L' île de la tentation de Njognath

PORT DE DOUALA-BONABERI    

Le Cluster Général Manager du Groupe CMA-CGM Cameroun, Tchad et Gabon était rencontré le Directeur général du PAD afin de démentir le départ annoncé du port de Douala-Bonabéri.

Le Cluster Général Manager Gabon et Tchad, de l’armateur CMA-CGM, M. Thibaud de Lardemelle a été reçu en  audience le mercredi 07 avril 2021 par rencontrer le Directeur Général du Port Autonome de Douala, Cyrus Ngo’o. Il était question de démentir la campagne médiatique qui battait son plein dans les médias internationaux et nationaux surle départ acté du Groupe CMA-CGM du port de Douala-Bonabéri, pour celui du port en eau profonde de Kribi où il allait désormais décharger tous ses conteneurs avant de les ramener à Douala par transbordement à travers des petits porte-conteneurs.

Au cours de l'audience qui lui a été accordé à l'immeuble siège du PAD à Bonanjo,  Thibaud de Lardemelle a d’emblée déclaré qu’il «ne se reconnaît pas dans l'article publié par Jeune Afrique Business Plus» et repris par plusieurs médias camerounais. Ajoutant que «pour lui, partir du Port de Douala-Bonabéri, c'est partir du Cameroun». Toutefois, il va préciser que le Groupe CMA-CGM est en train de mettre en œuvre une nouvelle stratégie d'affaire qui va permettre à rationaliser les lignes au regard du déficit de fluidité du Port de Pointe Noire au Congo. Par conséquence, Port en eau profonde de Kribi a été choisi comme port de transbordement, cependant l’armateur CMA-CGM continuera de venir à Douala, mais  différemment.

C’est ainsi qu’à partir du 08 avril 2021, l'armateur offrira un réseau de 3 feeders qui vont servir Douala-Bonabéri et d'autres ports. Une décision qui n’est pas une surprise pour la Direction délégué de la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC). En effet, depuis la reprise de la gestion du terminal à conteneur par une Régie délégué interne du Port Autonome de Douala (PAD), l’armateur CMA-CGM s’est vu déposséder  de quelques avantages tarifaires que lui octroyait la Douala International Terminal (DIT), dont il était l’un des actionnaires. Ce qui indubitablement mettant en mal, son modèle d'affaires. Puisque CMA-CGM se retrouvait obligé de payer entièrement ses redevances comme tous les autres armateurs.

C’est dire que les commanditaires de cette campagne médiatique se recrutent parmi ceux qui ont perdu leur main mise dans la gestion du port de Douala-Bonabéri depuis que le Top management s’est engagé dans les projets arrivés à maturité d’internaliser la gestion de certains pans stratégique de ces activités afin d’arrimer le port de Douala-Bonabérié aux standards internationaux reconnus dans le secteur maritime. C’est dans cette mouvance normalisatrice et rénovatrice que s’est inscrit, avec l’onction et l’accompagnement du Gouvernement, la reprise, par le Port Autonome de Douala, de l’exploitation du Terminal à Conteneurs, après quinze (15) années de concession, la reprise de la gestion des activités du Dragage, la reprise des activités du remorquage, la sécurisation de l’espace portuaire... Des réformes, certes en cours d’implémentation, couplées aux grands chantiers de rénovation, de modernisation et de développement du Port de Douala-Bonabéri, qui constituent de réels motifs de satisfaction, au regard des tous premiers résultats annuels qui sont largement positifs.

Mathieu Nathanaël NJOG