Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 17:34

Insécurité

Les éléments de la gendarmerie ont mis en déroute des malfrats qui opéraient à la  perception de Messamena. Bilan un mort et quatre bandits aux arrêts.

 

Quatre  malfrats parmi lesquels un ancien employé du ministère de la défense, et trois spécialistes dans les braquages à main armée sont déférés au tribunal militaire de Yaoundé depuis la mi-octobre 2009. Ils encourent la peine capitale pour le crime «de vol aggravé à main armées». Il s’agit de : Anong’na Hervé, (chef d’orchestre de ce braquage) fils d’une cadre à la trésorerie de Bertoua;  Beyegue Bay Jean Louis «alias Bill», ex-employé à l’atelier bois du ministère de la défense ; Bakemhe Simon Pierre «alias Lourd» et Ngue Ruben «alias Luc», mercenaire recruté à Douala. Ils  croupissent à la prison centrale de Yaoundé. Mpondo Stéphane de son vrai nom Mengue Cyrille a trouvé la mort dans un échange de coup de feu avec les gendarmes.

Dans la nuit du 7 au 8 octobre 2009, cinq malfrats venant de Yaoundé arrivent à Messamena aux environs de 22 heures et se dirigent à la perception de la même ville qui sert aussi de résidence au percepteur-payeur. Profitant de la porte arrière de la barrière de la concession laissée entrouverte par Estelle Mendounga Afou, la fille ainée du percepteur qui allait à la rencontre de son valentin, trois s’introduisent dans le domicile et deux restent en sentinelle. Ils vont ligoter les occupants de la maison dans leur tenue d’Adam et Eve, à savoir : Mendounga Ntolo, le percepteur payeur, sa copine Eloise Meko’o et sa fille cadette Essama Mendounga. Alors qu’ils contraignent le percepteur de leur remettre la clé du coffre-fort, la fille aînée rentre dans la maison et se rend compte de la présence suspecte des personnes étrangères. «Je vais entendre des cris de détresse de ma sœur venant de sa chambre, et de la chambre de mon père des voix menaces», témoigne Estelle.

 

Collaboration efficace de la population

Elle va discrètement ressortir et se diriger à la brigade de gendarmerie située à un jet de pierre pour donner l’alerte. Le gendarme de garde, le Marechal de logis, Ewande Lobe I Alfred, adjoint au commandant de brigade se précipite tout seul sur les lieux. Accueilli par un coup de feu, Ewande lobe I se planque et donne la riposte. Ce qui met en débandade les bandits. Aussitôt, il joint sa hiérarchie à l’aide du téléphone portable. La mobilisation du sous-préfet, du maire et des commandants de brigade et de compagnie d’Abong Mbang, et des populations permet de quadriller tout l’arrondissement. Leur course est alors de courte durée. Aux environs de 02h, Ngue Ruben, Anong’na Hervé et Beyegue Bay tombent dans les mailles du comité de vigilance du village Blandjock à 7km de Messamena. Alors qu’ils sont détenus à la chefferie, Beyegue demande d’aller se soulager, c’est alors qu’il sème son escorte et se débarrasse de son pistolet automatique de marque Umarex Gren modèle Napoléon. Mais il est rattrapé au aux environs de 5 heures du matin au village Ntolock, à 20 km. Le lendemain, à la suite du signalement d’un braquage d’un moto-taximan au lieu dit bosquet, une battue est organisé et permet de rattraper Bakemhe avec une arme de chasse artisanale aux environs de20h. 48 heures plus tard, les gendarmes retrouvent les traces de Mpondo qui va braquer à nouveau dans sa course un braconnier et arbore sa tenue pour se déguiser. Démasqué, il ouvre le feu sur les gendarmes, il s’en suit un échange qui lui sera fatale.

De l’audition des bandits interpellés, il ressort que profitant des multiples commissions de sa maman pour déposer les factures des prestations à la perception de Messamena, Hervé Anong’na va nourrir des appétits de cambriolage, au regard de la capacité de trésorerie aperçue. C’est ainsi qu’il va se familiariser avec le percepteur payeur qui ne se doute de rien puisqu’étant le fils de son chef hiérarchique. C’est alors qu’il monte savamment son coup et constitue son gang avec le concours de Beyegue Bay. La suite on la connaît.

 

Mathieu Nathanaël NJOG, Article publié dans Le Messager

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires