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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 20:30

Société – Gestion société d’Etat

Chantier Naval

Après deux mois de fonction, le Directeur général par intérim du Chantier naval et industriel du Cameroun passe devant son premier examen devant les administrateurs. Au moment où son début de règne est émaillé par plusieurs grognent sont enregistrés.

 

Un Conseil d’administration ordinaire du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic) s’est tenu hier mercredi 16 juillet 2008 au siège de cette société à Douala. La rumeur a fait état de la nomination d’un nouveau directeur général. Il n’en a rien été. Les administrateurs ont renouvelé leur confiance à Antoine Bikoro Alo’o, le directeur général par intérim depuis deux mois. Il a présenté l’état des lieux de la mission qui lui a été confié lors de son arrivée en janvier au poste de directeur général adjoint chargé des finances et de la comptabilité. Celle de l’assainissement de la gestion financière et comptable. « Je viens de présenter mon premier bilan en tant qu’intérimaire de mes six premiers mois », confie Antoine Bikoro. Sur le plan financier, il a démontré qu’après avoir « trouvé une situation lourde », la Cnic sort progressivement d’une morosité financière. Ainsi en six mois, la Cnic a réalisé un chiffre d’affaire de 13 milliards de Fcfa, assorti d’un résultat bénéficiaire de 479 millions Fcfa, « malgré les charges qui sont encore très lourdes », affirme le directeur général de la Cnic. Un frémissement vers la croissance, lorsqu’on sait que l’exercice 2007 a été marqué par une perte de 1,2 milliards de Fcfa sur un chiffre d’affaire de 30 milliards de Fcfa.

Cette session a aussi été l’occasion de présenter les résultats de l’audit réalisé sur la gestion de son prédécesseur. Un document de 702 pages qui a laissé les administrateurs à l’émoi. « Car il était truffé des révélations sur des faits anormaux de gestion », souligne un administrateur. D’autant plus que le Chantier naval passait pour être une situation de rente et de prébendes de certains employés. On peut citer, un montant de 400 millions Fcfa dépensé pour une cérémonie de pose de la première pierre fictive. A cet effet, Antoine Bikoro s’est engagé à l’amélioration de ce résultat  d’ici la fin de l’année. Cela passe par des mesures draconiennes qui ne vont pas plaire à plus d’un. Le maintien des primes, mais la suppression des avantages indus. Le nettoyage du fichier des fournisseurs qui était de 900 parmi lesquels 172 créditeurs, dont certaines, n’étaient pas régulières. « J’ai mis en place un plan glissant de trésorerie pour nous permettre de régler les créances de manière prioritaire », avoue A. Bikoro.

 

Pattes chaudes

En revanche, il s’est aussi justifié sur les sourdes et même bruyantes que le Cnic enregistre depuis sa prise de fonction. C’est le cas de la démission de Ali Dembri,  l’assistant technique de la Banque africaine de développement (Bad). A ce sujet, il dit s’étonner de la décision de cet expert. « Son contrat stipule deux raisons qui peuvent conduire à la rupture : - Le non paiement de ses émoluments – et un cas de force majeur, notamment une entrave à ses fonctions dans un délai ne dépassant pas 60 jours », précise le directeur général. Avant d’ajouter « Ni l’un, ni l’autre n’est survenu dans ce contrat. Car je constate qu’il ne s’est pas plaint à la Bad. Plus encore il est dit que les deux parties doivent tout faire pour arriver à un arrangement à l’amiable. A cet effet, je vais refuser sa démission parce qu’il y a en outre une audition qui le concerne ».

Il faut dire que le conseil d’administration s’est tenu dans un climat d’insécurité. Car, la société de sécurité Group 4 Securicor opérait au retrait de son personnel pour des arriérés de paiement d’un montant global de 95 millions de Fcfa (soit 72 mois et 23 millions de Fcfa de la Uic représentant respectivement 6 mois et 8 mois d’impayés). «Le problème n’est pas cet arriéré mais un refus de dialogue avec le fournisseur que nous sommes », clame Joseph Biyiwoh, le directeur général de G4S. En réponse, Antoine Bikoro se dit surpris. « C’est vous qui m’informez de leur retrait. Ce n’est pas normal. Car les factures suivent une procédure, la vérification de leur conformité, leurs éligibilités au paiement et la régularisation progressive ».

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 17-07-2008

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 13:06

Plan d'action 2008-2012

 

Le Programme alimentaire  mondial (PAM) et le Cameroun ont signé mardi un accord sur le  cadre commun pour le plan d'action 2008-2012 du programme du pays  et une lettre d'entente relative à l'opération d'urgence pour  l'appui aux réfugiés tchadiens et centrafricains dans le Nord du  Cameroun. Le programme de pays Cameroun (2008-2012) prévoit un appui de 7, 2 milliards de Fcfa (environ 14,4 millions de dollars), dont 33%  de contribution du gouvernement camerounais, à l'éducation de base, à la sécurité alimentaire et au développement rural. 

 

Concrètement, le PAM va fournir 3.000 tonnes de denrées  alimentaires à plus de 51.000 enfants des écoles primaires du Nord du pays. En plus, plus de 5.200 filles des classes du cours  élémentaires 1 et moyen 2 recevront des rations alimentaires.  Le PAM va aussi fournir des céréales en qualité et en quantité  suffisante aux greniers villageois. 12.900 bénéficiaires dont plus de 62% de femmes sont ciblés.  "Le PAM participe depuis des années dans l'amélioration de la  sécurité alimentaire des populations vulnérables du Nord et de  l'Extrême Nord", a déclaré le vice-Premier ministre et ministre de l'Agriculture du Cameroun, Jean Kueté, à la cérémonié de la  signature des accords. 

L'assistance alimentaire aux réfugiés au Cameroun (du mars 2008 au fevrier 2009) va concerner 85.000 réfugiés dont 55.000  Centrafricains et 30.000 Tchadiens. 

