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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 18:22

Communication – Audiovisuel

C’est l’une des résolutions de la Rencontre audiovisuelle de Douala (Rado) qui s’est achevée samedi 28 novembre 2009.

 

La floraison des chaînes de télévision à divers capitaux (publics et privés) ne s’est pas accompagnée d’un boom qualitatif des contenus des programmes en Afrique centrale. Entre absence de financements et production en deçà des standards internationalement irréfutables, l’audiovisuel dans cette partie du continent ploie sous le poids d’une kyrielle de maux qui le gangrènent. Afin d’apporter des palliatifs de nature à éradiquer les tares qui minent le secteur de l’image et du son, la Rencontre audiovisuelle de Douala (Rado) s’est tenue du 24 au 28 novembre 2009 dans la salle de conférences du Sawa hôtel de Bonanjo.  

Pendant cinq jours, les participants venus du Cameroun, du Tchad, du Congo Brazzaville, du Rwanda… ont eu à plancher entre autres sur l’épineuse question de l’offre et de la demande des programmes Tv en Afrique centrale, les contours de la mise en place d’une banque d’images pour l’Afrique centrale, le marché des programmes de télévision à implémenter, la programmation des chaînes africaines face aux exigences des publics locaux…

Pour coordonner cette tempête d’idées, pas moins le sémillant et controversé Gaston Kelman pour présider le comité scientifique d’une Rado qui ambitionne de «contribuer à l’essor de la télévision par la mobilisation des opérateurs et la recherche des solutions adaptées aux problèmes de l’audiovisuel en Afrique», soulignera, Rémi Atangana Abega, président du comité d’organisation de la Rado. Pour planter le décor intellectuel, une étincelante leçon inaugurale du philosophe Hubert Mono Ndjana a permis d’établir une corrélation harmonieuse et plus que jamais d’actualité, entre «l’identité culturelle et l’audiovisuel dans l’Afrique centrale et les Grands Lacs». Un avis partagé du reste  par le délégué régional de la culture pour le Littoral, par ailleurs représentant de la ministre Ama Tutu Muna. Robert Bendegue en arguant de ce qu’aucun média ne véhicule des programmes culturellement neutres, a estimé que la thématique (l’offre et de la demande des programmes Tv en Afrique centrale) était au cœur de «la problématique de l’audiovisuel en Afrique centrale» et que dans ces conditions, «l’idéal est de promouvoir les images de nos peuples selon les standards techniques internationaux».

 

Exit Festel, welcome Rado

La Banque d’images pour l’Afrique centrale (Bimac) a servi de passerelle entre le discours et les actes concrets. Il s’agit d’assurer auprès «des producteurs et partenaires multilatéraux, la collecte des éléments portant sur les œuvres audiovisuelles produites, celles en cours de production et regrouper les productions prêtes à diffuser», a martelé Gérard Désiré Nguélé, délégué général du Festival de télévision (Festel), ancêtre de la Rado. En clair, la Bimac va servir de mandataire pour mettre ces réalisations à la disposition des télévisions publiques et privées d’Afrique centrale, de potentiels acheteurs et diffuseurs de divers horizons…

Le marché des programmes de télévision (Maptel) s’apparente quant à lui à une foire au cours de laquelle, on va rassembler des réalisateurs, des producteurs, des acheteurs, des exploitants et autres distributeurs de salle de cinéma. Dans cette veine, les tractations achat/vente des produits audiovisuels sont la dorsale d’un Maptel ambitieux.

Alain NJIPOU, article publié dans Le Messager

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