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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 19:14

Droit de Réponse du Pdg de la SPM

 

A la suite de notre article intitulé "Coup de torchon dans la bananeraie" (Le Monde du 10 juin), nous avons reçu de Jean-Yves Brethes, président de la Société des plantations Mbanga (SPM), la mise au point suivante :

 

Votre article laissait supposer que les sociétés étrangères gagnaient beaucoup d'argent dans la filière bananière du Cameroun et profitaient de façon abusive d'une population à leur service, ayant conduit aux émeutes que l'on sait et à la destruction de leur outil de production.

 

En ce qui concerne la SPM, il nous semble indispensable d'apporter certaines informations.

 

Sur les 300.000 tonnes exportées en 2008 par le Cameroun, 120.000 tonnes sont produites par des exploitations appartenant à l'Etat ; 45.000 tonnes sont produites par la SPM dont le capital est à 50 % français, 25 % danois et 25 % camerounais.

 

La filière banane exploite au total 7.000 hectares de terres, emploie 14.000 personnes en direct et 36.000 personnes en emploi induit, fait vivre 200 000 personnes et a investi 120 milliards de francs CFA en 10 ans (180 millions d'euros), l'objectif du plan de stratégie nationale étant d'atteindre le seuil de 400 000 tonnes de bananes d'ici 2011, seuil minimum pour résister aux grands pays producteurs d'Amérique centrale.

 

L'Union européenne soutient activement les investissements pour compenser les concessions faites au cours de ces dernières années aux producteurs centre-américains dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce.

 

Bien avant l'élection du maire actuel de Penja, les sociétés bananières étaient soumises à des contrôles fiscaux annuels. Ces contrôles sont de plus en plus rigoureux au niveau de l'administration fiscale, qui a des objectifs de performance pour couvrir les frais de l'Etat. Une série d'impôts sur le chiffre d'affaires et une imposition sur les bénéfices d'exploitation est donc recouvrée par l'Etat.

 

86 % des terrains cultivés par les sociétés de production bananière appartiennent à l'Etat camerounais. Toutes les locations de la région bananière du Mungo sur les terres n'appartenant pas à l'Etat camerounais sont effectuées en plein accord avec les ministères concernés et les indemnisations fixées par les services du ministère de l'agriculture.

 

Lors des derniers événements, les ouvriers des plantations ont pour la plupart défendu leur outil de travail, parfois même au prix de leur propre sécurité. En vingt années, il y a eu deux arrêts de travail sur les plantations, arrêts de travail contraints et forcés, n'ayant aucun rapport avec les conditions de travail, mais fomentés par des personnes incontrôlées, sans attache avec la profession bananière.

 

Par leurs apports importants de capitaux, les producteurs comme la SPM ont largement contribué à l'équilibre social des régions bananières et au développement de l'emploi, évitant ainsi l'exode rural massif vers les grandes villes entraînant l'augmentation du chômage et de la misère, et en évitant de plus une contribution massive des travailleurs à l'immigration dans des conditions que chacun connaît.

 

Fondées sur la pérennité, les sociétés d'exploitation de bananes participent au contraire au développement et à l'amélioration des conditions de vie de leurs collaborateurs, de leurs familles, et des populations voisines. Cet objectif est l'assurance de travailler dans un climat garantissant la durabilité de leurs investissements.

 

L'accord d'entreprise conclu par la SPM et les syndicats, en présence des représentants du ministère du travail, assure une rémunération à ses salariés supérieure de 35 % par rapport à la convention collective actuelle. Par ailleurs, une série d'avantages complémentaires essentiels est à disposition des salariés et de leurs familles, telles que la prise en charge de l'ensemble des frais médicaux des employés et de leur noyau familial, les financements de la lutte contre le sida, la création de classe d'enseignement, de terrains de sports, la réfection de bâtiments publics et toutes autres actions portant sur l'amélioration progressive des conditions de vie et des soins des employés.

 

"Le Monde" daté vendredi 20 juin

* Le titre est du blog 

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