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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 12:36

Dossier 1
Meurtre ou Crime passionnel

L’incident a eu lieu dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 novembre 2008 au camp de gendarmerie de Mboppi.

 

1- La thèse du flagrant délit

La gendarmerie et la police ne s’apprécient déjà pas beaucoup. Les relations entre les deux corps vont un plus se dégrader dans la ville de Douala, dans les prochains jours. L’énigme de l’incident qui a conduit à la mort de l’inspecteur de police Hervé Michel Mapouro Njifon, buté par le lieutenant-colonel de gendarmerie Bamkoui va énormément y contribuer. Dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 novembre 2008, Le lieutenant-colonel, Emile Bamkoui, commandant de groupement de gendarmerie à la légion de gendarmerie de du Littoral a vidé le chargeur de son pistolet sur la personne de l’inspecteur de police Mapuro Njifon, en service au commissariat de l’aéroport. Faisant de ce dernier une boucherie avec près de douze impacts de balles sur le corps. L’inspecteur Mapouro va finalement décéder de ses blessures. Les raisons de cet acte barbare reste nébuleuses. La seule certitude est qu’il s’agit d’une affaire de mœurs aux relents d’un crime passionnel.

Selon les informations de la gendarmerie, le Lieutenant-colonel Bamkoui est revenu d’une patrouille nocturne après minuit au cours de laquelle, il a eu un accrochage avec des bandits qu’il a mis en déroute en abattant avec ses éléments trois de ses hors la loi. Arrivée à son domicile, au camp de la gendarmerie de Mboppi, il surprend l’inspecteur Mapouro en plein ébat avec son épouse sur le lit conjugal. Pris de panique, l’inspecteur Mapouro se jette sur lui avec une bouteille de whisky qui l’atteint au front, c’est à la suite de cet accrochage qu’il va user de son arme et va trouer son rival de balles. Un peu plus d’une dizaine au regard du nombre d’impacts de balles repérés sur sa victime. Une fusillade qui visiblement n’avait pas pour but de l’abattre, mais de le faire mourir de ses blessures. Puisqu’on retrouve des impacts de balle sur le pubis, sur la hanche, aux bras,  à l’avant et l’arrière des jambes, et une fracture du tibia gauche. C’est alors que le commandant Bamkoui fait appel aux éléments de la brigade de recherche de gendarmerie de Mboppi pour faire les constats et transporter la victime à l’hôpital. C’est ainsi que les gendarmes ont transporté Mapouro à l’hôpital de la garnison où il n’a pas pu être admis faute du matériel nécessaire pour l’administrer des soins efficaces. Notamment du sang pour la transfusion sanguine et du matériel pour l’extraction des balles. C’est ainsi qu’il est conduit à l’hôpital Laquintinie où il est admis aux urgences. Mme Bamkoui née Mvoune à Ekoron s’y serait rendue la même nuit et aurait apporté sa contribution financière, nécessaire pour qu’il reçoive les soins adéquats. Actuellement, elle est réfugiée chez un parent officier supérieur de l’armée de l’aire à Bonanjo. En revanche, elle n’a pas subi la foudre de son mari.

 

2- Une affaire de partage du whisky

La famille de la victime donne une version contraire. Elle prétend tenir cette thèse des dernières confidences du défunt avant sa mort. Il aurait alors confié à son frère aîné qu’aux environs de 19 heures, il va téléphoner à Mme Bankoui née Mvoune à Ekoron, gardien de la paix principal et son collègue en service comme lui aux commissariat de l’aéroport. Il prenait rendez-vous pour aller récupérer ses bouteilles de whisky qu’il s’était procuré au free shop de l’aéroport et qu’elle avait ramené chez-elle. «Mme Bamkoui Geneviève lui demandera de reporter son passage à un peu plus tard, parce que le camp Mboppi était dans le noir à la suite d’une coupure d’électricité», affirme un de ses frères. C’est ainsi qu’il arrive au domicile de Bankoui aux environs de 22 heures. Alors qu’ils étaient en plein classement des bouteilles de whiskys, c’est alors que Bamkoui arrive. Il se jette sur lui, le roue de coup de poings et le traîne dans sa chambre où il va le déshabiller avant de la cribler de balles. Et par la suite va se fendre l’arcade sourcilière avec la cross de son arme pour insinuer qu’il était en situation de légitime défense. Pourtant, la famille du défunt soutient qu’il ne détenait pas son arme de service.

