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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 21:04
45 candidats pour 15 places et 03 candidats pour le bâtonnat
45 candidats pour 15 places et 03 candidats pour le bâtonnat
45 candidats pour 15 places et 03 candidats pour le bâtonnat

Conseil de l’ordre des avocats                   

 

L’Assemblée générale élective de l’Ordre des avocats du Cameroun se tiendra le 24 novembre 2018 à Douala. Au dernier comptage des candidatures, ils sont 45 candidats pour les 15 places au conseil de l’ordre et 03 candidats pour le poste de bâtonnier.

 

La campagne électorale bat son plein à un rythme infernale. Conférences, réunions, rencontres avec les associations, diners, cocktails, distribution des prospectus et plaquettes programme,… les candidats ne lésinent sur aucun moyen pour appâter les électeurs qu’on estime à 2500 pour ce scrutin.  L’élection la plus en vue est celle du bâtonnier pour laquelle trois (03) candidats sont en lice : Me Jackson Ngnie Kamga, le bâtonnier sortant, Me Charles Tchakouté Patié, son malheureux challenger lors de l’élection de 2015 et Me Ernest Titanji Duga, troisième larron, il entend comme dans la fable de la Fontaine départager les deux autres candidats qui étaient déjà les deux favoris de la précédente assemblée générale élective de février 2015. Elections où Me Ngnie Kamga était largement arrivé en tête avec 621 voix, alors que Me Tchakouné Patie récoltait 421 voix. Pour Me Ernest Titanji Duga, certes résident à Yaoundé, mais d’expression anglaise, son accroche est simple, il appelle à son élection afin d’éviter l’implosion du Barreau du Cameroun. Il estime que l’élection d’un de ses deux concurrents va conduire inéluctablement à l’explosion du Barreau.

Pendant ce temps, le Bâtonnier sortant, Me Ngnie Kamga surfe sur son bilan qu’il présente comme largement positif, et ses partisans disent être meilleur que ceux de cinq illustres prédécesseurs. A son actif, ils mettent l’organisation régulière des séminaires de formation, la gestion admirable des stagiaires et le renflouement des caisses qu’il a trouvé grandement déficitaire. Bilan qu’il entend parachever  avec des projets dans le pipe à l’instar de la mise sur pied de la Mutuelle des Avocats du Cameroun (MUTAC). En revanche, son principal challenger Me Tchakouté Patié, qui semble avoir appris beaucoup des leçons de son précédent échec, fait valoir sa détermination de satisfaire les aspirations de cette corporation en leur offrant un autre Barreau du Cameroun. Sa profession de foi a pour leitmotiv : «Pour un barreau qui rassure» avec en prime «la protection de l’Avocat et l’équilibre des cultures». Un Barreau du Cameroun que les avocats souhaitent voir de plus en plus en front office dans la défense des intérêts avocats, des libertés fondamentales, devenir une institution forte et respectée par le pouvoir en place, et surtout un proche pour défendre la veuve et l’orphelin.

Sur ces exigences de la corporation, chacun des candidats proposent un projet flatteur. Seulement, apprend-on il est opposé à chacun des candidats des arguments reducteurs. A Me Titanji Duga, les avocats d’expression anglaise soutiennent qu’il est défavorisé par l’environnement politique actuel, marqué par la crise dite anglophone. Une crise qui ne commande pas qu’un avocat originaire des régions anglophones prenne les commandes du Barreau du Cameroun à cet instant.  En revanche, il est reproché à Me Tchakounté Patié, d’être très élitiste, de ne pas trop s’engager dans les causes communes et par conséquent de ne pas être très différent de son principal rival. A ce dernier, qui n’est autre que Me Ngnie Kamga, il lui est reproché sa gestion de la répression barbare des avocats d’expression à Bamenda (à l’origine de la crise anglophone), son mutisme devant les agressions répétées des avocats dans les unités des forces de l’ordre, la mauvaise gestion de l’examen d’admission au tableau de l’ordre des avocats du Cameroun qui a suscité une grogne des avocats stagiaires et un manque de positionnement du Barreau du Cameroun comme un véritable contre-poids au pouvoir en place.

Mais encore, pour y parvenir, il faudrait déjà que les candidats réussissent à se faire élire parmi les 15 membres du Conseil de l’ordre parmi les 45 candidats en lice. Surtout qu’il y a des gros calibres à l’instar de Me Robert Nana et Me Evelyne Suzanne Tam Bateky qu’on présente comme la future première femme qui sera élue dans les années à venir Bâtonnier. Mais avant il y a l’élection du président de l’Assemblée générale et ses vices qui charrient aussi de nombreux appétits. Me Nico Halle le président de l’AG et les autres membres du comité d’organisation assurent que les dispositions sont prises pour que tout se déroule en tout impartialité et en toute transparente.

Mathieu Nathanaël NJOG

 

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