 

Le PAM a décidé de fournir une assistance alimentaire à tous  ces réfugiés pendant 12 mois pour les réfugiés centrafricains et 6 mois pour les tchadiens, soit un coût total de 9 milliards de Fcfa, avec un accent sur les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent. Les provinces concernées sont l'Adamaoua et l'Est pour les  réfugiés centrafricains et Langui dans le Nord Cameroun pour les  tchadiens. Le gouvernement camerounais va assurer la sécurité de toute  l'opération par la fourniture d'escortes militaires pour  accompagner les équipes de distribution et les cargaisons des  vivres.

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 12:46

Cameroun :

Contre toute attente, c'est le général René Claude Meka qui, en premier, a rendu compte, à l'opinion nationale et internationale, des récents événements de Bakassi.

La cour du roi Pétaud " : voilà ce qu'est en train de devenir la République du Cameroun en cette fin de règne du renouveau. Un pays où n'importe qui se mêle de n'importe quoi, sans s'en référer à personne, tel que ça se passait sous ce roi de France bien connu, le roi Pétaud (en vérité il n'a jamais existé, mais c'est une expression de la langue française pour décrire la pagaille). Où a-t-on jamais vu, un soldat, fut-il général et chef d'état-major des armées, rendre compte au public, en lieu et place du gouvernement, d'événements qui engagent un pays entier ? Même dans les régimes militaires, cela ne se produit pas. C'est peut être en temps de guerre que l'on peut, peut-être, admettre cela.

 

Et même...  En tout cas, au Cameroun, cela se produit, sans que nul ne s'en offusque. Etant donné cela, il ne reste plus qu'une chose, fermer, carrément, le ministère de la communication, et le transformer en un service du ministère de la défense, ou plus exactement, de l'état-major des armées, René Claude Meka ayant brûlé la politesse jusqu'à son patron direct le ministre de la défense.

 

Militarisation du Renouveau?

Cette irruption d'un soldat dans la vie politique camerounaise, nous ramène à la polémique latente qui se déroule au Cameroun, sur la place et le rôle de l'armée nationale dans notre pays. Paul Biya s'en est, dès les premières menaces subies par son régime et en provenance de la population, servie. Tout au long de l'année 1991, l'armée s'était substituée à la police pour " rétablir l'ordre ", mission principale de la police.

 

 Il s'est basé sur une définition pernicieuse, en tout cas valable uniquement en régime despotique, à savoir, la graduation des hommes en armes au Cameroun, en " force de première catégorie ", la police, " force de deuxième catégorie ", la gendarmerie, " force de troisième catégorie ", l'armée. A vrai dire, il n'existe pas de catégories dans les forces. Chacune a sa mission, qui en fait sa raison d'être. A la police, le maintien de l'ordre en zone urbaine. A la gendarmerie, le maintien de l'ordre en zone rurale. Et à l'armée, la protection des frontières nationales, que celles-ci soient terrestres, maritimes, ou aériennes. Mais, au Cameroun on a tout mélangé. Notre armée, dès le début de l'indépendance, a été utilisée pour consolider le régime en place.

 

Le régime d'Ahmadou Ahidjo, rejeté par la population, n'a pu se maintenir que par l'intervention de l'armée, qui s'est ainsi transformée en armée de guerre civile. Les nombreux généraux que compte le Cameroun à ce jour, ont été ainsi les complices de la dictature qu'a instaurée Ahmadou Ahidjo, dans notre pays, de 1958 à 1982. Ils ont participé à toutes les campagnes militaires, non pas contre quelque invasion extérieure que ce soit, mais, bel et bien contre les Camerounais, c'està- dire leurs propres compatriotes. Et la police, pour sa part, s'est transformée en officine politique qui ne s'occupait plus, uniquement, du maintient de l'ordre, mais, bel et bien, de traquer les opposants politiques, jusqu'au-delà des frontières nationales.

 

 Avec l'avènement du régime du renouveau, nombreux avaient été les Camerounais qui avaient pensé que les choses rentreraient dans l'ordre. Que non. C'est la continuité qui a plutôt prévalu. Donc, 1991, l'armée est dans les rues du Cameroun pour sauver le régime du renouveau. Quelques années plus tard, elle est de nouveau déployée contre les Camerounais, pour combattre le grand banditisme au Cameroun. Ce fut la sinistre affaire des disparus de Bepanda. Comment cela aurait-il pu se terminer autrement, dès lors que les militaires sont de parfaits ignorants en manière de maintien de l'ordre ? Ils sont formés à manipuler la grenade offensive et défensive, et  aucunement la grenade lacrymogène. Bilan : 9 disparus ! Tout dernièrement, encore, au mois de février 2008, face à des enfants sans armes, les soldats et les chars ont, de nouveau, été déployés dans les rues du Cameroun.

 

Bilan: plusieurs dizaines de morts. Pis encore, qui pourra jamais nous dire combien de manifestants sont-ils tombés dans les eaux du Wouri, à Douala, ce fameux jour où ceux-ci avaient été pris en tenailles par la troupe ?

 

Jean Pierre Biyiti Bi Essam muet devant la grande muette

D'ordinaire, l'armée est qualifiée de "grande muette ", pour une simple raison, il ne lui appartient pas de fourrer son nez dans les affaires politiques. Bien mieux, elle est située au-dessous de l'administration civile. C'est  pourquoi, le dernier des chefs de district est le patron du plus gradé des généraux qui se trouve dans son unité de commandement. Il lui donne des ordres, et celui-ci se met au garde-à-vous devant lui, en claquant les talons. De même, c'est pour cette raison que les soldats, quel que soit leur grade, défilent devant les civils, lors des fêtes nationales. D'où vient donc qu'un soldat se mette à rendre des comptes à la nation d'événements qui se sont déroulés à la frontière ? Que restera-til, au ministre de la communication, à faire ? Répéter ce que le soldat a déclaré, ou alors la boucler ? Dans le cas d'espèce, on se rend bien compte qu'il l'a plutôt bouclée.

