement électronique des documents, avec la qualité des informations qui était fournie par les usagers. Notamment avec des oublis de joindre certaines pièces, ce qui obligeait à la SGS de demander des compléments d’informations. Au sortir de cette réunion d’urgence, le PCA du GUCE Fongod Edwin Nuvaga va communiquer sur les résolutions d’apaisement prises : «Pour résoudre ce problème, nous avons décidé que les deux systèmes : - le système d’avant qui était semi-électronique va cohabiter avec le système entièrement électronique. Ce qui permettra que chaque opérateur travaille avec le système dans lequel il se trouve à son aise. Pour les autres qui auront toujours les petits soucis avec les systèmes 100% autonomisation et 100% matérialisation, vont continuer à travailler comme d’habitude».
Il va ajouter : «Nous avons aussi demandé au GUCE et à la SGS de renforcer la sensibilisation, la formation et d’accompagner les différents opérateurs pendant cette phase de transition qui va aller jusqu’au 31 décembre 2018. Nous pensons que cette période sera essentielle pour s’arrimer à la nouvelle procédure de dédouanement des véhicules d’occasion qui va entrer en application à partir du 1er janvier 2019». Malgré ces difficultés d’adaptation, il reste que le nouveau système soit majoritairement apprécié. Pour preuve, 771 dossiers ont été initiés et payés en ligne au niveau de la plate-forme et pour lesquels 300 dossiers se trouvent dans une situation où la SGS demande des compléments d’informations pour pouvoir les traiter. Pour ces cas, le PCA du GUCE annonce : «Nous avons mis sur pied une task-force pour gérer les 212 dossiers en instance et dès cet après-midi, nous avons décidé que les importateurs de ces voitures se rendent soit au Guichet Unique soit à la SGS pour que de façon manuel nous gérons rapidement ces différents dossiers».
Mathieu Nathanaël NJOG