L' île de la tentation de Njognath

Mort d’homme

La mort suspect d’un agent de la Sdv-Saga, laisse dubitatif entre l’hypothèse d’un assassinat ou d’un suicide.

Dans la matinée d’hier, mercredi 23 juillet 2008, le corps inanimé d’un employé de la Sdv-Saga sera retrouvé dans la mangrove de Youpwé non loin de la place de l’Udeac. Le corps étendu à même le sol, on a pu relever une éraflure sur le front et une brûle noirâtre qui allait des lèvres à sa poitrine.  Les éléments de la brigade de gendarmerie marine vont aussitôt faire la descente sur les lieux. Alertés, les employés de la société Sdv-Saga vont accourir et reconnaître la dépouille de leur collègue. L’identification sera aussitôt faite à l’aide des pièces personnelles retrouvées sur lui. Par la suite les éléments des sapeurs-pompiers du Port autonome de Douala (Pad) vont se charger d’aller récupérer le macchabée dans une broussaille à 20 mètres de la route et de le transporter à la morgue de l’hôpital Laquintinie. Ses collègues ont exigé une autopsie pour être plus fixé sur les causes de cette mort.

Agent de voyage à la Sdv-Saga, c’est lundi 21 juillet qu’il gare le minibus de service, après les navettes de la journée. Il récupère un bidon derrière le véhicule et quitte l’enceinte de l’immeuble siège sis derrière l’hôtel Méridien, témoigne un de ses collègues chauffeur. Il donne rendez-vous à ces collègues présents pour le lendemain, abandonnant au parking sa moto personnelle acquise il y a à peine un mois. Malheureusement, il ne reviendra plus jusqu’à ce jour. Malgré les inquiétudes de sa famille, le personnel restera toute la journée de mardi sans argument, faisant remarquer à chaque fois que sa moto est au parking.

Selon, l’oncle du défunt rencontré à la morgue, Godlove Esim, 35 ans, traverse depuis des mois une dépression qu’il avait su dissimuler lorsqu’il était en plein service. Il va révéler qu’il avait déjà fait deux tentatives de suicides manqués. « Il disait être possédé par des esprits diaboliques qui essayait de le commander. Il disait être permanemment en communication avec des esprits maléfiques qui ne cessaient de le menacer de mort. Ces nuits étaient très longues parce que perturbées par des esprits maléfiques», affirme son oncle. Se confiant à ce dernier, «il ne cessait de dire que lorsqu’il conduisait  sa moto ou le véhicule de service, il entendait des voix des personnes invisibles qui lui demandaient sans cesse, entre sous ce camion ou cogne tel obstacle et meurt avec tous les passagers (des collègues)». L’oncle qui est très croyant souligne que chaque fois qu’il organisait une séance de prière de délivrance, le corps de Godlove se remplissait d’égratignures, comme marqué par un fer invisible.

Ce témoignage corrobore à la thèse du suicide que susurraient déjà les éléments des sapeurs-pompiers et de la gendarmerie présents sur les lieux. Toutefois, cela n’empêche pas l’enquête de se poursuivre. Elle pourrait bien aboutir à déterminer si c’est le lieu de travail qui est infesté de sectes où alors si cette connexion mystique est extra-professionnelle.

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager  du 23-07-2008