Et c'est bien dommage. Surtout qu'il a quelques temps avant, intimé l'ordre aux journalistes de ne pas parler des affaires de l'armée: la grande muette?

 

© La Cité : Pauline Biyong&

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 12:06

Expropriation foncière frauduleuse des terrains de Douala

 

Il a écrit au président de la République, Paul Biya, pour demander la restitution d’un lopin de terre pour le compte du Ngondo.

 

Excellence, Monsieur le président de la République,

Je vous renouvelle mes hommages convenus et, alors que vos lourdes charges à la tête de notre pays ne vous laissent aucun répit et qu’il ne manque pas de préoccupations plus urgentes, permettez-moi, Excellence Monsieur le président, de saisir votre plus haute autorité d’une question qui tient d’une extrême délicatesse pour la paix en mon Canton à Douala. Les institutions de la République que vous incarnez se livrent depuis avant les indépendances à un jeu de massacre organisé sur les terres de mes ancêtres.

Depuis la pendaison de mon grand-père, Rudolf Douala Manga Bell, condamné à mort et pendu par le colon allemand le 7 août 1914, pour avoir osé revendiquer le simple droit de vivre sur les terres de ses ancêtres, l’Etat du Cameroun a perpétué des braquages en règle dans l’espace vital des Sawa à Douala, sous administration française et sous les régimes successifs depuis les indépendances. Le prétexte était tout trouvé : expropriation pour cause d’utilité publique. Une excuse agréable à tous, lorsque le développement économique de notre pays est en jeu. Mais la violence et l’iniquité commencent lorsque, au moment où les terres expropriées il y a cinquante ou cent ans, perdent la cause d’utilité publique et sont revendues au titre des domaines privés de l’Etat.

Qu’il me soit permis, Excellence Monsieur le président, d’insister sur un détail d’importance. Tous les terrains arrachés dans la ville de Douala n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque indemnisation. La plus petite justice aurait voulu que ces terres soient rétrocédées, au nom du droit élémentaire de préemption reconnu aux dépositaires ancestraux.

Tel n’aura pas, hélas ! été le cas. Les ministres successifs de l’Urbanisme et de l’habitat, ou encore des Affaires foncières et des Domaines plus récemment, ont passé outre toutes vos instructions et n’en continuent pas moins aujourd’hui de vous discréditer aux yeux de la communauté internationale.

En 1996, le président de la République du Cameroun a pris un décret pour annuler les ventes de gré à gré de terrains à Douala. Et quelques mois plus tard, un décret d’application de la mesure. Nous sommes au Cameroun en situation d’échec au pouvoir souverain du chef de l’Etat. Je vis en mon canton, je constate que vos décrets sont restés lettres mortes.

Plus récemment encore, le 11 juillet 2008, j’ai vécu une scène de destruction à la pelleteuse d’un domaine sur la descente de la Cathédrale à Douala, un terrain évalué à cinq mille mètres carrés, vendu sous le boisseau à 5 000 francs Cfa le mètre carré. Se disputent ce terrain trois braves citoyens, un hiérarque du Rdpc à Douala, un député du même parti converti homme d’affaires ou capitaine d’industrie, et l’actuel président de la Chambre de commerce et d’industrie du Cameroun.

Or, le Ngondo, l’assemblée traditionnelle du peuple sawa dont vous avez reçu l’extrême onction, souhaite exploiter ce site pour y ériger son siège permanent et définitif. J’en fais ma grande ambition au moment où je reprendrai la présidence du Ngondo, dès la fin de cette année. Le peuple sawa ne se fera pas l’insulte de n’être pas en mesure de rassembler 25 millions de francs Cfa pour un site en plein Douala pour la cause des Sawa qui représentent, vous le savez, le cinquième des peuples du Cameroun.

Il y a quelques semaines encore, la résidence de Lobe Bebey Bell à Bali a été prise pour cible. L’illustre ancêtre a assuré la régence de la chefferie de mon canton entre 1932 et 1950. A en croire une certaine information, le terrain aurait été vendu à un acquéreur incertain par un improbable parent du chef défunt. Jusqu’où les infamies, les profanations et les iconoclasmes ne pourront prospérer plus loin ? Aucun peuple, aucune civilisation au monde ne saurait tolérer que les sièges de ses institutions traditionnelles soient adjugés au premier aventurier. On en serait alors à négocier aux enchères le Palais de Versailles de Louis XIV, à commencer par l’Elysée à Paris, la Maison-Blanche à Washington, ou même le Palais de l’Unité à Etoudi. Ce n’est surtout pas à Bafoussam, à Foumban, à Garoua ou ailleurs dans le sud Cameroun qu’on s’aviserait de négocier des terrains d’une chefferie. Mais au prochain tour, à Douala, la ville du Cameroun où rien n’est interdit, quelques grands commerçants achèteront, à Douala, le mausolée de Rudolf Douala Manga Bell. Un titre foncier sur le théâtre de la pendaison du Roi, cinquante ans au moins avant que le Cameroun n’ait eu un certain Ernest Ouandié.

Le Cameroun en serait tout beau, comme un vilain pied de nez aux intellectuels du continent qui travaillent à réécrire l’histoire, sur l’instant zéro du 18 juillet 1884. Face au plénipotentiaire Nachtigal de l’empereur allemand Guillaume Premier, un chef de file, le King Bell, aux côtés de Dicka Mpondo, le King Akwa, a signé l’acte de naissance du Cameroun.

Que tous les prétendants à ce terrain pour lequel mon grand-père a été pendu veuillent bien attendre que je ne sois plus de ce monde et que j’aie le cauchemar de me retourner du fond de mon caveau parce que mes enfants n’auront pas eu le courage de se lever pour défendre ce qui est à eux.

Excellence, Monsieur le président, le peuple sawa et moi-même vous saurons infiniment gré de toutes les mesures d’urgence que vous voudrez bien prendre pour assainir cette situation qui devient potentiellement explosive. Vous aurez acquitté un respectable tribut à la Résolution 61/295 des Nations unies du 13 septembre 2007 sur les droits des peuples autochtones. Pour mémoire, qu’il vous convienne de repenser cette disposition de la Résolution, que le Cameroun a signée et doit avoir ratifiée.

