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1 juin 2021 2 01 /06 /juin /2021 14:37

LIBERTE DE LA PRESSE          

Dans le cadre du projet «action citoyenne pour la liberté de la presse» l’Ong Un Monde Avenir a organisé le 29 mai 2021 à Douala, à l’attention des journalistes de la région du Littoral la première session du séminaire-atelier sur le thème : «Formation en journalisme citoyen et droits numériques».

Une vingtaine des journalistes de la région du Littoral ont participé le vendredi 29 mai 2021 à l’hôtel Lewat au séminaire de formation en journalisme citoyen et droits numérique. Organisé dans le strict respect des mesures barrières édictée par le gouvernement dans le cadre de la lutte à la propagation du Covid-19, les journalistes participants ont été retenus à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt. Pendant une journée, la formation s’est articulée autour de quatre modules : - Présentation et les attentes  du projet; - Droits numériques, - Journalisme citoyen, - Fact cheking, et – travail en atelier sur les différentes répressions subit par les journalistes dans l’exercice de  leur métier. L’objectif étant de «renforcer les journalistes sur le concept de journalisme citoyen, les droits numériques et le fact cheking» va indiquer David Moukoudi de l’Ong Un Monde Avenir.

Les travaux ont été des moments d’échanges participatifs et de partage d’expérience au cours desquels les journalistes ont été formés au journalisme citoyen qui est une réponse concrète à la tentative de contrôle dont les médias font l’objet par les pouvoirs politiques et des groupes industriels et financiers. Surtout en ce moment ère où l’espace numérique ouvre la voie à un foisonnement communicationnel qui favorise la diffusion des informations erronées tout en alimentant les fakes news. C’est dire que dans un environnement où les entraves à la liberté d’expression, le difficile accès à l’information et la pénalisation des délits de presse influencent considérablement la capacité des citoyens à contribuer activement à la vie démocratique, faute d’informations fiables lui permettant d’avoir une bonne lecture de sa gouvernance politique, la meilleure réponse devient la pratique du journalisme citoyen.

Parce que le journalisme citoyen permet de replonger les professionnels au cœur même de l’essence  du métier en ce qu’il permet de produire l’information saine, indépendante, précise et pertinente dans le strict respect des règles déontologiques. Tout en permettant aux professionnels des médias à intervenir sur les problèmes qui sont au cœur de la cité. Malheureusement, l’environnement numérique est pollué de la mésinformation et de la désinformation qui sont caractérisées par la satire ou parodie, les contenus trompeurs, usurpés, manipulés ou fabriqués, les faux contextes, les titres et légendes factices, très souvent sans intentions de nuire mais dans le but d’avoir un maximum de vu. C’est dans cette optique que l’expert Fotso Fokam va entretenir les participants sur le fact cheking. Ce qui va leur donner les outils et techniques pour détecter les fakes news.

Ce d’autant plus que la vérification des informations dans un environnement où la presse en ligne s’impose dans l’espace médiatique devient très importante. Surtout que les lois camerounaises sont essentiellement liberticides et la pénalisation des délits de presse expose les journalistes et internautes aux poursuites, arrestations et emprisonnements plus ou moins de manière arbitraire. A cet effet, le module portant sur les droits numériques a permis à Alex Azebaze de donner aux participants une série d’instruments nationaux, régionaux et internationaux sur les droits fondamentaux des personnes en générale et sur la libertés d’expression en particulier, mais aussi sur l’encadrement juridique et déontologique du traitement et la diffusion de l’information en général et par voie numérique en particulier.

Pour le Coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir, Philippe Nanga, «cet atelier sur le journalisme citoyen, vient en réponse au besoin de renforcer la posture mentale et citoyenne des journalistes afin qu’ils puissent exercer efficacement leurs fonctions d’information, d’éducation et d’accompagnement du peuple». Ce qui est essentiel à sa pleine participation aux processus de construction de la démocratie et d’un Etat de droit. Tant les conflits et les pandémies qui secouent le Cameroun et partant le monde a poussé le public à une utilisation excessive de l’espace numérique avec une prolifération des fakes news. Ouvrant ainsi la voie à des discours haineux.

Mathieu Nathanaël NJOG

Publié dans le journal L'essentiel du Cameroun

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