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9 juin 2017 5 09 /06 /juin /2017 12:45
Eneo va installer une centrale thermique de 10 MW

Maroua                     

La société britannique Aggreko en partenariat avec va installer une centrale thermique dans les mois à venir dans le chef-lieu de la région de l’Extreme-Nord Maroua.

 

L’information est encore secrète, mais nous avions appris de nos sources que le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, contrôlé par le Fonds d’investissement britannique Actis, Eneo a signé avec un partenaire britannique, Aggreko, spécialisé dans la production des unités indépendantes d’énergie, un contrat pour l’installation dès juillet 2017, d’une centrale thermique de 10 MW dans la ville de Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord. Région en proie depuis 2012 aux attentats terroristes du groupe Djihadiste Boko Haram. Cet investissement arrive alors que cette mission n’est plus dévolue à Eneo. Ceci depuis la signature le 08 octobre 2015 par le président de la République, Paul Biya du décret N°2015/454/ portant création de la Société Nationale de Transport d’Electricité (Sonatrel). Cette société qui tarde à se mettre en place est issue de la réforme du secteur de l’électricité telle que prescrit par la loi N°2011/022 du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité. C’est à la Sonatrel que revient désormais la mission de diversification des producteurs de l’énergie électrique et la reprise sous le giron de l’Etat des ouvrages de production issus des projets d’investissements publics.

C’est dire qu’Eneo va démontrer à travers cet investissement qu’elle est une entreprise citoyenne. Puisque le décret suscité, outre les missions qui sont dévolues à cette nouvelle entreprise, il stipule que la signature des contrats de concession ouvre également l’exercice du droit de reprise des installations constitutives des biens et leurs retour en fin de concessions au profit de l’Etat conformément aux stipulations du contrat cadre de concession et de celui relatif aux activités de transport et de gestion du réseau de transport d’électricité. Vivement que la Sonatrel devienne opérationnelle. Ceci permettra enfin de mettre fin à une sorte de confusion qui est créée au sein de l’opinion sur la responsabilité d’Eneo de construire et rénover des lignes de transport de l’énergie électrique vieillissantes ou inexistantes sur le réseau. Et surtout d’être responsable du déficit énergétique qui est à l’origine des délestages intempestifs. A cet effet, Eneo, conscient de cette ignorance de l’opinion publique continue de mener des investissements qui permettront comme c’est le cas avec la centrale thermique de 10 MW qui sera installé à Maroua d’atténuer l’énorme déficit énergétique que vivent actuellement les populations des trois régions septentrionales du Cameroun.

Un déficit caractérisé par de longues coupures d’électricité de plusieurs jours dans les zones rurales et de deux à trois fois par semaine dans les zones urbaines. Des délestages réguliers et cycliques durant de 6h à 22h ou 22h à 12h. Il ne fait pas de doute que l’arrivée de cette futur centrale thermique avec le partenariat la société britannique Aggreko permettra aussi d’alléger considérablement le déficit énergétique dans ce partie du Cameroun. La centrale hydroélectrique du barrage de Lagdo, unique infrastructure énergétique d’envergure qui permet d’électrifier les trois régions septentrionales et certaines villes des pays voisins du Cameroun, ne débite plus qu’environ 30 MW d’électricité, sur une capacité réelle à son origine de 72 MW. C’est dire que le gap est énorme avec 42 MW de déficit de production. Un gap que l’actuel la future centrale thermique va réduire au regard de la demande pour le porter à 32 MW. Le gap reste considérable. Au Ministère de l’Eau et Energie, cette baisse de la capacité de production du barrage hydroélectrique de Lagdo est causée par l’ensablement du réservoir du barrage, qui ne parvient plus à contenir assez d’eau, à cela il faut ajouter les conditions climatiques défavorables, marquées par une faible pluviométrie.

 

M. N. NJOG

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