Article 28 : Les peuples autochtones ont droit à réparation, par le biais, notamment, de la restitution ou, lorsque cela n’est pas possible, d’une indemnisation juste, correcte et équitable pour les terres, territoires et ressources qu’ils possédaient traditionnellement ou occupaient ou utilisaient et qui ont été confisqués, pris, occupés, exploités ou dégradés sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause.

Excellence, Monsieur le président, j’ai l’honneur de revendiquer, au nom du peuple sawa en général et du peuple douala en particulier, la restitution du terrain dont il est question. Pas pour le compte du Prince René Douala Manga Bell, mais au nom du Ngondo. Assurément, vous aurez posé là la première pierre de la mise en œuvre des mesures sur la protection des minorités et des populations autochtones que nous avons votées pour notre Constitution en 1996. Vous en aurez l’onction de toute la communauté internationale.

J’ai 82 ans passés, je n’ai plus la vigueur de mes 23 ans lorsque j’étais soldat au front du Tonkin pour la guerre d’Indochine pour le compte de la France en 19…

Monsieur le président, je me fais la violence au quotidien de m’entretenir avec cent ou mille sujets, de mon canton, ou de tous les autres cantons du grand village de Douala. Je n’ai pas l’excuse de quelques escapades à dix mille lieues, seule ma capacité de persuasion me permet de tenir face à une lame de fond qui tient d’une volonté populaire et qui a ses allures d’insurrection.

Je vous renouvelle les assurances de mon peuple à demeurer le peuple accueillant qu’il a toujours été et que Douala restera cette formidable terre hospitalière pour tous les hommes du monde. Je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le président de la République, l’expression de ma déférente et respectueuse considération. Et que vive le Cameroun !


Douala, le 14 juillet 2008

Prince René Douala Manga Bell

 * La titraille est de la Rédaction

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 11:47

Société – Université de Douala

 

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo a reçu Amadou Mokaree Kutjnzem hier mardi 15 juillet 2008 dans ses services. Alors que l’enseignant de l’université de Douala était en compagnie de l’envoyé du Sultan des Bamoun, qui n’était autre le 1er adjoint du sultan, Nji Idrissou Pafouyoum, le ministre était entouré de ses plus proches collaborateurs. Après avoir pris connaissance des originaux des diplômes de Mokaree, des éléments versés au dossier, le ministre de l’enseignement supérieur a promis de prendre les dispositions pour qu’il soit rétabli dans ses droits. Il a promis de veiller qu’à l’avenir  des injustices de cette nature ne se reproduisent plus dans l’intelligentsia camerounaise. Il a demandé à l’enseignant gréviste de la faim de retourner à Douala vaquer à ses fonctions en toute sérénité.

Lors de cette réunion restreinte, le ministre Fame Ndongo en a profité pour se prononcer sur le cas du Professeur agrégé Jean Gatsi, avec qui Monkaree forme le tandem des enseignants de l’université de Douala qui ont créé l’effervescence ces dix derniers jours lui aussi revendique une revalorisation indiciaire. Famé Ndongo a demandé à Monkaree de dire à son collègue qu’il savait que sa situation était déjà régularisée. Ce d’autant plus qu’il avait  adressé une lettre à la hiérarchie de l’université de Douala pour que sa situation soit régularisée. Famé Ndongo donnait ainsi réponse à la lettre a lui adressé le 4 juillet 2008 pour relever que  sa requête gracieuse introduite auprès du recteur était restée sans suite.

 

Le Sultan au secours du prof en grève de la faim

C’est jeudi dernier qu’il a pris la route pour Foumban où il est allé rencontrer le monarque. Le sultan lui aurait demandé de surseoir à la grève de la faim qu’il entendait reprendre après avoir fait un break à la suite des négociations engagées par le Sous-préfet de Douala IIIème, Yampen Ousmanou. En partant de Douala, il a réaffirmé sa détermination de se remettre en grève de la faim si au terme de toutes ses négociations, il n’était toujours pas rétabli dans ses droits. A savoir, la revalorisation indiciaire qui s’accompagne d’un changement de statut. A Foumban, une commission d’authentification des diplômes a été mise en place avec comme membre, la Princesse Rabiatou Njoya. Après trois jours de travaux un rapport a été rédigé à l’intention du ministre de l’enseignement supérieur. Son compagnon, le Pr. agrégé Jean Gatsi qui attendait impatiemment l’issu du Conseil d’université de jeudi 10 juillet pour entrer à son tour en grève de la faim si sa revalorisation indiciaire aussi n’était pas à son grade. Mais depuis lors, il n’est pas entré en grève…

Lors d’un point de presse donné hier (mardi) soir devant l’entrée principal du campus I. On apprendra aussi que lors de la XXVème session  du Conseil d’université tenue le 10 juillet 2008, la carrière des enseignants a été au centre des débats. Sur le cas de ces deux  enseignants, le Doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques, le Professeur Modi Koko a soutenu ses collègues. Seulement, la dernière session du Conseil de l’université est restée muette sur le cas de Mokaree Kutjnzem. En revanche, elle a mis sur pied une commission pour rétablir l’indice salarial du Pr. Jean Gatsi auprès du ministère des finances. Cette commission est dirigée par le plus âgé des Doyens, le Pr. Same  Ekoko.

