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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 13:35

 Développement - Nkam

 

Les états généraux de développement du Nkam se sont déroulés les 30, 31 mai et 1er juin 2008 à Yabassi. Partis  de tout le Cameroun, les fils et filles souches ont décliné la feuille de route de l’essor de ce département. Impatiemment sa  concrétisation.

 

« Lorsque je partais de Yaoundé, je n’étais pas certaine de la tenue  de ces états généraux. Il y a eu une importante campagne de sabotage. C’est la curiosité qui m’a décidé de faire le déplacement. Et aujourd’hui, je me rends compte que j’allais rater ce tournant de l’histoire de mon Nkam natal», déclare Mme Fanny. Lorsque les lampions se sont éteints, dimanche 1er juin sur les états généraux de développement du Nkam, les scepticismes se sont évanouis. En revanche, il s’est illuminé un grand espoir au sein de tous les fils et filles du département qu’ils à dire qu’il est le plus enclavé du Cameroun. «Le pari a été tenue, non sans beaucoup de difficultés », affirme l’honorable Gaston Komba, président du comité d’organisation. Il va ajouter : « Les pessimistes ont presque toujours raison, mais ne font rien, alors que les optimistes ont toujours tort, mais c’est eux qui font avancer le monde ».

Justement pendant ces trois jours, plus de 2000 optimistes participants à ces assises ont affiché un engagement, un volontariat sans nul autre pareil pour œuvrer au développement du Nkam. « Cette grande mobilisation démontre simplement la soif que nous avions tous de nous retrouver Nkamois de l’intérieur et de l’extérieur, d’agir ensemble pour l’intérêt de notre département »,  le ministre Pierre Titti, l’artisan de ce grand rendez-vous. A la suite des travaux en commission (affaire culturelle et sociale – affaire administrative et foncières – éducation et santé – infrastructures de base – affaire économique et financières – stratégie de développement) et des différentes forums (Des chefs traditionnels – des élites extérieures et intérieures – des femmes – des jeunes) où les débats ont été vifs, intenses passionnés, contradictoires, mais surtout constructifs et positifs à en croire les délégués.

 

Un rêve, une vision, un avenir

Dans ces conclaves, tous les problèmes qui concourent au frein du développement du département du Nkam sont passés au peigne fin. Et des solutions concrètes ont été ébauchées. Ce qui a permis d’élaborer une feuille de route  détaillée et précise où apparaissent les besoins, les projets, les montants et les délais d’exécution. « Au terme de ces assises, nous disposons d’un recueil de doléances, mais également de solutions de manière à ce que nous puissions savoir quel est le chemin à suivre pour que la réalisation se fasse dans un calendrier qui aura été convenu», avoue le ministre Pierre Titti. Le but étant de faire en sorte « que demain soit meilleur qu’aujourd’hui et aujourd’hui meilleur qu’hier », poursuit-il.

Si on a vu participer des personnalités comme le professeur Ebenezer Njoh Mouelle, celui-là même que Titti Pierre a succédé au gouvernement, ou encore Naah Robert, premier fils du Nkam à être membre du gouvernement, on ne peut pas taire les clivages et les batailles politiciennes qui ont justifié l’absence de certaines élites intérieures et extérieures. A l’instar du maire de Yabassi, Désiré Kwedi, qui avait solennellement affirmé que la mairie ne s’impliquerait pas dans ces assises. Ou encore celui toujours pas justifiée de Moukoko Mbonjo. Un appel à la réconciliation et à l’unité, a été lancé par les chefs traditionnels. « Réunis ce jour sur les berges du Nkam… Exhortons toutes les élites et populations du Nkam à la réconciliation, au pardon et à la collaboration. Exigeons de tous les filles et filles du Nkam une union sacrée pour le développement du Nkam quelques soient les problèmes qui existent ». Allant dans la même lancée, Pierre Titti a prêché pour la dépersonnalisation des questions du développement du Nkam, rappelant que cette action n’est ni pour des ambitions politiques, ni pour un positionnement personnel. « Il nous appartient aujourd’hui et maintenant de transformer cet essai en succès. Pas en succès individuel, mais en succès collectifs, afin que les batailles et les victoires de demain soient des victoires communes, collectives et durables »

 

Mathieu Nathanaël NJOG
Le Messager du 10-06-2007

 

 

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