La famille reconnaît toute de même que les deux étaient très liés. Pour la famille, cette complicité s’explique par une amitié d’enfance. Mme Bamkoui Geneviève et Mapouro Njifon Hervé ont grandi ensemble à Yaoundé, car les parents étaient très proches. «Mme Bamkoui est la fille du commissaire Ekoron Leandre et le père de Mapouro Njipfon Hervé était un officier de police. Tous les deux ont  travaillé à Yaoundé et étaient très proches»,  souligne son frère. Pour Les collègues aussi on parle d’une complicité très solide entre les deux. Mais personne ne les reconnaît une relation amoureuse. Ce soir là, Mapouro Njifon s’était procuré des bouteilles de whiskys au free shop pour une fête qu’il devait participer dans la soirée. Il était parti plus tôt du bureau oubliant son paquet. Elle se chargera de l’emporter chez elle où il devait aller les récupérer. Ce qui n’avait rien d’anormal puisque constamment dans la même équipe, elle se faisait le plaisir de le raccourcir le chemin.  On affirme que Mme Bamkoui née Mvoune à Ekoron Dany, gardien de la paix principal est une femme très sympathique et qu’elle aime plus la compagnie des collègues hommes. Ce qui n’est pas du goût de son mari. On ne veut pas croire à la thèse d’un acte sexuel dans le lit conjugal. «Pourquoi aller dans un camp de gendarmerie alors qu’il y a des moments où les deux travaillent de nuit», déclare un collègue officier de police. En 2006, déjà, son mari avait eu maille à partir avec le chef de section de son épouse qu’il soupçonnait d’avoir des relations extra-professionnelles. Au point qu’il a obtenu l’affection de cet officier de police au commissariat de Ndikinemeki. Ce dernier est actuellement en service au commissariat centrale N°1 à Bonanjo. 

 

3- Bamkoui toujours libre

La famille de l’inspecteur Mapouro Njifon s’insurge contre la liberté dont jouit encore le Lieutenant-colonel Bamkoui Emile. Puisqu’au moment où nous allions sous-presse, Emile Bamkoui était toujours en liberté et n’avait fait l’objet d’aucune interpellation. La seule procédure d’enquête étant le constat que la brigade de gendarmerie  a effectué chez lui. Il serait interné dans une clinique de Douala où il reçoit les soins. Notamment la petite chirurgie de son arcade sourcilière qui a été cousu. Alors qu’on disait aussi sa situation critique, il serait parti de son lit d’hôpital pour un passage expéditif dans son bureau le samedi 15 novembre aux environs de 23 heures, où il est reparti après avoir passé 30 minutes. La famille a saisi le gouverneur Faï Yengio Francis pour que justice soit faite. Le gouverneur a dit qu’il a été aussitôt informé de l’incident quelques minutes après. Et qu’il aurait avoué à la famille qu’il est au parfum de la thèse exacte de ce qui s’est passé cette nuit là. La famille a constitué un avocat qui va déposer ce lundi matin une plainte pour homicide volontaire auprès du commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire de Douala. Et affirme qu’elle exigera que l’autopsie soit faite. Jusqu’ici seule Mme Bamkoui née Mvoune à Ekoron a été entendue à la division provinciale de la police judiciaire du Littoral. Toutefois, il se dit que Emile Bankoui connaissait bien sa victime. Ce n’était pas la première fois qu’il arrivait au domicile de Bamkoui. Son épouse l’aurait déjà présenté comme le collègue avec lequel elle était plus liée. Seulement, Bamkoui aurait des informations faisant état de ce que son épouse le cocufiait. Mais il n’avait toujours pas collé un visage sur celui qui lui tapait dos. Lorsque cette nuit fatidique il se rend compte que c’est un jeune qu’il avait fini par adopter comme un ami de famille, il pète les plombs. Et le pire arriva. L’inspecteur Mapuro Njifon Hervé Michel paie au prix de sa vie et décède à 33 ans en laissant une financé turgescente.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

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