Dans cette perspective, les deux enseignants ont demandé à tous ceux qui entendaient leur accompagner ou soutenir dans leur menace de grève de la faim qu’il l’annulait. Pour donner une chance aux différentes démarches. Toutefois, ces deux thuriféraires du parti au pouvoir restent ferme dans leur projet de création d’un mouvement politique pour dénoncer toutes les formes d’injustices  dans les universités et ailleurs.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 17:26

Réaction - Ingrid Betancourt

 

Nous vous proposons le commentaire d’un de nos lecteurs sur l’article que nous avions publié sur le titre « Betancourt enfin libre ! »


La libération de madame Bétancourt est en soi un fait anecdotique ne concernant que la personne elle-même et son entourage. Le reste : pur matraquage médiatique que subissent des millions de lobotomisés devant leur télévision. Il ne s'agit pas des funérailles de Hugo ici, juste d'une épopée médiatico-pseudo-politique, voire simplement mondaine. Un roman-feuilletons créé par de simples journalistes. Les médias ont pris en otage des millions de gogos qu'ils ont captivés artificiellement avec leurs méthodes habituelles de manipulations des esprits. Grand matraquage des masses et messes-interviews larmoyantes sont là pour assurer un futur succès de librairie : les pigeons pas encore assez gavés de Bétancourt attendent le pavé relatant les six ans de sa captivité publié en centaines de milliers et juteux d'exemplaires. Bref, un excellent coup d'édition que les petits Machiavels de la presse devaient préparer depuis longtemps.

 

Une libération attendue, commercialement parlant, depuis des années. Plus sa captivité durait, plus elle prenait de la valeur en terme d'exploitation commerciale. En six ans le vin a bien vieilli, il n'en sera que meilleur en livre-star des supermarchés. Ce sont les médias et les médias seuls qui avec patience et perversité ont fait entrer dans le crâne de qui le voulait bien des vérités unilatérales, uniformes, univoques et racoleuses. Ils ont réussi à faire croire à des millions de gens qui étaient au départ parfaitement étrangers à cette affaire que Madame Bétancourt était leur cousine, leur camarade de classe, leur voisine de palier. Sous prétexte d'humanisme les "créateurs d'actualité" ou "décideurs d'événements" monopolisent un fait, le médiatisent à l'échelle mondiale pour mieux niveler les sensibilités, les opinions et finalement faire converger les vues vers un seul horizon : celui choisi par eux, les médias. Fatalement vendeur.

 

Aujourd'hui Bétancourt, à qui le tour demain de servir de prétexte au "média-marketing" ? La libération de madame Bétancourt est un soulagement, c'est incontestable. Mais uniquement pour les gens concernés : otages, familles, amis. Pas pour les Marcel Dupont se croyant investis d'une mission dupontesque largement orchestrée par les médias avides de pouvoir, d'actualités à leur avantage, de vision du monde à sens unique... Je n'ai aucune haine, juste une rage saine contre les manitous de la manipulation médiatique, qui ont l'art de créer des événements à la mesure de leurs intérêts "mercantilo-ego-médiatiques". Je refuse de me faire endoctriner par un groupe de prétendus journalistes-humanistes à la solde des marchands de lessive. Madame Bétancourt est une invention médiatique à but lucratif en sens large du terme : faire tourner la machine à "news".

 

L'exploitation éhontée de l'affaire Bétancourt fait bêler les populations dociles, détourne leur attention, leur faire penser à autre chose qu'à l'essentiel. Les journalistes sont des charognards prêts à toutes les manipulations pour se sentir exister, tirant profit des causes les plus "flatteuses" pour ennoblir la profession à bon compte. Certains prétendent que c'est l'opinion publique qui a libéré l'otage... Faux ! Et quand cela serait vrai, est-ce une raison suffisante pour prendre en otage des millions d'esprits à des fins strictement privées, artificiellement montées en affaire d'Etat ? Cette prise d'otage est à l'origine une affaire policière et non politique. Ce sont les médias qui ont en fait une priorité nationale, réquisitionnant l'opinion à des fins journalistiques. Bref, tout ceci n'est rien qu'une opération médiatique parfaitement arbitraire, savamment ciblée pour servir les intérêts d'une corporation. Les français dupes, pauvres moutons conditionnés par les médias, se réjouissent de la libération de celle qui il y a six ans encore était une parfaite inconnue... Vaste mascarade !

 

On fait pleurnicher dans les HLM pour cette histoire mondaine pendant que le clochard du coin n'a droit à aucune attention médiatique, lui qui est pourtant pris en otage économique depuis, 10, 15, 20 ans par la société parfaitement indifférente sur son sort. Evidemment, Dédé Lacloche le SDF du quartier qui fait la manche à la sortie des magasins, c'est moins vendeur, moins romantique, moins à la mode que Ingrid Bétancourt, otage de "qualité, faire-valoir de la "pensée de référence" au visage bien photogénique et femme nécessairement "courageuse". Bétancourt est un ex-otage télégénique beaucoup plus digne d'être reçu avec le tapis rouge. Les médias, pervers, manichéens, sélectifs, ont fait insidieusement passer Bétancourt pour une héroïne par le simple fait de son statut d'otage. En six années d'habiles manoeuvres journalistiques quasi subliminales, le fait est établi dans les esprits.

 

A quand la légion d'honneur pour Bétancourt ? (Attention, il n'est nullement question de remettre en cause la légitimité de la libération de l'otage mais de dénoncer la prise d'otage médiatique, subtile celle-là, de millions d'esprits inaptes à la critique pour mieux les instrumentaliser. Si le but est louable, le procédé est malhonnête, anti démocratique, définitivement immoral. D'ailleurs on prétend fort judicieusement que sans les médias, la captive aurait été libérée plus tôt. Effet pervers de l'écho médiatique de cette affaire : plus on parlait de l'otage, plus il prenait de la valeur entre les mains de ses geôliers...) L'affaire Bétancourt est décidément un pur produit médiatique. Qu'on me laisse la liberté de ne pas penser selon les normes de cette "presse émotive". Moi, je suis un bel esprit, autrement dit un lion. Et surtout pas un âne, encore moins un mouton. Mes détracteurs qualifient les hommes du Farc de méchants terroristes... Objectivement ils ne sont pas plus terroristes que les Résistants de la Seconde Guerre Mondiale, considérés eux aussi comme tels à l'époque par Vichy. Les hommes du FARC, même si ce sont des criminels, ont leurs raisons d'agir ainsi.

