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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 18:50

Sitrafer – Mouvement d’humeur                 

A la suite du mouvement d’humeur des employés de Sitrafer, barrant la circulation sur la voie ferrée, le lundi 7 janvier 2013 à Yaoundé, pour réclamer de leur Directeur Général, le paiement de tous leurs arriérés de salaires, une rencontre de conciliation a eu lieu au ministère des Transports et elle a accouché d’une souris.

 

Après avoir accepté de lever leur sit-in sur la voie ferrée, sur l’engagement de paiement de deux des sept mois d’arriérés qu’ils réclamaient, le gouvernement leur avait promis d’ouvrir des négociations pour résoudre définitivement ce conflit. Le mercredi 16 janvier 2013, les différentes parties prenantes se sont retrouvés au ministère des Transports, où Robert Nkili, l’homme du dialogue sociale voulait faire mentir Grégoire Owona, que c’est faute d’avoir les talents de négociation et surtout de poursuivre dans la politique du dialogue sociale qui est sa trouvaille, que ce conflit ne trouve pas une issue favorable. Mal lui en a pris, lui aussi est venu une fois de plus échouer, tout comme son homologue du ministère du travail et de sécurité sociale. N’étant pas parvenu à un accord, il a été décidé qu’un comité interministériel devrait se tenir sur le sujet dans les jours à venir et en urgence.

En effet, lundi 7 janvier à l’entrée nord de Yaoundé, au niveau du pont Elig Edjoa, les agents de la société de sous-traitance, Sitrafer ont paralysé la circulation ferroviaire en manifestant sur la voie ferrée. Après avoir axé leurs manifestations à Douala courant 2012, les employés grévistes de l’entreprise Sitrafer ont porté leurs manifestations dans la capitale afin de faire entendre leurs revendications à la plus haute hiérarchie. Car les résolutions des négociations entreprises depuis le mois de septembre 2012 par le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona en présence des responsables de ladite entreprise, des travailleurs et la direction de Camrail n’ont jamais été appliqués ; encore moins les engagements du Premier ministre, Chef du gouvernement de donner une suite heureuse à cette situation qui exaspère, le concessionnaire du service publique du transport ferroviaire.

C’est pourquoi, la Direction de Camrail a vite fait de rendre publique un communiqué dans lequel, il rappelle que ce mouvement d’humeur à en croire les employés grévistes serait lié au non-paiement par la Direction de Sitrafer des sept mois d’arriérés de salaire dus au personnel et au non respect des engagements pris à la suite des négociations faisant suite au mouvement de grève du 24 septembre 2012. Et comme à son habitude, la direction de Camrail a tenu à préciser que cela ne saurait être dû à un non paiement des prestations effectuées par cette entreprise de sous-traitance. «Camrail rappelle qu’elle paie à échéance l’ensemble de ses fournisseurs dont Sitrafer conformément au terme du contrat.» avant d’ajouter qu’«au titre de l’exercice 2012, elle a versé à Sitrafer pas mois de un milliard  Fcfa au titre des travaux réalisés et d’avance de démarrage sur bon de commande.»

La goutte d’eau serait le passage dimanche dernier à l’émission retro de la chaîne Canal 2 International, de Jacques Bimaï, Directeur général de Sitrafer. Passage au cours duquel, il a fait dans la langue de bois en faisant des louanges du président de la République. Estimant qu’il a de grandes ambitions pour le secteur des transports (terrestre, aérien, maritime et ferroviaire) même s’il n’en a pas fait allusion dans son discours de fin d’année. Dans cette apologie, il a soutenu que ce secteur était déterminant pour l’ambitieux projet d’atteindre à l’horizon 2035 l’émergence et que des opérateurs économiques comme lui avaient le devoir de le rendre concret. Une allusion maladroite qui déssert plus le régime au pouvoir qu’il n’en sert, pour un homme qui est présenté comme membre titulaire du comité central, et dont les frasques managériales font partie du flop de l’année 2012. Une dérive dans laquelle, il persiste en refusant de respecter les engagements et les résolutions de la hiérarchie de tutelle.

 

Jeu trouble du gouvernement

On en est même à se demander s’il n’est pas en bisbille avec l’autorité de tutelle lorsqu’on sait que le Mintsc, Grégoire Owona, au cours de la réunion de crise tenue le mercredi 26 septembre 2012, menaçait  que : « Si la situation ne s’améliore pas à Sitrafer, nous allons la fermer. Je promets que je ne reviendrai plus ici pour cette affaire. Je souhaite que les 45 jours qui ont été donnés au Directeur général permettent de solder tous les arriérés de salaire». Des propos qui n’ont pas semblé inquiéter, Jacques Bimaï, puisque rendu jusqu’à ce jour, rien ne semble bouger, ni s’améliorer. Le Syndicat National des Travailleurs  de la Maintenance  Ferroviaire (Synatramfer)  continue de revendiquer entre autre le payement  des arriérés  de salaires, le payement des allocations  et pensions vieillesse  dues   depuis l’année 2007, la non-application  de la convention  collective validée  et ratifiée, la non-prise  en charge du personnel sur le plan sanitaire (maladies et accidents  de travail depuis 2012) et le non reversement des retenues syndicales depuis octobre 2011.

Barthélemy Nzock, Source Aurore Plus du 17 janvier 2013

 

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