L' île de la tentation de Njognath

Douala

Les populations ont répondu fortement présent à la place de la Besseke pour la parade solennelle de la fête de nationale du 20 mai 2017.

Bravant la pluie qui s’est abattue aux premières heures la matinée, les populations de la ville de Douala et les forces armées et polices se sont rendus massivement à la place de fête de la Besseke pour communier de concert avec les Camerounais de l’ensemble du territoire national à la 45è édition de la fête nationale du 20 mai 2017. Le programme a été respect quasiment comme sur un papier de musique. Après les usages protocolaires de l’arrivée du Gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, c’est la remise des médailes qui va marquer la première grande articulation de cette célébration Dans la ville de Douala. Avec parmi la centaine de récipiendaires, notre confrère Martin Camus Mimb, journaliste sportif commentateur pour Canal Plus Afrique la Coupe du monde Afrique du Sud 2010 et aujourd’hui promoteur d’une Chaine de radio privée dans la capitale économique «Radio Sport Info (RSI)». Cette reconnaissance de son brillant parcours qui a encore des pages à écrire, va lui valoir la médaille de «Chevalier du mérite camerounais».

Il va s’en suivre la remise des récompenses aux vainqueurs des différentes activités sportives et culturelles qui ont été organisées tout au long de la semaine de célébartion sous la houlette du premier citoyen de la ville de Douala. Parmi lesquels, une marche commando des forces armées et police dans les artères de la ville de Douala, et un concert de musique des armées. Une initiative visant à resserrer les liens de camaraderies entres les hommes en tenue des différents corps et renforcer leur cohésion d’actions dans les missions de sécurisation des populations et de leurs biens, mais aussi et surtout de préservation de l’intégrité territoriale. Cette activité a illustré avec joie et patriotisme le thème de l’édition 2017 de la fête de l’unité nationale : «Armées et nation en parfaite synergie pour un Cameroun uni dans sa diversité». Surtout en ces temps où le Cameroun est dans la région de l’Extrême-Nord sous la menace des attaques terroristes du groupe Djihadiste Boko Haram. Et où le vivre ensemble connait quelques velléités de déstabilisation à travers de certains extrémistes qui veulent profiter de la crise dite anglophone qui a ébranlé les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.

Le temps fort de cette célébration a été la phase de défilé. Ouvert par la parade des forces armées et police, les différentes carrées ont cadençé leurs pas au rythme de la musique de la section musicale du Bataillon d’intervention rapide (BIR), partie de leur base de Man'o war bay de Limbé, les différents corps des forces de maintien de l’ordre (Militaires, gendarmes, police, administration pénitentiaire) ont déployé leurs unités motorisées pour démontrer leurs capacité d’intervention aérienne, terrestre et maritime. On a pu apprécier la voiture hôpital avec un plateau technique de haut de gamme que le Ministère de la défense vient d’octroyer à l’Hôpital de la garnison militaire de Douala. Ce passage s’est fait dans un brassage de corps et une ambiance bon enfant. «Montrant ainsi leurs attachements aux institutions républicaines», soulignera le Gouverneur Ivaha Diboua. Suivra le passage des établissements scolaires, les associations et les partis politiques clôtureront ce défilé. Tous porteurs des messages et des tenues prônant les valeurs positives qui n’ont pas laissé indifférent le grand public, venu vivre ce moment de la célébration de l’unité et la cohésion nationale à travers la manifestation du brassage des populations cosmopolites de la ville de Douala.

Outre, l’absence de certains partis politiques d’opposition qui avait déjà annoncé qu’ils boycotteraient cette célébration de la 45è fête de l’unité nationale, le parti au pouvoir va briller par une très forte mobilisation  de toutes ses 6 sections (hommes, femmes et jeunes). Démontrant à suffire sa domination du microcosme politique dans la cité capitale économique. Par ailleurs, on va remarquer la participation surprise au défilé du Paddec de Me Jean de Dieu Momo qui avait précédemment annoncé le boycott, mais aussi le changement de nom de ce parti politique qui se dénomme désormais «le Patriote». A ce propos, il justifiera ce volte-face : «Notre décision est survenue de participer à la célébration de cette fête de l’unité a été prise après que des mains criminelles ont incendié une école à Bamenda. Nous avions décidé dans notre instance exécutive de nous  désolidariser de cette façon d’exprimer ses revendications plus ou moins légitimes». Dans l’ensemble un satisfecit devra être adressé au comité d’organisation qui ont veillé à ce que le déroulement des différentes séquences soit synchronisé et sans aucune fausse note comme sur du papier à musique.

Mathieu Nathanaël NJOG