 

 

Raphaël Zacharie de Izarra

raphael.de-izarra@wanadoo.fr 2,

Escalier de la Grande Poterne 72000 Le Mans France

Téléphone : 02 43 80 42 98

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 17:22

Réaction - Ingrid Betancourt

 

Nous vous proposons le commentaire d’un de nos lecteurs sur l’article que nous avions publié sur le titre « Betancourt enfin libre ! »

 

Même si je n'approuve pas leurs méthodes, ils ont leur vérité et je peux comprendre que l'on puisse penser et agir à contre-courant des masses civilisées. Les états utilisent eux-mêmes les méthodes criminelles les plus ignobles pour maintenir leur légitimité de nantis et personne ne semble s'offusquer de la chose. La prolifération de la détention de l'arme atomique en est le meilleur exemple. On qualifie les preneurs d'otages de terroristes. Derrière le mot terroriste la réalité n'est pas toujours toute noire ou toute blanche. Bref, le point de vue de mes contradicteurs n'est pas le leur mais celui instillé par les médias. La presse demande à la population française de s'apitoyer sur le sort de Bétancourt et le peuple gagné d'avance par le discours des "gentils journalistes anti FARC" bêle en choeur ! Les médias auraient demandé de mobiliser la sensibilité nationale pour Dédé Lacloche le SDF du coin, aujourd'hui l'opinion publique ne jurerait que par Dédé Lacloche...

 

A partir du moment où la population dans son ensemble suit l'ornière des sentiments médiatiques, plus de place à l'esprit critique ! La prochaine étape de "l'émotion civique" consistera à acheter le livre-témoignage de la maintenant "très courageuse" et surtout si télégénique ex-captive... Je n'ai rien contre la personne de madame Bétancourt. Je me sens juste offensé par l'outrance médiatique consistant à transformer des victimes en héros malgré eux du simple fait qu'ils ont été pris en otage. Ne confondons pas courage avec le simple état de captif-passif. Un otage ne peut rien faire d'autre que subir. Ce n'est pas du courage, c'est juste de l'immobilité forcée. Le reste n'est que "romantisme médiatique" et fumée télévisuelle pour citadins pleins d'éphémère sensiblerie.

 

Pour en revenir à Dédé Lacloche qui semble décidément n'intéresser aucune de ces belles âmes réglées sur les mouvements de la baguette médiatique servant une musique bien sucrée, certes il n'est pas photogénique, certes il pue, certes il bredouille quand il a bu et qu'il fait la manche au coin de vos rues. Aucun caméraman ne fait de gros plans sur sa face rougeaude et pourtant il est là tous les jours, toujours otage de notre système terroriste économique particulièrement injuste, lui et des milliers d'autres. Dédé est à portée de caméra et pourtant aucune ne prend la peine de faire un scoop sur lui. Madame Bétancourt a une réelle valeur médiatique, pas le clochard du coin dont la solitude, la souffrance, la détresse sont parfois pires et plus durables que celles endurées par "l'illustre otage" lors de sa captivité. Ce sont les médias qui ont choisi pour vous votre sujet d'émoi du jour : ils ne sont pas bêtes les médias, ils préfèrent servir de la Bétancourt plutôt que du Dédé, c'est beaucoup plus fédérateur. Et pendant que les caméras braquées sur Bétancourt pour servir au peuple (artificiellement réjouit par la liberté retrouvée d'une pseudo-connaissance) sa dose de "news" sucrées à la gloire de "l'héroïne nationale", pendant ce temps-là Dédé Lacloche n'existe toujours pas, médiatiquement parlant. Il est pourtant sous nos yeux mais il n'a aucune valeur en terme d'image. Juste bon pour alimenter minablement les journaux de rues vendus par les SDF. Beau travail messieurs les journalistes ! Un peuple entier lobotomisé en six années de savantes manoeuvres subliminales...

 

Les médias s'accaparent l'honneur d'avoir fait libérer l'otage. Comme le pensent certains, il est en fait très probable qu'elle aurait été libérée depuis lontgtemps si on avait laissé agir les forces diplomatiques dans l'ombre. L'illusion médiatique fonctionne à merveille : tous pensent que la libération de la captive est à mettre sur le compte des journalistes. Le silence est d'or dit-on. Moi je suis persuadé que le silence diplomatique aurait été plus efficace que le fracas de la presse. Evidemment, tout est orchestré de manière à donner l'impression que ce sont les trompettes médiatiques qui ont rendu sa liberté à Bétancourt : shows télévisés sur shows télévisés, tapis rouges et sourires présidentiels sont là pour faire écran. Les médias n'ont fait que retarder sa libération mais qu'importe, tout fonctionne sur le modèle illusoire : ainsi ils décrètent que le soleil se lèvera à telle heure sous leur seule volonté et miracle, le soleil se lève effectivement à l'heure indiquée par les médias... Conclusion spécieuse des sots : c'est grâce aux médias que l'astre brille !

 

Mon point de vue personnel sur cette affaire est simple, sain, net : l'otage a été libéré, point final. Le reste est du domaine de sa vie privée. Malheureusement des prétendus journalistes exploitent sans retenue le filon "Bétancourt" jusqu'à l'obscénité la plus totale : gros plan sur son visage pour traquer chaque expression émotive, commentaires oiseux à effet sensationnaliste sur les plus insignifiants détails (commentaires sur la porte de l'avion qui s'ouvre, sur la cadence de sa respiration de "notre héroïne", sur sa tenue vestimentaire, sur sa visite médicale, etc.). De l'information ? Non, du lavage de cerveau, du spectacle obscène et racoleur, de la pornographie journalistique, du sur-abêtissement d'un peuple visiblement friand de ces granulés médiatiques d'engraissement accéléré des esprits.


 

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 17:35

Société – Enseignement supérieur

L’harmonisation des programmes de formation de la filière technologique et professionnelle en zone Cemac a réuni du 7 au 11 juillet 2008 à Douala les représentants des universités et institutions d’enseignement supérieur des six pays de la sous-région.

