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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 23:43
Joseph Antoine Bell, candidat à la présidence

Élection à la Fécafoot

L’éternel candidat à la présidence de la Fédération camerounaise de Football donne une conférence de presse dimanche 25 novembre 2018 à l’hôtel Djeuga Palace à Yaoundé. Certainement ce sera le lancement de sa campagne.

 

Le lancement du processus électoral à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) est effectif depuis le 15 novembre 2018 avec l’organisation des élections dans les Ligues départementales de football. Le 27 novembre sera au tour des dix Ligues régionales de football. Et après ce sera les élections à la fédérale. Dans les starting-blocks plusieurs candidatures sont annoncées. En attendant leur officialisation, C’est l’ancien international camerounais Joseph Antoine Bell qui va lancer les hostilités. Après son échec en 1996 devant Vincent Onana parce qu’il avait refusé de corrompre le corps électoral, après 2015 lorsque sa candidature avait été invalidée pour des raisons fallacieuses de défaut de carte nationale d’identité pourtant versée au dossier, et l’ancien goal-keeper de la grand épopée de l’Olympique de Marseille, puis des Girondins de Bordeaux et puis de Saint-Etienne, n’a pas abdiqué, il entend jouer avec la prochaine élection à la présidence de la Fécafoot de 2018, son dernier match en la matière.

 

La reconnaissance internationale

Le double champion d’Afrique (1984 et 1988) va comme à chacune de ses candidatures avec les faveurs de la majorité de l’opinion publique, non votante malheureusement. Une popularité et une crédibilité qu’il a acquise depuis ses années de compétiteurs où il était dans tous ses clubs respectifs et à l’équipe nationale la voix des sans voix. Une stature très admirée à l’international, ce qui n’est pas le cas au Cameroun. Confirmant l’adage que nul n’est prophète chez soi. Pour preuve, le Comité exécutif de la Fifa réuni le samedi 28 octobre 2017 en avait fait membre de la Chambre de Résolution des Litige de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), pour la période allant de fin 2017 à 2021. Une décision prise à la suite «des propositions» faites par les Confédérations membres et les associations de joueurs à travers la Fifpro. Mais aussi après une enquête de moralité menée par une agence internationale agréée par la Fifa.

Et pour cause, pour siéger dans cette instance juridictionnelle de la Fifa, il faut être réputé n’avoir aucun antécédent judiciaire aussi bien sur le plan civil que sportif. Mais aussi, avoir une crédibilité établie qui ne peut être prise à défaut. Dans le communiqué de la Fifa qui annonçait cette nomination, on peut lire : «La FIFA est convaincue que l’engagement de Joseph Antoine Bell contribuera fortement à l’efficacité et à la crédibilité déjà établies de cet organe décisionnaire de la FIFA». Ses proches n’en doutent pas. Lui qu’on dit avoir une expérience de haut niveau, une grande vision et un niveau intellectuel rare dans le monde du football professionnel. Cette nomination de la Fifa arrive quelques semaines après que le meilleur gardien africain du 20è siècle de la CAF ait été retenus dans le quota des anciennes gloires du football africain, invités par la Caf pour mener des réflexions qui ont abouti aux réformes engagées par le nouveau président de la CAF Ahmad Ahmad. Suivra sa nomination par la CAF dans le Comité d’organisation de la Can (Cocan) Total.

 

Adoubement de la présidence

Sur le plan national, il a été nommé en 2014 par le Président de la République Paul Biya comme membre du Comité interministériel de préparation des Can féminine 2017 et masculines 2019 que va abriter le Cameroun. Mais avant déjà, en 2013-2014, il a été fait membre de la Commission relecture des textes de la Fecafoot par la Présidence de la République. Ce serait alors peu dire qu’il n’a pas la reconnaissance de son pays. Pour autant, on ne peut pas faire abstraction du fait qu’il soit très combattu par certaines autorités sportives camerounaises qui ont peur de le voir briguer des fonctions plus importantes dans la gestion du football camerounais, notamment celle de président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Fonction qu’il tente de briguer depuis 1996. Mais depuis lors, des obstacles majeurs sont dressés sur sa route. Ces pourfendeurs sont même allés jusqu’à l’ostracisé.

L’une des rares autorités sportives à reconnaitre son expertise, c’est l’ancien Ministre des sports et de l’Education physique (MINSEP) de l’époque, Michel Zoa, qui avait obtenu du Premier ministère l’autorisation de le recruter comme consultant de ce département ministériel. Seulement, les combats qu’il a mené depuis ses années de joueurs professionnels (Marseille, Bordeaux et Saint-Etienne) et même chez les Lions Indomptables, notamment à la Coupe du monde 1990 et qui l’avait fait porter les oripeaux de rebelle, sont en train de lui donner raison. Tous les observateurs s’accordent à dire qu’il a toujours été avant-gardiste dans la dénonciation des maux qui gangrènent la gestion du football en général et camerounais en particulier depuis des décennies.

 

L’heure de la consécration

Et c’est à juste titre que la majorité des observateurs du football camerounais s’accordent à dire qu’avec la désignation par la Fifa d’un deuxième Comité de normalisation à la Fécafoot, énième structure de gestion provisoire à la Fécafoot, son heure avait. «Mais alors le vote n’étant pas populaire, les acteurs du football vont-ils regarder la direction qui leur est montrée ou ne vont voir que le doigt dressé», souligne Jean-Jacques, un de ses fanatiques. Surtout que S.M J.A Bell, 64 ans, Chef supérieur du Village Mouandè dans la Sanaga-Maritime ne considère pas cette nomination de plus comme une consécration mais comme une interpellation à toujours faire mieux pour mériter la confiance de la grande famille du football mondial et peut-être demain camerounaise. Surtout qu’il propose un nouveau contrat social à la grande famille du football camerounais : l’assainir des pratiques mafieuses, instaurer le respect des victoires dans les stades, réconcilier la grande famille du football, redorer l’image du football camerounais et le porter aux standards internationaux. Ce qu’il a pris comme leitmotiv : «Le Retour au foot» propre.

Mathieu Nathanaël NJOG

 

 

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