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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 00:21

Société – 2ème sommet

Chefs de sécurité

Les professionnels ont donné à voir le nouveau visage de la sécurité.

 

Organisé par le syndicat national des professionnels de la sécurité du Cameroun (Synaproscam),  le 2ème sommet des chefs de sécurité s’est tenue à Douala du 2 au 5 juillet 2008. Il avait pour thème : « Pour des stratégies de sécurité corporative performantes ». Au cours des travaux, les participants ont eu à échanger les expériences avec les experts camerounais de la sécurité. Il en ressort que la sécurité connaît une nette évolution au Cameroun, même si une unanimité s’est faite sur l’absence d’une culture de sécurité dans notre pays.

La sécurité est passée du gardiennage avec des vigiles dissuasifs, un secteur où était prisé les originaires du Grand nord à une sécurité globale de réduction des risques et des dangers dans une organisation ou entreprise. « C’est pourquoi la sécurité n’est plus simplement physique, mais matériel, sanitaire, environnementale, alimentaire, hygiénique et pharmaceutique », un syndicaliste. Il va de soi que « cette activité est destinée de plus en plus aux agents réfléchis, ayant une connaissance académique minimale », soutient Sylvain Nkouekam, Risk manager. Malheureusement, les sociétés de gardiennage n’y contribuent pas beaucoup. « Le Cameroun compte une centaine de sociétés de gardiennage parmi lesquels il n’y a que deux qui peuvent répondre aux normes exigibles pour assurer effectivement la sécurité. Corollaire, on y forme plus de bandits contre que nous que d’agents de sécurité», affirme Paul Pierre Nyope, le chef de la sécurité au groupe Alcan Alucam.

 

Facteur économique

Au jour d’aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que la sécurité est d’une  importance indéniable, car elle est d’une conséquence économique efficiente dans une entreprise. « Lorsque le nombre d’accident est élevé dans une entreprise, ce sont des coûts supplémentaires de prises en charge, mais aussi avec des intérimaires à recruter », relève Albert Pakbe II, consultant et formateur en hygiène et sécurité des entreprises (Hse). Il faut pour cela assurer la formation de tout le personnel sur la connaissance des activités de l’entreprise et se procurer du matériel de pointe pour assurer la sécurité interne et externe.

Cela nécessite une étroite collaboration avec les inspecteurs de travail. Ils ont à veiller sur le matériel acquis par les entreprises pour assurer la sécurité. «Ils ont beaucoup de travail mais n’en exerce que 20%. Ils font preuve d’un grand laxisme généralisé », soutient Pakbe.  Dans les aéroports par exemple, il y a une sécurité sonore à garantir, ce d’autant plus que la nuisance sonore est une insécurité. Seule 80dba sont admis alors que les avions émettent 110dba, ce qui nécessite le port des casques appropriés. Au sortir d’usine, les agents de sécurité doivent veiller au respect d’heures de conduite et à la conformité du camion à rouler. Une inspection qui doit se poursuivre lors des contrôles policiers. Ce qui exige la mise en place des contraintes et processus à respecter. Mais cela s’accompagne d’une volonté du patronat.

 

Mathieu Nathanaël NJOG

 


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