 

La formation technologique et professionnelle en Afrique centrale est confrontée à d’énormes problèmes. L’inadéquation entre les programmes et les besoins des entreprises, la qualité des formations, la cherté des coûts de formations, l’insuffisance des infrastructures et structures d’accueil. A cet effet une intense réflexion sur les défis qui interpellent le système d’enseignement supérieur en zone Cemac a été menée du 7 au 11 juillet à Douala. Elle a réuni les recteurs d’université, les enseignants, les chefs d’entreprises, les responsables des administrations spécialisées, des six pays et les experts internationaux.  L’objectif visé est « d’adapter progressivement les programmes de formation de la filière technologique et professionnelle à la nouvelle donne mondiale et à l’exigence du marché du travail », affirme Dominique Mvogo, le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur

Les travaux ont aboutis à une redéfinition profonde des contenus des formations offertes par les universités, l’émergence des nouvelles spécialités, la restructuration de la carte universitaire des établissements technologiques et professionnels en zone Cemac,  et à la mise en place des stratégies pour faire face aux problèmes auxquels les institutions technologiques sont confrontées. Notamment le renforcement du partenariat entre l’enseignement supérieur et les entreprises du secteur public et privé. Mais aussi la rationalisation de l’offre de formation dans un développement complémentaire de chaque pays. D’autant plus qu’ « il s’agit bien de construire une université en osmose avec la société », soutient Dominique Mvogo. Il est aussi envisagé une possibilité de création d’un observatoire de l’emploi et des métiers. Cet observatoire permettra d’anticiper sur les métiers de demain et les métiers adaptés aux réalités locales en rapport avec les besoins  exprimés par les milieux socioprofessionnels ; donner des orientations sur les programmes à réviser ou à mettre en place ; donner des orientations sur les nouvelles filières à créer au niveau national ou en zone Cemac et aider à l’insertion professionnelle.

Le constat fait est que les formations courtes sont très courtes et les formations longues sont très longues. Plus encore, les formations sont jusqu’ici très généralistes et ne satisfont que 20% des besoins des entreprises. Au sortir de ses assises, il a été décidé de maximiser et diversifier la formation afin de mettre l’étudiant au centre des préoccupations des entreprises. « Car les besoins des entreprises iront grandissant dans la formation technologique », affirme le Pr. François Mathieu Minyono Nkodo, le président des ces assises de Douala. A cet effet, les participants ont décidé que les universités de l’Afrique centrale doivent désormais accompagner l’étudiant jusqu’à son insertion professionnelle. Ainsi, dans le cadre de l’intégration sous régionale, il sera mis en réseau les établissements de formation technologique et professionnelle de la zone Cemac.

Mathieu Nathanaël NJOG

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 23:50

Expropriation - Giratoire Joss – Besseke

La Communauté urbaine de Douala spolie une famille d’un terrain de 5314m2 sis à la vallée de l’échangeur Joss pour le mettre à la disposition d’un opérateur économique. Les ayants droit dénoncent.

 

Hier, jeudi 10 juillet 2008, une horde d’agents de la Communauté urbaine de Douala (Cud) ont fait une descente musclée à la vallée Besseké en contre bas de l’échangeur Joss pour démolir les bâtiments et déguerpir les sociétés qui y sont installées. Motif, ce terrain a été cédé à Jean Claude Feutheu pour construire un hôtel international d’une valeur de 9 milliards de Fcfa. Ce projet entre dans le cadre de la politique d’assainissement (dudit site) et d’embellissement de la ville de Douala. Allez s’enquérir de la raison de ce déploiement des engins et du personnel de la Cud, Blaise Ntanda Daa, un des ayants droit de cette propriété foncière appartenant au défunt Dieudonné Ntanda lui a valu d’être molesté par la police municipale «Métropolis».

Les sociétés installées sur ce site crient à l’autoritarisme du délégué du gouvernement. «Notre demande de report du délai de 10 jours est restée sans suite et nous avions seulement été surpris ce matin avec l’arrivée des engins de la Cud qui ont aussitôt entamé de démonter la toiture et détruire les bâtiments». C’est dans une agitation indescriptible que les employés de chacune des sociétés essayaient de sauver ce qui pouvait encore l’être. Non sans décrier l’imbroglio qui a conduit à cette situation. «Nous étions liés par un bail commercial à la famille Ntanda, un de ses quatre matins une mise en demeure nous apprend que c’est un domaine de l’Etat cédé à un opérateur économique pour construire un hôtel cinq étoiles alors que notre bail est encore en cours », affirme Kamga, des Arts et métiers. Ils déplorent aussi les pertes que leurs sociétés vont enregistrer. «L’investissement consenti pour aménager notre espace va en perte et profit; notre marchandise va perdre 40% de sa valeur; les commandes de nos clients ne pourrons pas être livrées; mon nouveau site est encore en chantier et est dépourvu d’électricité. Pis encore, je ne pourrais pas payer mon personnel», relève André Ngamou, Pdg de TO Design.

 

Violation de procédure

Les ayants droits de la famille Ntanda, se sont mobilisés sur les lieux, impuissants, abattus et larmoyants; ils disent être victimes d’abus. «Dès réception de la mise en demeure, nous avons saisi le Chambre administrative de la Cour suprême où notre opposition de démolition a été enrôlée et l’audience a lieu le 17 juillet 2008. Mais, nous sommes étonnés que la Cud n’attende pas l’aboutissement de cette procédure et use des voies de faits pour nous spolier de notre propriété foncière », s’offusque Ntanda Daa. « Il ne fait pas de doute qu’il y a anguille sous roche. Cela doit être une affaire de gros sous», poursuit un membre de la famille qui semble mieux introduit. Pis encore, le matériau de mise en valeur a été emporté par la Cud.

