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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 22:14
Djeukam Tchameni revient sur la scène avec la MDI

Crise Anglophone

La plate-forme du front progressiste des panafricanistes constituée du Manidem, Moci, et Upa s’est agrandie avec le Mdi de Djeukam Tchameni. C’était à l’occasion de la conférence de presse donnée ce mercredi 15 mars 2017 à Douala sur les solutions de sortie de crise de la question anglophone.

Après Yaoundé, Théophile Yimgaing Moyo, le président du Mouvement Citoyen (Moci), a mis le cap sur Douala pour donner une conférence de presse sur la crise Anglophone qui paralyse le Cameroun oriental depuis novembre 2016. Seulement cette fois, la Conférence de presse était placée sous l’égide du Front progressiste des panafricanistes (FPP). Une plate-forme mise en place depuis 4 ans et regroupant trois partis politiques : Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) de Dieudonné Yebga, Mouvement Citoyen (Moci) de l’urbaniste Mouvement Citoyen (Moci), et l’Union des populations africaines (Upa) du panafricaniste Hilaire Kamgan. En l’absence de l’Upa, le Mouvement pour la Démocratie et l’Interdépendance (MDI) deb Djeukam Tchameni a complété le panel. Affirmant que le MDI sort de 12 ans d’une éclipse sabbatique volontaire. Ce retour dans la scène politique du leader de Cap liberté, une association de défense des droits de l’Homme, précurseur des villes mortes, qui a été dissoute en 2011 après qu’il ait échappé à deux tentatives d'assassinat, avant d’être contraint à l'exil politique au Burkina, annonce des joutes électorales de la présidentielle de 2018 épiques.

Malgré l’absence de Djeukam Tchameni, son représentant Guy Tchuileu a prononcé une allocution pré-moniteur d’un retour en fanfare sur la scène politique. Il affirme que Le Mdi se doit de prendre position sur ce que les observateurs appellent «crise anglophone», mais qui est pour le Mdi «un problème national». C’est pourquoi, le MDi dit exprimé son soutien aux demandes légitimes des avocats de Common Law et du syndicat des enseignants du sous-système anglophone de l'éducation au Cameroun ». De même que « leur résistance pacifique face à un gouvernement insensible et allergique au dialogue franc ». Avant de dire qu’il condamne « sans réserve la brutalité policière contre des manifestants pacifiques ». Et propose de manière péremptoire comme piste de solution « la libération sans condition des personnes arrêtées et le rétablissement immédiat d’internet dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest».  Non sans conclure qu’«En refusant de mettre en œuvre la décentralisation quoiqu’imparfaite, prescrite par la Constitution de 1996, le régime RDPC, porte la responsabilité première de la résurgence des voix qui réclament un retour au fédéralisme à deux états et  au réveil des tendances sécessionnistes chez certains de nos compatriotes».

Emboitant le pas, le Moci souligne que cette crise se caractérise par : - L’extraversion de l’état postcoloniale, - L’institutionnalisation de la corruption et la criminalisation de l’économie ; - et la paupérisation du peuple. Et y voit comme première erreur, la mise de la charrue avant les bœufs en optant pour l’indépendance avant la réunification. Et y voit comme  seule solution la triptype proposée par l’Upc avant les indépendances : l’élévation du standard de vie des Camerounais. Parce que pour le Moci toutes les solutions en vue comme la décentralisation ou revendiquées comme le fédéralisme sont éphémères. Restant dans sa posture du panafricanisme. En revanche, le Manidem qui est resté dans cette posture idéologique des nationalistes (Upc de Um Nyobe) a réitéré les principales solutions faites il y a quelques semaines : - L’harmonisation de notre système hudiciare sur la base de notre culture et de notre histoire d’abord, et ensuite par un enrichissement par des apports étrangers ; - L’harmonisation du système éducatif qui introduirait ; - Une décentralisation à travers la création de quatre grandes régions culturellement harmonieuses et économiquement viables ou seront enseignées quatre langues nationales distinctes (la langue Douala pour la Grande région côtière qui va de Limbe à l’océan en passant par le Littoral ; - Le Memdumba pour la région du Grand Ouest qui va englobe les régions actuelles de l’Ouest, le Nord-Ouest et le restant du Sud-Ouest ; - La langue Ewondo pour le Grand Sud et le fulfulde pour le Grand Nord) ; - et la tenue des Etats généraux de la nation qui seront un vaste moment de débat sur la refonte de nos institutions et le modèle de société que les Kamerunais souhaites avoir.

 

 

M. N. NJOG

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