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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 12:22

Présidentielle 2011

Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise vient d’adresser une lettre interpellative au président de Election Cameroon dans la perspective des prochaines joutes électorales.

 

 Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise (Rjc) qui se veut la vraie plate-forme de la jeunesse camerounaise, en opposition au Conseil national de la jeunesse (encore en chantier), d’obédience gouvernementale soupçonnée d’être inféodée par le pouvoir, vient d’écrire au président de Election Cameroon (Elecam). Dans une lettre datée du 18 novembre 2009, le porte-parole de le Rjc, Sismondi Barlev Bidjocka, appelle à la responsabilité de cette structure chargée d’organiser et de superviser les prochaines échéances électorales, dont la prochaine présidentielle, qui devront participer à renforcer la crédibilité de notre démocratie. «Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise […] vous a interpellé à travers une lettre il y a quelques mois sur les retards à propos du démembrement de votre organe», lit-on. Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise n’entend plus se laisser compter, il affirme sa détermination à être associé à ce processus électoral.

A cet effet, dans cette lettre au président de Elecam, le Rjc annonce la mise en place d’un contrôle parallèle et rigoureux du processus électoral. Pour cela, il réclame que soit :- remis un reçu à chaque citoyen après chaque inscription sur les listes électorales - mis en lumière le code électoral, outil de travail capital pour toute élection transparente. Le Rjc dit avoir le souci à cet instant d’expliquer aux jeunes ce code électoral, comment s'inscrire, se porter candidat, voter, et guetter le dépouillement. «Nous allons même expliquer comment la tricherie se fait, et nous ne tolérerons pas que quelqu’un se déclare vainqueur alors qu’il ne l’est pas, ou que vous déclariez vainqueur celui qui ne l’est pas », indique-t-il avec fermeté. Dans cette perspective, le Rjc va d’ailleurs déployer de gros moyens avec le soutien de plusieurs partenaires, car il n’est plus question pour les jeunes d’être des victimes expiatoires des enjeux électoraux. «Par le passé on a accusé la jeunesse d’avoir déserté les urnes. Cette fois, nous sommes déterminés à y retourner et défendre notre choix afin de libérer les énergies pour le développement, et surtout protéger et sensibiliser les jeunes contre les manipulations au vote multiples», affirme Sismondi B. Bidjocka.

 

La société civile défi les politiques

La Rjc, jeune organisation de la société civile a-t-il les moyens de réussir là où les partis politiques échouent jusqu’ici, faute de pouvoir défendre le vote des électeurs ? «La moindre plainte sera filmée, photographiée, recensée et diffusée sur France 24 et Africa 24 et tous les autres médias avec qui nous avons des partenariats, grâce à un don Japonais qui nous a munis de matériel informatique de pointe. (Modem internet pour avoir les résultats de dépouillement en temps réel, appareils photos, téléphone, fax…). Le but étant à la fin de crédibiliser ou décrédibiliser le processus et le déroulement aux cas ou les choses se seront bien ou mal passées, en prenant l’opinion à témoin», répond son président. Avant d’inviter Fokam Azu’u, le président de Elecam Cameroon de ne surtout pas le prendre mal : «Il s’agit de marquer notre détermination à choisir notre président, qu’il soit effectivement le fruit du vote. Autrement aucune force publique ne pourra nous arrêter, aucune».

Elecam qui fait l’objet de critiques acerbes et de discrédits de la classe politique, (la dernière en date est de Garga Haman Adji qui a déposé une plainte à la Cour suprême) sait désormais qu’au-delà des élucubrations politiques, les organisations de la société civile ont décidé de rentre de plain-pied dans la danse. Car ce mouvement qui revendique de regrouper à ce jour 729 associations de jeunes et de 47 000 adhérents, garantir une forte participation des jeunes à la prochaine élection présidentielle. «Nous comptons peser sur le processus électoral et le choix final. Les jeunes sont 75% de la population nationale et donc un poids électoral essentiel», conclut le Rjc.

D’ailleurs on se souvient que dans leur mémorandum d’avril dernier, le Rjc proposait entre autre déjà : - La fixation du salaire du président de la république à un taux raisonnable connu de tous. - La publication annuelle ou plus, des états de santé du président de la République. -La mise en place d’une procédure de destitution du Président de la République, en cas de mensonge politique, faute grave ou haute trahison -La revue à la baisse du budget de la présidence de la République -Le désenclavement systématique des pistes rurales pour l’acheminement des vivres -La majoration des budgets d’investissement des ministères au détriment du budget de fonctionnement à revoir à la baisse -La fixation des plafonds de consommation de l’eau, l’électricité et le téléphone dans les ministères.

 

Mathieu Nathanaël NJOG, article publié dans LeMessager

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