Spoliation

Le 26 janvier 1986, feu Dieudonné Ntanda, ex-Pdg des Ets DA. Martin acquiert 73 machines industrielles se trouvant sur le site occupé par les anciens Ets A. Marty à la vallée Besseké, à hauteur de 41.440.000 de Fcfa versés au Trésor. Profitant d’une décision de mise en vente de gré à gré de ce site (en contre bas du pont Joss), en 1995 par le ministre de l’urbanisme et de l’habitat, Ahmadou Moustapha; feu Dieudonné  Ntanda achète le terrain querellé d’une superficie de 7551m2 à 11.326.500 Fcfa. Les actes qui donnent droit de cette vente sont remis en cause par le ministre Halilou Yerima Boubakari qui remplace Moustapha. La Cud qui s’appuie sur cette position estime que le propriétaire est un occupant sans droit, ni titre.

Lorsque le chantier du giratoire Joss et entamé, il est question de démolir en partie les murs des bâtiments occupés par Omnium service pour élargir l’échangeur. Curieusement, Omnium service contraint de libérer le site est indemnisé par la Cud et pas les ayants droits. Au moment où toutes les démarches d’obtention de titre foncier échouent sur les prétextes qu’il relève du domaine de l’Etat. Ce que la commission Ad hoc chargé de statuer sur la question ne confirme pas. « Le terrain concerné est situé en dehors du titre foncier n°3625W appartenant à l’Etat du Cameroun », précise le procès-verbal du 4 mars 2008. Le délégué du gouvernement, Fritz Ntoné Ntoné, opte de céder ce site à la société hôtelière Djeuga Palace. « Jean Claude Feutheu envisage de d’ériger un hôtel de renommé international. Le montant provisoire de l’investissement est de l’ordre de 9.350.000.000 de Fcfa. Il est serait le plus important à Douala au cours de ces trente dernières années, avec effet de contribuer à la relance du tourisme », relève sa lettre d’appui adressé au ministre des domaines et des affaires foncières (Mindaf). L’accord du Mindaf se réjouit de la redevance foncière de 26.570.000 Fcfa qu’elle générera.

Mathieu Nathanaël NJOG Le Messager du 11-7-2008

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 23:45

Grève de la faim - Université de Douala

Une revendication de classification indiciaire de deux enseignants débouche sur une grève de la faim. Pr. Bekolo, le recteur de l’université réagit.

 

Hier mercredi 9 juillet, aux premières heures de la matinée l’enseignant de droit Amadou Monkarée entame une grève de la faim devant l’entrée de l’université. « Depuis huit ans je n’ai pas connu d’avancement », affirme-t-il. Monkarée va bénéficier du soutien de son collègue Jean Gatsi qui avait lancé quelques jours une menace de grève de la faim si son recours gracieux auprès du recteur ne connaissait pas une suite favorable. Ils réclament tous les deux une revalorisation indiciaire. Seulement, cette grève de la faim sera interrompue à la demande du sous-préfet de Douala IIIème qui va convoqué Amadou Monkarée à son bureau. Devant cette situation de droit de l’homme, le recteur de l’université de Douala, le professeur Bruno Bekolo Ebe a tenue un point de presse pour donner la position de l’université.

A en croire le Pr. Bekolo, il s’agit de deux situations qui sont pendantes bien avant son arrivée. Il est reproché à Amadou Monkarée, chargé de cours en faculté de droit d’une part de justifier l’authenticité de son doctorat et d’autre part de prouver qu’il a enseigné comme assistant à l’université Ahmadou Bello à Zaria au Nigeria. Jusqu’ici on s’offusque qu’il n’ait produit qu’une photocopie d’une correspondance signée par une « vulgaire» secrétaire. Et au Pr. Jean Gatsi de n’avoir pas exercé son recours gracieux contre l’abaissement d’échelon décidé par le Recteur en février 2005. Il aurait attendu plus de trois ans. «Ils sont eux-mêmes leur propre problème », conclut le Pr. Bruno. Avant de poursuivre : « Ce qu’on reproche au recteur s’est de vouloir appliquer la réglementation en allant jusqu’au bout de la logique pour valoriser les valeurs dignes, et en assainissant l’institution universitaire des brebis galeuses».

 

La réplique

Amadou Monkarée est décidé de poursuivre sa grève de la faim jusqu’à ce qu’il obtienne gain de cause, malgré le break que lui a contraint la convocation du sous-préfet. « Le ministre de l’enseignement supérieur m’a recruté au grade de chargé de cours, or je suis payé à l’indice 530», rétorque-t-il. Pour justifier cette injustice, il estime qu’il paie là au prix fort sa dénonciation des pratiques très peu orthodoxes qui sévissent à l’université de Douala. Notamment, les fraudes aux examens, l’attribution des fausses notes qui sont manipulé depuis le centre informatique et l’attribution des diplômes aux personnes qui n’ont même pas été inscrites, voire à ceux qui n’ont pas obtenu l’attestation requise d’admission à l’université. Pour ce qui est des reproches faites par le recteur, il estime que lorsque le problème s’était posé il a écrit à l’université Ahmadou Bello qui a répondu à l’université de Douala. «Cette correspondance est arrivée à l’université comme l’indique le cacher d’arrivée en août 2002 et elle est frappée du sceau confidentiel. J’ai dû payer récemment 130.000 Fcfa à un agent pour qu’il me produise une copie que j’ai à nouveau introduit dans le circuit», se justifie Monkarée. Il va ajouter : «L’université a des moyens de vérifier tout ce qu’elle veut auprès de l’université Ahmadou Bello. Et si elle est convaincue que j’ai des faux diplômes qu’elle me livre à la justice, sinon elle est complice ce d’autant qu’elle fait percevoir l’argent de l’Etat à quelqu’un qui ne le mérite pas».

Quant au Pr. Jean Gatsi, il dit attendre l’issu des travaux de la XXVème session du Conseil de l’université qui se dérouleront ce jeudi 10 juillet avec parmi les sept points à l’ordre du jour « la carrière des enseignants » pour mettre sa menace de grève de la faim à exécution si son statut n’était pas reconsidéré. Admis à l’agrégation Cames en 2007, ce qui lui donne le statut de professeur agrégé, il est toujours payé à l’indice 530 comme assistant sans thèse.  

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 10-7-2008

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